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[Chauff]

LES QUATRE AUTELS






L’évènement littéraire de la rentrée !









Où l’on visite la Moria,
Où l’on négocie sec,
Où l’on syndicate,
Où l’on arrache une séance d’augure,
Où l’on fait connaissance avec Sarko et la politique naine,
Où l’on montre qu’on n’est pas une brèle en magie élémentaliste,
Où l’on se retrouve au trou,
Où les trolls ça lasse,
Où l’on théorise tout sur tout et même le reste,
Où l’on rencontre l’Elfe en noir,
Où l’on butte tout plein de monde,
Où l’on consacre à donf,
Où l’on voit du jeune con et du vieux con,
Où l’on visite les labos d’alchimie,
Où l’anachorète est un peu hypochondriaque,
Où l’on se fait refourguer des merdes par un VRP

Et toujours :

De la baston ! (Ouais !)
De la théologie ! (Et comment !)
De l’humour! (Bah tient !)
Du suspens ! (Et beh !)
Des supers pouvwars ! (Nan ?!)
Du Tiga™ ! (Dedieu !)
Et des Singes ! (Alors là !)



Prix Nain’court Surp Hat.
Prix International de l’elfe rieur qui se la pète grave.
Prix barbare (sic !) de la meilleure arme de jet pour catapultes bourrines de Grol, le nain moyen se révélant à l’usage bien trop peu aérodynamique en dépit de son coût modéré.
Prix à pisme en option pour les sujets les plus sensibles.

[Chauff]

LES QUATRE AUTELS






L’évènement littéraire de la rentrée !









Où l’on visite la Moria,
Où l’on négocie sec,
Où l’on syndicate,
Où l’on arrache une séance d’augure,
Où l’on fait connaissance avec Sarko et la politique naine,
Où l’on montre qu’on n’est pas une brèle en magie élémentaliste,
Où l’on se retrouve au trou,
Où les trolls ça lasse,
Où l’on théorise tout sur tout et même le reste,
Où l’on rencontre l’Elfe en noir,
Où l’on butte tout plein de monde,
Où l’on consacre à donf,
Où l’on voit du jeune con et du vieux con,
Où l’on visite les labos d’alchimie,
Où l’anachorète est un peu hypochondriaque,
Où l’on se fait refourguer des merdes par un VRP

Et toujours :

De la baston ! (Ouais !)
De la théologie ! (Et comment !)
De l’humour! (Bah tient !)
Du suspens ! (Et beh !)
Des supers pouvwars ! (Nan ?!)
Du Tiga™ ! (Dedieu !)
Et des Singes ! (Alors là !)



Prix Nain’court Surp Hat.
Prix International de l’elfe rieur qui se la pète grave.
Prix barbare (sic !) de la meilleure arme de jet pour catapultes bourrines de Grol, le nain moyen se révélant à l’usage bien trop peu aérodynamique en dépit de son coût modéré.
Prix à pisme en option pour les sujets les plus sensibles.

[Chauff]

Le mot du narrateur. Dont la lecture est (franchement) facultative.

Longtemps, je me suis levé de bonne heure. A peine la plume posée, je réalise combien cette formule d’accroche, autrement magnifique, peut paraître au lecteur averti lourde de terribles promesses : j’entends d’ici les cris d’orfraie, tétanisées ou non, « quoi quoi quoi, il se lance dans des phrases proustiennes à présent ? On le connaît bien, le narrateur, il nous colle la première phrase d’A la recherche du temps perdu, un peu retouchée, d’accord, et ça finit en fourrade à l’Ouzbekh avec des phrases à rallonges. Et le tout sur des pages et des pages (oui, 60 pages manuelles en l’occurrence…), parce qu’il ne peut pas s’empêcher de nous chier un pavé, en plus. »
Mea Culpa, mea maxima culpa, on abandonnera Proust rapidement, c’est promis, même si je ne pouvais pas résister à vous coller si belle phrase ; néanmoins la comparaison ne s’arrêtera pas là, le pavé va effectivement suivre, vous vous embarquez sur l’océan planétaire de Lege Infinitus, des mots, des lettres, des phrases, des pages d’un torrent d’encre (environ un Pilot Bleu G-2 0.7 mm), car, et c’est là tout le mérite du présent ouvrage, la tache est pour le moins ardue, et comme l’assure depuis des millénaires la sagesse populaire poitevine, qui restera toujours dans nos cœurs à la formule à la française ce que le poisson est au bocal, la route est droite mais la pente est forte. Nonobstant tel relief, j’enfilerai, si vous souhaitez toujours me suivre dans ce récit magistral autour de notre protagoniste, de ses quêtes et de ses errances, pour mon plus grand plaisir comme je l’espère pour le votre, mes chaussures de randonnée à semelles compensées et la robe austère du littérateur passionné sous laquelle je ne vous raconte pas. Car, comme le dit le poète, « Et mon courroux, coucou ! ».

[Chauff]

Le mot du narrateur. Dont la lecture est (franchement) facultative.

Longtemps, je me suis levé de bonne heure. A peine la plume posée, je réalise combien cette formule d’accroche, autrement magnifique, peut paraître au lecteur averti lourde de terribles promesses : j’entends d’ici les cris d’orfraie, tétanisées ou non, « quoi quoi quoi, il se lance dans des phrases proustiennes à présent ? On le connaît bien, le narrateur, il nous colle la première phrase d’A la recherche du temps perdu, un peu retouchée, d’accord, et ça finit en fourrade à l’Ouzbekh avec des phrases à rallonges. Et le tout sur des pages et des pages (oui, 60 pages manuelles en l’occurrence…), parce qu’il ne peut pas s’empêcher de nous chier un pavé, en plus. »
Mea Culpa, mea maxima culpa, on abandonnera Proust rapidement, c’est promis, même si je ne pouvais pas résister à vous coller si belle phrase ; néanmoins la comparaison ne s’arrêtera pas là, le pavé va effectivement suivre, vous vous embarquez sur l’océan planétaire de Lege Infinitus, des mots, des lettres, des phrases, des pages d’un torrent d’encre (environ un Pilot Bleu G-2 0.7 mm), car, et c’est là tout le mérite du présent ouvrage, la tache est pour le moins ardue, et comme l’assure depuis des millénaires la sagesse populaire poitevine, qui restera toujours dans nos cœurs à la formule à la française ce que le poisson est au bocal, la route est droite mais la pente est forte. Nonobstant tel relief, j’enfilerai, si vous souhaitez toujours me suivre dans ce récit magistral autour de notre protagoniste, de ses quêtes et de ses errances, pour mon plus grand plaisir comme je l’espère pour le votre, mes chaussures de randonnée à semelles compensées et la robe austère du littérateur passionné sous laquelle je ne vous raconte pas. Car, comme le dit le poète, « Et mon courroux, coucou ! ».

[Chauff]

Longtemps je me suis levé de bonne heure. Ou plutôt, longtemps je m’étais levé de bonne heure. Avec la lumière naturelle, pour être précis. Et pourtant, ce matin là, alors que j’avais passé le nuit à la forteresse, l’aurore aux pieds légers était déjà passée depuis longtemps, et j’étais toujours étendu.
« Mon Général, mon Général !»
Ca, c’est un troufion, un bleu bite qui vient d’arriver et qui s’est retrouvé mercenaire à la forteresse. Par excès de zèle, il a déboulé dans la pièce avec une fusée dans l’anus, et s’attache à m’expliquer avec de grands gestes que…
« c’est la forteresse, mon Général, la forteresse, là, moi j’voulais pas v’nir vous l’annoncer, moi, mais voilà, quoi, Mon Général, on a tiré au sort, quoi, et c’est tombé sur ma pomme évidemment, moi, j’voulais pas venir vous réveiller et vous déranger, mon Général, mais les autres ils m’ont forcé, ils m’ont dit que c’était comme ça quoi, et que si j’y allais pas ils allaient me pouttrer la gueule, sauf votre respect, mon Général, alors, c’est tombé sur moi, parce que la scoumoune, elle me lâche pas, et je viens quoi, vous annoncer que faut que vous veniez parce que ça barde aux murs, mon Général.
« Encore un Mon Général et je t’affecte à l’entraînement commando des singes catcheurs de Tiganoff, compris ? Tient, quand on en parle… ; »

Celui qui vient d’entrer, justement, c’est Tiganoff. Il a une morphologie de centaure, même si on l’a plutôt greffé sur une mule. Oui, ça arrive. Ou sur une bique, peut être…ou même un bouc…merde de merde, c’est peut être bien u satyre…faudra que je me documente la dessus. En attendant, il a un beau talent. Faut voir les armes qu’il fait avec tout, et n’importe quoi, matériau noble ou de récup. Ca madame, c’est pas de la gnognotte.
« Tu vas te bouger un peu ton gros cul, ducon, oui. Nan, pas qu’on ait spécialement besoin de toi, mais te voir roupiller pendant qu’on bosse…
Et le sourcil civique…
« Et puis, il faut savoir partager… »
Je me lève péniblement et foudroie sans grand plaisir les quelques notables humains qui avaient décider de jouer les empêcheurs de pioncer en rond. Quelques gros bonnets de mes deux.
Celui qui a dit que « plus c’est court, plus c’est intense » était un parfait trou de balle. Je n’avais jamais ressenti ça comme aussi chiant…

[Chauff]

Longtemps je me suis levé de bonne heure. Ou plutôt, longtemps je m’étais levé de bonne heure. Avec la lumière naturelle, pour être précis. Et pourtant, ce matin là, alors que j’avais passé le nuit à la forteresse, l’aurore aux pieds légers était déjà passée depuis longtemps, et j’étais toujours étendu.
« Mon Général, mon Général !»
Ca, c’est un troufion, un bleu bite qui vient d’arriver et qui s’est retrouvé mercenaire à la forteresse. Par excès de zèle, il a déboulé dans la pièce avec une fusée dans l’anus, et s’attache à m’expliquer avec de grands gestes que…
« c’est la forteresse, mon Général, la forteresse, là, moi j’voulais pas v’nir vous l’annoncer, moi, mais voilà, quoi, Mon Général, on a tiré au sort, quoi, et c’est tombé sur ma pomme évidemment, moi, j’voulais pas venir vous réveiller et vous déranger, mon Général, mais les autres ils m’ont forcé, ils m’ont dit que c’était comme ça quoi, et que si j’y allais pas ils allaient me pouttrer la gueule, sauf votre respect, mon Général, alors, c’est tombé sur moi, parce que la scoumoune, elle me lâche pas, et je viens quoi, vous annoncer que faut que vous veniez parce que ça barde aux murs, mon Général.
« Encore un Mon Général et je t’affecte à l’entraînement commando des singes catcheurs de Tiganoff, compris ? Tient, quand on en parle… ; »

Celui qui vient d’entrer, justement, c’est Tiganoff. Il a une morphologie de centaure, même si on l’a plutôt greffé sur une mule. Oui, ça arrive. Ou sur une bique, peut être…ou même un bouc…merde de merde, c’est peut être bien u satyre…faudra que je me documente la dessus. En attendant, il a un beau talent. Faut voir les armes qu’il fait avec tout, et n’importe quoi, matériau noble ou de récup. Ca madame, c’est pas de la gnognotte.
« Tu vas te bouger un peu ton gros cul, ducon, oui. Nan, pas qu’on ait spécialement besoin de toi, mais te voir roupiller pendant qu’on bosse…
Et le sourcil civique…
« Et puis, il faut savoir partager… »
Je me lève péniblement et foudroie sans grand plaisir les quelques notables humains qui avaient décider de jouer les empêcheurs de pioncer en rond. Quelques gros bonnets de mes deux.
Celui qui a dit que « plus c’est court, plus c’est intense » était un parfait trou de balle. Je n’avais jamais ressenti ça comme aussi chiant…

[Chauff]

« T’as fini de faire la gueule, Chauff ? T’as quoi, tu t’es levé de l’antérieur gauche ? Franchement, regarde toi, un peu, t’es là affalé sur ton pieu à rien fouttre si ce n’est descendre tes chopes de bière sans y pense et regarder des fiches de combats de singe…Bouge toi un peu, tu veux, je sais pas, ça peux ne pas aller par moments, mais là, tu fais peine à voir mon vieux… »
Là, c’es Dagrrim qui cause. Les Nains, ça râle pas mal. Je dirais même qu’ils ont pris ça en seconde langue. Le problème, c’est qu’ils ont rarement tort. Ça va pas, ça va pas et ça se voit, ça m’a pris comme ça, par surprise.
« …et puis tu sais, j’aime pas te voir comme ça… »
« Mouais…et tu préconises quoi ? »
« Un brin de lassitude, peut être, un coup de spleen…T’en as marre de ton quotidien, et ça, ça t’embète prodigieusement… »
Parce qu’en plus, el faut que les nains soient psychologues.
« Alors bouge, vois du pays, pars en voyage, je suis sur que t’as des tonnes de choses à voir, à découvrir…ça fait un bail que tu ne t’es pas baladé, et ça se voit… »
« C’est peut être pas faux, d’ailleurs, la sédentarité ne me convient pas. Dans le fond, j’ai même trouvé un but. Tu te souviens de mon annonce, dans l’auberge ? (Hochement de tète, « et comment ! »). Et bien figure toi qu’on ne m’en a pas ramené un seul. Décidément, les morts ne sont plus ce qu’ils étaient. Quand je pense qu’il n’y a pas si longtemps, ils votaient…Pas un, ces raclures de bidet ne m’en ont pas ramené un…Je demandais pas la lune, pourtant…que quelques macchabées compatissants daignent avoir l’obligeance de ne pas emmener dans leur tombe des objets qui ne leur appartiennent pas, et de faire en sorte qu’ils retrouvent leur propriétaire légitime. Putain de fierté des morts… On leur explose le ciboulot et sous prétexte que, hé !, ça marche moins bien, ça se croit tout permis…Alors là, moi je dis non, je me lève et je me barre ! Le respect des morts, on nous bassine avec ça, mais c’est de la légende, du baratin, oui…Je vais t’en fouttre, jamais vu un mort respectueux de quoi que ce soit, et, globalement, ça, ça me fout les glandes. »
Reprise de respiration dont le nain profite pour reprendre la parole.
« Tu sais, je te les fabriquerais bien, mais seuls les nains agrées certifiés de la Moria…sans compter la matière première… »
« Je le sais bien, et je sais tout ce que tu fais pour nous ! Je vais à la Moria voir le forgeron prodige, Borlo ! Je lui passerai le bonjour de ta part ! »
Tout çà pour des fers ?

[Chauff]

« T’as fini de faire la gueule, Chauff ? T’as quoi, tu t’es levé de l’antérieur gauche ? Franchement, regarde toi, un peu, t’es là affalé sur ton pieu à rien fouttre si ce n’est descendre tes chopes de bière sans y pense et regarder des fiches de combats de singe…Bouge toi un peu, tu veux, je sais pas, ça peux ne pas aller par moments, mais là, tu fais peine à voir mon vieux… »
Là, c’es Dagrrim qui cause. Les Nains, ça râle pas mal. Je dirais même qu’ils ont pris ça en seconde langue. Le problème, c’est qu’ils ont rarement tort. Ça va pas, ça va pas et ça se voit, ça m’a pris comme ça, par surprise.
« …et puis tu sais, j’aime pas te voir comme ça… »
« Mouais…et tu préconises quoi ? »
« Un brin de lassitude, peut être, un coup de spleen…T’en as marre de ton quotidien, et ça, ça t’embète prodigieusement… »
Parce qu’en plus, el faut que les nains soient psychologues.
« Alors bouge, vois du pays, pars en voyage, je suis sur que t’as des tonnes de choses à voir, à découvrir…ça fait un bail que tu ne t’es pas baladé, et ça se voit… »
« C’est peut être pas faux, d’ailleurs, la sédentarité ne me convient pas. Dans le fond, j’ai même trouvé un but. Tu te souviens de mon annonce, dans l’auberge ? (Hochement de tète, « et comment ! »). Et bien figure toi qu’on ne m’en a pas ramené un seul. Décidément, les morts ne sont plus ce qu’ils étaient. Quand je pense qu’il n’y a pas si longtemps, ils votaient…Pas un, ces raclures de bidet ne m’en ont pas ramené un…Je demandais pas la lune, pourtant…que quelques macchabées compatissants daignent avoir l’obligeance de ne pas emmener dans leur tombe des objets qui ne leur appartiennent pas, et de faire en sorte qu’ils retrouvent leur propriétaire légitime. Putain de fierté des morts… On leur explose le ciboulot et sous prétexte que, hé !, ça marche moins bien, ça se croit tout permis…Alors là, moi je dis non, je me lève et je me barre ! Le respect des morts, on nous bassine avec ça, mais c’est de la légende, du baratin, oui…Je vais t’en fouttre, jamais vu un mort respectueux de quoi que ce soit, et, globalement, ça, ça me fout les glandes. »
Reprise de respiration dont le nain profite pour reprendre la parole.
« Tu sais, je te les fabriquerais bien, mais seuls les nains agrées certifiés de la Moria…sans compter la matière première… »
« Je le sais bien, et je sais tout ce que tu fais pour nous ! Je vais à la Moria voir le forgeron prodige, Borlo ! Je lui passerai le bonjour de ta part ! »
Tout çà pour des fers ?

[Chauff]

Parce que, et je cite le VRP qui m’a vendu ces magnifiques objets- je cite déjà, ces fers aux propriétés inouïes, très chère mademoiselle, très chère madame, très cher monsieur, ne sont pas, et c’est là-dessus que j’insisterai des fers comme les autres. Vous voulez déjà me renvoyer à coups de sabots dans le cul en m’indiquant ce charmant écriteau engageant les vendeurs à domicile et autres colporteurs, et non cloporteurs comme vous semblez le croire, à bon si c’est fait exprès, je ne dis rien, comment ça « ben voyons », et je vous présente les qualités émérites de ces très, très beaux objets. Forgés par le grand maître nain de la Moria lui même, ce qui soit dit en passant n’est quand même pas rien, vous en conviendrez, dans un alliage d’acier et de titane les rendant à la fois légers et robustes, souples et dévastateurs, ces fers vous seront d’une grande utilité. Bien entendu, je sais et je vous remercie de cette remarque qui amène ma transition vers leur nécessité, je sais que les centaures n’ont pas besoin de fers, oui, mais ici, dans votre très belle forêt dont je vous vanterais volontiers les qualités si j’avais à vous la vendre, qu’en est il ailleurs ? Ahah ! Je vous le demande ! Fini les pédicures longues et fastidieuses, portez ces fers dans les terres arides des démons, dans les marais humides des humains et les montagnes béonides. Résistant à des températures et à des taux d’humidité extrêmes, ces fers constitueront une protection idoine, d’autant que leur traitement chimique spécial les rend cent pour cent anticorrosion. Faits sur mesure spécialement pour vous, ils s’adapteront parfaitement à la forme de votre sabot. S’il n’y avait que ça, j’en conviens, ces fers seraient assez, il est vrai, banals. Que nenni, amovibles, pour le plus grand plaisir de vos ennemis, ces fers sont acérés et taillés en pointe. D’une aérodynamique rigoureusement parfaite, grâce à leur silhouette profilée, ils pénètrent dans les boites crâniennes et réduisent cervelle ou assimilée en bouillie. Ces fers géniaux, à la fois protection et arme de jet, seront vos plus fidèles compagnons. Quatre en un, en temps de paix, ces fers peuvent servir à jouer à la pétanque, cochonnet en rotule humaine en option, ou de porte manteau. Ornés de motifs décoratifs et d’un numéro de série unique, garantis trente ans c’est dire si ça marche, ce lot de 16 fers exceptionnels ne coûte pas 1000 pièces, ne coûte pas 2000 pièces, mais la somme modique de cinq mille ! Neuf cent cinquante pièces pièce. Espèces ou traveleurs cheicks acceptés ! Alors, qu’en dites vous, l’affaire du siècle. Pas convaincu ? Très bien, alors je passe au deuxième de ms 278 articles, le convertisseur de bouillie crânienne universel. Ce convertisseur qui recycle le contenu crânien de vos victimes et le rend comestible, au bon goût de vanille pour le bonheur des petits comme des grands. Mais laissez moi vous décrire le fonctionnement de ce bijou !

Qui, qui je vous le demande, n’aurait pas craqué ? Qui ?

