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**Iarnvida**

Episode 1 : Bienvenu à la montagne !

Il fait nuit noire. Un amas de nuage cache la pleine lune qui semble disparaître dans les ténèbres. Un loup hurle au loin… A entendre son cri, on croirait qu’il souffre. Son cri déchirant jailli du silence comme un éclair et parvient aux oreille d’un être étendu, inerte, sur le sol.
Un de ses yeux s’ouvre. Puis se referme… Que s’est-il passé ? Quelle est cette douleur qui lui lacère le corps ? La créature se redresse fébrilement… Sous un grand manteau on peut alors découvrir son visage, celui d’une jeune femme blessée et exténuée.
La femme cherche en sa mémoire de quoi répondre à ses questions. Mais rien. Le néant. Serait-ce la douleur qui lui paralyse l’esprit ? Où est-ce réellement une amnésie ? Des loups approchent, elle doit tenter de se lever coûte que coûte mais la douleur est si grande que la pauvre créature retombe lourdement sur le sol. Pourquoi ? pourquoi ses blessures ? pourquoi ce néant ? … Allait-elle mourir ici, dévorée par les loups ?
Ses yeux se refermèrent, elle ne pouvait décidément rien faire, à bout de force. Avant de sombrer définitivement dans le sommeil, un nom lui revient enfin…. Un nom qui est sa seule piste pour retrouver ses souvenirs….Ce nom… Elle le répéta tout bas jusqu’à perdre conscience….Iarnvida.

***

Une odeur de viande grillée planait dans l’air. Sous une couverture en poils de queue de poney, un nez qui avait saisi le parfum subtile de la grillade apparut. Une ombre s’approchait alors.

- Enfin réveillée ! Arf, rien de tel que l’odeur d’un bon barbeuk pour réveiller les morts !!
- Gu… ? dit la jeune femme en scrutant autour d’elle.
- Je m’appelle Turak, c’est moi qui t’es ramené ici. Sans ça, tu te serait fais dévorer par les loups à coup sûr. Mais techniquement, je les ai dévorés moi-même avant !!
- Où suis-je ? dit-elle en fixant avec intérêt les cuissots frétillant que préparait son interlocuteur. Avec un sourire, il répondit :
- Bienvenu au paradis, fillette ! Bienvenu à la Montagne !
- Montagne ?
- Oui, ici, c’est le territoire des Béonides, les meilleurs de tous ! affirma-t-il en lui lançant un cuissot. Il reprit : Si je t’ai ramené ici c’est parce que je ne t’ai jamais vu au paravent, et que j’avais des doutes te concernant…
Encore sous le choc, la femme marqua un temps avant de reprendre.
- …Merci, je vous dois beaucoup monsieur Turok…
- C’est Turak !! Mais et toi, qui es-tu au juste ? T’es pas un espion j’espère ? parce que je suis niveau 8 ma grande et toi tu es désarmée, alors…
- Non, je ne suis rien de tout ça… A vrai dire je ne suis pas grand chose, puisque je ne sais même plus qui je suis…
- Beuh ? T’as un nom quand-même, non ?
- …
- chouette je vais t’en trouver un moi !!! dit une voie féminine qui s’approchait avec hâte.
- Comment ?
- Helloo ! ravie de faire ta connaissance petite sœur ! Ah ça fait plaisir une nouvelle béo !! Je m’appelle Eldena, mais appelle-moi Edna !! dit la jeune-fille excitée d’un ton accueillant.
- Bonjour Edna…

Turak était repartit retourner ses grillades et toujours un peu dans les nuages, la jeune femme prit une bouchée de celle qu’on lui avait offerte. La chair était excellente ; elle n’avait jamais rien goûter de si savoureux…A moins qu’elle ait oublié. Mais son moment de délectation fut interrompu par un :

- je sais ! je vais t’appeler « ma poutchie soeurette » !!
- C’est un nom ça ? dit un autre béo un peu plus loin, portant dans ses mains une demi-douzaine de cuissots.
- Mon hoooommme ! fit Eldena avant de lui sauter dans les bras.
- Bonjour ma chérie !

Ils s’enlacèrent.

- Qui est-ce ? demanda le nouveau venu des bras d’Eldena.
- Une nouvelle !!
- Appelez-moi … Iarnvida.

Elle essaya de se relever, mes ses blessures encore douloureuses lui fit renoncer. Elle préférait attendre d’être plus seule pour les examiner et prit bien soin de cacher son corps dans la couverture.

- Ah ? Tu t’es trouvée un nom toute seule ? fit la jeune béonide déçue.
- Oui, enfin…
- Dans ce cas, Iarnvida, je te présente Kanalix !! mon fiancé (et pas touche c’est le miens !!)

Le jeune béonide ria.

- Oui, fiancé, mais plus pour longtemps, on se marie ce soir, dit le jeune béonide fixant pleins de fierté sa chère et tendre d’un regard amoureux.
- Tu viendra à la cérémonie ? Hein ma poutchie grande sœur ?!!
Iarnvida sourit.
- Bien sûr.

Autour d’eux, se trouvait d’autres individus, qu’elle observa un moment : un elfe qui semblait être prêtre, un homme vagabond, un autre avec des ciseaux à la place des mains, un nain, deux orcs (dont un qui portait un bonnet rouge à pompon blanc et d’étranges boucles d’oreille rouges ), un béonide qui se baladait avec une broche_a_barbeuk et cherchant sa moumoute, un autre béonide en pagne avec des cuissots à la ceinture, une grande dame très élégante et plus loin, quelqu’un jouait de l’ocarina … Avec d’elle déjà vu avant un autre peuple aux membres si diverses ? Elle s’avait seulement qu’elle avait de la chance d’être arrivée ici : tout le monde avait l’air si chaleureux et elle savait qu’ils seront tous d’un grand soutien. Rassurée, Iarnvida se rendormit, mais cette fois-ci ce fut un sommeil pleins de rêve heureux.

