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**knessir**

Un nouveau public
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"Dans le ciel, d'un bleu clair azure, sans le moindre nuage à l'horizon, apparaissait un magnifique soleil illuminant la prairie, on aurait dit un grand lac vert clair s'étendant sur des kilomètres, les reflets que donnaient la rosée du matin sur l'herbe encore humide de la fraicheur de la nuit et la légère brise qui chatouillait le visage donnait une véritable impression de paradis.

Pourtant, lorsque l'on regardait plus clairement, il y avait un groupe important d'arbres au milieu de la prairie, un rien plus foncé que le vert de la prairie, c'est précisément là que se rendait le vieillard ;

Marchant d'un pas décidé, sur ses jambes boitillantes, son éternel casque fièrement installé sur la tête, il poursuivait son chemin, il savait ou il allait, nul doutes, depuis longtemps maintenant, il n'était plus venu dans La Forêt, et il aimait pourtant aller saluer ses vieux amis centaures. Depuis qu'il avait quitté le château humain, il y a de nombreux mois maintenant, le vieillard n'avait prit que trop peu de repos, mais les apparences sont pourtant bien trompeuses, malgré son état déplorable, le vieil homme était très solide, robuste comme le plus vieux des chênes de cette forêt...

Pénétrant sous l'épais amas de feuilles et de branchages, il posa délicatement la main sur le premier arbre qu'il vit, il était jeune, et fort, à peine quelques dizaines d'années, il murmura quelques mots en une langue oubliée de tous de nos jours :

-"Tu ås ßîën grandït dépûís là dérñïërê fois môñ vìéïl amì, héùrêux dè te révoir..."

Puis, il poursuivit son chemin alors que l'on avait l'impression que les feuilles vertes se redressaient, plus vive et plus brillantes que quelques secondes auparavant.

Escaladant les épaisses racines centenaires, s'engouffrant plus profondément dans La forêt, le vieillard se souvint de ce qu'il avait raconter la dernière fois à ses amis centaures ; le combat avec Vilmar, le mariage avec Poug, la passion de la forge, la secte de la perversion, le combat avec Ent, la Confrérie Noire et le retour à la montagne après la quête à Amasel...

-"Un gros programme" se dit-il, "mais je sais que les centaures apprécieront la suite des aventures que j'ai à conter et il m'en reste encore..."

Un bruit de brindille attira son attention, quelqu'un venait, le vieillard en était persuadé, vif comme l'éclair, il se retournât de tout son corps bossu et marqué par les combats et surpris un étrange visiteur qui l'observait, les yeux grands ouverts, un large sourire sur le visage. Avant qu'il ne puisse dire un mot, le visiteur prit la parole :

-"Les anciens avaient dit la vérité, c'est merveilleux que vous soyez de retour !"

Un grand sourire illumina le faciès tordus du vieil homme, il dit :

-"Oui, je cherche mon chemin mon jeune ami, voudrais-tu me guider à ton campement ?"

Heureux de rendre service, le centaure ouvrit le chemin, d'un galop élégant et rapide, il invita le vieillard à le suivre...

-"Pas si vite, je ne suis plus si jeune...." dit le vieil homme...

Après plusieurs longues minutes ou il peina pour suivre son guide décidément trop rapide, le conteur parvint à une forêt qui semblait plus que vivante, au coeur même de ce qu'il y a de plus ancien sur les terres d'Iksémiènes. Qui pouvait prétendre qu'un peuple avait élu domicile dans un tel environnement ?

Et bien pourtant, il s'agissait de l'un des peuples les plus nobles, les plus discrets et des plus sages, toutefois, il n'était pas rare que les centaures acceptent un visiteur chez eux, surtout lorsqu'il s'agit d'un vieillard manifestement sans danger. En plus, l'humain en question n'était pas un étranger, il avait participé à de nombreuses batailles et était en plus l'une des dernières personnes toujours vivante à pouvoir raconter tout ce qui s'était passé il y a de nombreuses années, sans compter que, bien que rarement de passage, il passait quelques fois, racontait une histoire, mangeait avec ses hôtes, puis retournait et ne revenait que plusieurs mois, voir plusieurs années, mais déjà, à peine arrivé et bu un verre d'eau d'une source claire, le vieil homme se levait pour prendre la parole :

-"Cela fait tellement longtemps mes amis ! je suis tellement heureux de vous revoir après tout ce temps, mais trêve de bavardages émouvants, je suis ici pour vous conter la suite des aventures de notre héros et c'est ce que je vais faire, mais avant tout , un petit résumé rapide...