[Chauff]

Parce que, et je cite le VRP qui m’a vendu ces magnifiques objets- je cite déjà, ces fers aux propriétés inouïes, très chère mademoiselle, très chère madame, très cher monsieur, ne sont pas, et c’est là-dessus que j’insisterai des fers comme les autres. Vous voulez déjà me renvoyer à coups de sabots dans le cul en m’indiquant ce charmant écriteau engageant les vendeurs à domicile et autres colporteurs, et non cloporteurs comme vous semblez le croire, à bon si c’est fait exprès, je ne dis rien, comment ça « ben voyons », et je vous présente les qualités émérites de ces très, très beaux objets. Forgés par le grand maître nain de la Moria lui même, ce qui soit dit en passant n’est quand même pas rien, vous en conviendrez, dans un alliage d’acier et de titane les rendant à la fois légers et robustes, souples et dévastateurs, ces fers vous seront d’une grande utilité. Bien entendu, je sais et je vous remercie de cette remarque qui amène ma transition vers leur nécessité, je sais que les centaures n’ont pas besoin de fers, oui, mais ici, dans votre très belle forêt dont je vous vanterais volontiers les qualités si j’avais à vous la vendre, qu’en est il ailleurs ? Ahah ! Je vous le demande ! Fini les pédicures longues et fastidieuses, portez ces fers dans les terres arides des démons, dans les marais humides des humains et les montagnes béonides. Résistant à des températures et à des taux d’humidité extrêmes, ces fers constitueront une protection idoine, d’autant que leur traitement chimique spécial les rend cent pour cent anticorrosion. Faits sur mesure spécialement pour vous, ils s’adapteront parfaitement à la forme de votre sabot. S’il n’y avait que ça, j’en conviens, ces fers seraient assez, il est vrai, banals. Que nenni, amovibles, pour le plus grand plaisir de vos ennemis, ces fers sont acérés et taillés en pointe. D’une aérodynamique rigoureusement parfaite, grâce à leur silhouette profilée, ils pénètrent dans les boites crâniennes et réduisent cervelle ou assimilée en bouillie. Ces fers géniaux, à la fois protection et arme de jet, seront vos plus fidèles compagnons. Quatre en un, en temps de paix, ces fers peuvent servir à jouer à la pétanque, cochonnet en rotule humaine en option, ou de porte manteau. Ornés de motifs décoratifs et d’un numéro de série unique, garantis trente ans c’est dire si ça marche, ce lot de 16 fers exceptionnels ne coûte pas 1000 pièces, ne coûte pas 2000 pièces, mais la somme modique de cinq mille ! Neuf cent cinquante pièces pièce. Espèces ou traveleurs cheicks acceptés ! Alors, qu’en dites vous, l’affaire du siècle. Pas convaincu ? Très bien, alors je passe au deuxième de ms 278 articles, le convertisseur de bouillie crânienne universel. Ce convertisseur qui recycle le contenu crânien de vos victimes et le rend comestible, au bon goût de vanille pour le bonheur des petits comme des grands. Mais laissez moi vous décrire le fonctionnement de ce bijou !

Qui, qui je vous le demande, n’aurait pas craqué ? Qui ?

[Chauff]

Les préparatifs continuaient…Outre un set d’armement complet en Tiga™, un plastron en briques compensées, un casque en cloche recyclée avec le grelot dit « de Oui Oui » à l’extérieur, et un bâton consommable en cas de fringale, des cartes des territoires nains et de la Moria trouvés à la bibliothèque et dorés à l’or fin, des parchemins enchantés avec amour, toujours, par la ravissante sorcière du village, force, défense. Mais il manquait l’essentiel. Un petit passage par le labo d’alchimie.
La Tag&Pop Corp. Le plus extraordinaire enchevêtrement de tubes, de paillasses, de fioles, de conteneurs, de liquides qui font pop…Tagazok et Poppu sont là pour m’accueillir.
-« Un voyage dans la Moria ? Alors les potions de mana te seront vitales, tu ne régénérerais pas à coup sur ta force magique là bas. Même si, dans le fond, personne ne le sait vraiment…
-la recherche avance et nos potions de mana sont de plus en plus performantes. Mais il risque de t’en falloir un paquet…
-Heureusement, on a la solution : des potions déshydratées. La potion reconstituée est alors deux fois moins efficace. Mais sec, à volume égal, le gain est colossal.
-Tout ce qu’il faut, c’est une marmite et de l’eau. Là où on est génial, c’est qu’on a aussi réussi à créer des marmites en sachet !
-Et oui, c’est génial…Bon, on passe à la suite, tu ne devrais pas manquer de mana…c’est l’essentiel… Potions de soins, de magie…ah oui, de célérité. Avec celle-ci, tu cous trois fois plus vite sans fatigue, et ta transpiration sent l’anis : pratique à l’heure de l’apéro…
-Tout ça, c’est classique, mais on a aussi des breuvages plus exotiques : celle-ci remplace avantageusement le sommeil, même s’il ne faut pas en abuser. Celle-ci est composée d’oxygène pur, ce qui se révèle assez pratique à très haute altitude, ou très bas sous la mer. Là, de l’eau ultra pressurisée, jusqu’à vingt litres par fiole. On aussi une potion d’invisibilité, mais qui n’est pas très très au point…seule la tête disparaît…
-Enfin, celles là ne sont pas super utiles : la brune lutte contre le cholestérol, et la jaune a un bon goût de banane. Celle là est juste euphorisante (et addictive, niark), et cette dernière très efficace contre les problèmes cutanés de tout poil…
-prend de tout, ça peut toujours servir…
-Mais c’est un plaisir pour nous aussi très cher ami
-un très grand plaisir !

[Chauff]

Les préparatifs continuaient…Outre un set d’armement complet en Tiga™, un plastron en briques compensées, un casque en cloche recyclée avec le grelot dit « de Oui Oui » à l’extérieur, et un bâton consommable en cas de fringale, des cartes des territoires nains et de la Moria trouvés à la bibliothèque et dorés à l’or fin, des parchemins enchantés avec amour, toujours, par la ravissante sorcière du village, force, défense. Mais il manquait l’essentiel. Un petit passage par le labo d’alchimie.
La Tag&Pop Corp. Le plus extraordinaire enchevêtrement de tubes, de paillasses, de fioles, de conteneurs, de liquides qui font pop…Tagazok et Poppu sont là pour m’accueillir.
-« Un voyage dans la Moria ? Alors les potions de mana te seront vitales, tu ne régénérerais pas à coup sur ta force magique là bas. Même si, dans le fond, personne ne le sait vraiment…
-la recherche avance et nos potions de mana sont de plus en plus performantes. Mais il risque de t’en falloir un paquet…
-Heureusement, on a la solution : des potions déshydratées. La potion reconstituée est alors deux fois moins efficace. Mais sec, à volume égal, le gain est colossal.
-Tout ce qu’il faut, c’est une marmite et de l’eau. Là où on est génial, c’est qu’on a aussi réussi à créer des marmites en sachet !
-Et oui, c’est génial…Bon, on passe à la suite, tu ne devrais pas manquer de mana…c’est l’essentiel… Potions de soins, de magie…ah oui, de célérité. Avec celle-ci, tu cous trois fois plus vite sans fatigue, et ta transpiration sent l’anis : pratique à l’heure de l’apéro…
-Tout ça, c’est classique, mais on a aussi des breuvages plus exotiques : celle-ci remplace avantageusement le sommeil, même s’il ne faut pas en abuser. Celle-ci est composée d’oxygène pur, ce qui se révèle assez pratique à très haute altitude, ou très bas sous la mer. Là, de l’eau ultra pressurisée, jusqu’à vingt litres par fiole. On aussi une potion d’invisibilité, mais qui n’est pas très très au point…seule la tête disparaît…
-Enfin, celles là ne sont pas super utiles : la brune lutte contre le cholestérol, et la jaune a un bon goût de banane. Celle là est juste euphorisante (et addictive, niark), et cette dernière très efficace contre les problèmes cutanés de tout poil…
-prend de tout, ça peut toujours servir…
-Mais c’est un plaisir pour nous aussi très cher ami
-un très grand plaisir !

[Chauff]

Il est désormais temps de partir. Mais pas sans avoir salué le peuple centaure et lu les augures, ces présages que Gaia nous envoie, et que beaucoup prennent pour du pipeau…tant pis pour eux !
A l’aube, nous nous rassemblons sur l’une des collines sacrées le long du fleuve. En réalité une clairière en pente douce, et suffisamment importante pour accueillir notre peuple.
Les augures…spas faux, pour le profane, ça doit être chiant. Attendre pendant une heure en piquet que des volatiles, parce que oui, on pourrait faire simple mais non, monsieur lit le vol des oiseaux couramment, c’est un peu gros….pourquoi on se tape toujours des prêtres tarés ? Ainsi pensait quelqu’un dans l’assistance, je ne veux pas savoir lequel. Remarque, dans le fond, je sais bien qu’ils s’en battent l’œil et qu’ils sont là pour me faire plaisir. Ça me fait plaisir.
Enfin, dans un ciel bleu azur, les nuées déferlent.
[Plan large, sur le ciel, des tourterelles plus ou moins grises se déplace de la droite de l’écran vers la gauche]
C’est Goudurix, enfin qui rompt le silence… »tu voulais des oiseaux, t’es servi…et ça veut dire quoi ? »
« Il faut les comptes, mmh, en fait, repris-je, c’est facile…ils se déplacent de la droite vers la gauche, ce qui en soi est un présage favorable. Quarante oiseaux, c’est probablement la durée de mon absence : quarante jours.
-merde, tant que ça ! Alors toi, quand tu prends des vacances, t’y vas pas avec le dos de la cuillère.
-Remarque, je préfère prendre des congés, parce qu’ils sont payés…oeuw… »
Tient, dans ce langage fleuri s’exprime désormais…non, préservons son anonymat pour ne pas le livrer à la vindicte populaire. »Putains de volatiles de merde ! Voilà qu’ils me chient dessus maintenant ! Et ça aussi c’est au programme ?-Etant donné qu’il semblerait que ce soit le 23° oiseau qui ait opéré ce dégazage sauvage, tu auras droit dans 23 jours à une journée de merde…mais les mouches qui accourent suggèrent une rencontre imprévue le lendemain…Maintenant tu fais pas chier et tu files dans ta chambre… »

« D’autres choses ? Reprend Goudurix
-L’alternance des couleurs, des teintes de gris, suggèrent des jours plus ou moins drôles…
-Rien que ça…chapeau…et la météo à 20 jours peut être ?
-Croit moi, ce serait du gaspillage de mobiliser un augure pour de telles futilités…

Mes amis, le temps est venu pour moi d’entamer une longue marche. Puissent ces quarante jours vous être favorables. Je reviendrai très sûrement changé. Je vous souhaite de tout cœur de grands succès.
-A toi aussi !
-Reviens nous fort !
-N’oublie pas ton chandail ! »

Puis, après avoir salué tous mes amis, je m’en vais vers de nouveaux horizons, sas me retourner.

[Chauff]

Il est désormais temps de partir. Mais pas sans avoir salué le peuple centaure et lu les augures, ces présages que Gaia nous envoie, et que beaucoup prennent pour du pipeau…tant pis pour eux !
A l’aube, nous nous rassemblons sur l’une des collines sacrées le long du fleuve. En réalité une clairière en pente douce, et suffisamment importante pour accueillir notre peuple.
Les augures…spas faux, pour le profane, ça doit être chiant. Attendre pendant une heure en piquet que des volatiles, parce que oui, on pourrait faire simple mais non, monsieur lit le vol des oiseaux couramment, c’est un peu gros….pourquoi on se tape toujours des prêtres tarés ? Ainsi pensait quelqu’un dans l’assistance, je ne veux pas savoir lequel. Remarque, dans le fond, je sais bien qu’ils s’en battent l’œil et qu’ils sont là pour me faire plaisir. Ça me fait plaisir.
Enfin, dans un ciel bleu azur, les nuées déferlent.
[Plan large, sur le ciel, des tourterelles plus ou moins grises se déplace de la droite de l’écran vers la gauche]
C’est Goudurix, enfin qui rompt le silence… »tu voulais des oiseaux, t’es servi…et ça veut dire quoi ? »
« Il faut les comptes, mmh, en fait, repris-je, c’est facile…ils se déplacent de la droite vers la gauche, ce qui en soi est un présage favorable. Quarante oiseaux, c’est probablement la durée de mon absence : quarante jours.
-merde, tant que ça ! Alors toi, quand tu prends des vacances, t’y vas pas avec le dos de la cuillère.
-Remarque, je préfère prendre des congés, parce qu’ils sont payés…oeuw… »
Tient, dans ce langage fleuri s’exprime désormais…non, préservons son anonymat pour ne pas le livrer à la vindicte populaire. »Putains de volatiles de merde ! Voilà qu’ils me chient dessus maintenant ! Et ça aussi c’est au programme ?-Etant donné qu’il semblerait que ce soit le 23° oiseau qui ait opéré ce dégazage sauvage, tu auras droit dans 23 jours à une journée de merde…mais les mouches qui accourent suggèrent une rencontre imprévue le lendemain…Maintenant tu fais pas chier et tu files dans ta chambre… »

« D’autres choses ? Reprend Goudurix
-L’alternance des couleurs, des teintes de gris, suggèrent des jours plus ou moins drôles…
-Rien que ça…chapeau…et la météo à 20 jours peut être ?
-Croit moi, ce serait du gaspillage de mobiliser un augure pour de telles futilités…

Mes amis, le temps est venu pour moi d’entamer une longue marche. Puissent ces quarante jours vous être favorables. Je reviendrai très sûrement changé. Je vous souhaite de tout cœur de grands succès.
-A toi aussi !
-Reviens nous fort !
-N’oublie pas ton chandail ! »

Puis, après avoir salué tous mes amis, je m’en vais vers de nouveaux horizons, sas me retourner.

[Chauff]

Curieux sentiment qui se dégage à mesure que je m’éloigne de notre foret. Tout se mélange, des phases de joie intense succèdent à des phases de tristesse. Un instant tout cela est sublime, et l’instant suivant détestable.

Quarante jours…jamais je ne me suis absenté si longtemps, il peut s’en passer des choses…et puis, quarante jours, c’est bien plus qu’il n’en faut pour un aller et retour vers la Moria…Voilà qui promet de l’aventure, enfin !
Malgré tout, les oiseaux m’ont troublé, un certain nombre d’entre eux étaient gris, voire franchement noirs, ce qui n’est guère réjouissant. Il en va de même des nuages menaçants qui s’assemblent au dessus de ma tête : j’essuierai un bel orage dans les prochaines heures, ce qui à coup sur fera encore baisser ma moyenne.

Si seulement Hallaserke avait pu me téléporter jusqu’au terme de mon voyage…Mais outre l’aspect financier, les risques d’erreur étaient largement rédhibitoires. Le vieux mage n’a déjà aucune précision quand il s’agit de changer de plan, manœuvre qu’il accomplit pourtant des centaines de fois par jour, je ne préfère donc pas imaginer le résultat sur une telle distance, inédite. Et quand bien même, Gaia m’a clairement notifié les termes de mon voyage.
Enfin, j’ose me retourner. La forêt a déjà disparu sous la ligne de l’horizon céleste. Pour délicatement soutenable que cet effort eut été, il était nécessaire : aurais je trouvé la force de continuer, de ne pas rebrousser chemin ? Rien n’est moins sur…

Que va-t-il bien pouvoir m’arriver ? La dernière fois que je me suis absenté un certain temps, j’avais découvert que la sorcière, la Pythie, par tout un jeu d’hallucinations, m’avait conduit à passer la tunique de Nessos. J’avais alors cru mourir, avant de me réveiller avec un sang nouveau en moi, une pression artérielle à faire tomber raide n’importe quel toubib, et un sang à la corrosivité plus que terrible. Qu’est ce qui va encore me tomber sur le coin de la gueule ? Il est impossible que j’achète tranquillement mes ders et que je rentre peinard à la maison. Il va arriver quelque chose d’important, ne niez pas, c’est absolument certain.

Ainsi pense notre protagoniste à mesure qu’il s’éloigne de ses terres, et que la force d’attraction qui les relie diminue au carré, c'est-à-dire quand même très vite.
La marche sera longue, avant d’atteindre le but, semée d’embûches (et ouais !) mais les réponses viendront, et de nouvelles perspectives toujours plus vertigineuses s’ouvriront.

[Chauff]

Curieux sentiment qui se dégage à mesure que je m’éloigne de notre foret. Tout se mélange, des phases de joie intense succèdent à des phases de tristesse. Un instant tout cela est sublime, et l’instant suivant détestable.

Quarante jours…jamais je ne me suis absenté si longtemps, il peut s’en passer des choses…et puis, quarante jours, c’est bien plus qu’il n’en faut pour un aller et retour vers la Moria…Voilà qui promet de l’aventure, enfin !
Malgré tout, les oiseaux m’ont troublé, un certain nombre d’entre eux étaient gris, voire franchement noirs, ce qui n’est guère réjouissant. Il en va de même des nuages menaçants qui s’assemblent au dessus de ma tête : j’essuierai un bel orage dans les prochaines heures, ce qui à coup sur fera encore baisser ma moyenne.

Si seulement Hallaserke avait pu me téléporter jusqu’au terme de mon voyage…Mais outre l’aspect financier, les risques d’erreur étaient largement rédhibitoires. Le vieux mage n’a déjà aucune précision quand il s’agit de changer de plan, manœuvre qu’il accomplit pourtant des centaines de fois par jour, je ne préfère donc pas imaginer le résultat sur une telle distance, inédite. Et quand bien même, Gaia m’a clairement notifié les termes de mon voyage.
Enfin, j’ose me retourner. La forêt a déjà disparu sous la ligne de l’horizon céleste. Pour délicatement soutenable que cet effort eut été, il était nécessaire : aurais je trouvé la force de continuer, de ne pas rebrousser chemin ? Rien n’est moins sur…

Que va-t-il bien pouvoir m’arriver ? La dernière fois que je me suis absenté un certain temps, j’avais découvert que la sorcière, la Pythie, par tout un jeu d’hallucinations, m’avait conduit à passer la tunique de Nessos. J’avais alors cru mourir, avant de me réveiller avec un sang nouveau en moi, une pression artérielle à faire tomber raide n’importe quel toubib, et un sang à la corrosivité plus que terrible. Qu’est ce qui va encore me tomber sur le coin de la gueule ? Il est impossible que j’achète tranquillement mes ders et que je rentre peinard à la maison. Il va arriver quelque chose d’important, ne niez pas, c’est absolument certain.

Ainsi pense notre protagoniste à mesure qu’il s’éloigne de ses terres, et que la force d’attraction qui les relie diminue au carré, c'est-à-dire quand même très vite.
La marche sera longue, avant d’atteindre le but, semée d’embûches (et ouais !) mais les réponses viendront, et de nouvelles perspectives toujours plus vertigineuses s’ouvriront.

[Chauff]

Cinq jours de marche dans de mornes plaines, bordées de petits plateaux et de quelques bois de feuillus. Au cours de cette traversée, je fus sauvé de la monotonie ambiante, d’une part par les quelques tentatives de je ne sais quelles créatures rachitiques de me dérober mes bourses, au demeurant fort remplies, et par ce sortilège si apprécié du voyageur solitaire, lecturàgogo, qui consiste tout bonnement en transformer son grimoire magique en un roman à l’eau de rose aléatoirement généré, souvent à base de charrette de luxe rouge, dans sa robe de dentelle rouge elle aussi, attendant le bien vité Harlequin. Ce modeste sort non seulement divertit, modérément il est vrai, le voyageur, mais assure surtout une confidentialité remarquable au livre de sorts, à condition bien sur de connaître la formule de détransformation, inscrite en page 482 du dit livre, que vous aurez naturellement apprise par cœur avant de lancer le sort.

Il pleuvait dru ce soir là, et je n’avais résisté à la tentation d’utiliser un parapluie enflammé, pourtant générateur d’une vapeur légère aux propriétés relaxantes et régénératrices, que par souci d’économiser le mana nécessaire à un sort si consommateur d’énergie. La chasse au gaspi nous concerne tous.

Finalement, totalement trempé, je décidais de passer la nuit sous un abri quel qu’il soit. Une grotte charitable se présenta enfin. En dépit de la fraîcheur ambiante, la sensation d’être au sec n’était pas désagréable, et faisait oublier l’obscurité totale.
En conséquence de quoi, la collision et la chute qui s’ensuivit furent inévitables.
« Argh, jdenoi, grand malheur ovissa, s’lop’rie de ptin d’grotte, c’taure, c’rage fuyons ! »
Il était temps de lancer une réplique toute tiganovienne à la créature couinant et se débattant comme un diable sous mes quintaux. De toutes façons, qui le connaît ici ? Hein ? Et je m’assois sur les droits d’auteurs comme sur ce paquet d’os et de nerfs.