Et voilà comment commença l’aventure de Iarnvida, à quelques détails près, accueillit chaleureusement par les béonides qui allait bientôt devenir sa grande famille envers laquelle elle portait déjà une grande affection…

Iarnvida retrouvera-t-elle ses souvenirs ? Ira-t-elle au mariage ? Quelles sont ces mystérieuses blessures ? les béonides sités dans le textes se sont-ils reconnus ? le mystère reste entier, car même l’auteur n’en sait strictement rien !! … La suite au prochaine épisoooode !!!!!!!
(générique joué à l’ocarina par Darkkain, et chanté par le curé, si-si, j’vous promet ! paroles : edna et poug, chœur : tous ceux qui voudront ou qui auront assez bu pour ça. )

**Iarnvida**

Episode 2 : le mariage

La cérémonie se déroulait à la taverne et pour la première fois depuis qu’elle avait perdu la mémoire, Iarnvida se rendit hors de la montagne, dans un lieu où elle allait rencontrer d’autres races, d’autres personnes qui lui rappellerait peut-être des souvenirs…
La salle était pleine a craquer, et lorsqu’elle entra Iarnvida se sentit sur le seuil de la porte de la taverne comme sur le seuil de la porte d’un autre monde : Démons, Centaures, Humains et Béonides étaient réunis, et certaines créatures étaient si singulières qu’elle ne les aurait même pas imaginer dans ces rêves les plus fous. Derrière un bar se tenait un grand homme à l’air étrange qui se mit à crier :

- Iarnvida est entrée !

Quelques têtes se retournèrent et un cri se fit entendre.

- Ma poutchiie grande sœur !!!
- bonjour Eldena, dit Iarnvida d’un air timide.

Eldena était vêtue d’une robe magnifique qui lui allait à ravir ; vêtue ainsi, la jeune béonide ressemblée à une femme épanouie.

- Tu es à couper le souffle…
- Merci Iarnvida, je suis si contente que tu sois venue ! viens la cérémonie va commencer !!

Un silence religieux s’installa, après qu’un certain démon nommé Thenazgul ait été assommé par un humain poussé à bout et que le marié ait enfin quitté le banquet pleins de cuissots.
Le curé arriva et la cérémonie se déroula merveilleusement pour les deux époux qui avaient vraiment l’air de s’aimer…. Cette amour débordant emplit de joie le cœur pourtant vide de souvenir de la jeune femme qui se forçait à sourire devant le spectacle, camouflant ses blessures physiques derrière des vêtements neufs et colorés qui ne laissaient apparaître que son visage, et ses blessures morales derrière une mise réjouie qu’elle n’avait presque pas besoin d’imiter tant l’ambiance était bonne.

Il y avait quelques heures, elle pleurait pourtant en découvrant son corps meurtrit et traumatisé. Mais il y a des choses qui ne s’oublies pas, comme les traits de caractères, et elle était sûre d’avoir toujours été comme ça, à ne pas s’apitoyer sur son sort, et à toujours avancer. Elle ne s’avouait pourtant pas vaincue, et jura de retrouver un jour la piste qui lui donnerai la réponse à ses questions.

Pendant le repas qui suivit la cérémonie, elle fit la connaissance de l’elfe qu’elle avait aperçut à la montagne quelques heures plus tôt. Il s’approcha d’elle avec un sourire angélique.

- Je ne vous avez encore jamais vu, êtes-vous nouvelle ?

Iarnvida hocha la tête d’un air impressionné : cet inconnu semblait d’une force remarquable, mais d’une pureté et d’un calme incroyable. Il sourit.

- Mon nom est Sokaris, Prêtre au service de Gaia. Tu à l’air perdue…
- En effet, mais je sais que je trouverez ici de quoi m’aider.
- N’hésite pas à écouter Gaia et à prier les dieux, tous autant qu’ils sont veillent sur nous, et pas seulement Garyth, la divinité des béonides que tu serait tenté d’adorer au détriment des autres… Je te souhaite du courage.
- Merci, dit-elle en le regardant s’éloigner vers une table où était assise une elfe blonde portant un carquois de flèches aux plumes noires.

Elle vint s’asseoir à une autre table, après avoir prit un cuissot et autres denrées. A sa table se trouvait un homme à l’air abattu qui désola Iarnvida.

- Les mariages sont une raison de se réjouir ! Pourquoi vous sentez vous si tristes ?

A l’entente du mot mariage, ce dernier prit un air encore plus désolé.

- La femme que j’aime ne m’épousera pas…
- Je suis désolée.
- Pas autant que moi ! Et pourtant elle continue d’affirmer qu’elle m’aime ! Pourquoi… ? C’est trop injuste !
- Moi aussi il y a tant de questions qui me perturbe l’esprit…

Un homme se leva aussitôt à la table voisine.

- Des questions ?!! Je suis là pour vous répondre !! Jack-infos à votre service, je ne peux que vous aider !!!
- Jack_wade, crie pas steuplait, j’ai la gueule de bois moi…
- Eh Nathair… A QUI LA FAUTE ?!!
- La ferme…et puis je croyait que tu savais tout…
- … C’était de l’ironie, « à qui la faute » c’était sous-entendu toi !

Iarnvida souria à la vue de ces deux hommes qui continuèrent à se chamailler. Une démone arriva en courant sur Iarnvida en la faisant tomber de sa chaise.

- Que fais-tu à la même table que mon Sakrag chéri ? Va-t-en !!
- Pardon ? fit Iarnvida scandalisée, en prenant bien soin de vérifié si son manteau cachait toujours son corps étendu sur le sol.
- Mon sakrag, je t’aime !!
- Pas assez pour m’épouser…
- Mais, c’est si compliqué…Encore si tu était démon…
- Dark_empress, je n’en sait plus rien…
- Va-t-en toi, petite béonide, ne le touche pas !
- Mais vous l’aimez donc ?
- Biensûr ! Ne crois pas que tu pourras le toucher !
- Ce n’est pas dans mes intentions…

Iarnvida s’éloigna, la situation étant trop maussade pour qu’elle puisse rester… Elle n’avait pas envie de partager une discussion triste ce soir. Après avoir saluer les jeunes mariés comblés Eldena et Kanalix qui parlait avec une béonide nommée poug, elle se dirigea vers la sortie. Mais ses pas furent interrompus par une mélodie. Un air d’armonica qui venait de sa droite. Elle se retourna et vit un jeune béonide qui lui glaça le sang : Cet air triste, cette concentration musicale… Elle les avait déjà vu autrefois, elle le ressentait… Elle devait aller lui parler, même s’il n’était pas celui qu’elle avait dû connaître avant, l’envie était plus forte…

- Bonjour… dit-elle en se laissant bercer par la mélodie.
- Bonjour, répondit-il en éloignant ses lèvres de l’instrument. Qui es-tu ?
- Mon nom est… Iarnvida, je suis arrivée aujourd’hui.
- Bienvenu, moi c’est Darkkain.
- Enchantée, dit-elle en souriant. Quel est cet air que tu jouais à l’instant ?
- Une mélodie qui vient de mon village natal… Dit-il avec un regard qui trahissait des souvenirs douloureux.

