liona duc
Inscrit le: 29 Oct 2005 Messages: 2027 Thème: xm-jdr (983) Localisation: Chassant l'ennemi en tous lieux. écu: 38
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Posté le: 06 Jan 16:20 Sujet du message: Pètïtê hì$tõirê Bèó dè nôtrê tèmps |
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QQuand je suis sortie de ma grotte, l’air froid était réchauffé par les vapeurs multiples, les derniers éclats de voix et les sons de trompettes qui étaient de plus en plus ternes. L’année nouvelle, on l’avait fêté aux quatre coins d’Iksème, sans hésiter, depuis les confins de Clarence jusque sous les arbres les plus hauts de la forêt.
Pour ma part, au sortir de la grotte, il me fallu ouvrir grands les yeux. Je mugis comme une belle dame de cour afin de m’étirer et de résister à la lumière brulante et, l’épée à la main je m’enquis d’aller chercher au pied de la montagne de quoi fêter dignement cette année. Pour une raison encore inconnue, il semblait que nul Centaure ne s’était aventuré sur notre territoire. Même en Dormengasth ou dans les terres neutres, on ne pouvait trouver l’ombre d’un équidé.
Je revins donc bredouille. Peut-être avait-on fait chère de tous les centaures du monde et peut-être étaient-ils désormais tous dans nos estomacs. Le grand ensemble de grottes des barbeuks, que les incultes nommaient le temple de Garyth, était fort bien honoré. Denethor gisait à un bout de la pièce, des crayons de couleurs dans la bouche, les yeux exorbités, la main dans son slip, à la recherche de…
-Chamm…..CHammmpagne !!! Des espions !
Il bondit de son séant et piétina les braves béonides qui rêvaient de leur Dieu à coté de lui et se rua vers moi, en marmonnant un semblant de sort. Moi, étant de mauvaise humeur et passablement touchée par la mal de crane, la faim du matin lacérant mon âme depuis près de cinquante minutes, je pris le parti de me dire que peut-être Danette était comestible et donc de le cramer sur place. Avec un rire de folle je levai ma vieille épée Dechireuse, dont la coté gauche était fait de dents acérée et le droit d’un métal trempé pour trancher des zobs.
Voyons voir…. Lecture difficile… Non pas le mariage, pas le magasin, je ne veux pas prendre son âme (l’âme de Danette ?), si je lui envoie une missive alors qu’il est là cela risque de mal se passer. Soin, saignée….
Mais ? Pourquoi n’arrivai-je pas à frapper Danette ? Lui ? de son coté restait interdit, sa peau passa de la couleur crème pistache béonide à crème vanille blême. Une lueur nous vint de l’ébriété, comme l’envie de crotter vient soudainement à un cheval.
Eowin, entrée dans la pièce secoua la tête et parla. Denethor et moi-même nous arrêtâmes chercher, les yeux plissés comment nous découper la tête. A ce moment il en était à marmonner par Garyth et Thor des bouts de phrases incompréhensible, sans se rendre compte de ce que ses yeux faisaient des tours dans leurs orbites.
On dévala l’escalier en roulant. Pargias, le forgeron voyageur était pis qu’ivre mort lui aussi et s’écrasa pile sur Eowin qui eut enfin droit à toute l’attention méritée. Undertaker, le medecin lui courait après en l’encourageant à gouter ses remèdes… Dangereux. Le vacarme nous fit tous maugréer nos maux de tête et Labamba, dernier des généraux encore en pleine activité, vint nous rejoindre paré de la très respectable crotte diplomatique, attribut du pouvoir béonides que selon Danette avait chié Elrond au temps jadis. Bien que la crotte fût sèche et énorme, elle semblait davantage être sortie de l’imagination du dessert complotiste et être faite de caca savamment récupérés dans les latrines de tous les peuples lors des pérégrinations étranges de Denethor. Puisqu’il avait insisté et que la chose était fort drôle, Eowin et moi-même, ainsi quel l’a toujours voulu notre monde en imposèrent le port à Labamba diplodocus. Ce sont les femmes qui commandent en Iksème : Hello, Flora, Aracy, Faye…
Nous avons plus de caractère que tous et on ne nous manipule pas. Bref, Labamba disait un truc mais sa voix était couverte par les interférences d’Eowin. On la fit taire.
-Les Centaures ont attaqué la zone d’hammersel, midgard est à leurs mains.
Nos yeux se mirent à briller, comme les yeux des chasseurs que nous étions. On rit, on frappa des mains, et qui titubant, qui rendant l’estomac, on sortit de la montagne à grand fracas en poussant les béonides devant nous et à notre suite. Si les humains étaient sans forteresse on pouvait les chasser comme autrefois criai-je pour haranguer les jeunes qui n’avaient pas connus ce temps et en oubliant comme le rappelaient ma peau moins verte, moins épaisse, ma silhouette fluette et mes mouvement plus fluides que j’avais, des années durant combattu en armure brillante aux cotés des zhoms.