« Arrête ton char, Jar Jar, et dis moi plutôt… »
-« Oh ! Ça alors, du Tiganoff dans le texte ! Je crois rêver et me pâmer ! Mais je connais ce Tiganoff ! »
Et merde ! Même ici, sa réputation n’est plus à faire. Remarquez, un individu qui connaît Tiganoff ne peut être foncièrement mauvais. Voilà un point positif.
-« …Je suis même un de ses plus grands fans ! »
-…
Enfin…
-« Oh, mais vous êtes un centaure, ça alors, ici, j’aurais juré que les plus proches étaient à des jours de marche !
-Ils le sont. Mais qui êtes vous, et comment m’avez-vous identifié dans cette obscurité ?
-je suis un elfe, et par conséquent, je suis nyctalope.
-Ah, d’accord… »

Et merde, un elfe… pouvait pas mieux tomber….
« -Euh…c’est tout ? reprit la petite voix.
-…
-Non, parce que là vous décrochez de votre texte…vous êtes censés dure « Nique ta quoi ? »
-…
-Ce à quoi je réponds avec un grand sourire, nyctalope, ça veux dire que…
-Tu vois dans le noir, je sais, merci. J’ai à ce point une gueule de croûte purulente gavée de cervoise et d’inculture ?
-Euh… Bah…J’suis un peu myope aussi…et [schblaff] euh, non, euh, on s’est pas présenté encore. Je m’appelle Hardy Son, mais mes amis m’appellent hardy.
-Mmh, le petit gros si je ne me trompe pas…non, rien, continue.
-Et je suis un journaliste renommé.
-Ah, et qu’est ce que tu fous en plein territoire nain ?
-Du grand reportage en quelque sorte. Je suivais une horde de barbares qui était passée près de chez moi. Je voulais inviter leur chef dans mon émission Tout Le Monde En Cause. Alors, j’te présente le truc, c’est un parlé spectacle où y a un invité et où on pose des questions…Oh, mais c’est vrai, vous êtes nuls en technique ! On a mis au point un truc, ça s’appelle la « boite à sons ». Il sort la boite de un mètre sur un, avec un trou et trois touches. Regarde, je parle dedans…là…clic… « Les nains puent du cul ! ». Et là, cziiii…blac, euargh, « Esainducu ». Epatant, c’est à base de…euh…bon pour résumer, c’ests une boite en acier avec un nain ) l’intérieur. Les boutons sont reliés à des minis chaînes d’éclair activées quand on appuie. Le nain à intérêt à répéter…de toutes façons, il prend du jus. J’adore cette boite ! Clac, weurgh, « Enainspducul » Bon, bien sur, il y a des phrases qui passent mal, mais la technologie est balbutiante… Euh, oui, donc on avait demandé au chef barbare de venir causer, mais il s’était un peu fâché. Alors, quand il est parti, on l’a suivi, avec mon pote, le Baffé, et mon équipe technique, et mes danseuses, et en se cachant dans les buissons, on lui gueulait « il a pas de quequette, il a pas de quequette ! » Ce matin, il nous a repéré, et avec sa bande, il s’est mis à nous lancer des enclumes dessus. Ça les faisait marrer. Le baffé s’en est pris une sur la gueule, pov’ vieux, finir comme ça… Et il nous a piqué les danseuses ! Salaud ! Salopes ! On a fui ici, voilà…faudra les recourser demain…
-Ça risque d’être compliqué, je les ai…bouffés au ptit dej. Pas résistant, ces bêtes là. Tout à l’heure, ils me sautent dessus, et en trois foudres, il ne reste rien. Peuh ! Ces berkserks, c’est musclé, mais ça a la résistance d’un elfe
-Hey, comment tu me…euh ouais, génial, super cool, ah ah ! Mais…et si je m’entretenais avec toi ?
-Mouais…on verra ça demain…j’ai besoin d’un peu de repos.
-Trop cool, je tiens mon sujet ! »

[Chauff]

Cinq jours de marche dans de mornes plaines, bordées de petits plateaux et de quelques bois de feuillus. Au cours de cette traversée, je fus sauvé de la monotonie ambiante, d’une part par les quelques tentatives de je ne sais quelles créatures rachitiques de me dérober mes bourses, au demeurant fort remplies, et par ce sortilège si apprécié du voyageur solitaire, lecturàgogo, qui consiste tout bonnement en transformer son grimoire magique en un roman à l’eau de rose aléatoirement généré, souvent à base de charrette de luxe rouge, dans sa robe de dentelle rouge elle aussi, attendant le bien vité Harlequin. Ce modeste sort non seulement divertit, modérément il est vrai, le voyageur, mais assure surtout une confidentialité remarquable au livre de sorts, à condition bien sur de connaître la formule de détransformation, inscrite en page 482 du dit livre, que vous aurez naturellement apprise par cœur avant de lancer le sort.

Il pleuvait dru ce soir là, et je n’avais résisté à la tentation d’utiliser un parapluie enflammé, pourtant générateur d’une vapeur légère aux propriétés relaxantes et régénératrices, que par souci d’économiser le mana nécessaire à un sort si consommateur d’énergie. La chasse au gaspi nous concerne tous.

Finalement, totalement trempé, je décidais de passer la nuit sous un abri quel qu’il soit. Une grotte charitable se présenta enfin. En dépit de la fraîcheur ambiante, la sensation d’être au sec n’était pas désagréable, et faisait oublier l’obscurité totale.
En conséquence de quoi, la collision et la chute qui s’ensuivit furent inévitables.
« Argh, jdenoi, grand malheur ovissa, s’lop’rie de ptin d’grotte, c’taure, c’rage fuyons ! »
Il était temps de lancer une réplique toute tiganovienne à la créature couinant et se débattant comme un diable sous mes quintaux. De toutes façons, qui le connaît ici ? Hein ? Et je m’assois sur les droits d’auteurs comme sur ce paquet d’os et de nerfs.

« Arrête ton char, Jar Jar, et dis moi plutôt… »
-« Oh ! Ça alors, du Tiganoff dans le texte ! Je crois rêver et me pâmer ! Mais je connais ce Tiganoff ! »
Et merde ! Même ici, sa réputation n’est plus à faire. Remarquez, un individu qui connaît Tiganoff ne peut être foncièrement mauvais. Voilà un point positif.
-« …Je suis même un de ses plus grands fans ! »
-…
Enfin…
-« Oh, mais vous êtes un centaure, ça alors, ici, j’aurais juré que les plus proches étaient à des jours de marche !
-Ils le sont. Mais qui êtes vous, et comment m’avez-vous identifié dans cette obscurité ?
-je suis un elfe, et par conséquent, je suis nyctalope.
-Ah, d’accord… »

Et merde, un elfe… pouvait pas mieux tomber….
« -Euh…c’est tout ? reprit la petite voix.
-…
-Non, parce que là vous décrochez de votre texte…vous êtes censés dure « Nique ta quoi ? »
-…
-Ce à quoi je réponds avec un grand sourire, nyctalope, ça veux dire que…
-Tu vois dans le noir, je sais, merci. J’ai à ce point une gueule de croûte purulente gavée de cervoise et d’inculture ?
-Euh… Bah…J’suis un peu myope aussi…et [schblaff] euh, non, euh, on s’est pas présenté encore. Je m’appelle Hardy Son, mais mes amis m’appellent hardy.
-Mmh, le petit gros si je ne me trompe pas…non, rien, continue.
-Et je suis un journaliste renommé.
-Ah, et qu’est ce que tu fous en plein territoire nain ?
-Du grand reportage en quelque sorte. Je suivais une horde de barbares qui était passée près de chez moi. Je voulais inviter leur chef dans mon émission Tout Le Monde En Cause. Alors, j’te présente le truc, c’est un parlé spectacle où y a un invité et où on pose des questions…Oh, mais c’est vrai, vous êtes nuls en technique ! On a mis au point un truc, ça s’appelle la « boite à sons ». Il sort la boite de un mètre sur un, avec un trou et trois touches. Regarde, je parle dedans…là…clic… « Les nains puent du cul ! ». Et là, cziiii…blac, euargh, « Esainducu ». Epatant, c’est à base de…euh…bon pour résumer, c’ests une boite en acier avec un nain ) l’intérieur. Les boutons sont reliés à des minis chaînes d’éclair activées quand on appuie. Le nain à intérêt à répéter…de toutes façons, il prend du jus. J’adore cette boite ! Clac, weurgh, « Enainspducul » Bon, bien sur, il y a des phrases qui passent mal, mais la technologie est balbutiante… Euh, oui, donc on avait demandé au chef barbare de venir causer, mais il s’était un peu fâché. Alors, quand il est parti, on l’a suivi, avec mon pote, le Baffé, et mon équipe technique, et mes danseuses, et en se cachant dans les buissons, on lui gueulait « il a pas de quequette, il a pas de quequette ! » Ce matin, il nous a repéré, et avec sa bande, il s’est mis à nous lancer des enclumes dessus. Ça les faisait marrer. Le baffé s’en est pris une sur la gueule, pov’ vieux, finir comme ça… Et il nous a piqué les danseuses ! Salaud ! Salopes ! On a fui ici, voilà…faudra les recourser demain…
-Ça risque d’être compliqué, je les ai…bouffés au ptit dej. Pas résistant, ces bêtes là. Tout à l’heure, ils me sautent dessus, et en trois foudres, il ne reste rien. Peuh ! Ces berkserks, c’est musclé, mais ça a la résistance d’un elfe
-Hey, comment tu me…euh ouais, génial, super cool, ah ah ! Mais…et si je m’entretenais avec toi ?
-Mouais…on verra ça demain…j’ai besoin d’un peu de repos.
-Trop cool, je tiens mon sujet ! »

[Chauff]

« Amis de l’elfe en noir, bonsoir. Je suis aujourd’hui avec Chauff, un général centaure en mission, loin des terres du conflit de la zone intérieure. J’ai par ailleurs le regret de vous annoncer le décès du baffé, qui s’est pris une enclume sur la gueule, et dont les vannes préparées à l’avance nous manqueront légèrement. D’ailleurs, je n’ai pas préparé l’entretien, je pensais avoir des barbares, mais ils se sont fâchés. Bon, Chauff, parle nous un peu de ce conflit de la zone intérieure…
-cette guerre oppose très simplement quatre peuples, de taille et de structure différentes. L’armée humaine, la plus grande numériquement, est centralisée et plus ou moins autoritaire. Cette bande de dépravés a bafoué son humanité. Les démons totalement désorganisés vivotent sans coup d’éclat. Il est à noter que démons et humains ont fini par adopter des positions morales similaires, un consensus mou. La seule différence réside dans le physique et la structure.
-Euh, vas y continue. Tu cognes, là !
-C’est mon boulot. Maintenant, t’es gentille, tu me laisses finir.
-Mais c’ests mon b…schblaff, ailleux, euh, d’accord.
-Leurs rejetons mutuels, les béonides, se sont construit en opposition à leurs parents. Vivant en meute, dans les montagnes, ce sont des ventres. Enfin, notre peuple, constitutif de la Nation des Peuples de la Forêt, est constitué en majorité de centaures, mais aussi de nains…
-prends toi ça dans les dents !
-ta gueule, le nan ? Clac
-Weurgh, conne d’elfe !
-Nous avons élaboré une démocratie, s’appuyant sur un droit non plus coutumier mais écrit. Nous possédons une certaine hégémonie sur la prêtrise et l’alchimie.
-Alors, toi, qui es prêtre, parle nous un peu de religion
-Gaia est les Quatre et l’essence de toute chose. Pour le reste, tout est expliqué dans mes thèses précédentes.
-Et on t’appelle comment ? Père, prêtre, Curé ?
-Non, toutes ces conneries paternalistes, c’est du vent. Par mon nom, tout simplement. Comme les conneries de pauvreté ou de chasteté…l’or nous sert à accomplir notre devoir, la charité concerne tout le monde au sein de notre nation, quant à la chasteté, je ne vois vraiment pas le rapport…
-Tient, dis moi…vous différenciez comment les males des femelles…
-Oh, une histoire de cons, de vits et de poils, pour causer comme DAF…évidemment…
-T’insinue quoi ? On distingue très bien les elfes des elfettes…
-…
-Nous sommes bien plus virils !
-…
-yerk yerk ! Quelles greluches ces elfes, wargh, prends ça dans les dents, gamines, waique !
-Saloperie de nains ! Ils sont trop michons ! Nif ! Bon, d’autres questions. Les quatre peuples de la zone intérieure sont selon toi issus de Gaia. Ça ne te dérange pas de cogner sur tes semblables ?
-Mais ce ne sont pas mes semblables. Gaia est origine de toutes formes de vie, et toute forme de vie est gaia. Pourtant, l’oiseau qui se meut avec grâce dans les cieux n’est pas mon semblable. Au contraire.
-mais dans ce cas, quelles sont les raisons, pourquoi Gaia veut elle cette guerre ?
-tout autre aurait éludé la question. Mais je vais te répondre.
La guerre est, comme chacun le sait, un accélérateur de l’histoire. A l’état de guerre, les parties se contraignent à l’évolution. La stagnation y est interdite, il faut s’adapter ou disparaître. Je parle là d’innovations bien entendu techniques, mais plus encore sociétales et morales. L’Etat de guerre conduit à la foi en Gaia, quand la paix perpétuelle amollit le cœur, le conduit à stagner, ou à s’occuper d’activités malsaines. La paix conduit à la décadence, en partie spirituelle. Cet état de guerre ouvre non seulement des perspectives holistes, mais aussi individualistes, bien qu’à un degré moindre : c’est ce que suggère la réincarnation tant que la lutte continue. Malgré tout, le foi prime chez moi sur l’intérêt général, qui lui même prime sur l’intérêt particulier ou corporatiste.
-Et cette guerre, un pronostique ?
-il n’y aura, et ne peux y avoir de vainqueur à long terme. Si des batailles peuvent être remportées, qui améliorent les conditions de vie provisoires, le long terme n’est qu’évanescence. Comment détruire un peuple qui ne connaît pas la mort ? Nul succès n’est définitif, rien n’est donné, rien n’est acquis, tout est à conquérir ou à défendre. Il ne peut y avoir de fin à cette guerre, il ne doit y en avoir. Nous ne vivons qu’à travers elle. Une paix serait stagnation et impiété. Si un peuple venait seul à l’emporter il périrait, car il ne vit qu’en opposition aux peuples adverses.
-très bien. J’aimerais maintenant que tu me parles des loups, ces « ejectae de Gaia » comme tu le définis.
-les loups sont Gaia. Par conséquent, il est vital de les préserver. Toutefois, des impies osent porter l main sur eux. Je n’appelle sur ces assassins que malédictions. Quant à ceux qui par leur passivité se rendent complice des massacres, alors que ceux là soient frappés à leur tour. Il est évident que ces crimes ne resteront pas impunis. Un jour viendra où les loups se fédèreront et où les criminels trembleront. Justice sera faite, et prochainement.
-Euh…tu leur diras qu’on n’est pas dans le coup, hein ! Par contre, s’ils veulent en envoyer sur les nains, pas de problème, ça leur fera les pieds, qu’ils ont puants d’ailleurs.
-Et ta mère elle chausse du waiiillle ! Ordure ! Waiiille ! Pourrit ah !
-Oui, c’est encore en version bêta, ces boites à son….Faudrait trouver des nains plus dociles, mais ils ont moins bonne mémoire…Bon, on reprend. Puisque Gaia est tout, pourquoi y a-t-il d’autres divinités ? Elle est bien ma question ! Hein ! Elle est bien !
-ce serait éluder gravement la question que de dire que Gaia le souhaite. C’est pourtant paradoxalement le cas. Les peuples ont crée des dieux mineurs par pur nationalisme. Ils ne supportent pas de partager un même dieu. Ces dieux n’ont que cette raison d’être, exacerber les luttes. Les supprimer serait contre productif. Gaia ne souhaite pas s’imposer, rien n’est donné. La quète de Gaia est un processus maïeutique lent et tortueux, réservé aux Sages. L’accès vers la lumière est un processus peu aisé, qui nécessite une volonté réelle de sortir des ombres.
-C’est très très joli ce que tu dis…Mais ce qui m’embète, c’est que j’arrive pas à te bloquer…Bon,on va faire une interview formatée…bah en fait d’habitude je les prépare…Le barbare aurait eu droit à une interview « Fleur Bleue »….Non, j’ai pas d’idée…Baffé ? Ah merde, c’est vrai…bon, on va faire une Question Qui Tue. Musique d’ambiance, le nain !
-Pam, pam, pam, pa-papam, pa-papam (Cette parenthèse pour signaler que ce futur thème sera très très connu dans très très longtemps au sujet d’un truc encore plus loin, comme quoi Lucas n’a rien inventé.)
-Est-ce que…euh…tu serais près à fourrer un béonide à sec ? Yerk !
-Déjà fait…Mais faut absolument se protéger !
-les maladies ?
-L’odeur, surtout.
- Euh…crotte…euh…je n’ai pas d’autre question qui tue…
- Pam, pam, pam, pa-papam, pa-papam
-ta gueule !
-y a le type avec la cage qui lève le bras depuis tout à l’heure…
-Ah, lui, c’est le perchiste.
-bah très bien, s’il perchiste, c’est qu’il a de la perchéverance…on devrait lui donner la parole…
-Bon, c’est dans la boite. T’as tout le nain
-Cziiic, euh ouais…
-Tu vas où maintenant ?
-Dans la Moria.
-Quoi, dans la Momo…Toi, TA GUEU-EU-EU-Eule ! (Nous sommes toujours dans une grotte, pour les tocards qui ne suivent pas…)
-Il parait que c’est sympa…
-Euh…on m’a dit ça aussi, mais, bah, euh, c’est que, non, quoi, franchement, je peux ps, j’ai piscine, et l’émission…enfin…je crois que je vais y aller… euh, ce fut un plaisir ! Mais là franchement…Bande de salauds, attendez moi les gars !

[Chauff]