Il recommença à jouer. Iarnvida resta quelque temps à l’écouter et à chercher dans sa mémoire pourquoi ce musicien la chamboulait ainsi… Elle s’endormit sur la table, exténuée et bercée par la musique. Des rêves incroyables vinrent chambouler son esprit, et un en particulier qui semblait si réel…comme un vague souvenir, un flash du moins, d’un homme au cheveux long et blanc et qui chantait… Etait-ce un véritable souvenir, ou bien une hallucination dû aux bières qu’elle avait bu au cour de la soirée ?… Lorsqu’elle se réveilla, le joueur d’ocarina était parti, lui laissant sur la table une épée et un petit mot :

« Il est bien imprudent de ne pas avoir sur soi de quoi se défendre, surtout pour une nouvelle… Voilà de quoi t’aider pour tes débuts, en remerciement d’avoir offert à ma musique une écoute sincère. »

Elle se leva, rangea l’arme avec attention et se tourna vers la sortie. Le tavernier la remarqua et déclara aux dernières personnes encore présentes à une heure si tardive :

- Iarnvida a quitté la taverne.
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fidèle à mes maîtres Gârÿth et Dëñèthör..
Protectrice de la caisse Diplodocus.
Tavernière de la Montagne.

**Iarnvida**

Episode 3 : une lame brisée

Le visage pale d’un homme au cheveu long et blanc et un prénom, Iarnvida. Voilà ses deux uniques preuves d’une existences antérieur. Que faire d’autre pour l’instant que d’attendre d’autres souvenirs, tout en continuant d’avancer, bien sûr, toujours avancer…. Car que cherchait-elle au juste ? Elle n’en savait rien, car personne ici n’avait l’air de la reconnaître, elle avait l’impression de venir de très loin et de n’être pas à sa place… et elle en venait même à espérer qu’un inconnu hostile se jette sur elle pour la combattre, lui reprochant des évènements passés qui l’éclairerait, même fatalement… Car elle savait que sa condition actuelle ne lui permettrai pas de se défendre efficacement.

Alors, la solution était de devenir plus forte, pour pouvoir tenir tête à ceux qui l’avaient mis jadis dans cet état d’amnésie, leur résister s’ils réapparaissaient.

Elle faisait donc comme ceux qui attaquaient la Montagne, elle tuait pour ne pas être tuée, et sa force grandissait lentement, doucement… Elle avait compris qu’elle attaquerait toujours les autres, avec le même élan meurtrier et barbare que ces assaillants, dépourvu du moindre sens de justice… La guerre avait ce pouvoir immonde de réveiller en vous un instinct inévitable, qui vous donnait la force de vivre pour ne pas mourir. C’était décidé, elle serait comme eux, puisqu’il n’y avait pas d’autre choix ici. Elle tuerait tout inconnu qu’elle croiserait, pour devenir forte et avancer, toujours avancer…

… Avancer… C’était la seule chose à faire, puisqu’elle ne pouvait se retourner et contempler son passé qui lui avait été arraché.

Elle rentra au bout de deux semaines à la montagne , le regard froid et sec ; aucune larme ne coulait plus dorénavant. Seuls des gouttes de sang, coulant en perle sous son manteau, quelques blessures en témoignage des crimes de guerre commis par la jeune femme. Elle ne savait plus combien d’ennemis sa lame avait terrassé. Mais même si elle n’était que depuis 15 jours béonide, elle se sentait chez elle seulement ici.

Au loin, la montagne dominait l’horizon comme un pic d’espoir au milieu de la plaine… De là-haut, on devait certainement être plus près des étoiles…
Iarnvida était exténuée après cette première quête où elle avait fait ses tous premiers combats. Elle s’avançait alors, l’esprit serein… Mountain sweet mountain…

Elle s’arrêta soudain. Cette sensation, d’être épiée, elle la connaissait maintenant… Vive comme l’éclair, elle sortit son épée, et fit volt-face : l’humain avait frapper le premier, et sous le choc de l’impact, Iarnvida s’écoula. Elle se releva vite –non sans mal- et d’un sourire qui se voulait assuré :

- alors, les humains viennent se faire tuer au pied du domaine des béonides ? Qui serait assez fou pour venir seul ici nous narguer ?
- un fou, comme tu dis, mais appelle moi Lecafou…

Il renouvela son attaque que Iarnvida eut peine à contrer. Elle avait arrêter le coup, et dorénavant, ils étaient l’un contre l’autre, croisant le fer.

- ah, pas mal pour une noob, je reconnais… bon, c’est pas marrant, j’use mes jetons là. Je vais être plus sérieux, alors…

Lecafou brisa l’épée de la béonide. Celle-ci recula, mais dorénavant désarmée, l’issu du combat était proche… Elle ferma les yeux, attendant la mort les bras baissés.

SSHCLIIIINNG ! (trop fort mon bruitage !)

Iarnvida ouvrit les yeux : un colosse en armure avait encaissé sans broncher le coup qu’il lui était destiné. Le sourire au lèvre, il regarda Lecafou d’un air déroutant :

- tu te rabats sur des cibles faciles humain…
- Je fais de l’expérience Rhalph, nuance !

Rhalph frappa l’homme et le mit rapidement à terre, et l’acheva d’un coup d’épée trahissant une dextérité effroyable. Rhalph, triomphant, se tourna vers la jeune femme aux vêtements déchirés par la lame de son adversaire :

- ça aurait été bête de mourir si près de la montagne, n’est-ce pas ?