Vous vous souvenez tous que Knessir est né humain, ses parents furent assassinés par Vilmar et le démon jeta un sort qui changea le en minotaure, il trouva le chemin de La Montagne par l'intermédiaire de Bozzer et fit la connaissance de Iarnvida, Eldena, Oltaric, Cerby, Kanalix, Rhalph et tous les autres que j'oublie. Il serait également injuste de ne pas parler de Moumoute, son casque magique, qui selon différentes version de cette histoire aurait été déposé devant sa porte alors que d'autres disent que c'est Oltaric qui le lui aurait donné alors que N_rike l'aurait forgé pour son élève.

Mais hélas, sa bataille contre Vilmar ne faisait que commencer, lors d'un combat très violent, ou Poug, son épouse et lui affrontèrent le démon, Knessir fut violemment blessé au visage, ensuite lors d'un quête risquée avec Kanalix, ils fabriquèrent une potion de Louphaurm pour lui rendre la vue. Mais la potion n'eut pas l'effet escompté, en fait pas totalement ;car si Knessir retrouva la vue, il redevint un humain, comme lorsqu'il était enfant...

Il décida de quitter La Montagne et sa nouvelle famille afin de se rendre chez les humains, mais hélas, il fut déçu, les humains ne l'acceptèrent pas et il quitta ce peuple à sa grande déception, s'aventurant dans la forêt, il eu un combat épique avec Ent, le dieu qu'il parvint à chasser avec un morceau de bois ensorcelé, qui deviendra bientôt son arme ; Le fléau des dieux... Dans la forêt, il rencontra un jeune garçon qui répondait au nom de Orphen, très vite les deux personnes s'entendirent très bien et décidèrent de monter une secte visant la destruction des humains...

Suite à une intervention de Enors, qui revint de la mort pour affronter Pavel qui avait rejoint la Secte de la perversion, Knessir s'aventura à Pandora guidé de main de maitre par le gardien des enfers Attila, celui-ci lui prit son épée, le fit prisonnier et le donna à Vilmar qui refaisait son apparition...

Knessir devint une larve, servant uniquement les désirs les plus vicieux du démon, il lui fit pousser des tentacules en guise de jambes et d'énormes pinces à la place de bras, du moins, de deux de ses bras... Mais les désirs de Vilmar lui firent perdre sa possession, à force de maltraiter son esclave, il libéra son âme et le fit rejoindre La Montagne, ou les béos réagirent rapidement et ou un petit commando formé de iarnvida, Oltaric, Faye et Saladin opposé à Vilmar, Carnage_Furieux, Lecafou et le corps sans âme de Knessir parvinrent à rendre son âme au corps métamorphosé... Mais alors que la joie de la victoire battait son plein, ils n'était pas au bout de leurs peines puisque Knessir trahit ses amis et kidnappa Saladin à qui il injecta une affreuse créature dans le cou.

S'ensuit ensuite l'épisode de la Confrérie Noire, aussi appelé Main Noire, mouvement formé et visant à vénérer le dieu du meurtre et des assassins Sythis, hélas, mas amis, mes références, m'empêches de dire exactement qui était membre de cette Confrérie, il n'existe aucun récit et texte les relatants, j'en suis navré, tout ce que je puis vous dire, c'est que Orphen rejoignit Knessir dans la secte et qu' il fut exécuter et offert en sacrifice par celui qu'il pensait être son ami...

Plus tard, alors qu'une énorme faiblesse le traversait, il fut choisi par la sorcière du village de Cathzéro pour retrouver un étrange artéfact sur le monde d'Amasel, il retrouva dans le groupe Iarnvida, Meconnu, bozzer, Turak, Fluffy, Revan, Cobalchab et Loup_noir, à la fin de la quête, alors que son corps se craquait de toute part, il eut la chance de choisir la personne qu'il préférait redevenir et il choisit son apparence minotaure, comme au début.

Au terme d'un hommage émouvant de tous ses amis nouvellement retrouvé, il découvrit qu'il était enfin chez lui à La Montagne...