« Amis de l’elfe en noir, bonsoir. Je suis aujourd’hui avec Chauff, un général centaure en mission, loin des terres du conflit de la zone intérieure. J’ai par ailleurs le regret de vous annoncer le décès du baffé, qui s’est pris une enclume sur la gueule, et dont les vannes préparées à l’avance nous manqueront légèrement. D’ailleurs, je n’ai pas préparé l’entretien, je pensais avoir des barbares, mais ils se sont fâchés. Bon, Chauff, parle nous un peu de ce conflit de la zone intérieure…
-cette guerre oppose très simplement quatre peuples, de taille et de structure différentes. L’armée humaine, la plus grande numériquement, est centralisée et plus ou moins autoritaire. Cette bande de dépravés a bafoué son humanité. Les démons totalement désorganisés vivotent sans coup d’éclat. Il est à noter que démons et humains ont fini par adopter des positions morales similaires, un consensus mou. La seule différence réside dans le physique et la structure.
-Euh, vas y continue. Tu cognes, là !
-C’est mon boulot. Maintenant, t’es gentille, tu me laisses finir.
-Mais c’ests mon b…schblaff, ailleux, euh, d’accord.
-Leurs rejetons mutuels, les béonides, se sont construit en opposition à leurs parents. Vivant en meute, dans les montagnes, ce sont des ventres. Enfin, notre peuple, constitutif de la Nation des Peuples de la Forêt, est constitué en majorité de centaures, mais aussi de nains…
-prends toi ça dans les dents !
-ta gueule, le nan ? Clac
-Weurgh, conne d’elfe !
-Nous avons élaboré une démocratie, s’appuyant sur un droit non plus coutumier mais écrit. Nous possédons une certaine hégémonie sur la prêtrise et l’alchimie.
-Alors, toi, qui es prêtre, parle nous un peu de religion
-Gaia est les Quatre et l’essence de toute chose. Pour le reste, tout est expliqué dans mes thèses précédentes.
-Et on t’appelle comment ? Père, prêtre, Curé ?
-Non, toutes ces conneries paternalistes, c’est du vent. Par mon nom, tout simplement. Comme les conneries de pauvreté ou de chasteté…l’or nous sert à accomplir notre devoir, la charité concerne tout le monde au sein de notre nation, quant à la chasteté, je ne vois vraiment pas le rapport…
-Tient, dis moi…vous différenciez comment les males des femelles…
-Oh, une histoire de cons, de vits et de poils, pour causer comme DAF…évidemment…
-T’insinue quoi ? On distingue très bien les elfes des elfettes…
-…
-Nous sommes bien plus virils !
-…
-yerk yerk ! Quelles greluches ces elfes, wargh, prends ça dans les dents, gamines, waique !
-Saloperie de nains ! Ils sont trop michons ! Nif ! Bon, d’autres questions. Les quatre peuples de la zone intérieure sont selon toi issus de Gaia. Ça ne te dérange pas de cogner sur tes semblables ?
-Mais ce ne sont pas mes semblables. Gaia est origine de toutes formes de vie, et toute forme de vie est gaia. Pourtant, l’oiseau qui se meut avec grâce dans les cieux n’est pas mon semblable. Au contraire.
-mais dans ce cas, quelles sont les raisons, pourquoi Gaia veut elle cette guerre ?
-tout autre aurait éludé la question. Mais je vais te répondre.
La guerre est, comme chacun le sait, un accélérateur de l’histoire. A l’état de guerre, les parties se contraignent à l’évolution. La stagnation y est interdite, il faut s’adapter ou disparaître. Je parle là d’innovations bien entendu techniques, mais plus encore sociétales et morales. L’Etat de guerre conduit à la foi en Gaia, quand la paix perpétuelle amollit le cœur, le conduit à stagner, ou à s’occuper d’activités malsaines. La paix conduit à la décadence, en partie spirituelle. Cet état de guerre ouvre non seulement des perspectives holistes, mais aussi individualistes, bien qu’à un degré moindre : c’est ce que suggère la réincarnation tant que la lutte continue. Malgré tout, le foi prime chez moi sur l’intérêt général, qui lui même prime sur l’intérêt particulier ou corporatiste.
-Et cette guerre, un pronostique ?
-il n’y aura, et ne peux y avoir de vainqueur à long terme. Si des batailles peuvent être remportées, qui améliorent les conditions de vie provisoires, le long terme n’est qu’évanescence. Comment détruire un peuple qui ne connaît pas la mort ? Nul succès n’est définitif, rien n’est donné, rien n’est acquis, tout est à conquérir ou à défendre. Il ne peut y avoir de fin à cette guerre, il ne doit y en avoir. Nous ne vivons qu’à travers elle. Une paix serait stagnation et impiété. Si un peuple venait seul à l’emporter il périrait, car il ne vit qu’en opposition aux peuples adverses.
-très bien. J’aimerais maintenant que tu me parles des loups, ces « ejectae de Gaia » comme tu le définis.
-les loups sont Gaia. Par conséquent, il est vital de les préserver. Toutefois, des impies osent porter l main sur eux. Je n’appelle sur ces assassins que malédictions. Quant à ceux qui par leur passivité se rendent complice des massacres, alors que ceux là soient frappés à leur tour. Il est évident que ces crimes ne resteront pas impunis. Un jour viendra où les loups se fédèreront et où les criminels trembleront. Justice sera faite, et prochainement.
-Euh…tu leur diras qu’on n’est pas dans le coup, hein ! Par contre, s’ils veulent en envoyer sur les nains, pas de problème, ça leur fera les pieds, qu’ils ont puants d’ailleurs.
-Et ta mère elle chausse du waiiillle ! Ordure ! Waiiille ! Pourrit ah !
-Oui, c’est encore en version bêta, ces boites à son….Faudrait trouver des nains plus dociles, mais ils ont moins bonne mémoire…Bon, on reprend. Puisque Gaia est tout, pourquoi y a-t-il d’autres divinités ? Elle est bien ma question ! Hein ! Elle est bien !
-ce serait éluder gravement la question que de dire que Gaia le souhaite. C’est pourtant paradoxalement le cas. Les peuples ont crée des dieux mineurs par pur nationalisme. Ils ne supportent pas de partager un même dieu. Ces dieux n’ont que cette raison d’être, exacerber les luttes. Les supprimer serait contre productif. Gaia ne souhaite pas s’imposer, rien n’est donné. La quète de Gaia est un processus maïeutique lent et tortueux, réservé aux Sages. L’accès vers la lumière est un processus peu aisé, qui nécessite une volonté réelle de sortir des ombres.
-C’est très très joli ce que tu dis…Mais ce qui m’embète, c’est que j’arrive pas à te bloquer…Bon,on va faire une interview formatée…bah en fait d’habitude je les prépare…Le barbare aurait eu droit à une interview « Fleur Bleue »….Non, j’ai pas d’idée…Baffé ? Ah merde, c’est vrai…bon, on va faire une Question Qui Tue. Musique d’ambiance, le nain !
-Pam, pam, pam, pa-papam, pa-papam (Cette parenthèse pour signaler que ce futur thème sera très très connu dans très très longtemps au sujet d’un truc encore plus loin, comme quoi Lucas n’a rien inventé.)
-Est-ce que…euh…tu serais près à fourrer un béonide à sec ? Yerk !
-Déjà fait…Mais faut absolument se protéger !
-les maladies ?
-L’odeur, surtout.
- Euh…crotte…euh…je n’ai pas d’autre question qui tue…
- Pam, pam, pam, pa-papam, pa-papam
-ta gueule !
-y a le type avec la cage qui lève le bras depuis tout à l’heure…
-Ah, lui, c’est le perchiste.
-bah très bien, s’il perchiste, c’est qu’il a de la perchéverance…on devrait lui donner la parole…
-Bon, c’est dans la boite. T’as tout le nain
-Cziiic, euh ouais…
-Tu vas où maintenant ?
-Dans la Moria.
-Quoi, dans la Momo…Toi, TA GUEU-EU-EU-Eule ! (Nous sommes toujours dans une grotte, pour les tocards qui ne suivent pas…)
-Il parait que c’est sympa…
-Euh…on m’a dit ça aussi, mais, bah, euh, c’est que, non, quoi, franchement, je peux ps, j’ai piscine, et l’émission…enfin…je crois que je vais y aller… euh, ce fut un plaisir ! Mais là franchement…Bande de salauds, attendez moi les gars !

[Chauff]

Enfin débarrassé de cet abruti. Remarque, quitte à tout prendre j’aurais pu l’emmener chez les nains se faire pouttrer la gueule…Mais c’eut été à double tranchant : s’ils m’avaient pris pour son pote, ils auraient pu être relativement peu disposées à mon égard. Je ne sais pas ce que les nains veulent aux elfes ni les elfes aux nains, et ce depuis des siècles. Tradition de famille du coté du père…Enfin si, remarque… Mais ils pourraient s’ignorer, tout simplement.
Non, ils se fouttent sur la gueule du matin au soir. Alors que nous…euh, j’en étais où ?

Ah oui, abruti. A noter dans la checking List, trouver des cavernes sans elfe. Ou leur infliger des dommages significatifs avant qu’ils ouvrent le bec.

La journée de marche qui suivit, bien qu’aussi merdique que les précédentes, marqua néanmoins un tournant dans ce voyage. Le relief qui apparaissait et marquait les terres naines m’obligea en effet à opérer un virage à 30°. Heureusement, j’avais ma boussole en poil de cul de singe, du Tiga™ évidemment. C’est fou ce qu’on peut faire avec un singe.
-Dites moi, jeune homme… (le différentiel de taille allait devenir franchement pénible. Les cervicales trinquent.)
-teuh, un étranger, vois ben qu’l’est pas d’ma coin, çui là. Zavez point d’chance, sautre, vous vnez qu’il fait pas beau. Y a point de saison, moi qui vous le dis. Trois cent soixante douze ans que je suis ici, jamais vu ça.
-Comme le dit l’autre, Tempête le jour, t’en chie la nuit… mais dies moi, la moria…
-le climat ! Comme tout se dégrade. Tout. D’mon temps, Sté pas pareil, par exemple les
-Gniiiii on s’en fout !
-mon genou ? Oui, des rhumatismes, mais on fait avec. C’est comme tout, ça se dégrade, c’était mieux avant.
-Rha, j’ai tiré le vieux sourdingue. La haine !
-mais oui, zavez raison, les jeunes ! Bande de saligauds. S’habillent n’importent comment, sales, chveux longs. Passent leur temps à écouter de la musique pierre ultra violente, métallique même. Tenez, Jauni Ah les Dés ! Alors ça !
-Ah, les dés…j’ai du tirer un 98 sur 100 sur celui de la scoumoune. J’vais m’le faire !
-et le respect des pères ! Scandaleux, scandaleux, ces jeunes cons, faut les tuer à la naissance, jeunesse de merde. Non, de mon temps…
Sauvé par une apparition, l’arrière arrière petite fille du vioque. Un point d’entente avec les elfes, va distinguer les femelles…
-Allez, viens papy, tu vas prendre froid.
-excusez moi, la Moria s’il vous plait…
-Il y a une entrée à la troisième à droite, puis à gauche. Traversez la route, faites150 pas, comptez jusqu’à 18 en jouant du tambourin, enfoncez vous dans la ruelle, et à mi hauteur. Pouvez pas la louper !
-Merci…
--C’est un plaisir. Ton écharpe, papy !

Translation temporelle de trois heures et demie en avant.

Génial. Un vrai labyrinthe, ces mines. Un bruit infernal. Tu m’étonnes qu’ils finissent sourds comme des pots. Et que je t’extraie, et que je te fonde, et que je te tape.
-Gégé, attrape cette barre de Mithril !
-Fieu, ste pépite !
-Nous sommes, les joyeux forgerons…
Ambiance.
Enfin, je trouve un guichet.
-En grève.
-Plait il ?!
-en grève !
-et…pourquoi ?
-On est payé que trois fois plus que les mineurs et on ne bosse que moitié moins. C’est scandaleux. Nous exigeons une revalorisation salariale de 22%. On se fout de notre gueule. Ça sert à quoi d’être fonctionnaire, sinon ? Sans parler des RTT, ce sera une par semaine ou rien. Le prochain guichet ouvert ? A 48 284 pas au Sud, mais c’est un pourri, il a passé le piquet de grève. Ordure !

Remettons dans le contexte, il faut 4 pas nains pour faire un mètre, ce qui ne fait guère que 12 kilomètres, et 71 mètres. Une broutille…
-Vous souhaitez voir le Grand Forgeron ? Mais bien sur, cher Monsieur, je vous appelle Monsieur le conseiller du Grand Forgeron.

[Chauff]

Enfin débarrassé de cet abruti. Remarque, quitte à tout prendre j’aurais pu l’emmener chez les nains se faire pouttrer la gueule…Mais c’eut été à double tranchant : s’ils m’avaient pris pour son pote, ils auraient pu être relativement peu disposées à mon égard. Je ne sais pas ce que les nains veulent aux elfes ni les elfes aux nains, et ce depuis des siècles. Tradition de famille du coté du père…Enfin si, remarque… Mais ils pourraient s’ignorer, tout simplement.
Non, ils se fouttent sur la gueule du matin au soir. Alors que nous…euh, j’en étais où ?

Ah oui, abruti. A noter dans la checking List, trouver des cavernes sans elfe. Ou leur infliger des dommages significatifs avant qu’ils ouvrent le bec.

La journée de marche qui suivit, bien qu’aussi merdique que les précédentes, marqua néanmoins un tournant dans ce voyage. Le relief qui apparaissait et marquait les terres naines m’obligea en effet à opérer un virage à 30°. Heureusement, j’avais ma boussole en poil de cul de singe, du Tiga™ évidemment. C’est fou ce qu’on peut faire avec un singe.
-Dites moi, jeune homme… (le différentiel de taille allait devenir franchement pénible. Les cervicales trinquent.)
-teuh, un étranger, vois ben qu’l’est pas d’ma coin, çui là. Zavez point d’chance, sautre, vous vnez qu’il fait pas beau. Y a point de saison, moi qui vous le dis. Trois cent soixante douze ans que je suis ici, jamais vu ça.
-Comme le dit l’autre, Tempête le jour, t’en chie la nuit… mais dies moi, la moria…
-le climat ! Comme tout se dégrade. Tout. D’mon temps, Sté pas pareil, par exemple les
-Gniiiii on s’en fout !
-mon genou ? Oui, des rhumatismes, mais on fait avec. C’est comme tout, ça se dégrade, c’était mieux avant.
-Rha, j’ai tiré le vieux sourdingue. La haine !
-mais oui, zavez raison, les jeunes ! Bande de saligauds. S’habillent n’importent comment, sales, chveux longs. Passent leur temps à écouter de la musique pierre ultra violente, métallique même. Tenez, Jauni Ah les Dés ! Alors ça !
-Ah, les dés…j’ai du tirer un 98 sur 100 sur celui de la scoumoune. J’vais m’le faire !
-et le respect des pères ! Scandaleux, scandaleux, ces jeunes cons, faut les tuer à la naissance, jeunesse de merde. Non, de mon temps…
Sauvé par une apparition, l’arrière arrière petite fille du vioque. Un point d’entente avec les elfes, va distinguer les femelles…
-Allez, viens papy, tu vas prendre froid.
-excusez moi, la Moria s’il vous plait…
-Il y a une entrée à la troisième à droite, puis à gauche. Traversez la route, faites150 pas, comptez jusqu’à 18 en jouant du tambourin, enfoncez vous dans la ruelle, et à mi hauteur. Pouvez pas la louper !
-Merci…
--C’est un plaisir. Ton écharpe, papy !

Translation temporelle de trois heures et demie en avant.

Génial. Un vrai labyrinthe, ces mines. Un bruit infernal. Tu m’étonnes qu’ils finissent sourds comme des pots. Et que je t’extraie, et que je te fonde, et que je te tape.
-Gégé, attrape cette barre de Mithril !
-Fieu, ste pépite !
-Nous sommes, les joyeux forgerons…
Ambiance.
Enfin, je trouve un guichet.
-En grève.
-Plait il ?!
-en grève !
-et…pourquoi ?
-On est payé que trois fois plus que les mineurs et on ne bosse que moitié moins. C’est scandaleux. Nous exigeons une revalorisation salariale de 22%. On se fout de notre gueule. Ça sert à quoi d’être fonctionnaire, sinon ? Sans parler des RTT, ce sera une par semaine ou rien. Le prochain guichet ouvert ? A 48 284 pas au Sud, mais c’est un pourri, il a passé le piquet de grève. Ordure !

Remettons dans le contexte, il faut 4 pas nains pour faire un mètre, ce qui ne fait guère que 12 kilomètres, et 71 mètres. Une broutille…
-Vous souhaitez voir le Grand Forgeron ? Mais bien sur, cher Monsieur, je vous appelle Monsieur le conseiller du Grand Forgeron.

[Chauff]

Discours du conseiller Estroso alors que nous rejoignons le cœur de la moria.

« La situation politique de la Mine est passionnante, cher Monsieur, tant les protagonistes sont variés et dignes d’intérêt.

Ils se répartissent en deux familles politiques, les Droitistes et les gauchistes. Les différences entre ces deux paris sont fondamentales. Les Droitistes considèrent qu’il convient de tenir pioche et marteau de la main droite, ce qui me semble fondamentalement raisonnable. J’ai toujours voté à droite. Je déteste les gauchistes. Pour eux, c’est la main gauche qui prime. Stupide, n’est ce pas ? Heureusement, en ce moment, la droite est au pouvoir. Mais tout bouge, nous sommes en période préélectorale pour le poste de Grand Forgeron de la Moria.

Mais laissez moi vous présenter les protagonistes. A droite, tout d’abord. Nous avons Borlo, bonne bouille, bonne image dans les médias, un élève modèle. Sarko, les dents longues, qui rayent réellement le parquet ce fait des traces partout, et qu’on voit justement partout. Villo, qui a un peu raté sa vocation de poète. Chiro, un vieux en perdition. Raffo, viré et content de l’être, Allio, une sacrée poigne ! Tibro, qu’on voit moins depuis que faire voter les morts est illégal, Breto, aussi à l’ouest que la région dont il porte le nom, Jupo, droit dans ses bottes, Dousto, qu’on ne sait pas où fouttre, Robio, qui ne sait plus où se mettre, Bayro qui est branché sur courant alternatif, Perbo qui fait beaucoup de conneries et qu’on a mis au placard, Barnio, qui n’en fait pas assez et qu’on a mis au placard, Bachlo qui ne loupe pas une occasion de fermer sa gueule, Bouto qui gueule sur tout le monde, Gaymo sur qui gueule tout le monde, et Gisco qui ne trouve pas de place en maison de retraite mais qui s’en fout il est Immortel.

A gauche, Jospo qui perd tout le temps mais assume les conséquences de ses échecs, Lango que la Muse habite et non pas le contraire, Aubro qui fait joli dans l’entrée, Desko qui bouche tout sur tout et même le reste, Hollo, aussi plat que la contrée dont il porte le nom, Roco et Mauro qu’on ne voit plus trop, Sego qu’on voit un peu trop, Guigo qui ne garde plus les sots, Dlano qui fait la nuit blanche et moria plage, Fabio qui veut être calife à la place du calife, Melo qui veut être Fabio à la place de Fabio, Manuelo modelé dans de la cire. Y a aussi Kouchno qui fait de l’humanitaire chez les elfes et Montebo qui doit avoir du sang elfe. Aucun ne se remet vraiment de la mort de Trando. Enfin, Mamo coud et Behndo pique, alors que Buffo pique assiette.

On a aussi des extrémistes, Peno à droite, qui veut interdire l’usage de la main gauche, et Sansno à gauche, qui veut interdire l’usage de la main droite. On les comprend, tous deux sont manchots et borgnes.

La situation des derniers mois est la suivante. Borlo s’est fait virer et atomiser par Sarko à coups de dents, tandis que Villo évinçait violemment son mentor Chiro, et renvoyait Raffo à ses trolls dans la foulée. Il ne savourait pas longtemps son succès pris en traître par derrière par Breto d’un coup de Finistère, lui même corsé par Tibro, assommé par Jupo. Robio surprend Bayro d’un mouvement tournant à 360° qui l’envoie au tapis. Paf. La victoire est provisoire, pas encore arrêté il se prend un coup de massue de Bouto qui veut régner sur la droite car la Terre, elle, ne ment pas. Gaymo lui rie au nez mais se tire une balle dans le pied. Gisco claque enfin d’une attaque d’apoplexie. Bachlo prend à revers Allio, y a de l’eau dans le gaz, et se proclame chef de la droite à l’hilarité générale. Elle boude, et est surprise par Barnio, attaqué par Perbo, battu par Dousto, lui même trahi par Villo d’un coup de rime assassin. Il sera défait par Jupo. Seuls Sarko et Jupo restent en lice, pour l’instant à l’avantage du premier, actuel Grand Forgeron. Tandis que dans les extrêmes, Peno et Sansno se battent d’une main et d’un œil, la bataille fait aussi rage à Gauche.

Jospo, toujours vexé, bronze de la Ré, tandis que l’arrière garde se déchire. Lango, Aubro et Hollo se sont alliés provisoirement contre Roco et mauro, tandis que Desko attend son heure. Sego et Guigo se battent dans la boue, avec Buffo qui compte les points et prend le vainqueur. Kouchno s’est barré et Montebo fait le clown pour les enfants malades. Mamo et Behndo se tiennent par l moustache. Fabio, beau frère de mélo, l’invite à un repas de famille, et le prend par derrière, de même que sa belle mère Manuelo. Ah la famille ! Dlano veut tous les fourrer, mais ça ne veut pas passez. La guerre à Gauche continue…

A noter que ces conflits sont soigneusement limités à sa faction. Surtout bne pas attaquer les ennemis, même de trente ans.
Voilà à peu près la situation politique même si je l’ai schématisée à l’extrême. J’espère que vous comprenez mieux.
-…
-Très bien. Nous arrivons. Ah, une question d’étiquette. Ne parlez jamais à notre Grand Maître Sarko de sa taille. Jamais !





Guy lux : Et oui, grand jeu concours par meupeu : 41 noms de politiques se cachent dans ce texte, à identifier. A gagner, +1 dans la compétence reconnaissance éternelle !
Bonne chance !

[Chauff]

Discours du conseiller Estroso alors que nous rejoignons le cœur de la moria.

« La situation politique de la Mine est passionnante, cher Monsieur, tant les protagonistes sont variés et dignes d’intérêt.

Ils se répartissent en deux familles politiques, les Droitistes et les gauchistes. Les différences entre ces deux paris sont fondamentales. Les Droitistes considèrent qu’il convient de tenir pioche et marteau de la main droite, ce qui me semble fondamentalement raisonnable. J’ai toujours voté à droite. Je déteste les gauchistes. Pour eux, c’est la main gauche qui prime. Stupide, n’est ce pas ? Heureusement, en ce moment, la droite est au pouvoir. Mais tout bouge, nous sommes en période préélectorale pour le poste de Grand Forgeron de la Moria.

Mais laissez moi vous présenter les protagonistes. A droite, tout d’abord. Nous avons Borlo, bonne bouille, bonne image dans les médias, un élève modèle. Sarko, les dents longues, qui rayent réellement le parquet ce fait des traces partout, et qu’on voit justement partout. Villo, qui a un peu raté sa vocation de poète. Chiro, un vieux en perdition. Raffo, viré et content de l’être, Allio, une sacrée poigne ! Tibro, qu’on voit moins depuis que faire voter les morts est illégal, Breto, aussi à l’ouest que la région dont il porte le nom, Jupo, droit dans ses bottes, Dousto, qu’on ne sait pas où fouttre, Robio, qui ne sait plus où se mettre, Bayro qui est branché sur courant alternatif, Perbo qui fait beaucoup de conneries et qu’on a mis au placard, Barnio, qui n’en fait pas assez et qu’on a mis au placard, Bachlo qui ne loupe pas une occasion de fermer sa gueule, Bouto qui gueule sur tout le monde, Gaymo sur qui gueule tout le monde, et Gisco qui ne trouve pas de place en maison de retraite mais qui s’en fout il est Immortel.

A gauche, Jospo qui perd tout le temps mais assume les conséquences de ses échecs, Lango que la Muse habite et non pas le contraire, Aubro qui fait joli dans l’entrée, Desko qui bouche tout sur tout et même le reste, Hollo, aussi plat que la contrée dont il porte le nom, Roco et Mauro qu’on ne voit plus trop, Sego qu’on voit un peu trop, Guigo qui ne garde plus les sots, Dlano qui fait la nuit blanche et moria plage, Fabio qui veut être calife à la place du calife, Melo qui veut être Fabio à la place de Fabio, Manuelo modelé dans de la cire. Y a aussi Kouchno qui fait de l’humanitaire chez les elfes et Montebo qui doit avoir du sang elfe. Aucun ne se remet vraiment de la mort de Trando. Enfin, Mamo coud et Behndo pique, alors que Buffo pique assiette.