Iarnvida ne répondit pas. Ces vêtements déchirés laissés apparaître son bras droit, et malgré qu’elle eut essayé de le caché, Rhalph avait vu ce qu’elle cachait derrière des costumes depuis le début, depuis son réveille 15 jours plus tôt, à la montagne.

Le guerrier se baissa vers elle et, avec un tissus que portait Lecafou sur le dos, recouvra le bras de la jeune béonide.

- Ce sera notre secret, je ne parlerai pas de ce que j’ai vu si tu veux, chuchota-t-il, avec une voix réconfortante. Bien qu’ici, tu sais, on se s’étonne plus de rien…
- J’aime autant qu’on n’en sache rien…
- J’y veillerai donc.

Ce dernier esquissa un sourire. Iarnvida ne dit mot, mais son regard portait toute sa gratitude. Ils rentrèrent à la montagne sans embuches.
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**Iarnvida**

Iarnvida, cachant son bras droit à la suite de son combat avec Lecafou... Je sais j'ai rien d'autre à faire... La vache j'ai même pas encore lancé la grande intrigue ! mais il va faire combien de pages mon rp ?!!!!!!!
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**Iarnvida**

Episode 4 Yaeth

- Soeureeettte ! cria Eldena en se jetant dans les bras de Iarnvida.
- Edna, je t’en pris… dit doucement Iarnvida en désignant son bras caché sous un grand tissus.
- Oh mon dieu, je suis désolée ! tu es blessée ! fais-moi voir ça !! dit la jeune béonide en saisissant le drap.
- Non ne me touche pas ! dit séchement Iarnvida.
- Qu’est-ce qu’il te prend ? répondit-elle choqué.
- Rien, laisse-moi, je t’en pris, et arrête de t’en faire pour moi… ça ira.

Iarnvida parti plus loin, sous le regard compatissant de Ralph qui dût affronter toutes les interrogations d’Eldena seul… Ce qui ne fut pas chose aisée. Avant de repartir,
Iarnvida s’accorda un repos près des siens, et se lia avec eux encore plus qu’auparavant…

Durant son périple, Iarnvida en avait appris assez pour trouver quelques éventuelles pistes. Elle partait de ce pas, après cette trêve à la montagne, trouver de l’aide : On lui dit qu’un certain Hallaserke pouvait l’emmener où elle voulait, moyennant argent si nécessaire, et c’est à lui que la jeune femme allait s’adresser. En chemin, Iarnvida ne manqua pas de gagner toujours en puissance… et en détermination.

Bientôt, elle aperçut l’homme qu’elle chercher, brandissant son bâton. Une lumière verte s’en échappait.

- Bonjour, je viens vous demander de bien vouloir me conduire à Yaeth…
- Tu as de la chance, c’est actuellement aux béonides que j’offre mes services, répondit le Hallaserke.
- Je ne sais pas si on peut parler de chance en ce qui me conserne…

Sans plus de cérémonie, elle fut envoyée sur le monde de Yaeth… Un frisson parcoura alors la béonide : tout était si gris… elle se trouvait en plein cœur d’un labyrinthe. Après avoir reprit courage, c’est d’un pied ferme qu’elle entama la marche, jusqu’à ce qu’un halo de lumière apparut dans son dos. Saisissant son arme dans sa main gauche presque instinctivement, elle se retourna d’un air lassé : décidément, on qu’elle aille, il faudrait se battre.

- Oh !! relax !! Je vais pas te tuer ! cria le nouvel arrivant. La vache, toujours aussi doué pour les atterrissage ce vieil Hallaserke…

Iarnvida baissa son épée avec étonnement : c’était un rat qui venait d’apparaître.

- Me regarde pas comme ça, je sais que je suis impressionnante, mais tu crains rien, je suis en quête…
- Mais vous êtes … Un rat !?
- Mon nom est Koutourou_le_coucou, impolie !
- Désolé, j’ai été surprise c’est tout…
- Je sais ma carrure impressionne…
- Je parlais du fait que vous êtes un rongeur, un rongeur armé jusqu’aux dents ! plaisanta la béonide.
- Très fin comme remarque… Heureusement que tu n’es pas tombée sur Oannès…
- Un autre rat de combat ?
- Non-non, mais dans le genre animalesque…

Iarnvida rangea son épée avec soin dans son fourreau : Il s’agissait d’un unique, la magnifique Lightingtooth, porte-bonheur offert pas Eldena à sa « soeurette »… Décidement, cette jeune béonide prenait son rôle fraternel très à cœur, peut-être trop et ce souvenir fit sourire Iarnvida.

- Bon, trêve de nostalgie, allons-voir ce Cain, murmura Iarnvida, le regard confiant, et tournant les talons vers la gauche.
- On s’y retrouvera peut-être béonide…Et bon courage, déclara Koutourou avant de prendre le chemin de droite. Oh ! un dernier conseil, reprit la créature ; ne vient pas le voir les mains vides, et tu gagnera un temps précieux…

Cela faisait maintenant plusieurs minutes que Iarnvida errait dans le labyrinthe glacial de Yaeth, et finalement, elle tomba face à un coffre en bois et en fer forgé, qui venait briser la monotonie du décors. Intriguée, mais toujours prudente, Iarnvida tenta de l’ouvrir… Une énigme en était la clef…

« Vivant sans souffle, Froid comme la mort, Jamais assoiffé, toujours buvant, En cotte de maille, jamais cliquetant. »

Amusée, la béonide murmura une proposition… Les énigmes, elle s’y connaissait, son passé en étant une à part entière…
Le coffre s’ouvrit devant la réponse exacte, mais il s’en échappa un courant d’air froid, qui lui glaça le sang… Elle sentit ses forces diminuer… Iarnvida tomba sur le sol. Le coffre était vide. Un maléfique seul y était contenu, celui-là même qui venait de priver Iarnvida d’une partie de ses pouvoirs…

- d’accord, je vois… marmonna la jeune femme avec un rictus, je trouverai vite le bon alors, aucun danger que je meure ici… Je le trouverai et vous aussi… Cain…
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**Iarnvida**

Episode 5 : deux monstres

Une immense flaque de sang se répandait sur le sol de Yaeth. Un ruisseau rouge coulait entre les gravats, et en amont un corps inerte de centaure. Iarnvida plus loin, avec en bagage supplémentaire quelques cuissots, avait reprit la route, blasée de toutes ses confrontations… Cela faisait déjà des heures que Iarnvida parcourait le labyrinthe, ouvrant tous les coffres qu’elle voyait, et combattant tous ceux qui se mettaient en travers de sa route.