Mes amis, je vois vos visages impatients et sans plus tardé, voici la suite de notre histoire...."
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Ecoutant de la Confrérie noire
Fidèle croyant de Sythis
Artiste forgeron
Exécuteur d'infidèles

**knessir**

Un cri dans la nuit
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Dans la grotte humide, des chandeliers disposé en pentagone éclairait une pièce sombre, il n'y avait pas le moindre bruit, pas le moindre son. Du moins, c'était ce que Knessir pensait... Il ne voyait pas à moins de quelques centimètres devant lui et était obligé, afin de ne pas se cogner la tête, de mettre son bras gauche devant lui, il trainait ses lourds sabots de minotaure et à de nombreuses reprise, le ciel glissant avait failli de le faire tomber.

Observant la pièce qui lui était si familière quelques mois auparavant, il se demandait comment il avait pu vivre si longtemps dans un endroit pareil ; l'air était âcre, sa bouche était sèche, il avait le sentiment qu'à chaque respiration, ses poumons allaient se déchirer, les mûrs, saturés d'humidités donnait une impression de mouvements, à se demander si lorsqu'il avait trouvé cette grotte, il y a plusieurs mois à présent, il n'avait pas été atteint de démence...

Il serra plus fermement sa broche à barbeuk et remettant son casque fièrement sur la tête, il décida de faire quelques pas en avant et de se ressaisir. S'engouffrant plus profondément dans l'obscurité, il ressentit immédiatement le mal qui planait dans les airs, cette sensation s'imprégna partout en lui, pourtant, il n'eut pas envie de faire demi-tour, il poursuivit son chemin et cette fois, il irait jusqu'au bout.

La voix se répéta dans sa tête :

-"Oui, viens à moi, toi qui sait..."

La voix aiguë, surnaturelle, presque fantomatique résonna dans sa tête, mais cette fois, bien plus soumettante que les dernières fois, elle ricochait dans son crâne comme un martèlement intempestif.

Knessir déglutit, avec un peu de mal, mais dit :

-"Mais, qui es-tu ? Toi qui hante mes nuits !"

Sa voix ne porta qu'à quelques mètres, il eut l'impression que la noirceur du lieu l'éteignait. Pourtant, dans ce lieu démoniaque il perçu une réponse, fine, légère, comme un sarcasme, il y eut un faible rire, moqueur...

-"Je suis ta fin, tu le sais..."

La poitrine de Knessir se mit à bondir, comme si son coeur allait sortir de sa cage thoracique, toutefois, il n'eut pas le temps de faire le moindre geste, un éclair pourpre parcourut la salle, la lumière se fit de suite, aveuglé en premier lieu, le béonide ouvrit les yeux quelques secondes plus tard afin de voir si il était bien revenu à l'endroit qu'il connaissait si bien ; La pièce aux proportions monstrueuses était devant lui. De pesantes voûtes de pierres soutenaient un plafond qui se perdait dans une abîmes écarlate, les mûrs fait d'énormes blocs de pierres taillés à la main étaient décorés d'immondes crânes humains, on eut dit l'impression qu'ils narguait le minotaure d'un rictus effrayant... Une odeur ecoeurante traversait la salle par endroit, Knessir préférait ne pas savoir d'ou cette immonde odeur se dégageait.

A nouveaux, la voix résonna :

-"Viens vers moi, traitre, incline toi comme tu le faisais, avant que je ne t'écartèle, membres par membres, que je ne t'arraches le coeur de mes mains !"

Il eut le sentiments de voir bouger des formes dans l'ombres, mais il se convaincs que tout ceci n'était que son imagination, qu'il n'était pas possible que la moindre personne puisse survivre dans cet endroit abominable... Pourtant, après une trop longue hésitation, il se dit que lui y avait survécu durant de nombreux mois, après tout, n'étais-ce pas le lieu, le seul endroit, le repaire de La Main Noire ? Pourtant, malgré le lieu, abandonné, les choses avaient changé, il y avait eu des modifications, plus qu'importantes, le lieu resterait-il habité malgré tout ?