On a aussi des extrémistes, Peno à droite, qui veut interdire l’usage de la main gauche, et Sansno à gauche, qui veut interdire l’usage de la main droite. On les comprend, tous deux sont manchots et borgnes.

La situation des derniers mois est la suivante. Borlo s’est fait virer et atomiser par Sarko à coups de dents, tandis que Villo évinçait violemment son mentor Chiro, et renvoyait Raffo à ses trolls dans la foulée. Il ne savourait pas longtemps son succès pris en traître par derrière par Breto d’un coup de Finistère, lui même corsé par Tibro, assommé par Jupo. Robio surprend Bayro d’un mouvement tournant à 360° qui l’envoie au tapis. Paf. La victoire est provisoire, pas encore arrêté il se prend un coup de massue de Bouto qui veut régner sur la droite car la Terre, elle, ne ment pas. Gaymo lui rie au nez mais se tire une balle dans le pied. Gisco claque enfin d’une attaque d’apoplexie. Bachlo prend à revers Allio, y a de l’eau dans le gaz, et se proclame chef de la droite à l’hilarité générale. Elle boude, et est surprise par Barnio, attaqué par Perbo, battu par Dousto, lui même trahi par Villo d’un coup de rime assassin. Il sera défait par Jupo. Seuls Sarko et Jupo restent en lice, pour l’instant à l’avantage du premier, actuel Grand Forgeron. Tandis que dans les extrêmes, Peno et Sansno se battent d’une main et d’un œil, la bataille fait aussi rage à Gauche.

Jospo, toujours vexé, bronze de la Ré, tandis que l’arrière garde se déchire. Lango, Aubro et Hollo se sont alliés provisoirement contre Roco et mauro, tandis que Desko attend son heure. Sego et Guigo se battent dans la boue, avec Buffo qui compte les points et prend le vainqueur. Kouchno s’est barré et Montebo fait le clown pour les enfants malades. Mamo et Behndo se tiennent par l moustache. Fabio, beau frère de mélo, l’invite à un repas de famille, et le prend par derrière, de même que sa belle mère Manuelo. Ah la famille ! Dlano veut tous les fourrer, mais ça ne veut pas passez. La guerre à Gauche continue…

A noter que ces conflits sont soigneusement limités à sa faction. Surtout bne pas attaquer les ennemis, même de trente ans.
Voilà à peu près la situation politique même si je l’ai schématisée à l’extrême. J’espère que vous comprenez mieux.
-…
-Très bien. Nous arrivons. Ah, une question d’étiquette. Ne parlez jamais à notre Grand Maître Sarko de sa taille. Jamais !





Guy lux : Et oui, grand jeu concours par meupeu : 41 noms de politiques se cachent dans ce texte, à identifier. A gagner, +1 dans la compétence reconnaissance éternelle !
Bonne chance !

[Chauff]

Ah.
Oui, ah.
C’est à peu près l’impression qu’on a lorsqu’on voit le Grand Maître Forgeron de la Moria sur son grand trône d’audience en Mithril, ciselé avec soin.
C’est quand même vrai qu’il est petit. Et qu’il a de grandes dents. Il faut faire attention quand on marche, avec ça…
Trois coups.
« -Grand Maître Forgeron de la Moria, je sollicite une audience. »
D’accord, j’ai l’air con, mais le Conseiller Estroso m’a dit qu’il fallait faire comme ça, et que j’avais pas intérêt à jouer à l’elfe. On ne transige pas avec le protocole.
« J’ai acheté des fers polyvalents à un représentant il y a quelque temps, et j’aimerais renouveller mon stock, au prix fixé par vous » (texto…)
« Vous l’avez fouillé au moins ? C’est pas un terroriste elfe ? Non, il a pas la tête. De toutes façons, les CCTV l’auraient détecté. Qu’est ce qu’il veut ? Ah, d’accord…combien ? Non…sa pointure.
-Je dirais qu’il fait un bon 22…
-La vache !
-Jamais vu ça
-Très bien, allons y. »

La forge est royale. Les murs à perte de vue, en titane, mithril, fer…Le charbon est déjà extrait. D’après les explications du conseiller, le fer et le titane sont extraits par le Grand Maître Forgeron de la Moria lui même, mélangés au charbon dans le fourneau, ce qui en fait un alliage léger. Ciselé à sa forme définitive avec précision et dextérité. Enfin, le modèle numéro 1 est terminé, refroidi, traité.
« Combien êtes vous prêt à payer ?
-le représentant me les avait facturé 5950 pièces pièce, je suis prêt à monter jusqu’à 10 000, ainsi que des présents. J’en prendrai trois douzaines.
-Ah ah ! Vous vous êtes fait avoir comme un elfe. Ces fers étaient des faux. Les miens valent 50 000 pièces pièce.
-Notez, intervint le conseiller, que les fers du Maître sont enchantables pour revenir, et ainsi imperdables, contrairement aux fers lambda.
-…
-…
-j’ai dit une connerie ?
-Formidable, une seule douzaine suffira.
-bah quoi ?
-…
-Soit 600 000 pièces. Je vous en donne 400 ainsi que ces sets d’armes inestimables en Tiga™, en matériaux de singes, ce dont vous êtes dépourvus. Toujours pas ? Et j’ajoute…qu’ai-je surmoi…Les potions de Tagazok et de Poppu… voyons, ça, ça peut servir, ça aussi, ça c’est trop foirreux, le cholestérol, nerveux comme il est, il est à l’abri…ah ! Cette potion à la banane !
-Marché conclu ! 400 000, les armes et la fiole. Passés la nuit ici, ce sera prêt demain.

Comme sur des roulettes. Ce à quoi je m’attendais moins, par contre, c’était bien ça. Un réveil en pleine nuit, sans mana, et avec quarante nains en arme qui m’entourent.
« Ainsi, vous étiez bien un agent elfe infiltré pour nous discréditer.
-…
-le grand Maître a ingéré la totalité du flacon que voici, et désormais, même si c’est super bon dixit, il a une face d’anus.
Qu’est ce que c’est que ce papier sur le flacon, a moitié effacé par l’humidité…A…dilue…dans…1 met…cube…eau ?
Et merde
Ne jamais, jamais écouter leurs plans foirreux à ces deux là.
-erreur de posologie.
- C’est ce qu’on dit, voyou »
Embarqué dans la Guerre des Pustules
Si vous voulez bien nous suivre…
Oui, généralement, très chère madame, quand on n’est pas réveillé, sans mana et entouré de quarante épées naines, on ne ait pas sa précieuse, et on suit les messieurs.
Je suis.
Nous allons vous conduire en cellule. Par ordonnance du Grand Maître Forgeron de la Moria, vous êtes condamné à mort, et serez exécuté dans précisément une semaine, pour terrorisme. Ni avocat, ni droit d’appel, grâce à la loi Perbo III. Vous serez décapités proprement, et votre corps sera congelé et transformé en surimi industriel pour elfes d’élevage. Bonne nuit, Monsieur Chauff.

[Chauff]

Ah.
Oui, ah.
C’est à peu près l’impression qu’on a lorsqu’on voit le Grand Maître Forgeron de la Moria sur son grand trône d’audience en Mithril, ciselé avec soin.
C’est quand même vrai qu’il est petit. Et qu’il a de grandes dents. Il faut faire attention quand on marche, avec ça…
Trois coups.
« -Grand Maître Forgeron de la Moria, je sollicite une audience. »
D’accord, j’ai l’air con, mais le Conseiller Estroso m’a dit qu’il fallait faire comme ça, et que j’avais pas intérêt à jouer à l’elfe. On ne transige pas avec le protocole.
« J’ai acheté des fers polyvalents à un représentant il y a quelque temps, et j’aimerais renouveller mon stock, au prix fixé par vous » (texto…)
« Vous l’avez fouillé au moins ? C’est pas un terroriste elfe ? Non, il a pas la tête. De toutes façons, les CCTV l’auraient détecté. Qu’est ce qu’il veut ? Ah, d’accord…combien ? Non…sa pointure.
-Je dirais qu’il fait un bon 22…
-La vache !
-Jamais vu ça
-Très bien, allons y. »

La forge est royale. Les murs à perte de vue, en titane, mithril, fer…Le charbon est déjà extrait. D’après les explications du conseiller, le fer et le titane sont extraits par le Grand Maître Forgeron de la Moria lui même, mélangés au charbon dans le fourneau, ce qui en fait un alliage léger. Ciselé à sa forme définitive avec précision et dextérité. Enfin, le modèle numéro 1 est terminé, refroidi, traité.
« Combien êtes vous prêt à payer ?
-le représentant me les avait facturé 5950 pièces pièce, je suis prêt à monter jusqu’à 10 000, ainsi que des présents. J’en prendrai trois douzaines.
-Ah ah ! Vous vous êtes fait avoir comme un elfe. Ces fers étaient des faux. Les miens valent 50 000 pièces pièce.
-Notez, intervint le conseiller, que les fers du Maître sont enchantables pour revenir, et ainsi imperdables, contrairement aux fers lambda.
-…
-…
-j’ai dit une connerie ?
-Formidable, une seule douzaine suffira.
-bah quoi ?
-…
-Soit 600 000 pièces. Je vous en donne 400 ainsi que ces sets d’armes inestimables en Tiga™, en matériaux de singes, ce dont vous êtes dépourvus. Toujours pas ? Et j’ajoute…qu’ai-je surmoi…Les potions de Tagazok et de Poppu… voyons, ça, ça peut servir, ça aussi, ça c’est trop foirreux, le cholestérol, nerveux comme il est, il est à l’abri…ah ! Cette potion à la banane !
-Marché conclu ! 400 000, les armes et la fiole. Passés la nuit ici, ce sera prêt demain.

Comme sur des roulettes. Ce à quoi je m’attendais moins, par contre, c’était bien ça. Un réveil en pleine nuit, sans mana, et avec quarante nains en arme qui m’entourent.
« Ainsi, vous étiez bien un agent elfe infiltré pour nous discréditer.
-…
-le grand Maître a ingéré la totalité du flacon que voici, et désormais, même si c’est super bon dixit, il a une face d’anus.
Qu’est ce que c’est que ce papier sur le flacon, a moitié effacé par l’humidité…A…dilue…dans…1 met…cube…eau ?
Et merde
Ne jamais, jamais écouter leurs plans foirreux à ces deux là.
-erreur de posologie.
- C’est ce qu’on dit, voyou »
Embarqué dans la Guerre des Pustules
Si vous voulez bien nous suivre…
Oui, généralement, très chère madame, quand on n’est pas réveillé, sans mana et entouré de quarante épées naines, on ne ait pas sa précieuse, et on suit les messieurs.
Je suis.
Nous allons vous conduire en cellule. Par ordonnance du Grand Maître Forgeron de la Moria, vous êtes condamné à mort, et serez exécuté dans précisément une semaine, pour terrorisme. Ni avocat, ni droit d’appel, grâce à la loi Perbo III. Vous serez décapités proprement, et votre corps sera congelé et transformé en surimi industriel pour elfes d’élevage. Bonne nuit, Monsieur Chauff.

[Chauff]

Nous sommes le sixième jour de ma captivité. Les oiseaux noirs sont passés devant moi. Il m’a fallu cinq jours pour émerger à peu près de ma torpeur. Ce n’est que ce matin, était ce le soir, était ce le matin, que je réalise que je suis dans un sacré merdier. On le penserait à moins.

Je suis dans une cellule naine. C'est-à-dire conçue par et pour des nains. Par des nains, ça implique que c’est du solide. La porte n’est certainement pas enfoncable, ni fondable. D’ailleurs, il doit y avoir un sas. Pour des nains, c’est déjà plus pénible : quatre fers, ce qui laisse tout de même libre les antérieurs, mais oblige à de sérieuses contorsions. D’autant qu’il convient idoinement à quelqu’un de…un mètre 20…

Cinq jours de flou, quelques heures de réflexion intense, et je l’espère, quelques secondes d’exécution.

Dans mes souvenirs, les gardes venaient deux fois par jour m’apporter de l’eau et quelques victuailles. On remet les choses dans le contexte : non seulement c’est de la bouffe naine, mais pour les prisonniers en plus. Les premières fois, ils se mettaient à quarante pour visiter le concombre neurasthénique dans sa cellule. Puis à deux. Enfin, depuis la veille, ils ont l’air de me faire confiance et un seul garde est de service.

C’est après la visite du garde, ce matin, que je suis tombé sur la mallette, alors que j’essayais de trouver une position moins inconfortable. Pas évident. D’autant que comme l’avait affirmé un fonctionnaire zélé- la grève avait été réprimée, « toute tentative d’arrachage des chaînes entraînera ipso facto l’entrée de quarante nains d’armes. » Qu’on se le dise.

Et c’est alors, dans ma cellule de 2.5*2.5*1.5, que l’idée a fini par germer. Toutefois, et tous ceux qui essaieront pourront vous le confirmer, avec deux pattes, c’est une autre affaire.

Il fallut d’abord ouvrir la mallette, puis extraire le sachet de marmite. Un bon contenu dans la gamelle, qui se change, surprise, en une marmite. Une belle marmite DeLuxe De Poche, noire, avec cuiseur intégré et baguette pour touiller. Du beau boulot ça madame. Il s’agissait désormais de la remplir d’eau, ce qui fut aisé grâce au compresseur, bien que totalement trempant, mais avec une marmite convenable. Vider le sachet de poudre de mana, ce qui, o surprise, et je tiens à insister sur cet évènement décisif, se déroula sans surprise. Mijoter à feu doux, agiter régulièrement pour éviter les grumeaux, et l’on obtient trois litres de potion qui, je confirme, font plus pisser qu’un volume équivalent de bière naine.

Même mon grimoire est encore sur moi. Je comprends mieux pourquoi le ministre de la justice est le garde sot… »Couille Nichon Malossol » Désolé, c’est la formule d’inversion de sort…Nous disions donc…

Après une ou deux heures, tout se passe très vite. Le garde approche de la cellule, j’entends ces chaussons en bronze. Je lance un sort de localisation, « Garoumbadai, gade ! » L’image mentale se forme…un…un con de centaure attaché dans sa…et merde, j’ai encore confondu le « devant » et le « derrière » la porte. « Gabuzonard, faro ! » (Oui, me demandez pas où est la logique…) C’est bon, il est seul, il entre… »Melt moi le nœud ! » (Heureusement que j’avais mon bouquin, je l’avais oubliée celle là…)

-« Weuharg ! » Bon, j’ai mis weuharg, mais les mots peinent à exprimer le cri de douleur quand votre casque en acier trempé vous fond sur la gueule. Généralement, on n’apprécie pas trop… Le garde liquidé (le casque aussi, Wuhu !), je vais pouvoir sortir…Il s’agit juste de rompre ces chaînes, clac, c’est fait, « champ anentropique de confinement ». Ça coûte cher en mana, mais on n’est jamais trop prudent, et c’est rigolo.

Deux éléments imprévus m’arrêtent dans mes réflexions. Le premier fut un choc frontal avec un plafond définitivement trop bas. Le second fut la disparition des murs consécutif à la brisure des chaînes, entraînant effectivement l’arrivée de quarante nains en arme qui se jettent sur vous en gueulant ipso facto. Et qui rebondissent comme prévu sur le champ.

Bon, comment on sort de là…euh…sachant que l’intelligence moyenne d’une masse est inférieure…au pire balai…nan, ça va pas suffire… « ****** ***** ***** *** ** ». (Formule cryptée pour éviter toute utilisation intempestive à l’encontre des nains de la forêt !) (C’est une formule magique, ami lecteur, sympathique. Prenez un nain, ça le changera en gobelin. Prévoir un orc si vous ne contrôlez pas les gob et un mago niveau 7 si ne vous contrôlez pas les orques qui bouffent les gob…Dans le cas contraire, le sort perd tout effet en quelques heures.

En fait, c’est une réflexion foirreuse. En deux secondes et demie, les 39 autres me buttent le gob. Même pas une diversion. Il va falloir passer à la vitesse supérieure, avec un sort limite, transformer toute la compagnie en un gob. « **** ***** **** ». (Idem quoi !) Quatre jours plus tard, va savoir si c’est lié, ce sort serait interdit par la CNPSUB, (Commission de Non Prolifération des Sorts Ultra Bourrin). Mais ça, il ne le savait pas.
« Conduit moi chez Sarko ou…euh…et beh j’le bute pas » Ça passe, génial…

[Chauff]

Nous sommes le sixième jour de ma captivité. Les oiseaux noirs sont passés devant moi. Il m’a fallu cinq jours pour émerger à peu près de ma torpeur. Ce n’est que ce matin, était ce le soir, était ce le matin, que je réalise que je suis dans un sacré merdier. On le penserait à moins.

Je suis dans une cellule naine. C'est-à-dire conçue par et pour des nains. Par des nains, ça implique que c’est du solide. La porte n’est certainement pas enfoncable, ni fondable. D’ailleurs, il doit y avoir un sas. Pour des nains, c’est déjà plus pénible : quatre fers, ce qui laisse tout de même libre les antérieurs, mais oblige à de sérieuses contorsions. D’autant qu’il convient idoinement à quelqu’un de…un mètre 20…

Cinq jours de flou, quelques heures de réflexion intense, et je l’espère, quelques secondes d’exécution.

Dans mes souvenirs, les gardes venaient deux fois par jour m’apporter de l’eau et quelques victuailles. On remet les choses dans le contexte : non seulement c’est de la bouffe naine, mais pour les prisonniers en plus. Les premières fois, ils se mettaient à quarante pour visiter le concombre neurasthénique dans sa cellule. Puis à deux. Enfin, depuis la veille, ils ont l’air de me faire confiance et un seul garde est de service.

C’est après la visite du garde, ce matin, que je suis tombé sur la mallette, alors que j’essayais de trouver une position moins inconfortable. Pas évident. D’autant que comme l’avait affirmé un fonctionnaire zélé- la grève avait été réprimée, « toute tentative d’arrachage des chaînes entraînera ipso facto l’entrée de quarante nains d’armes. » Qu’on se le dise.

Et c’est alors, dans ma cellule de 2.5*2.5*1.5, que l’idée a fini par germer. Toutefois, et tous ceux qui essaieront pourront vous le confirmer, avec deux pattes, c’est une autre affaire.

Il fallut d’abord ouvrir la mallette, puis extraire le sachet de marmite. Un bon contenu dans la gamelle, qui se change, surprise, en une marmite. Une belle marmite DeLuxe De Poche, noire, avec cuiseur intégré et baguette pour touiller. Du beau boulot ça madame. Il s’agissait désormais de la remplir d’eau, ce qui fut aisé grâce au compresseur, bien que totalement trempant, mais avec une marmite convenable. Vider le sachet de poudre de mana, ce qui, o surprise, et je tiens à insister sur cet évènement décisif, se déroula sans surprise. Mijoter à feu doux, agiter régulièrement pour éviter les grumeaux, et l’on obtient trois litres de potion qui, je confirme, font plus pisser qu’un volume équivalent de bière naine.

Même mon grimoire est encore sur moi. Je comprends mieux pourquoi le ministre de la justice est le garde sot… »Couille Nichon Malossol » Désolé, c’est la formule d’inversion de sort…Nous disions donc…

Après une ou deux heures, tout se passe très vite. Le garde approche de la cellule, j’entends ces chaussons en bronze. Je lance un sort de localisation, « Garoumbadai, gade ! » L’image mentale se forme…un…un con de centaure attaché dans sa…et merde, j’ai encore confondu le « devant » et le « derrière » la porte. « Gabuzonard, faro ! » (Oui, me demandez pas où est la logique…) C’est bon, il est seul, il entre… »Melt moi le nœud ! » (Heureusement que j’avais mon bouquin, je l’avais oubliée celle là…)

-« Weuharg ! » Bon, j’ai mis weuharg, mais les mots peinent à exprimer le cri de douleur quand votre casque en acier trempé vous fond sur la gueule. Généralement, on n’apprécie pas trop… Le garde liquidé (le casque aussi, Wuhu !), je vais pouvoir sortir…Il s’agit juste de rompre ces chaînes, clac, c’est fait, « champ anentropique de confinement ». Ça coûte cher en mana, mais on n’est jamais trop prudent, et c’est rigolo.

Deux éléments imprévus m’arrêtent dans mes réflexions. Le premier fut un choc frontal avec un plafond définitivement trop bas. Le second fut la disparition des murs consécutif à la brisure des chaînes, entraînant effectivement l’arrivée de quarante nains en arme qui se jettent sur vous en gueulant ipso facto. Et qui rebondissent comme prévu sur le champ.