Son esprit était vide, elle était comme une marionnette qui marchait mécaniquement, prenant tantôt le chemin de droite, tantôt celui de gauche : depuis le temps, elle avait renoncé à choisir un itinéraire stratégique, ce labyrinthe étant d’une complexité incroyable… Ce qui était quelque part rassurant, puisqu’il s’agissait d’une épreuve pour trouver un homme puissant, le grand Cain, qu'elle voulait interroger.

Il était temps pour la béonide de faire une trêve. Elle s’assit contre un mur, et ferma les yeux un moment. Le décors gris de Yaeth disparut, et bientôt son esprit voyagea vers d’autres lieux… Ses rêves la menèrent à la montagne, la taverne, et à chaque fois, elle y rencontrait un homme, aux cheveux d’argent et dont la voix chantante la bouleversait… Le même qu’elle avait déjà vu dans son sommeil, le soir du mariage. Puis un autre être apparut : Il s’avança, menaçant, puis se jeta sur elle.

Iarnvida se réveilla en sursaut : un démon avait prit la place du monstre qu’elle venait de quitter dans ces rêves et s’attaquait à elle.

- Quelle lacheté ! On attaque les demoiselles endormit courageux guerrier ?
- Ah, je vois que tu n’es pas de bonne humeur au réveil ma belle…

Le démon, ailes déployées, fonça sur elle les serres en avant. Les coups étaient trop rapides et d’une frappe violente, l’adversaire désarma Iarnvida. La rutilante Lightingtooth retomba à plusieurs mètres et le son clair que fit l’épée en frappant le sol fut étouffé dans un cri de douleur de Iarnvida. Du bras gauche qui tenait auparavant l’unique coulait maintenant un large filet de sang.

- Et maintenant, l’autre bras ! ricana la créature dont les yeux jaunes brillaient comme deux pièces d’or.

Le regard de la béonide devint noir et folle de rage, elle saisit le démon par la gorge avec son bras droit. Pour se libérer, le monstre lui lacéra le bras et déchira la manche de Iarnvida. Le membre dénudé qui apparut n’avait rien d’humain ; un bras de monstre, recouvert de fourrure où était tracées de complexes runes. Surpris, le démon se débattit de plus belle mais cela ne fit que renforcer la haine de la femme devenue méconnaissable… Presque comme possédée, son regard était vide et fixait avec l’expression la plus sombre le démon prisonnier.

- lâche-moi !! lâche-moi monstre !!!!! criait-il tout en plantant ses longues griffes sur les symboles tatoués parcourant le bras.

Cela n’eut pas le résultat désiré et Iarnvida, resserra sa prise en étouffa l’assaillant. Bientôt, les yeux sortirent de leur orbites, et le sang noir du démons venait inonder la main monstrueuse de la béonide. Elle laissa alors retomber sa proie, et dans un cri de rage et de souffrance, Iarnvida perdit connaissance, alors que les runes écorchées de son bras émettait une lueur bleuâtre.

Un peu plus loin, deux yeux de rat qui avaient épié toute la scène, brillaient dans la pénombre.
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**Iarnvida**

Episode 6 : Etranges runes

- Je n’avais encore rien vu de tel, déclara posément Cain à Koutourou.

Le corps inconscient de Iarnvida gisait devant eux, et les symboles sur le membre meurtri émettaient toujours une faible lumière. Le sang ne s’arrêtait pas de couler, et les cicatrices qui touchaient les runes tatouées ne semblait pas pouvoir se refermer.

- Elle va perdre tout son sang si cela continu… remarqua Koutourou.
- Je ne comprend rien à ce charabia ! Ces runes sont extraordinaires, elle semblent sceller quelque chose, mais je n’ai strictement aucune idée de leur utilité…
- Je partage ce sentiment, mais si nous voulons une réponse, il faut agir vite ; la mort aura vite fait de nous l’arracher si nous ne faisons rien pour elle, et si on la laisse s’échapper elle ne pourra pas répondre à nos questions…
- Je sais, je sais… je vais tenter quelque chose, guerrier centaure, mais ne soyez pas si hâtif… Néanmoins, cette magie étant si différente de ce que nous connaissons, le résultat est plus qu’incertain… Mélanger les magies ne donne rien de très stable, c’est pourquoi je vais vous demander un service, Koutourou_le_coucou.

Le gros rat écouta avec attention, tout en observant les runes qui se propageaient maintenant sur le corps entier de Iarnvida, dont le teint était d’une extrême pâleur.

- Que voulez-vous que je fasse ?
- Eh bien, si après ma tentative de soigner cette créature, celle-ci succombait malgré tout, je compte sur vous pour me la retrouver et me la ramener après sa résurrection : ma curiosité doit être assouvie.
- Entendu.
- Maintenant écartez-vous.

Le grand sorcier s’avança vers le pauvre béonide mourante, et dans une couronne de lumière usa de son pouvoir pour refermer les blessures. Au contact du mana de Cain, les symboles gagnèrent en intensité et leur lumière dessina sur les murs des formes incroyables.

- Cela absorbe mon sort ! clama le sorcier tandis que Iarnvida se bougeait pas d’un pouce, irradiant le labyrinthe entier de lumière comme un astre éblouissant.

