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[Lino]

Aucun nuage dans le ciel, la lune jette une lumière glacée sur le village. L'air habituellement imprégné du sel de la mer porte une autre odeur cette nuit, a la fois envoûtante et repoussante. Dans une ruelle sombre, deux yeux brillent comme des perles. Perturbé, le chat lisse son poil noir en reprenant son souffle.
Habituellement soyeux, il est rêche ;
elle s’est battue toute la nuit. C’est la saison.
La porte de la taverne est jetée ouverte, les décibels augmentent tout aussi brusquement dans la ruelle autrement silencieuse. On jette un homme à la rue, et le silence retombe. Le chat s’immobilise, yeux fixés sur l’homme inerte. Au bout de quelques longs moments, la curiosité l’emporte sur la parano ; comme il ne bouge toujours pas, elle s’en approche.
Il est vêtu de tissus précieux, mais est également enveloppé d’une forte odeur d’alcool. Un contacte froid au niveau des coussinets avants l’alerte : une mare de liquide se répand progressivement sous lui. Du sang ? Non, ça n’en a pas la couleur.
Elle lape avec précaution cette nouvelle substance. Elle a un goût prononcé de sang, mais aussi à la fois sucré et amer... Indécise, le chat y goûte a nouveau.
Un grondement se fait entendre, quelques gouttes de pluie tachent les pierres au sol, signes précurseurs d’un orage imminent. Un frisson parcourt tout son petit corps, et elle bondit en arrière, effarouchée, et fuit.

A son éveil, au sommet d’un arbre dans la foret avoisinante, son apparence a changé.
Déstabilisée par la surprise, elle chute, se blessant semi-gravement à l’atterrissage.

Que suis-je ? Qu’est-ce qui s’est passé ?

Elle se relève devant une flaque créée par l’orage de la veille. Le reflet qui lui est renvoyé lui coupe littéralement les jambes.
Elle est démone... Mais sous apparence humaine, les yeux qu’elle rouvre doucement sont rouge sang, et ses cheveux noir.
Elle ne sait pas encore lire l’expression affichée sur ce visage, mais intuitivement elle sait qu’il y est exprimé la terreur.
Elle se reprend. Ca ne vaut rien de montrer ses faiblesses.

Au fil des très longues journées qui suivent, elle s’entraîne.
À maîtriser ce nouveau corps rebelle.
À tresser ces cheveux fins afin qu’ils restent hors de son champs de vision. À reconnaître ce que ce corps accepte comme nourriture. À traquer les autres humains passant à proximité, sans se faire repérer, et imiter leurs paroles. Elle apprend vite. Mais elle sait que, malgré toutes les précautions qu’elle prend, une rumeur à son sujet court au village.
Un soir, surprise par un homme alors qu’elle était distraite, elle se bat pour la première fois.
Elle l’avait suivi à distance alors qu’il approchait le village. Il était épuisé. Elle avait tué plusieurs petits monstres afin de lui épargner ce travail.

Je ne le protège pas ! C’est seulement par curiosité. Je dois en apprendre plus !

Il était encore bien loin du village lorsque le soleil toucha l’horizon. Il décida de se reposer là. Elle l’observe d’un oeil distrait pendant qu’il prépare un feu et rechauffe son repas de viande crue. Elle se surprend à rever du gout qu’aurait de la viande cuite. Elle n’a pas encore reussi à faire du feu. Journee trop crevante, il faudra que je me repose plus longtemps demain.

« Alors, c’est toi qu’on appelle le chat fou ? »

La voix grave la fait bondir d’un mètre. Elle atterrit en pose de combat. L’homme est debout à sa gauche, affichant un sourire moqueur et un regard qu’elle ne reconnaît pas.

*Comment m’a-t-il trouvé et approché sans que je ne m’en apercoive ?!