Bon, comment on sort de là…euh…sachant que l’intelligence moyenne d’une masse est inférieure…au pire balai…nan, ça va pas suffire… « ****** ***** ***** *** ** ». (Formule cryptée pour éviter toute utilisation intempestive à l’encontre des nains de la forêt !) (C’est une formule magique, ami lecteur, sympathique. Prenez un nain, ça le changera en gobelin. Prévoir un orc si vous ne contrôlez pas les gob et un mago niveau 7 si ne vous contrôlez pas les orques qui bouffent les gob…Dans le cas contraire, le sort perd tout effet en quelques heures.

En fait, c’est une réflexion foirreuse. En deux secondes et demie, les 39 autres me buttent le gob. Même pas une diversion. Il va falloir passer à la vitesse supérieure, avec un sort limite, transformer toute la compagnie en un gob. « **** ***** **** ». (Idem quoi !) Quatre jours plus tard, va savoir si c’est lié, ce sort serait interdit par la CNPSUB, (Commission de Non Prolifération des Sorts Ultra Bourrin). Mais ça, il ne le savait pas.
« Conduit moi chez Sarko ou…euh…et beh j’le bute pas » Ça passe, génial…

[Chauff]

« -nan, nan, nan et nan. C’est décidé, j’en ai marre de tes conneries, je me barre avec Jacko Marto !
-m’enfin, Mimine…
-Et arrête avec tes Mimine ! Tu crois que je veux finir comme les Chiro ?
-Meuh…
-désolé d’interrompre une scène de ménage, mais nous avons à discuter.
-Ohuissa ! (Ça, c’est mon gob…°, li misieur grand, li veut causer parce que li c’est libéri et ça fi boum si on li cause pas ovissa ! Yerk, yerk !
-MAIS QU’EST-CE QUE C’EST QUE CE MERDIER ? A MOI LA GARDE, LE TERRORRISTE ELFE S’EST ECHAPPẺ !
-Ça va faire badioc boum, yeurk !
-TA GUEULE !!! JETEZ VOUS SUR LUI ET QUE ÇA S… euh...ah...j'ai perdu ma voix ! »

Honnêtement, les types qui rebondissent autour de vous, on ne s’en lasse pas. C’est quand même vrai que ça lui fait une face d’anus, le pauvre. Et ses dents…En fait, c’est assez compliqué, je pourrais le liquider et me barrer, mais comme les fers sont planqués, il va falloir négocier.
Emparez vous de lui, bande de croûtes !
Les croûtes, elles, rebondissent toujours. Je ferme, à la stupeur générale, les lourdes portes de bronze et attrape Sarko et sa compagne à l’intérieur du champ de confinement. Tant pis pour les trois gardes et le gobelin. J’inverse le champ : nous sommes désormais à l’extérieur, le reste de la pièce est désormais dans le champ. Puis je le dépressurise violemment. En une fraction de seconde, il se réduit à un nanomètre de diamètre. (N’essayez jamais cela à la maison) Y a pas à dire, ça fait de la place.
-« Bien, petite tète, tu vas arrêter de me les briser ou je me fâche. On va négocier, et à mes conditions. Pigé ?
-Cela viole la convention coll…Non, pas la tète…d’accord, oui, d’accord.
-je prends simplement les fers. Je vous laisse les sommes versées. Dans mon immense mansuétude, je vous passe une dose d’antidote. Fouillant…merde, c’est lequel déjà…Ah, celui pour la peau. Tient, je te passe ça sur la tète, c’est bon pour les boutons.

Et là…
-C’est le drame ?
-Mais non, ami lecteur, au contraire. Le sarcome disparaît, et le Sarko retrouve le sourire.
-Ow, mon Sarko, comme t’es tout beau !
[Voix off, celle de Tagazok : Et oui, mesdames et messieurs, grâce à notre formule brevetée, votre Sarko est tout beau. Une goutte tous les matins et votre peau est saine…)]
(Voix de Mimine : ) Oh, oui, elle est saine !
[Douce…]
(Voix de Mimine : ) Oh, oui, elle est douce !
[Et sans impureté !]
(Voix de Mimine : ) Oh, oui, elle est pure !
[Pour une peau qu’on a envie d’embrasser !]
(Voix de Mimine : ) Ah, ça, oui, alors !
[Adoptez les produits Tagazok !]
(Voix de Mimine : ) Et ça marche !

-« Bien, voici vos fers, nous nous excusons pour les désagréments causés à votre égard…Tenez, vous offrirez ces marteaux en Mithril à vos forgerons…
-merci bien !
- Avant de partir, euh…il ne vous resterait pas un peu de potion banane ? C’est pour Jupo, il me saoule en ce moment…
-Mais prenez tout, tout ce que vous voulez »

Avec ça, ma quarantaine de lascars sera purulente en moins de deux. Comment ça, la potion cosmétique ? Tu croyais vraiment que j’allais lui filer la potion cosmétique ? Ce que je lui ai passé sur la figure était de l’eau, avec un banal sort d’illusion, qui redonne au sujet son apparence de la veille. Mais perd toute efficacité en quelques heures. Et les nains ne maîtrisent pas la magie d’illusion. La fiole d’eau en sa possession se révèlera peu efficace…

Après m’être débarrassé du couple Sarko, qui voulait m’inviter à dîner…
« Mais restez, restez…
-Eus je été sarkophage, c’eut été un plaisir.
-Il raconte quoi ? On dirait du Vilpo ! »
Le moment est venu de rentrer…Même si je sais que je n’ai pas encore atteint la moitié de mon voyage.

[Chauff]

« -nan, nan, nan et nan. C’est décidé, j’en ai marre de tes conneries, je me barre avec Jacko Marto !
-m’enfin, Mimine…
-Et arrête avec tes Mimine ! Tu crois que je veux finir comme les Chiro ?
-Meuh…
-désolé d’interrompre une scène de ménage, mais nous avons à discuter.
-Ohuissa ! (Ça, c’est mon gob…°, li misieur grand, li veut causer parce que li c’est libéri et ça fi boum si on li cause pas ovissa ! Yerk, yerk !
-MAIS QU’EST-CE QUE C’EST QUE CE MERDIER ? A MOI LA GARDE, LE TERRORRISTE ELFE S’EST ECHAPPẺ !
-Ça va faire badioc boum, yeurk !
-TA GUEULE !!! JETEZ VOUS SUR LUI ET QUE ÇA S… euh...ah...j'ai perdu ma voix ! »

Honnêtement, les types qui rebondissent autour de vous, on ne s’en lasse pas. C’est quand même vrai que ça lui fait une face d’anus, le pauvre. Et ses dents…En fait, c’est assez compliqué, je pourrais le liquider et me barrer, mais comme les fers sont planqués, il va falloir négocier.
Emparez vous de lui, bande de croûtes !
Les croûtes, elles, rebondissent toujours. Je ferme, à la stupeur générale, les lourdes portes de bronze et attrape Sarko et sa compagne à l’intérieur du champ de confinement. Tant pis pour les trois gardes et le gobelin. J’inverse le champ : nous sommes désormais à l’extérieur, le reste de la pièce est désormais dans le champ. Puis je le dépressurise violemment. En une fraction de seconde, il se réduit à un nanomètre de diamètre. (N’essayez jamais cela à la maison) Y a pas à dire, ça fait de la place.
-« Bien, petite tète, tu vas arrêter de me les briser ou je me fâche. On va négocier, et à mes conditions. Pigé ?
-Cela viole la convention coll…Non, pas la tète…d’accord, oui, d’accord.
-je prends simplement les fers. Je vous laisse les sommes versées. Dans mon immense mansuétude, je vous passe une dose d’antidote. Fouillant…merde, c’est lequel déjà…Ah, celui pour la peau. Tient, je te passe ça sur la tète, c’est bon pour les boutons.

Et là…
-C’est le drame ?
-Mais non, ami lecteur, au contraire. Le sarcome disparaît, et le Sarko retrouve le sourire.
-Ow, mon Sarko, comme t’es tout beau !
[Voix off, celle de Tagazok : Et oui, mesdames et messieurs, grâce à notre formule brevetée, votre Sarko est tout beau. Une goutte tous les matins et votre peau est saine…)]
(Voix de Mimine : ) Oh, oui, elle est saine !
[Douce…]
(Voix de Mimine : ) Oh, oui, elle est douce !
[Et sans impureté !]
(Voix de Mimine : ) Oh, oui, elle est pure !
[Pour une peau qu’on a envie d’embrasser !]
(Voix de Mimine : ) Ah, ça, oui, alors !
[Adoptez les produits Tagazok !]
(Voix de Mimine : ) Et ça marche !

-« Bien, voici vos fers, nous nous excusons pour les désagréments causés à votre égard…Tenez, vous offrirez ces marteaux en Mithril à vos forgerons…
-merci bien !
- Avant de partir, euh…il ne vous resterait pas un peu de potion banane ? C’est pour Jupo, il me saoule en ce moment…
-Mais prenez tout, tout ce que vous voulez »

Avec ça, ma quarantaine de lascars sera purulente en moins de deux. Comment ça, la potion cosmétique ? Tu croyais vraiment que j’allais lui filer la potion cosmétique ? Ce que je lui ai passé sur la figure était de l’eau, avec un banal sort d’illusion, qui redonne au sujet son apparence de la veille. Mais perd toute efficacité en quelques heures. Et les nains ne maîtrisent pas la magie d’illusion. La fiole d’eau en sa possession se révèlera peu efficace…

Après m’être débarrassé du couple Sarko, qui voulait m’inviter à dîner…
« Mais restez, restez…
-Eus je été sarkophage, c’eut été un plaisir.
-Il raconte quoi ? On dirait du Vilpo ! »
Le moment est venu de rentrer…Même si je sais que je n’ai pas encore atteint la moitié de mon voyage.

[Chauff]

Je sortais de la Moria, assez content de moi, puisque j’avais non seulement sauvé ma tête, ce qui n’est déjà pas rien, on est content à moins, mais également grâce au tour que j’avais joué à la classe politique naine qui serait totalement contaminée dans environ…deux heures et demie. Même si à la réflexion, j’aurais pu les changer en gob…enfin, il est trop tard pour faire marche arrière…

J’en étais à ces réflexions quand une apparition impromptue troubla ma marche…Devant moi, un mur de feu d’environ 10 mètres sur 10, à droite, un mur de glace, de terre derrière, et de vapeur à gauche.
« -Gaia ?!
-En effet. Toujours je t’étais apparu indirectement. Tu as désormais un degré d’éveil suffisant pour en savoir davantage. » Alors là, vous verrez, quand votre Dieu vous dira ce genre de chose, c’est con, mais ça fait quand même vachement quelque chose…
« -Tout est Gaia tu le sais. Elle se manifeste toujours comme une combinaison des Quatre. En ce ses, Gaia est les Quatre, mais chacun des Quatre sont plus ou moins différents, sentients. Voici le Feu, l’Eau, la terre, l’Air. Chacun de nous influe sur votre destinée. Ce sont nous que vous invoquez lors de tout sort élémental, par exemple.
Nous t’avons choisi, Chauff, car tu étais déjà le plus prometteur en matière de recherche élémentale. Le premier, tu as perçu les correspondances des caractères. Encore maintenant, nous te félicitons. Toutefois, il serait vain, par l’identification hasardeuse d’un peuple à un caractère, d’identifier les Quatre à vos peuples. Vous n’êtes pas seuls, tu l’as vu, et si les démons se réclament de la colère, le Feu se moque des démons en tant que race. Les Quatre assistent à vos luttes et ceux qui les prient.

Il t’appartient désormais de marquer cette reconnaissance. C’est à toi qu’il appartient de consacrer les Quatre autels élémentaires. Ecoute. Tu devras purifier chacun de ces autels des stigmates par la magie élémentaire qui lui correspond. L’autel de l’Air sera l’actuel temple est, l’autel de l’Eau l’actuel temple sud, le Feu pour l’ouest et la Terre pour le Nord. Ce sera l’occasion de prouver ta maîtrise éclectique de la magie élémentaliste.

Quant à toi, voilà la puissance qui t’attend, à en juger par la douzaine de milliers de moines que tu as consacrés, ta puissance doublera. Tu formeras des moines élémentaires qui, pour une énergie égale, seront deus fois plus puissants, et deux fois plus délicats à supprimer. Ainsi, l’Autel du Feu abritera tes moines de feu, l’autel de l’Eau tes moines de Glace, celui de l’Air tes moines de Vapeur électrique, celui de la terre tes moines de roche. Mais pour ce faire, tu devras accomplir régulièrement une tache : cueillir un poil de loup par moine, sur un loup différent par poil. Certes, cela ralentira tes déplacements, mais les effets seront supérieurs.

Ce pouvoir pourra être partagé avec ceux qui souhaiteraient te rejoindre, et satisferaient les conditions fixées par toi, même si nous nous accordons le droit de décision. Quelle que soit leur race. Les profanes peuvent naturellement te rejoindre. If peut servir de ralliement.

A ce sujet, comme la lecture des augures te l’a pu suggérer, nous entendons te confier avant tout une autre quète. Pour te donner une indication, tu devras récupérer la rune du Feu, et l’unir à celle de l’Eau ramenée par Tagazok.
-Je suis prêt.

[Chauff]

Je sortais de la Moria, assez content de moi, puisque j’avais non seulement sauvé ma tête, ce qui n’est déjà pas rien, on est content à moins, mais également grâce au tour que j’avais joué à la classe politique naine qui serait totalement contaminée dans environ…deux heures et demie. Même si à la réflexion, j’aurais pu les changer en gob…enfin, il est trop tard pour faire marche arrière…

J’en étais à ces réflexions quand une apparition impromptue troubla ma marche…Devant moi, un mur de feu d’environ 10 mètres sur 10, à droite, un mur de glace, de terre derrière, et de vapeur à gauche.
« -Gaia ?!
-En effet. Toujours je t’étais apparu indirectement. Tu as désormais un degré d’éveil suffisant pour en savoir davantage. » Alors là, vous verrez, quand votre Dieu vous dira ce genre de chose, c’est con, mais ça fait quand même vachement quelque chose…
« -Tout est Gaia tu le sais. Elle se manifeste toujours comme une combinaison des Quatre. En ce ses, Gaia est les Quatre, mais chacun des Quatre sont plus ou moins différents, sentients. Voici le Feu, l’Eau, la terre, l’Air. Chacun de nous influe sur votre destinée. Ce sont nous que vous invoquez lors de tout sort élémental, par exemple.
Nous t’avons choisi, Chauff, car tu étais déjà le plus prometteur en matière de recherche élémentale. Le premier, tu as perçu les correspondances des caractères. Encore maintenant, nous te félicitons. Toutefois, il serait vain, par l’identification hasardeuse d’un peuple à un caractère, d’identifier les Quatre à vos peuples. Vous n’êtes pas seuls, tu l’as vu, et si les démons se réclament de la colère, le Feu se moque des démons en tant que race. Les Quatre assistent à vos luttes et ceux qui les prient.

Il t’appartient désormais de marquer cette reconnaissance. C’est à toi qu’il appartient de consacrer les Quatre autels élémentaires. Ecoute. Tu devras purifier chacun de ces autels des stigmates par la magie élémentaire qui lui correspond. L’autel de l’Air sera l’actuel temple est, l’autel de l’Eau l’actuel temple sud, le Feu pour l’ouest et la Terre pour le Nord. Ce sera l’occasion de prouver ta maîtrise éclectique de la magie élémentaliste.

Quant à toi, voilà la puissance qui t’attend, à en juger par la douzaine de milliers de moines que tu as consacrés, ta puissance doublera. Tu formeras des moines élémentaires qui, pour une énergie égale, seront deus fois plus puissants, et deux fois plus délicats à supprimer. Ainsi, l’Autel du Feu abritera tes moines de feu, l’autel de l’Eau tes moines de Glace, celui de l’Air tes moines de Vapeur électrique, celui de la terre tes moines de roche. Mais pour ce faire, tu devras accomplir régulièrement une tache : cueillir un poil de loup par moine, sur un loup différent par poil. Certes, cela ralentira tes déplacements, mais les effets seront supérieurs.

Ce pouvoir pourra être partagé avec ceux qui souhaiteraient te rejoindre, et satisferaient les conditions fixées par toi, même si nous nous accordons le droit de décision. Quelle que soit leur race. Les profanes peuvent naturellement te rejoindre. If peut servir de ralliement.

A ce sujet, comme la lecture des augures te l’a pu suggérer, nous entendons te confier avant tout une autre quète. Pour te donner une indication, tu devras récupérer la rune du Feu, et l’unir à celle de l’Eau ramenée par Tagazok.
-Je suis prêt.

[Chauff]

Quand les Quatre disparaissent, le décor a singulièrement changé. La première chose frappante est la différence de pression, écrasante. La deuxième est la chaleur, infernale. La grotte, en est ce vraiment une ? est parfaitement illuminée. Des radiations, peut être. Dans ce cas, il ne faudra pas trop traîner ici, c’est mauvais pour la peau. Je réalise un rapide contrôle de ce dont je dispose : du mana, en quantité suffisante, mais à ne pas gaspiller. Ainsi que de l’air et de l’au sous pression.

Rapidement, un premier problème se pose : il ne semble pas y avoir d’issue. Les murs sont parfaitement continus. Par ailleurs, dans ce genre de situation, il est généralement malvenu de faire écrouler un mur…Pour peu qu’il soit porteur, on peut se retrouver avec deux trois kilomètres de terre sur le carafon. Pas de trace non plus sur le sol…

Alors que je ressens déjà des maux de tète, peut être psychosomatiques d’ailleurs, je tente le tout pour le tout, une petite boule de feu sur la paroi. Etonnant, elle est parfaitement absorbée. Le temps presse, et il n’y a plus trente six solutions, je touche la paroi, au risque de voir ma main devenir phosphorescente. Alors là, je vous arrête tout de suite. Non, ce n’est pas une tare. J’ai connu des gens très bien phosphorescents. C’est d’ailleurs très pratique pour lire la nuit.

La paroi semble fluide. Bonne nouvelle. Je passe entièrement, lançant au passage un sort de soin pour me remettre d’aplomb. Le comité d’accueil à la sortie est sympathique. Encore qu’assez pathétique. Des gobelins…d’accord, il y en a beaucoup. Une petite centaine. D’accord, ils ont des armures et sont en position dite de la tortue (ou « pack de rugby » quand c’est des trolls…). D’accord, ils chargent.

Jamais, o grand jamais, je n’ai du tuer autant de créatures en si peu de temps et d’énergie. Faut dire…comme quoi, cent mononeuronaux ne font pas un centoneuronal. Une petite foudre, qui se propage d’armure en armure, et la place est nette.
Next One.

Effectivement, quelques dizaines de mètres plus loin, alors qu’il fait de plus en plus chaud, je tombe sur next one. En la présence d’un troll salace des profondeurs. Ils ont du se faire livrer un kit complet de peaux vertes. Cette variété d’espèce est généralement gênante à plusieurs niveaux. Non seulement, c’est gros et ça pue, mais c’est aussi insensible aux éclairs et au feu. Leur peau est ainsi utilisée dans la composition de plusieurs uniques. Bon à savoir, une fois séchée, seule la partie postérieure, tannée par des années de position assise, conserve ces propriétés. Et elle, elle vaut très cher, d’où l’expression troll salace des profondeurs, « Gromba di lano », hâtivement traduite par « ça coûte la peau du cul ». D’où ma transition, Ces trolls ont l’habitude de s’adonner à des pratiques avec leurs victimes que certaines morales réprouvent avant de les éviscérer pour de bon. D’où leur nom.

Il y a en théorie trois solutions pour les vaincre : leur lancer de la poudre de Goelbs à la figure poudre réalisée à partir de couilles de yack des hauts lacs, pilées et macérées, mélangées à un poil de cul de démon mineur, et à du jus de pomme pour le goût, ce qui réduit généralement significativement la libido du troll et le dissuade d’attaquer. Vous pouvez aussi vous métamorphoser en troll salace des montagnes, les deux espèces étant en froid et s’ignorant depuis des millénaires, mais seulement si vous avez le niveau. D’ailleurs, ça laisse un certain nombre de séquelles (demander à Ariès s’il a essayé…). La dernière étant d’improviser, ce que par une anomalie statistique, choisissent 98,342% des candidats. Dont acte.

Après avoir vaillamment esquivé les premiers assauts de la bête, et tenté de lui lancer une fiole vide à la gueule (il n’apprécie guère), je finis par me retrouver acculé par le banc. (et non pas le contraire…)

N’écoutant que mon courage et dégainant hardiment mon épée, je bondis sous ses jambes, et entreprends de lui briser méthodiquement les couilles. Ce qui ne marche pas, la peau tient, mais ce qui le rend aussi plus excité que jamais. Alors qu’est ce q’on fait ? Ce qu’on fait généralement, à savoir un coup de tète, balayette manchette, assorti d’un coup d’épée par voie orale. Sans oublier, bien sur, d’emporter le bout de peau de la bête, car comme nous le Sauron, elle est Précieuse !