La lumière les aveugla et bientôt il ne fut plus possible de distinguer quoi que ce soit, comme si le soleil lui même avait prit place devant eux.
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Episode 7 : Nikkal

Iarnvida ouvrit les yeux. Elle ne ressentait rien, et malgré qu’elle semblait être allongée, son corps ne touchait aucun sol. Avait-elle perdu toute sensation ? Ses yeux avait beau être ouvert, elle ne voyait que le néant autour d’elle. Ses oreilles se percevaient aucun son. Aucune odeur à sentir. Sa peau se sentait aucun corps autre que le siens, ni la moindre brise… Le cœur de la béonide s’affola : Que se passait-il ?! Dans une grande panique, elle se leva : debout sur ses deux jambes, elle ne sentait pas plus le sol… Elle descendit lentement son regard vers ses pieds pour voir si oui ou non elle foulait un sol. Mais le néant seul l’entourait. Son regard se posa sur ses jambes : dans un petit cri de surprise et d’incompréhension, le femme constata qu’elle ne portait aucun vêtement. Elle porta alors par réflexe de pudeur ses mains sur son corps dénudé : à sa grande surprise, ses deux mains étaient identiques, deux mains humaines finissant deux bras fins et pâles. Son bras droit monstrueux avait disparut.

Aucune notion de temps ne peut être existante dans un tel espace dépourvu le règles et où les sens sont impuissants. Iarnvida cru qu’elle était folle, ou qu’elle rêvait… Sa panique l’empêchait même de penser et de raisonner…Où était-elle ?

Enfin, une voix se fit entendre au loin, elle venait de sa droite. Effrayée, Iarnvida se tourna vers sa direction, sans rien apercevoir à l’horizon.

- Enfin, te voilà… Dit la même voie au dessus de l’épaule de la béonide.

Iarnvida se retourna et dans l’incompréhension la plus totale elle se retrouva nez à nez avec un homme au cheveux roux, et aux yeux marqués de noir.

- Qui êtes vous ?!! Murmura la femme les larmes aux yeux. Et où sommes-nous ? Qu’est-ce qu’il m’arrive ?!!!
- Calme toi, dit l’homme en contemplant le corps nu de Iarnvida. Tu n’as rien à craindre, je suis de ton côté…
- De mon côté ?!! Mais enfin allez-vous m’expliquer ?! Comment suis-je arrivée ici ?!

L’esprit de Iarnvida était embrumé par ses sens qui dans ce milieu inconnu n’avaient aucun repère. L’homme regardait toujours la béonide, et le regard fixe, il déclara :

- Ce sont les runes de ton bras qui t’on transportés ici, en zone intermédiaire. C’est moi qui te les ai gravées. Il fallait juste qu’elle reçoivent du mana pour s’animer. Elles servaient à t’amener ici.
- Intermédiaire ? répéta-t-elle, se courbant, prise de nausées.
- Redresses toi. Tu ne peux pas être malade ici, seul ton esprit est présent. Ton corps est toujours à Xéos. C’est pourquoi tes sens sont perdus sans ton corps matériel.

Repliée sur elle-même, Iarnvida laissa un petit cri s’échapper.

- [Tu ne te rappelle de rien avant ton arrivée à Xeos, n’est-ce pas ?

Iarnvida hocha la tête.

- C’est très bien, saches que c’est pour ton bien que j’ai fait cela.
- Comment ça, c’est vous qui êtes responsable de tout ce qui m’est arrivé ?
- Oui, je t’ai conduit à Xeos, moi-même, et je suis assez fier de moi…
- Quoi ? mais de quel droit m’avez vous arraché à ma vie passée ? Soyez plus clair !
- Tu allais mourir Nikkal, et c’est la première solution qui m’a traversé l’esprit.
- Nikkal ? C’est mon nom ?
- Oui, c’est exact.
- … Mais pour quelles raisons allais-je mourir ? Qu’est-ce que tout cela signifie ?
- Je ne t’ai pas effacé ta mémoire pour te conter l’histoire maintenant.
- Mais alors pourquoi m’avoir permis de revenir ici en me donnant ses satanés runes ?
- Je ne sais pas, pour te revoir sans doute. Après tout c’est par amour que je t’ai sauvé…
- … Mais alors, je suis sensée faire quoi maintenant ici ? Sans souvenir, qu’attendez-vous de moi ?
- Rien, seulement que tu me dise que j’ai bien fait, et que ce nouveau monde te convient.
- Bien fait ? M’envoyer dans un monde en guerre, sans que je ne comprenne rien ?! Que je vive dans l’ignorance et l’inconnu, au milieu d’une guerre sans fin où même la vie ne peut s’arrêter ?! Et je devrai vous remercier ?
- Oui, la mort n’a aucun pouvoir sur Xeos, c’est la raison qui m’a poussé à t’y emmener, je ne voulais pas que tu disparaisses.
- Mais c’est insensé ! Que m’est-il arrivée dans ma vie passée, je veux savoir ? qui étais Nikkal ?

Après un long soupir, l’homme ne put résister à la demande de celle qu’il aimait.

- Tu n’étais qu’une femme ordinaire, que l’amour avais conduit vers de gros ennuis…
- L’amour… vous voulez dire que… demanda Iarnvida en regardant cet homme droit dans les yeux.
- Non, pas moi, un sorcier très puissant qui t’aimais aussi de tout son cœur.
- … Et ses cheveux était longs et d’argent, c’est cela ? Balbutia la femme.
- Oui mais comment le sai…
- C’est le seul souvenir que j’ai…
- Cet amour dérangea une grande sorcière qui m’a ordonné de te tuer, mais j’en fut incapable. Je t’ai envoyé à Xeos, mais ce ne fut pas si simple ; les habitant de ce monde peuvent tous maîtriser la magie, et pour y entrer, il fallait que tu en soit capable aussi… Je t’ai alors fait don de ce bras, qui vient d’un managarm, une des rares créatures de ton ancien monde qui soit doué de magie. Mais je vois que je n’ai pas bien fait…
- Qu’est-il arrivé à mon… enfin à ce sorcier…
- Il a réussi à triompher. Iarnvida n’a pas réussi à prendre possession de lui.
- Iarnvida ?!
- Oui, Iarnvida, celle qui en voulait à ta vie : La grande sorcière Iarnvida.

La béonide se laissa tomber à genou. Abasourdie, elle explosa en sanglot.