On tenta de faire belle chasse ce jour là. On eut bien du mal, car les zhomellettes qu’étaient Cadfael, Gnondpom ou Celui-dont-le¬-nom-commence-par-un-h étaient nantis de bien et qu’on pouvait leur coller une bonne vieille raclée de grand grain, le temps de cligner des yeux et ils vous avaient soufflé, étaient ressuscités au même endroit ou ripostaient. J’avais plaisir à voir les cheveux de Cadfael plein de pois au bord du ruisseau, ou Gnomdpom, serviteur de feu le duc de Clarence, administrer une longue tirade indigeste à toute sa clique de serviteurs, porteurs, brosseurs, frotteurs, gratteurs, gouteurs - et beaucoup d’autre chose en « heure » qui ne sont pas très goutues (nous en fîmes une partie à la broche, l’autre à la vapeur avec du beurre et ils se trouve que ces petites choses ferraient pieux d’engraisser), parce qu’il refusait de mettre de la boue sur ses chausses en peau de démon (ceux-ci étaient si rares qu’ils en devenaient cher. Moi ça m’arrange, je les trouve pas bon.) en marchant dans l’herbe.
Seul le chevalier blanc, Phoebus ne changeait guère son mode de vie. Il était vêtu d’une cape blanche et gnnagnagna… destrier altier blablabal gnagnagana cheveux au vent gnagngna grossse queue bien dure… gnagnagna…
Après avoir bien joué avec les humains, on se rejoignit pour une bouffe en Dormengasth.
Les plus motivés avaient même pris quelques Centaures et si on pouvait faire chère avec humains et centaures l’on serait comblé. Helas, les démons y étaient et chantaient des chansons très profondes :
On est méchants, on brûle les arbres, on coupe les têtes
Pillage Carnage Viol Sauvage
On est pas bô, on a plein d’bras, on prend vot’zone
On prend vot’zone et on répand le sang des mercenaire par terrrreuhhh
Pillage, Carnage, Massacre et Egorgeage !
Et tous d’agiter leurs têtes en chantant et en montrant les dents à l’imitation de Sakrag, le plus célèbre pilier de bar d’Iksème. Enfin tous…. Niaboc surtout car il ne restait plus guère de démons. Furyon, Kael² avec tous ses bras Aela, Sakrag et Ar angar, les forgerons démoniaques qui forgeaient les petites lames vicieuses à t’enfoncer dans les parties génitales, et mon très cher ex mari ressuscité sous la forme d’un squelette putride Toboe étaient là au milieu des carcasses.
Nous étions trop affamés et avions trop la flemme pour organiser une attaque comme le fit très justement remarquer Pargias qui était de loin le plus sage. Undertaker tentait de soigner et ne parlait guère. Denethor l’ouvrait beaucoup, personne n’écoutait Eowin qui à la vérité parlait sans cesse pour ne rien dire. Cependant, il n’avait pas fini sa phrase que Labamba cognait sur les murailles que Denethor creusait et que j’insultais déjà nos adversaires qui sortirent et furent tués sur place.
La chère des Centaures était tendre, fraiche, parfumée dans la bouche. Bien qu’ils fussent dans leur forteresse, on en avait tué quelque uns. On cassa d’abord les zhoms pour faire une zhomelette, puis on fit cuire la viande de centaure. On se disputa les meilleurs morceaux : les fesses du loup noir, les mains brûlées et croquantes des forgerons Doume, Rand, la cape de Ryu et on jeta ce dont personne ne voulait à Eowin qui parlait : les potions et les blagues de Koutourou. On termina par des cuisses de démons rôties, bavardant, riant et buvant. Un second réveillon.
Iksème était vraiment une belle terre, où l’on pouvait manger ses amis et son mari, rire et se disputer, chasser ensemble et même faire de jolies fricassées. Le futur n’importait guère. Il n’était pas dit qu’on n’irait pas au paradis un jour, dans le Nouveau Monde, la terre promise d’Iksèmdeuh.
On fit si bonne chère que l’on ne tua pas tous les mercenaires, on s’endormit là et Furyon vint nous égorger dans nos sommeils doux et repus.
L’année ne s’annonçait pas si sombre, ni si triste, pas même véritablement nulle. Lendemain sur la Montagne Danette parlait de reconquête et de plans en parcourant les couloirs, Eowin devait parler de retourner chez les centaures ou d’aller chez les démons, ou bien elle avait une idée qu’elle voulait à tout prix partager. Beaucoup de béo se cachaient donc. Pargias et Labamba annonçaient des nombre de moines restant sur le temple sud dont tout le monde se fichait parce que qu’il était passé au temple sud, y’avait plus de centaures. La vie avait repris son cours. _________________ Magicienne farouche !
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"Rien n'arrête une renault, même pas ses freins" André citroen |
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