Le reste ne sera qu’enchaînement de minuscules élémentaires de feu noyés dans des bassines, dont le récit serait non seulement fastidieux, mais aussi parfaitement ennuyeux, et là je dis non !

[Chauff]

Quand les Quatre disparaissent, le décor a singulièrement changé. La première chose frappante est la différence de pression, écrasante. La deuxième est la chaleur, infernale. La grotte, en est ce vraiment une ? est parfaitement illuminée. Des radiations, peut être. Dans ce cas, il ne faudra pas trop traîner ici, c’est mauvais pour la peau. Je réalise un rapide contrôle de ce dont je dispose : du mana, en quantité suffisante, mais à ne pas gaspiller. Ainsi que de l’air et de l’au sous pression.

Rapidement, un premier problème se pose : il ne semble pas y avoir d’issue. Les murs sont parfaitement continus. Par ailleurs, dans ce genre de situation, il est généralement malvenu de faire écrouler un mur…Pour peu qu’il soit porteur, on peut se retrouver avec deux trois kilomètres de terre sur le carafon. Pas de trace non plus sur le sol…

Alors que je ressens déjà des maux de tète, peut être psychosomatiques d’ailleurs, je tente le tout pour le tout, une petite boule de feu sur la paroi. Etonnant, elle est parfaitement absorbée. Le temps presse, et il n’y a plus trente six solutions, je touche la paroi, au risque de voir ma main devenir phosphorescente. Alors là, je vous arrête tout de suite. Non, ce n’est pas une tare. J’ai connu des gens très bien phosphorescents. C’est d’ailleurs très pratique pour lire la nuit.

La paroi semble fluide. Bonne nouvelle. Je passe entièrement, lançant au passage un sort de soin pour me remettre d’aplomb. Le comité d’accueil à la sortie est sympathique. Encore qu’assez pathétique. Des gobelins…d’accord, il y en a beaucoup. Une petite centaine. D’accord, ils ont des armures et sont en position dite de la tortue (ou « pack de rugby » quand c’est des trolls…). D’accord, ils chargent.

Jamais, o grand jamais, je n’ai du tuer autant de créatures en si peu de temps et d’énergie. Faut dire…comme quoi, cent mononeuronaux ne font pas un centoneuronal. Une petite foudre, qui se propage d’armure en armure, et la place est nette.
Next One.

Effectivement, quelques dizaines de mètres plus loin, alors qu’il fait de plus en plus chaud, je tombe sur next one. En la présence d’un troll salace des profondeurs. Ils ont du se faire livrer un kit complet de peaux vertes. Cette variété d’espèce est généralement gênante à plusieurs niveaux. Non seulement, c’est gros et ça pue, mais c’est aussi insensible aux éclairs et au feu. Leur peau est ainsi utilisée dans la composition de plusieurs uniques. Bon à savoir, une fois séchée, seule la partie postérieure, tannée par des années de position assise, conserve ces propriétés. Et elle, elle vaut très cher, d’où l’expression troll salace des profondeurs, « Gromba di lano », hâtivement traduite par « ça coûte la peau du cul ». D’où ma transition, Ces trolls ont l’habitude de s’adonner à des pratiques avec leurs victimes que certaines morales réprouvent avant de les éviscérer pour de bon. D’où leur nom.

Il y a en théorie trois solutions pour les vaincre : leur lancer de la poudre de Goelbs à la figure poudre réalisée à partir de couilles de yack des hauts lacs, pilées et macérées, mélangées à un poil de cul de démon mineur, et à du jus de pomme pour le goût, ce qui réduit généralement significativement la libido du troll et le dissuade d’attaquer. Vous pouvez aussi vous métamorphoser en troll salace des montagnes, les deux espèces étant en froid et s’ignorant depuis des millénaires, mais seulement si vous avez le niveau. D’ailleurs, ça laisse un certain nombre de séquelles (demander à Ariès s’il a essayé…). La dernière étant d’improviser, ce que par une anomalie statistique, choisissent 98,342% des candidats. Dont acte.

Après avoir vaillamment esquivé les premiers assauts de la bête, et tenté de lui lancer une fiole vide à la gueule (il n’apprécie guère), je finis par me retrouver acculé par le banc. (et non pas le contraire…)

N’écoutant que mon courage et dégainant hardiment mon épée, je bondis sous ses jambes, et entreprends de lui briser méthodiquement les couilles. Ce qui ne marche pas, la peau tient, mais ce qui le rend aussi plus excité que jamais. Alors qu’est ce q’on fait ? Ce qu’on fait généralement, à savoir un coup de tète, balayette manchette, assorti d’un coup d’épée par voie orale. Sans oublier, bien sur, d’emporter le bout de peau de la bête, car comme nous le Sauron, elle est Précieuse !

Le reste ne sera qu’enchaînement de minuscules élémentaires de feu noyés dans des bassines, dont le récit serait non seulement fastidieux, mais aussi parfaitement ennuyeux, et là je dis non !

[Chauff]

Là, ça ne rigole plus. Les sous fifres sont derrière, et on se prépare pour l’assaut final. Rentré dans la salle, je fus entouré d’un mur de flammes, classique. Pour dire, j’aurais pu faire la même chose.

Puis le Golem élémentaire du feu est apparu, à travers le rideau de flammes. Et sans même un préliminaire, comme ça, clac, en fourbe quoi, le gonze me décharge quelques boules de feu bien dosées.

Evidemment, avec le sortilège de brouillard épais que je préparais depuis quelques longues minutes, ce qui est normal pour un mage averti, les flammes auraient du mal à tenir plus de dix secondes, et même si ça coûte cher, c’est toujours plus rentable que « tempête tropicale ». Alors…

L’effet, bien que le sort ait été magistralement exécuté, dans un timing parfait, n’eut pas exactement l’effet escompté. Si les boules de feu s’évanouirent très rapidement, il n’en fut rien des murs ni du golem. Manifestement plus résistants que prévus. Cela ne fait rien, on passe à la suite. Puisqu’un environnement simplement humide ne suffit pas…

Synthétiser de l’eau est extrêmement basique pour tout mage élémentaliste qui se respecte. Ça s’apprend novice. Et c’est bien pratique. Si, si, je vous assure, pour l’apéritif, le jardin, un bain ou un golem de feu.

Stupeur. Pas plus d’effet que précédemment…cela devient une habitude ennuyeuse. Tandis que je détourne machinalement des boules de feu, je réfléchis à un plan C. C’est alors que ma main heurte un flacon oblong dans sa pochette. L’eau pressurisée. Si ça, ça ne suffit pas, je me fais prêtre (façon de parler…) Je règle le flacon magique sur une pression maximale et sur une explosion à cinq secondes, avant de le lancer au pied de la bête. Vingt litres d’eau qui vous pète à la gueule en 3.5 millièmes de seconde…

Normalement, ça ne vous réactive pas un feu. Ce qui est pourtant le cas…et meeeerde… Encore une saloperie hydrocarburée ou huileuse à base de 2,3,5polymachintrucobenzène, sûrement un bon truc à la con en tout cas. Puisque le golem a environ doublé de taille. Voilà qui est fâcheux.

Et c’est là que, je ne sais pas d’om ça m’est sorti, je me le demande encore, mais c’est sorti, l’inspiration dingue, le génie, en toute modestie, j’aimerais vous y voir, le geste qui sauve. D’une main, je sors le casquàbière Tiga™, grosso modo un casque équipé d’un récepteur de canette, ainsi que d’une paille, ce qui permet de consommer son fluide vital par tous les temps en en toute circonstance, en laissant les deux mains libres. De l’autre, le fameux flacon d’oxygène, qui a juste la bonne forme.

Et d’un geste leste qui traduit peut être des années d’entraînement, comme quoi, je recharge le casque, attrape la paille, prie pour que ce soit étanche, et lance un sort quand même sympa, « dépressurisation de l’environnement », le tout en bien moins de temps que ça.

Sans air, pas de feu. Pas de vie quand même non plus, d’où l’utilité du masque. Il faut maintenant tenir. Je sens le mana s’évanouir. Mais les flammes aussi. Le mur est déjà tombé. Quant au golem, il a repris sa taille normale, la moitié, le quart, le dix…

Rha, je lâche tout, crache la paille, et parviens à me concentrer juste assez pour lancer une ultime boule de glace. Cette fois, le golem est vaincu pour de bon. La rune est devant moi, il n’y a plus qu’à sortir. Suivre ce couloir, de toutes façons, il n’y a pas le choix.

[Chauff]

Là, ça ne rigole plus. Les sous fifres sont derrière, et on se prépare pour l’assaut final. Rentré dans la salle, je fus entouré d’un mur de flammes, classique. Pour dire, j’aurais pu faire la même chose.

Puis le Golem élémentaire du feu est apparu, à travers le rideau de flammes. Et sans même un préliminaire, comme ça, clac, en fourbe quoi, le gonze me décharge quelques boules de feu bien dosées.

Evidemment, avec le sortilège de brouillard épais que je préparais depuis quelques longues minutes, ce qui est normal pour un mage averti, les flammes auraient du mal à tenir plus de dix secondes, et même si ça coûte cher, c’est toujours plus rentable que « tempête tropicale ». Alors…

L’effet, bien que le sort ait été magistralement exécuté, dans un timing parfait, n’eut pas exactement l’effet escompté. Si les boules de feu s’évanouirent très rapidement, il n’en fut rien des murs ni du golem. Manifestement plus résistants que prévus. Cela ne fait rien, on passe à la suite. Puisqu’un environnement simplement humide ne suffit pas…

Synthétiser de l’eau est extrêmement basique pour tout mage élémentaliste qui se respecte. Ça s’apprend novice. Et c’est bien pratique. Si, si, je vous assure, pour l’apéritif, le jardin, un bain ou un golem de feu.

Stupeur. Pas plus d’effet que précédemment…cela devient une habitude ennuyeuse. Tandis que je détourne machinalement des boules de feu, je réfléchis à un plan C. C’est alors que ma main heurte un flacon oblong dans sa pochette. L’eau pressurisée. Si ça, ça ne suffit pas, je me fais prêtre (façon de parler…) Je règle le flacon magique sur une pression maximale et sur une explosion à cinq secondes, avant de le lancer au pied de la bête. Vingt litres d’eau qui vous pète à la gueule en 3.5 millièmes de seconde…

Normalement, ça ne vous réactive pas un feu. Ce qui est pourtant le cas…et meeeerde… Encore une saloperie hydrocarburée ou huileuse à base de 2,3,5polymachintrucobenzène, sûrement un bon truc à la con en tout cas. Puisque le golem a environ doublé de taille. Voilà qui est fâcheux.

Et c’est là que, je ne sais pas d’om ça m’est sorti, je me le demande encore, mais c’est sorti, l’inspiration dingue, le génie, en toute modestie, j’aimerais vous y voir, le geste qui sauve. D’une main, je sors le casquàbière Tiga™, grosso modo un casque équipé d’un récepteur de canette, ainsi que d’une paille, ce qui permet de consommer son fluide vital par tous les temps en en toute circonstance, en laissant les deux mains libres. De l’autre, le fameux flacon d’oxygène, qui a juste la bonne forme.

Et d’un geste leste qui traduit peut être des années d’entraînement, comme quoi, je recharge le casque, attrape la paille, prie pour que ce soit étanche, et lance un sort quand même sympa, « dépressurisation de l’environnement », le tout en bien moins de temps que ça.

Sans air, pas de feu. Pas de vie quand même non plus, d’où l’utilité du masque. Il faut maintenant tenir. Je sens le mana s’évanouir. Mais les flammes aussi. Le mur est déjà tombé. Quant au golem, il a repris sa taille normale, la moitié, le quart, le dix…

Rha, je lâche tout, crache la paille, et parviens à me concentrer juste assez pour lancer une ultime boule de glace. Cette fois, le golem est vaincu pour de bon. La rune est devant moi, il n’y a plus qu’à sortir. Suivre ce couloir, de toutes façons, il n’y a pas le choix.

[Chauff]

S’ensuivront des kilomètres et des kilomètres de galerie, souvent en légère montée, sans autres obstacles qu’une grille à fondre de temps à autres, une trappe au sol grossièrement dissimulée, et autres piégacons de même farine.
L’air libre sera un véritable délice, cette fraîcheur du soir et le ciel dans sa majestueuse beauté. Le trajet du retour ne sera entrecoupé que de barbares un peu trop aventureux et de voleurs désabusés. La boussole sera d’une très grande utilité pour ne pas finir dans les terres lointaines de V’la Divosse toque.
La tour d’If, ce bâtiment colossal, est située aux confins de nos terres. Il aura fallu une douzaine de jours pour y arriver. Malheureusement, If semble dénuée de vie. La disparition de Maître Stoikoff a occasionné une décrépitude quasi-totale.
If, cet ordre de guerriers, unis dans une même foi, ayant su dépasser les clivages raciaux, est à l’abandon. Peut être cet ordre renaîtra t’il de ses cendres. L’avenir nous le dira. En attendant, la tour est toujours là.
Je traverse les salles froides et obscures, et rejoint finalement l’ascenseur magique que seul je puis activer, et qui conduit en douceur à mon Poste de Contrôle, 50 mètres plus haut. Là se situe le réceptacle pour les Quatre rune. Tagazok avait ramené celle de l’Eau, du fond de la rivière de glace, qui coule toujours malgré une eau à quelques Kelvin. La rune du feu va la rejoindre dans le réceptacle. Il ne semble rien se passer de bien particulier. Je vérifie que la rune est bien enclenchée, puis décide de passer le reste de l’après midi dans mes appartements. Selon mes calculs, peu précis, il reste quatre à cinq jours avant le terme de mon voyage. Rien ne sert donc de se presser.
Il fait déjà nuit quand je me réveille, l’esprit plus clair. S’il faut consacrer les quatre Autels, allons y. Dehors, il fait parfaitement noir. Mais cela ne fait rien, je connais le chemin qui mène à l’actuel temple Nord. Je pourrais y aller les yeux fermés. Ce que je fais, d’ailleurs. Pourtant, il semble se passer quelque chose…quand je les rouvre, je distingue un minuscule point lumineux à l’horizon. Qui, d’ailleurs, semble grossir légèrement. A mesure, je l’aperçois orangé. Pourtant, ce ne sont pas des flammes, j’en suis sur…Un sort de détection le confirme, la créature est humaine. Ce qui amène à un nouveau problème, pourquoi brille t’il dans le noir ? Aucun intérêt théorique. Il devient au contraire peu discret.
Ce n’est que lorsqu’il est suffisamment proche que je saisis le mécanisme : mes yeux sont devenus sensibles aux rayonnements infrarouges. Pas d’autre possibilité, la forme est caractéristique. Serait ce la récompense de mes quêtes ? Peut être…
Je me concentre pour lancer un éclair sur l’importun. Eclair qui…part de mes yeux ! Je crois rêver… La sensation n’est pas gênante…plutôt agréable même. Ainsi donc, voici ce que j’ai tiré comme pouvoir…Et bien pourquoi pas…certains auront des surprises.
En parlant de surprise, celle-ci se situe en bas à droite sur ton écran. Je crois reconnaître des singes, peut être même Tiga Jr, en tenue de majorette, devant l’auberge.
Mais je n’ai pas le temps de m’y arrêter…il me reste du travail.
En premier lieu, trouver des loups. Ce n’est pas ce qui manque. J’ai tôt fait de repérer une meute. Une cinquantaine de membres, ce qui est rare…belle prolifération. On ne s’en plaindra pas. Chacun défile, et m’offre un poil de bon gré. A ce moment là, je me demande si les poils humains sont valables, mais rejette vite cette pensée, honteux de cette comparaison. La cérémonie va pouvoir avoir lieu.

[Chauff]

S’ensuivront des kilomètres et des kilomètres de galerie, souvent en légère montée, sans autres obstacles qu’une grille à fondre de temps à autres, une trappe au sol grossièrement dissimulée, et autres piégacons de même farine.
L’air libre sera un véritable délice, cette fraîcheur du soir et le ciel dans sa majestueuse beauté. Le trajet du retour ne sera entrecoupé que de barbares un peu trop aventureux et de voleurs désabusés. La boussole sera d’une très grande utilité pour ne pas finir dans les terres lointaines de V’la Divosse toque.
La tour d’If, ce bâtiment colossal, est située aux confins de nos terres. Il aura fallu une douzaine de jours pour y arriver. Malheureusement, If semble dénuée de vie. La disparition de Maître Stoikoff a occasionné une décrépitude quasi-totale.
If, cet ordre de guerriers, unis dans une même foi, ayant su dépasser les clivages raciaux, est à l’abandon. Peut être cet ordre renaîtra t’il de ses cendres. L’avenir nous le dira. En attendant, la tour est toujours là.
Je traverse les salles froides et obscures, et rejoint finalement l’ascenseur magique que seul je puis activer, et qui conduit en douceur à mon Poste de Contrôle, 50 mètres plus haut. Là se situe le réceptacle pour les Quatre rune. Tagazok avait ramené celle de l’Eau, du fond de la rivière de glace, qui coule toujours malgré une eau à quelques Kelvin. La rune du feu va la rejoindre dans le réceptacle. Il ne semble rien se passer de bien particulier. Je vérifie que la rune est bien enclenchée, puis décide de passer le reste de l’après midi dans mes appartements. Selon mes calculs, peu précis, il reste quatre à cinq jours avant le terme de mon voyage. Rien ne sert donc de se presser.
Il fait déjà nuit quand je me réveille, l’esprit plus clair. S’il faut consacrer les quatre Autels, allons y. Dehors, il fait parfaitement noir. Mais cela ne fait rien, je connais le chemin qui mène à l’actuel temple Nord. Je pourrais y aller les yeux fermés. Ce que je fais, d’ailleurs. Pourtant, il semble se passer quelque chose…quand je les rouvre, je distingue un minuscule point lumineux à l’horizon. Qui, d’ailleurs, semble grossir légèrement. A mesure, je l’aperçois orangé. Pourtant, ce ne sont pas des flammes, j’en suis sur…Un sort de détection le confirme, la créature est humaine. Ce qui amène à un nouveau problème, pourquoi brille t’il dans le noir ? Aucun intérêt théorique. Il devient au contraire peu discret.
Ce n’est que lorsqu’il est suffisamment proche que je saisis le mécanisme : mes yeux sont devenus sensibles aux rayonnements infrarouges. Pas d’autre possibilité, la forme est caractéristique. Serait ce la récompense de mes quêtes ? Peut être…
Je me concentre pour lancer un éclair sur l’importun. Eclair qui…part de mes yeux ! Je crois rêver… La sensation n’est pas gênante…plutôt agréable même. Ainsi donc, voici ce que j’ai tiré comme pouvoir…Et bien pourquoi pas…certains auront des surprises.
En parlant de surprise, celle-ci se situe en bas à droite sur ton écran. Je crois reconnaître des singes, peut être même Tiga Jr, en tenue de majorette, devant l’auberge.
Mais je n’ai pas le temps de m’y arrêter…il me reste du travail.
En premier lieu, trouver des loups. Ce n’est pas ce qui manque. J’ai tôt fait de repérer une meute. Une cinquantaine de membres, ce qui est rare…belle prolifération. On ne s’en plaindra pas. Chacun défile, et m’offre un poil de bon gré. A ce moment là, je me demande si les poils humains sont valables, mais rejette vite cette pensée, honteux de cette comparaison. La cérémonie va pouvoir avoir lieu.

[Chauff]

Le temple du Nord est mon premier objectif. Selon les paroles des quatre, je dois consacrer les Autels en utilisant la magie élémentaire appropriée. J’ai eu tout le loisir pour déterminer les sorts que j’utiliserai, même si certaines magies élémentaires ne sont vraiment, vraiment pas ma spécialité. Il est en effet très rare que j’utilise la magie de la Terre…Outre la quète d’Einrich, je ne vois d’ailleurs pas…la terre n’est pas mon élément, sa labilité ne me convient guère.

Pourtant, la première partie de ma tache consiste bien en la consécration de l’Autel de la Terre à l’emplacement du Temple Nord. Les temples…en réalité des bâtiments rectangulaires ou presque, aux colonnes hellènes, où se regroupent les moines. Leur statut est particulier…contrairement aux mercenaires, mortels de chair et d’os, les moines sont constitués de pure énergie. Du mana synthétisé en quelque sorte. On pourrait alors les croire difficiles à détruire. Il n’en est en réalité rien. Ce sont eux qui se ruent sur l’opposant et le blessent. A chaque attaque, l’un d’eux s’évanouit.

Je pénètre dans le temple Il est rempli, non pas de moines j’en suis sur, mais de créatures étranges, bien palpables, d’apparence pseudo humaine. Leur sacrifice doit réparer les sacrilèges et les souillures. Ils devront être détruits. Une centaine pourtant, mais qui ne passent pas encore à l’attaque.