- Ramenez moi dans mon ancien monde, pleura la pauvre béonide. Je veux revoir ce sorcier que j’aimais…
- C’est au dessus de mon pouvoir malheureusement. Revenir en arrière est impossible, et puis je refuserai même si je le pouvais.
- Pourquoi ?!
- Parce que la vérité est bien plus complexe que ce court résumé. Tu dois rester sur ce nouveau monde, et te refaire une nouvelle vie. Le bonheur va vers ceux qui savent sourire, et je te connaît assez pour savoir que tu le mérites. Xeos peut aussi te combler…Disait-il alors qu’il s’éloignait.
- Attendez !!! Revenez !

Le corps de Iarnvida se raidit soudain. Sa vision se troubla et bientôt, elle plongea à nouveau dans un sommeil profond.
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fidèle à mes maîtres Gârÿth et Dëñèthör..
Protectrice de la caisse Diplodocus.
Tavernière de la Montagne.

**Iarnvida**

Episode 8 : La mort.

Deux yeux marrons s’ouvraient sur Yaeth. Iarnvida reprenait connaissance mais sa tête la faisait souffrir énormément. Elle porta sa main vers son front et constata avec tristesse que son bras droit était à nouveau celui d’un monstre, d’un managarm plus précisément.

A quelques mètres se trouvaient Koutourou et Cain. Les runes avaient disparut à jamais du bras de la béonide. Il serait impossible de revoir cet homme qui l’avait envoyé ici.

Avec beaucoup de douleur dans la voix, Iarnvida – ou Nikkal – répondit aux questions de Cain, avant de quitter Yaeth, plus affligée que jamais.

Il n’y avait plus rien à faire ici pour elle, que de souffrir pour toujours ce monde de bataille où la grande faucheuse ne peut rien donner d’autre qu’un repos provisoire, avant une résurrection privant toute échappée à une vie sans espoir. Iarnvida foulant Xeos sentait son cœur brisé hurler à la mort à chaque pas qu’elle faisait. Ses yeux vides et creux avaient perdus toute étincelle de vie et ses lèvres semblaient être incapables de se mouvoir en le moindre sourire.

Elle avait repris sa route… Route sans destination précise, elle ne voulait plus aller nulle part à présent… Elle n’avait plus de désir, plus la moindre envie. Un bruit d’armure arriva néanmoins jusqu’à elle et elle aperçu un homme, accompagné d’une magnifique femme. A les voir tous deux, on devinait qu’ils étaient un couple d’amoureux. Iarnvida fronça les sourcils – quelque part dans un monde lointain, elle avait elle-même partager ce sentiment d’amour dont elle n’avait plus aucun souvenir. L’homme remarqua la béonide et l’interpella :

- Eh ! Jeune béonide ! Sais-tu si la taverne est ouverte ?! Non attendons ma fiancée et moi sa réouverture pour annoncer notre mariage !…
- Non je n’en sait rien, et toutes mes félicitation, soupira Iarnvida.
- Mon Lord_Deimos, pourquoi est-ce qu’il faut que ça tombe sur nous ? repris la femme. Nous n’avons plus de nouvelles des autres depuis plusieurs heures.
- Tout va bien Faye, on se mariera bien un jour, et ce qui compte ce sont nos sentiments…

Faye et Lord_Deimos échangèrent un baiser, alors que passive, Iarnvida poursuivait sa route. L’homme regarda alors la béonide à l’air si triste qui s’éloignait.

- As-tu un problème béonide ? Ton air me peine et en ce jour de fête je ne supporte pas que quelqu’un souffre devant mon bonheur manifeste…
- Tout va pour le mieux, lâcha Iarnvida d’une voix monocorde avant de disparaître de la vue des deux fiancés compatissants.

Une goutte d’eau vint mouiller le col de la béonide. Puis une deuxième. Jusqu’à ce que ce soit un torrent de larmes qui coule en cascade sur les joues de la femme désespérée. Celle-ci arrêta sa marche après plusieurs heures d’errance et s’immobilisa.

Lightingtooth fut alors déracinée de son étui glacé et fut plantée dans une poitrine où le sang bouillait de rage. Dans un cri de détresse, Iarnvida s’était elle-même donné la mort.

Elle se réveilla plus loin, la même souffrance au ventre. Toujours pleurante, Iarnvida sombrait dans la folie.

- Non ! meurs ! Meurs !! Meu…meurs… Cria t-elle avant de renouveler son suicide en vain.

A quoi bon vivre une vie sans ambition, dans un monde qui nous importe guère et qui n’est pas le nôtre ?
Entre sanglot et cris, la misérable créature était perdue dans une profonde démence.
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fidèle à mes maîtres Gârÿth et Dëñèthör..
Protectrice de la caisse Diplodocus.
Tavernière de la Montagne.

**Iarnvida**

Episode 9 : l’envol.

- Bon, tu parles d’une journée, c’est vraiment le trou du cul de Xeos là…
- Ouais, on s’ennuie un peu, c’est désert de ce côté-ci, le ménage à déjà était fait.
- Attends Zoubeb, c’est quoi ça ?

Les deux démons curieux s’approchèrent d’un corps inerte. Une béonide était allongée sur l’herbe et ses longs cheveux bruns ondulés autour de sa tête.

- Encore un béonide ivre-mort… A tous les coups… Dit Vilmar en heurtant du pied une Iarnvida exténuée à force de pleurer.
- Regardes, elle est réveillée, tu lui as fait mal on dirait, souria Zoubeb.
- Bin, tu es réveillée l’alcoolo ? T’as pas envie de te défendre ?

Iarnvida ne dit mot. Après tout, elle s’en fichait.

- C’est pas marrant ça, des béonides qui se défendent plus, c’est pas normal ça. Mais bon, je vais pas me faire prier…

Vilmar commença son assaut et s’amusa à frapper la béonide, devant un Zoubeb amusé. Une ombre pourtant rodait autour d’eux sans qu’ils ne s’en soient rendu compte et après un bruit sourd, Zoubeb tomba assommé par derrière, un sourire niais toujours aux lèvres. Vilmar qui n’avait rien remarqué, continuait à s’amuser et à traiter Iarnvida de poivrotte.

- Tu t’amuses bien ? dit le nouvel arrivant à vilmar.
- Comme un petit fou… Tu devrai essayer… Dit-il en se retournant vers ce qu’il croyait être son ami.