Durant sa trop longue réflexion, qui pourtant ne dura que quelques secondes, un nouvel éclat, mais azur cette fois-ci sortit de l'ombre, il éclaira un morceau de mûrs, étrangement plat, s'approchant, Knessir put discerné que des marques de mains, de différentes tailles étaient comme incrustées contre la pièce, comme si elles ne faisaient qu'un avec elle. Regardant de plus près, il reconnu la sienne, mais tellement étrange cependant, elle marquait tout ce que Knessir n'était plus, une époque qu'il avait préféré oublié.

-"Penses-tu que l'on nous laisse comme ça ? Viens plus près, contemple ce pour quoi tu as choisis de mourir..."

Sortant des profondeurs obscures de la pièce, une chose bondit sur lui à une vitesse folle, Knessir eu juste le temps de mettre son bras, qui se déchira en milliers de morceaux, afin qu'il ne le décapite pas, Tentant de riposter, son épée passa au travers de la chose noire, un concert de claquement de dents, de crâne et d'os fiché dans le mûrs résonnèrent dans la pièce, lorsque la chose s'élança à nouveau, elle frappa dans le buffet, son sang épais colora le sol sombre, son équilibre était précaire et il glissa sur une dalle humide, chutant lourdement, il se protégea de son bras restant, le sang coulant abondamment de l'autre moignon qu'il lui restait, presque inconscient, il se rendit compte qu'à ce moment, une fois de plus, il était vaincu, un rire strident sortit d'un trou dissimulé, refoulant ses larmes à l'approche de sa dernière heure, il ne put que fermer les yeux et attendre le coup de grâce se disant :

-"il est trop fort, je ne suis pas de taille..."

La voix sombre comme la nuit résonna une dernière fois :

"-Non, tu es un imbécile et tu vas mourir comme un imbécile !"

Un cri déchira l'obscurité, il ouvrit les yeux, sortant de sa torpeur. il constata rapidement que son bras était là, il fut rassuré, ce n'était pas arrivé, pas encore du moins.

-"C'était encore ce rêve,"se dit-il...

Repoussant la fine couverture sur son lit de paille, il s'aperçut qu'elle était tachée de sang, de son propre sang, il s'inspecta rapidement et vit que, sous son épaisse fourrure, il était blessé à la poitrine, à l'endroit exact ou il avait été frappé dans son cauchemar. C'en était de trop ;

-"Cela ne peut plus durer, j'ai besoin d'un conseil et je sais qui pourra m'aider, a vrai dire, il n'y a que cette personne qui puisse m'aider..."

il se leva prestement et sortit de sa grotte, alors que la nuit était toujours haute dans le ciel étoilé...
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Fidèle croyant de Sythis
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Exécuteur d'infidèles

**knessir**

Anciens frères
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Montant la pente escarpée dans la nuit, ses lourds sabots frappant le sol de leurs poids, Knessir arrivait à son but, la grotte de son vieil ami se tenait à quelques pas de lui, elle était l'une des plus impressionnantes de La Montagne, elle ne semblait pas de construction béonide, elle était comme protégée par quelques sortilèges dont seul le propriétaire connaissait le secret.

Imposante, large et toujours éclairée, de nuit comme de jour grâce à des torches immatérielles, impossible à déplacer, fixée dans les mûrs qui bordait l'impressionnant édifice. Il n'y avait pas la moindre trace de verdure, les pierres qui entouraient la grotte étaient blanche comme de la craie, la porte retenant l'entrée était dans un lourd bois de chêne, centenaire, la porte n'était même pas un peu ébréchée par le temps, elle se tenait fièrement, devant quiconque voudrait tenté de forcer le passage.

Pourtant, au contact de Knessir, elle s'ouvrit délicatement lorsqu'il la poussa, comme si la grotte elle même vivait, comme si elle s'attendait à avoir de la visite ce soir.

Pénétrant dans la grande salle, d'épais ouvrage littéraire était positionné de manière à faire de grandes colonnes de livres, d'impressionnantes étagères contenaient des centaines de parchemins jaunis, un grand bureau en pierre était au milieu de la pièce, assis derrière sur un siège abimé, Knessir aperçu immédiatement celui qu'il était venu voir, il se tenait debout, ses longs cheveux pendant le long du dos, il avait fait une longue tresse, de façon à pouvoir lire plus facilement ses grimoires, son corps, très poilu, suite à une ancienne transformation loup il y a très longtemps était très musclé, pour un mage... Sans le moindre mot, il dévisagea son visiteur de la nuit et fit un timide sourire, ensuite, il lui indiqua un siège, montrant clairement qu'il voulait que Knessir s'installe à ses côtés...