La première étape est d’isoler l’autel. Il s’élève désormais sur un promontoire difficile d’accès. Le massacre des sacrilèges commence. Je provoque une grande faille qui en engloutit un grand nombre. Le sol devient irrégulier. D’autres trébuchent et se brisent. Mais la magie de la terre, mes quêtes me l’avaient appris, reposent également sur l’usage de la végétation. Des plantes rampantes surgissent, s’enroulent aux chevilles, immobilisent. Des herbes au poison mortel et douloureux émergent du sol et détruisent à loisir. Des éboulement soigneusement coordonnés achèvent le travail. En un instant, il ne reste rien. Les quelques plantes grimpantes sur les murs, c’est plus pour la déco qu’autre chose…Enfin, je commence l’invocation.

O toi, Terre, terre nourricière,
La plus instable et la plus imprévisible,
Terre constitutive et terre protectrice,
Toi qui nous donne notre subsistance,
Terre, Terre,
Accepte le sacrifice de ces créatures, Et que désormais cet Autel soit tient,
Que ce soit à Toi, Terre, que s’adressent les prières,
Terre, sans qui nous ne serions,
Accepte ces présents et investis ces lieux,
Qui désormais sont tiens.
Car aujourd’hui entouré d’une verte frondaison,
Et de tes attributs,
Je n’invoque pas en vain ton nom,
L’Autel de la terre t’appartient.

Je me mets à prier. La formation de moine ne me semble pas plus aisée que précédemment. En revanche, je sens une vigueur nouvelle, une force. Quand je rouvre les yeux, je ne peux cacher ma surprise. En lieu et place des moines habituels se tiennent des élémentaires de l Terre, tout de roche créés, et probablement deux fois plus destructeurs. J’ai donc passé un cap.
Entouré de ces moines de Terre, je décide de passer la nuit ici. A chaque jour suffisent ses joies et ses peines. Ma tache s’achèvera dans trois jours, qu’il en soit ainsi.

[Chauff]

Le temple du Nord est mon premier objectif. Selon les paroles des quatre, je dois consacrer les Autels en utilisant la magie élémentaire appropriée. J’ai eu tout le loisir pour déterminer les sorts que j’utiliserai, même si certaines magies élémentaires ne sont vraiment, vraiment pas ma spécialité. Il est en effet très rare que j’utilise la magie de la Terre…Outre la quète d’Einrich, je ne vois d’ailleurs pas…la terre n’est pas mon élément, sa labilité ne me convient guère.

Pourtant, la première partie de ma tache consiste bien en la consécration de l’Autel de la Terre à l’emplacement du Temple Nord. Les temples…en réalité des bâtiments rectangulaires ou presque, aux colonnes hellènes, où se regroupent les moines. Leur statut est particulier…contrairement aux mercenaires, mortels de chair et d’os, les moines sont constitués de pure énergie. Du mana synthétisé en quelque sorte. On pourrait alors les croire difficiles à détruire. Il n’en est en réalité rien. Ce sont eux qui se ruent sur l’opposant et le blessent. A chaque attaque, l’un d’eux s’évanouit.

Je pénètre dans le temple Il est rempli, non pas de moines j’en suis sur, mais de créatures étranges, bien palpables, d’apparence pseudo humaine. Leur sacrifice doit réparer les sacrilèges et les souillures. Ils devront être détruits. Une centaine pourtant, mais qui ne passent pas encore à l’attaque.

La première étape est d’isoler l’autel. Il s’élève désormais sur un promontoire difficile d’accès. Le massacre des sacrilèges commence. Je provoque une grande faille qui en engloutit un grand nombre. Le sol devient irrégulier. D’autres trébuchent et se brisent. Mais la magie de la terre, mes quêtes me l’avaient appris, reposent également sur l’usage de la végétation. Des plantes rampantes surgissent, s’enroulent aux chevilles, immobilisent. Des herbes au poison mortel et douloureux émergent du sol et détruisent à loisir. Des éboulement soigneusement coordonnés achèvent le travail. En un instant, il ne reste rien. Les quelques plantes grimpantes sur les murs, c’est plus pour la déco qu’autre chose…Enfin, je commence l’invocation.

O toi, Terre, terre nourricière,
La plus instable et la plus imprévisible,
Terre constitutive et terre protectrice,
Toi qui nous donne notre subsistance,
Terre, Terre,
Accepte le sacrifice de ces créatures, Et que désormais cet Autel soit tient,
Que ce soit à Toi, Terre, que s’adressent les prières,
Terre, sans qui nous ne serions,
Accepte ces présents et investis ces lieux,
Qui désormais sont tiens.
Car aujourd’hui entouré d’une verte frondaison,
Et de tes attributs,
Je n’invoque pas en vain ton nom,
L’Autel de la terre t’appartient.

Je me mets à prier. La formation de moine ne me semble pas plus aisée que précédemment. En revanche, je sens une vigueur nouvelle, une force. Quand je rouvre les yeux, je ne peux cacher ma surprise. En lieu et place des moines habituels se tiennent des élémentaires de l Terre, tout de roche créés, et probablement deux fois plus destructeurs. J’ai donc passé un cap.
Entouré de ces moines de Terre, je décide de passer la nuit ici. A chaque jour suffisent ses joies et ses peines. Ma tache s’achèvera dans trois jours, qu’il en soit ainsi.

[Chauff]

Le lendemain, je me dirige, après avoir quitté l’autel e la terre, vers le temple Ouest. Quelque peu rassuré, d’ailleurs, non que j’aie jamais douté, mais la terre n’était pas mon élément de prédilection. Le feu m’inspire déjà plus. Plus de diversité, plus divertissant…J’ai quelques idées à priori sympathiques en tète. Ça va chauffer, et pas qu’un peu.

Les quatre temples étaient construits à priori sur le même modèle. Leurs noms manquaient d’inspiration et d’originalité. Ces défauts seront vite remédiés.

Je me suis promis une sorte de contrat. Si la boule de feu classique et bas de gamme conviendrait, cette solution de la facilité ne me parait guère acceptable. Un novice sait former des boules de feu.

Toujours la même entame, isoler le temple. Les murs de feu sont toujours du meilleur effet. Le feu est l’élément instable et extraverti. J’entends bien faire régner un certain chaos. Une prestation quasi artistique. Une chorégraphie de la destruction que Wali Wali, le maître danseur elfe, ne renierait pas.

Alors que quelques êtres, sur la centaine, se ruent dans les flammes, effrayés par ce jeu de lumière, la discorde s’invite. Le premier sortilège est très intéressant. Il ressemble à une boule de feu classique, mais il est bien plus évolué et délicat à maîtriser. Quand la cible est atteinte, elle se transforme elle même en boule de feu, qui, tant qu’il y a de l’oxygène, connaîtra le même sort. Sort réservé à l’intérieur, mais très amusant.

Le second est lui aussi sympathique : une nuée de petits oiseaux de feu qui piaillent partout et sont particulièrement dévastateurs (essaie dans un champ, tu vas voir…)

En un instant, tout est cri, flammes, courses éperdues, chaleur. Je lance quelques sorts de fusion des métaux sur des armures, parce que franchement, on ne s’en lasse pas. Quand les réactions s’essoufflent, je este une dernière innovation, une boule de feu se forme dans la cage thoracique du receveur. Honnêtement, c’est très joli.

Après un relookage léger des lieux, destruction des façades, pour créer des appels d’air, feu perpétuel autour de l’autel, je m’adresse au Feu en ces termes
.
O toi, Feu, feu purificateur
Le plus colérique des Quatre,
Feu e vie et Feu de mort,
Toi qui donne et qui reprend,
Feu, Feu,
Vois ce spectacle doux à tes yeux.
Les Flammes dansent autour de cet Autel,
Qui est désormais Tien.
Feu, règne en ces lieux, toi qui domptes tout,
Et que jamais tes flammes terribles
Ne s’éteignent sur l’Autel du feu.

Il est vrai que le spectacle a quelque chose de terrible. Les moines également. Vous verrez la tête que vous ferez quand vous croiserez 200 élémentaires du feu, ça peut faire un choc.

Et de deux, donc, deux autels, il reste deux temples. Et deux journées avant le terme de mon voyage. Demain, un nouveau devoir m’attend.

[Chauff]

Le lendemain, je me dirige, après avoir quitté l’autel e la terre, vers le temple Ouest. Quelque peu rassuré, d’ailleurs, non que j’aie jamais douté, mais la terre n’était pas mon élément de prédilection. Le feu m’inspire déjà plus. Plus de diversité, plus divertissant…J’ai quelques idées à priori sympathiques en tète. Ça va chauffer, et pas qu’un peu.

Les quatre temples étaient construits à priori sur le même modèle. Leurs noms manquaient d’inspiration et d’originalité. Ces défauts seront vite remédiés.

Je me suis promis une sorte de contrat. Si la boule de feu classique et bas de gamme conviendrait, cette solution de la facilité ne me parait guère acceptable. Un novice sait former des boules de feu.

Toujours la même entame, isoler le temple. Les murs de feu sont toujours du meilleur effet. Le feu est l’élément instable et extraverti. J’entends bien faire régner un certain chaos. Une prestation quasi artistique. Une chorégraphie de la destruction que Wali Wali, le maître danseur elfe, ne renierait pas.

Alors que quelques êtres, sur la centaine, se ruent dans les flammes, effrayés par ce jeu de lumière, la discorde s’invite. Le premier sortilège est très intéressant. Il ressemble à une boule de feu classique, mais il est bien plus évolué et délicat à maîtriser. Quand la cible est atteinte, elle se transforme elle même en boule de feu, qui, tant qu’il y a de l’oxygène, connaîtra le même sort. Sort réservé à l’intérieur, mais très amusant.

Le second est lui aussi sympathique : une nuée de petits oiseaux de feu qui piaillent partout et sont particulièrement dévastateurs (essaie dans un champ, tu vas voir…)

En un instant, tout est cri, flammes, courses éperdues, chaleur. Je lance quelques sorts de fusion des métaux sur des armures, parce que franchement, on ne s’en lasse pas. Quand les réactions s’essoufflent, je este une dernière innovation, une boule de feu se forme dans la cage thoracique du receveur. Honnêtement, c’est très joli.

Après un relookage léger des lieux, destruction des façades, pour créer des appels d’air, feu perpétuel autour de l’autel, je m’adresse au Feu en ces termes
.
O toi, Feu, feu purificateur
Le plus colérique des Quatre,
Feu e vie et Feu de mort,
Toi qui donne et qui reprend,
Feu, Feu,
Vois ce spectacle doux à tes yeux.
Les Flammes dansent autour de cet Autel,
Qui est désormais Tien.
Feu, règne en ces lieux, toi qui domptes tout,
Et que jamais tes flammes terribles
Ne s’éteignent sur l’Autel du feu.

Il est vrai que le spectacle a quelque chose de terrible. Les moines également. Vous verrez la tête que vous ferez quand vous croiserez 200 élémentaires du feu, ça peut faire un choc.

Et de deux, donc, deux autels, il reste deux temples. Et deux journées avant le terme de mon voyage. Demain, un nouveau devoir m’attend.

[Chauff]

Il est temps de continuer notre tache. Je commence à avoir une certaine habitude de la consécration. N’est ce pas un vrai épanouissement en tant que prêtre ? Je commence vraiment à diversifier mes activités : la prière et la formation de moines bien sur, mais aussi la malédiction, la lecture des augures, et maintenant…Je devrais proposer des services de bénédiction aux particuliers.

Mais la priorité n’est pas là. Il s’agit bien du temple Sud. Qui très prochainement sera rebaptisé Autel de l’Eau.

Je me suis toujours demandé ce que pouvait penser un moine. S’il peut penser. Le moine est il doué de raison ? Il semblerait bien que oui, que le moine puisse éprouver quelque chose. Même s’ils sont absolument silencieux. Ils peuvent se mouvoir, se défendre…bien qu’entièrement constitués d’énergie…

Le panel de sorts élémentaires de l’eau est lui aussi impressionnant. Nous l’avons vu il y a quelques jours avec les brumes, les orages tropicaux, les cubes de glace ???je préciserai que ce sort nécessite une modération extrême lorsqu’il est utilisé pour l’apéritif. Mais la magie de l’eau est aussi celle du soin, ce sort si utile permettant de régénérer sa force vitale.

Mais il n’est pas question de soigner ici. La mise en place d’un brouillard asphyxiant vous frappe sans crier gare. L’obscurité, le manque d’oxygène, tout se cumule. On cherche de l’air, sans trouver grand-chose. Puis les brumes se condensent, s’élèvent, laissant apercevoir un certain nombre de survivants, mais très affaiblis déjà. C’est à ce moment que les noirs nuages crèvent et répandent leurs pluies diluviennes. Un véritable déluge. Le niveau monte vite. C’est le moment idéal pour épater la galerie avec le sort qui permet de marcher sur l’eau, si prisé des prophètes de tout poil, du plus bel effet quand on a le niveau pour multiplier les petits pains (ou les parpaings d’ailleurs).

Si quelques petits malins s’efforcent de grimper n’importe où, le troisième état de l’eau, la glace, saura les ramener à la raison. De la flèche de glace à la congélation sur place, il y en a pour tous les goûts.

Les murs s’écroulent, seul reste l’autel au milieu des flots, et une colonne qui sert de pont de fortune.

O toi, Eau, Eau vivante,
La plus bienfaitrice,
Eau qui fait le sang et le verse
Toi qui est source de tout,
Eau, Eau,
Ce lieu est désormais ton autel.
Repais toi de ce spectacle
Et tes flots alentours
Eau, voilà ton lieu consacré
Ton autel entre liquide et nuées
Et tes serviteurs émergeant.

Les moines, des élémentaires de glace, sont en effet disséminés dans l’eau, les trois états réunis. Magnifique vision.

Voilà pour le troisième autel. Le bouquet final est pour demain.

[Chauff]

Il est temps de continuer notre tache. Je commence à avoir une certaine habitude de la consécration. N’est ce pas un vrai épanouissement en tant que prêtre ? Je commence vraiment à diversifier mes activités : la prière et la formation de moines bien sur, mais aussi la malédiction, la lecture des augures, et maintenant…Je devrais proposer des services de bénédiction aux particuliers.

Mais la priorité n’est pas là. Il s’agit bien du temple Sud. Qui très prochainement sera rebaptisé Autel de l’Eau.

Je me suis toujours demandé ce que pouvait penser un moine. S’il peut penser. Le moine est il doué de raison ? Il semblerait bien que oui, que le moine puisse éprouver quelque chose. Même s’ils sont absolument silencieux. Ils peuvent se mouvoir, se défendre…bien qu’entièrement constitués d’énergie…

Le panel de sorts élémentaires de l’eau est lui aussi impressionnant. Nous l’avons vu il y a quelques jours avec les brumes, les orages tropicaux, les cubes de glace ???je préciserai que ce sort nécessite une modération extrême lorsqu’il est utilisé pour l’apéritif. Mais la magie de l’eau est aussi celle du soin, ce sort si utile permettant de régénérer sa force vitale.

Mais il n’est pas question de soigner ici. La mise en place d’un brouillard asphyxiant vous frappe sans crier gare. L’obscurité, le manque d’oxygène, tout se cumule. On cherche de l’air, sans trouver grand-chose. Puis les brumes se condensent, s’élèvent, laissant apercevoir un certain nombre de survivants, mais très affaiblis déjà. C’est à ce moment que les noirs nuages crèvent et répandent leurs pluies diluviennes. Un véritable déluge. Le niveau monte vite. C’est le moment idéal pour épater la galerie avec le sort qui permet de marcher sur l’eau, si prisé des prophètes de tout poil, du plus bel effet quand on a le niveau pour multiplier les petits pains (ou les parpaings d’ailleurs).

Si quelques petits malins s’efforcent de grimper n’importe où, le troisième état de l’eau, la glace, saura les ramener à la raison. De la flèche de glace à la congélation sur place, il y en a pour tous les goûts.

Les murs s’écroulent, seul reste l’autel au milieu des flots, et une colonne qui sert de pont de fortune.

O toi, Eau, Eau vivante,
La plus bienfaitrice,
Eau qui fait le sang et le verse
Toi qui est source de tout,
Eau, Eau,
Ce lieu est désormais ton autel.
Repais toi de ce spectacle
Et tes flots alentours
Eau, voilà ton lieu consacré
Ton autel entre liquide et nuées
Et tes serviteurs émergeant.

Les moines, des élémentaires de glace, sont en effet disséminés dans l’eau, les trois états réunis. Magnifique vision.

Voilà pour le troisième autel. Le bouquet final est pour demain.

[Chauff]

Alors ça y est, c’est le grand jour. Dernier des quatre temples à avoir encore conservé son aspect initial, celui de l'est se prépare à accueillir l’Air. Mon élément originel. Alors, la boucle sera bouclée. Les Quatre Autels des Quatre resplendiront, se dresseront fièrement.

La traversée vers le temple est lente, le ramassage des poils de loup plus éprouvant.
Spectacle inédit, grande joie. A l’extérieur du temple, un moine apparemment en grande discussion avec un loup. Ainsi, la révolte est proche. Les moines, créatures dotées d’une forme d’intelligence, seront sans doute près à rejoindre les loups s’ils se dressent. Energie et Energie, des moines changeront de forme et se joindront aux loups. Alors, justice sera faite. De grands troubles apparaîtront, des luttes peut être, mais nous les défendrons. Les convictions triompheront je l’espère. Moment tant attendu.

C’est le cœur en fête que je pénètre dans le temple pour effacer les stigmates des sacrilèges passés. A tout sacrilège répond toujours un sacrifice. Des tourbillons se forment sous mes mains, et emportent les êtres, les fracassent contre les colonnes qui s’écroulent. Des ondes de choc meurtrières frappent tout sur leur passage. Je dissémine des arcs électriques, et forme des bulles de vide autour des derniers survivants. Enfin tout est balayé. L’autel s’élève et se recouvre de nuées. Un escalier incertain est la seule voie d’accès

O toi, Air, Air absolu
Sans qui rien ne serait
Air dispenseur de vie, Air inspirateur
Qui transmet tout savoir,
Qui élève ses fidèles
Air, Air,
Ecoute moi bien.
Le dernier des Quatre Autels t’appartient,
Il est ton exclusif bien.
Air, écoute Ton fils,
J’ai achevé cette mission, mais ma tache continue.
Je t’invoquerai en cet autel,
Ainsi que tous ceux qui me suivront.

L’Autel s’illumine, resplendit. Les moines de vapeur, qui flottent autour du centre, me saluent. Je les reverrai prochainement, ces compagnons de mes jours.

Je suis extrêmement fatigué, mais j’ai le cœur joyeux. J’ai accompli mon devoir, et les colombes blanches l’ont emporté. Béni soit ce jour.

Il est désormais temps de retrouver mes amis, enfin, après cette longue séparation, de leur conter mes périples, et de leur porter la bonne nouvelle.

[Chauff]

Alors ça y est, c’est le grand jour. Dernier des quatre temples à avoir encore conservé son aspect initial, celui de l'est se prépare à accueillir l’Air. Mon élément originel. Alors, la boucle sera bouclée. Les Quatre Autels des Quatre resplendiront, se dresseront fièrement.

La traversée vers le temple est lente, le ramassage des poils de loup plus éprouvant.
Spectacle inédit, grande joie. A l’extérieur du temple, un moine apparemment en grande discussion avec un loup. Ainsi, la révolte est proche. Les moines, créatures dotées d’une forme d’intelligence, seront sans doute près à rejoindre les loups s’ils se dressent. Energie et Energie, des moines changeront de forme et se joindront aux loups. Alors, justice sera faite. De grands troubles apparaîtront, des luttes peut être, mais nous les défendrons. Les convictions triompheront je l’espère. Moment tant attendu.

C’est le cœur en fête que je pénètre dans le temple pour effacer les stigmates des sacrilèges passés. A tout sacrilège répond toujours un sacrifice. Des tourbillons se forment sous mes mains, et emportent les êtres, les fracassent contre les colonnes qui s’écroulent. Des ondes de choc meurtrières frappent tout sur leur passage. Je dissémine des arcs électriques, et forme des bulles de vide autour des derniers survivants. Enfin tout est balayé. L’autel s’élève et se recouvre de nuées. Un escalier incertain est la seule voie d’accès

O toi, Air, Air absolu
Sans qui rien ne serait
Air dispenseur de vie, Air inspirateur
Qui transmet tout savoir,
Qui élève ses fidèles
Air, Air,
Ecoute moi bien.
Le dernier des Quatre Autels t’appartient,
Il est ton exclusif bien.
Air, écoute Ton fils,
J’ai achevé cette mission, mais ma tache continue.
Je t’invoquerai en cet autel,
Ainsi que tous ceux qui me suivront.

L’Autel s’illumine, resplendit. Les moines de vapeur, qui flottent autour du centre, me saluent. Je les reverrai prochainement, ces compagnons de mes jours.

Je suis extrêmement fatigué, mais j’ai le cœur joyeux. J’ai accompli mon devoir, et les colombes blanches l’ont emporté. Béni soit ce jour.

Il est désormais temps de retrouver mes amis, enfin, après cette longue séparation, de leur conter mes périples, et de leur porter la bonne nouvelle.