Mais à la place il vit une charmante béonide assis sur le ventre du démon inconscient.

- Non merci, je m’amuse tout autant… Dit-elle en rebondissant sur le ventre de sa victime.
- Que ? Cerbie ? Mais descend de là !
- Et puis quoi encore ? Dit-elle avec un regard moqueur.
- Tu vas voir vermine !

Vilmar laissa Iarnvida pour se jeter sur Cerbie. Celle-ci esquiva le coup et bondit près de Iarnvida. Elle la regarda avant d’ajouter :

- T’as pas honte de frapper un si doux visage ?
- Vous êtes tous laids vous autres béo !
- Aïe, c’est pas sympa ça… Tu m’as vexée là !

Affichant un sourire angélique, Cerbie frappa Vilmar qui eut beaucoup de mal à encaisser le choc. Devant sa défaite, vilmar s’éloigna et prenant Zoubeb toujours endormi sur ses épaules :

- Maudit béonide ! cracha-t-il avant de se traîner lui et son ami plus loin.
- A la prochaine, préviens-moi j’adore jouer avec toi !

Ignorant des insultes démones, la magnifique béonide se baissa vers Iarnvida. D’un geste d’une tendresse extrême, Cerbie passa sa main dans les cheveux de la créature meurtrie toujours étendue, pour découvrir un visage inondé de larmes.

- Eh bien, aucune femme aussi belle ne devrait avoir à pleurer… Qu’est-ce qu’il t’as pris, j’ai vu que tu ne t’étais pas défendue.
- Laissez-moi…
- Drôle de façon d’accueillir un déesse telle que moi, tu devrais au contraire me remercier en me vouant un culte sans borne et…
- Merci, mais je ne vous ai rien demander.
- Non, en effet, mais je pense que tu as besoin d’aide, et ça tombe bien, faire sourire les demoiselles en détresse c’est ma spécia…
- Je vous ai dit de me laisser !
- Ok, je pars, mais pas avant que tu te sois confier à moi…
- Ça servirai à rien… déclara Iarnvida en repoussant son interlocuteur d’un geste de la main.

Cerbie saisit alors son bras pour la retenir et s’approcha tout près d’elle, à quelques centimètres de son visage.

- Je ne te lâcherai pas avant que tu me répondes mon ange…

Désarmée, Iarnvida éclata en sanglots dans les bras de la béonide.

- Bon, je savais que je finirai par t’avoir…
- J’en ai plus qu’assez de cette vie monotone ! Et je ne l’ai pas choisie ! Dit Iarnvida entre deux sanglots.
- Monotone ? C’est pas très gai tout ça… Tu sais la vie n’est belle que lorsqu’on lui donne une chance…
- J’en ai rien à faire ! Moi je veux revenir dans le passé, et ne pas à voir ces monstres immortels et cette stupide guerre… Je veux rentrer chez moi ! Et… et c’est impossible…
- Stupide guerre, en même temps, c’est un joli pléonasme… mais une chose est sûre, ça sert à rien de se morfondre devant des faits immuables. Tu as des jambes, sers-toi en pour trouver un chemin qui te plait d’avantage. Ta vie continue, tu ne peux pas rester comme ça. Et puis tes jambes peuvent aussi te servir à d’autre chose par exemple je…
- Mais c’est trop dur, je ne pourrais pas fermer les yeux sur tout ça…

Cerbie coupée dans son élan, continua à regarder la frêle Iarnvida qui s’était blottit contre elle.

- Peut-être, mais je suis sûre que je peux te faire oublier ça moi… Dit Cerbie l’air rêveuse.

Iarnvida se leva malgré ses blessures et fit quelques pas maladroits.

- Où vas-tu comme ça ? demanda Cerbie. Je suis déjà là pas besoin de chercher plus loin…
- Je vais rentrer, à la montagne.
- Je t’accompagne si tu veux, vu ton état, je te serai d’une aide précieuse, laisse-moi te porter…
- Merci mais ça ira je tiens debout.
- C’est mieux tout ça, tu te remets en route ! Enfin tu te réveilles ! Tu vois que j’ai réussi à te faire réagir !
- Je veux juste te faire taire, c’est tout.
- Moi je sais qu’au fond de toi, tu adores m’entendre parler…

Iarnvida esquissa un sourire fragile.

- Mais bien sûr…
- Si si, d’ailleurs c’est le son de ma divine voix qui t’as redonner le goût de l’aventure…

Iarnvida fixait l’horizon. Au loin, un loup blessé courait vers sa tanière. Il s’y précipitait pour espérer y trouver la paix, et échapper à des chasseurs centaures, qui malheureusement n’hésiteront pas à aller le chercher jusque là-bas. Tous courraient devant la magnifique montagne qui dominait la scène.
Une montagne où des béonides l’accueilleraient bras ouverts et des cuissots pleins les poches, comme toujours. Une montagne où des amis l’attendait, Knessir, Darkkain, Rhalph, Elrond, Turak, Sokaris, Llyod, Kanalix, Oltaric, Poug, Aracy, Bozzer et tant d’autres… et parmi eux la douce Eldena, qui la prendrait dans ses bras comme à chaque fois.
Une montagne qui était sa demeure, le théâtre d’une nouvelle vie, et la case départ à de nouveaux projets, de nouveaux rêves et d’un nouvel avenir.

- Je parie tout ce que j’ai que tu penses à moi parfaite créature, déclara Cerbie toujours aussi charmante.

Iarnvida la regarda d’un air pensif. Tout n’était pas si noir. Il fallait se faire une raison, la vie n’a de valeur que lorsqu’on lui en donne. Et Xeos abritait aussi des couleurs radieuses en y pensant, comme celles qui se trouvaient dans les yeux de Cerbie.

Un oiseau fendait le ciel de ses deux ailes gracieuses, planant au dessus des têtes comme un rêve inaccessible. Mais malgré tout, il existait ce rêve, et même s’il semblait ne toucher que les nuages, il pourrait toujours, tôt ou tard, se poser sur une de ses épaules.

Iarnvida entama sa marche, pleine d’espoirs, suivit de près par Cerbie.

Fin
...de cette histoire.................
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