Le minotaure s'exécuta, il prit place près de son hôte, il observa la situation, le silence qui régnait était très désagréable, en effet, depuis son retour à La Montagne, les deux béonides ne s'étaient pas beaucoup parlé, sans doute gêné par leurs actes passé. Le mage griffonnait nerveusement des passages de sa lecture sur un parchemin, malgré l'écriture tremblante, trahissant une certaine panique, Knessir distingua plusieurs mots, griffonnés en vitesse : Diablo, écoutant, Oracle, Mère de la nuit... Puis quelques lignes plus bas, en caractère noire ; Sythis... C'était clair, Knessir n'était pas le seul, le mage rêvait du dieu aussi.

Le minotaure décida de briser la glace afin d'en être certain :

-"Rhalph, je vois que tu es toujours plongé dans tes livres, j'aimerais savoir une chose : rêves-tu de Sythis ?

S'arrêtant plusieurs secondes, il brisa son stylet à force de le serré fort, il n'avait pas encore levé la tête, mais le minotaure remarqua qu'il avait été observé lorsqu'il avait lu, Rhalph cacha ses notes de son bras et fixa son invité. Ses yeux étaient injectés de sang, cernés, il n'avait plus dormit depuis de nombreuses nuits, il craignait le sommeil, cela se voyait, il avait l'air inquiet, soucieux, il fixa Knessir et hurla :

-"Non ! je ne rêve pas de lui ! Je ne sais pas de quoi tu parles !"

Offusqué par la réponse violente, Knessir tenta de calmer son ami :

-"Rhalph, tu dois me le dire, toutes les nuits, je fais des rêves, à chaque fois, ça va plus loin, je me suis réveillé il y a à peine une heure et regarde !" Il montra sa fourrure, baignant dans du sang sur son torse. "C'est arrivé pendant mon sommeil, ce n'est pas réalisable sans talents magique Rhalph !"

Le mage se leva, il poussa son siège en arrière et plongea son regard dans les yeux de Knessir, dégrafant sa chemise, il montra sa poitrine, sous l'épaisse fourrure, des marques ne trahissaient pas, elle était lacérée à plusieurs endroits, c'était certain, Rhalph était parvenu plus loin dans le rêve que Knessir, mais à chaque fois, il avait été vaincu par l'ombre...

Saisissant sa tête entre ses mains, il hurla :

-"Et ces migraines qui n'arrêtent jamais !"

La curiosité de Knessir était attirée :

-"Des migraines, que veux-tu dire par là ?"

Il frappa lourdement son bureau du poing, les notes et les livres tombèrent par terre.

-"Depuis que je suis revenu ici ! Quand j'étais démon, le peu de temps que je l'ai été, ça ne me faisait pas ça !"

Le calme revint quelques secondes plus tard, il avait l'air épuisé, pourtant, il ne voulait pas prendre le moindre repos, il dévisagea Knessir et se replongea dans ses grimoires, griffonnant à nouveau quelques mots. Mal à l'aise, le minotaure ne put que laisser son ami travailler, les choses allaient bien mal et en venant ici, il n'avait rien arrangé. il lui dit quelques mots avant de partir, celui-ci ne lui répliqua qu'une murmure l'invitant à prendre congé.

Sortant machinalement de la grotte alors que la conversation était terminée, Knessir ne vit pas les yeux azurés et le visage délicat qui l'observait depuis qu'il avait quitté sa grotte si précipitamment une heure auparavant...
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**knessir**

La venue d'un guide
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Il était assis, ses pieds pendant dans le vide, il s'était posé quelques minutes sur une épaisse pierre de La Montagne qu'il aimait tant. Il avait perdu la notion du temps, il s'était égaré dans ses réflexions, cherchant désespérément un moyen afin de vaincre son cauchemar.

Fixant la lune, comme espérant avoir un signal d'elle, pour une fois depuis longtemps, le béonide ne s'était plus sentit aussi seul... Il se rappelait de l'air perturbé qu'avait Rhalph, jamais il n'avait vu son ami comme cela, si bousculé, lui qui en général était comme un guide, un être qui pouvait, dans ses manuels ou bien dans sa mémoire trouver une solution à n'importe quel problème, était totalement incapable de trouver la moindre réponse...