Bien qu’il l’ait approchée sans arme, elle sait instinctivement qu’il ne lui veut pas de bien. Ce soir-là, elle apprend qu’elle est nue, et que les humains -- surtout les humaines -- ne se montrent pas nus.
Le combat est bref -- elle est bien plus agile que lui, malgré son poids et sa force. C’est la premiere fois qu’elle tue un humain.
Elle se relève haletante et s’approche du feu, près duquel elle s’effondre. Elle tend la main vers la viande rotie, se brulant les doigts au passage. Plus tard, elle se leve, s’approprie les armes et les vetements de sa victime, et regagne son repaire. Là, l’epuisement prend le dessus.
Le lendemain, sa conscience l’acceuille au reveil. Qu’est-ce que j’ai fait...
Ses mains sont couvertes de sang seché. Accroupie, elle les plonge dans une mare le temps de se remettre les idées en place. La décision est prise. Elle s’habille, s’arme, et descend au village.

Il est grand temps...

Un Vampire passait par là. En fait il se baladait beaucoup en ce moment.
Surtout la nuit. Sa nature vampirique le taraudait, qu'il utilise son corps spirite ou de chair. Soudain une odeur l'assaille, puissante, enivrante; une odeur qu'il connait depuis longtemps. Celle du sang.

Il n'en a plus bu depuis des lustres. Du sang humain, oui c'est cette odeur-là, il le sait. Alors il voyage et il arrive sur les lieux d'un combat où une créature magnifique et nue se bat contre un humain.
Elle est agile et ses mouvement sont souples et fluides comme... comme... ceux d'un félin. Hum. L'humaine, si c'en est une, tue l'homme. Beau combat. Cette humaine était, meme s'il ne le remarquait que maintenant, tres belle. Hein?? Son corps l'appelle.
Note les onde mentale de l'humaine pour pouvoir revenir l'observer et s'en retourne à Boudok. Mais il murmure, "Belle créature, tu me m'intrigues et ce n'est pas forcément bon pour moi."
Il la regarde une derniere fois et s'en va.

Le chemin qu’elle emprunte habituellement pour approcher le village passe par l’endroit où, la veille au soir, elle avait tué. L’homme gisait toujours où elle l’avait laissé. Par remords, sentiment nouveau comme tant d’autres, et peut-être poussée par un sens de l’honneur, elle s’agenouille près de lui.

Si je ne l’enterre pas, il se fera dévorer par toutes les sales bestioles passant par ici.

Elle pose ses armes et s’attelle à la tâche. Elle est mal équipée pour ce style de boulot.

C’est la dernière fois qu’on m’y prendra, se dit-elle lorsqu’elle a fini, un certain temps plus tard.
Assise près du monticule de terre, elle se repose et promène son regard autour d’elle. Et remarque, pour la première fois, des traces d’un passage récent. De l’herbe foulée, des petites branches cassées, et surtout une odeur qui n’appartient pas à un animal local. Elle touche le sol du bout des doigts, cherchant à reconnaître l’empreinte. Qui est passé par là ?
Elle passe quelque temps à chercher de plus ambles indices. Une fois qu'elle a enregistré toutes ses trouvailles, elle se relève. Elle suivra ces traces, par curiosité, afin de voir où elles la mènent.

Elle reprend le casque, trop grand pour elle. Mais d’abord je dois mieux m’équiper. Cette armure n’est pas à ma taille, et ne me convient pas.

Sa mort rècente ne lui facilitait pas la tâche. Retrouver cette humaine devenait une obsession, mais dans son etat, son corp astral ètait faible. Puis il se dit qu'elle ètait peut-etre revenue sur les lieux de son combat. Les remords sont dans la nature humaine, meme s’il sentait qu’elle ne l'etait pas totalement. Il se mit donc en quete de cette obsession et il retourna sur les lieux du combat. Et la il decouvrit un monticule de terre. Interessant, se dit-il, elle est donc humaine.
Il entreprit une petite divination pour savoir par où elle etait partie. Il savait que ses qualités de pisteur étaient mediocre. Il partit donc observer cette jolie humaine tout en priant secretement que ses pouvoir ne le trahissent pas.
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Héhé, vile démone je suit, vile démone je resterais!

[Lino]

Il n'y arive pas...
Il se laisse tomber...

Et Flute!

S'écrit-il d'un ton déçu...
La jeune démonne la semer...

Elle, la démone, était partit, partit écouvrir un autre monde, découvrir le monde démoniaque...
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Héhé, vile démone je suit, vile démone je resterais!