Sortant de sa rêverie, il décida de retourner dans sa grotte, pour enfin terminer ce qu'il avait commencé. Il avait besoin de repos, il le savait, ses nuits n'étaient pas réparatrices, il faisait pâle figue en ce moment, il se sentait faible. Recouvrant quelques forces, Knessir décida de redescendre la pente qu'il avait monté quelques heures auparavant, mais durant sa descente, il perçu un son, minime, mais son ouïe ne le trompait jamais, il se retourna rapidement, quelqu'un était là, il le sentait, mais peu importe de qui il pouvait s'agir, ce n'était pas une présence malsaine :

-"Je sais que tu es là, sors, je ne te ferais rien, même si je n'aime pas que l'on me surveille..."

Une ombre bougea, tapie derrière un gros rocher, la silhouette sortit du masque de la nuit. Elle était fine, élancée, malgré la nuit, ses yeux d'un magnifique bleu azuré semblaient illuminé les alentours, ses longs cheveux châtain ondulés qui cascadaient sur d'élégantes épaules solides et fermes volaient alors qu'un légère brise traversait La Montagne, elle était comme emballée dans cape noire qui lui permettait de se dissimuler, s'approchant de celui qu'elle observait, la silhouette se faisait de plus en plus reconnaissable, son délicat visage et ses traits fins permirent à Knessir de lui mettre un nom.

-"Faye ? Que fais-tu là ?"

Les joues de la jeune fille se mirent à rougir, manifestement déçue d'avoir été repérée, elle se demandait comment elle pourrait lui expliquer pourquoi elle l'observait. Elle tenta de sortir quelques mots, mais sa voix chevrotante trahissait son embarassement :

-"Je... t'ai.. entendu,... pendant la nuit... alors, je t'ai suivie...."

-"Tu pouvais tout simplement te montrer, je ne vois pas pourquoi tu as décidé de te caché... Tu pouvais me demander comment j'allais, cela aurait suffit."

Elle déglutit avec peine, mais fixa le minotaure droit dans les yeux :

-"Je ne t'ai pas suivit ! Je t'ai observé, c'est tout !"

Knessir savait très bien qu'elle avait un caractère borné et qu'elle s'énervait très rapidement, mais là, il pensait surtout qu'elle dépassait les bornes, elle renchérit :

-"De toute façon, tu sais très bien que tu n'aurais pas voulu que je t'accompagne chez Rhalph." Elle prit une petite voix pour murmurer :"Il est curieux en ce moment, il ne sort plus de chez lui..."

Le minotaure réfléchit quelques secondes et devait bien avouer qu'elle n'avait pas tort, il n'aurait pas voulu qu'elle le suive si elle s'était montré, il baissa le regard et s'aperçut que la jeune fille tremblait.

-"Ne restons pas ici, la nuit est fraiche, vient avec moi, il me reste du bouillon, nous discuterons un peu avant de retourner nous coucher."

Quelques minutes plus tard, les deux amis entrèrent dans la grotte du minotaure, celle qu'il avait jadis possédé avec Poug, de nombreux vestiges du passé étaient toujours intact, montrant clairement qu'il n'y avait pas de places pour une autre femelle béonide dans le coeur de knessir, des bols pour deux, plusieurs layettes pour enfants, des ustensiles de cuisines, tout était en plusieurs exemplaires, comme pour une grande famille...

La pièce était très mélancolique, Knessir n'avait visiblement que très peu de visiteurs, il dégagea comme il put une chaise bien trop petite pour lui et la présenta à Faye, puis il réchauffa un casque humain renversé dont il se servait comme marmite :

-"Ca ne prendra que quelques minutes..."

Faye ne savait quoi dire, mais une question lui brûla les lèvres :

-"Qu'est-il arrivé à ta femme ?"

Le béonide s'arrêta net, nullement surpris par la question, mais plutôt par la manière dont ce fut demandé, sans la moindre hésitation, les mots sortant de la bouche de la jeune fille comme un couteau.

-"Elle est morte... On l'a retrouvé dans cette grotte, il y a plusieurs mois maintenant, je n'étais pas ici quand c'est arrivé. certains m'ont dit qu'elle aurait tenté de dressé un loup, d'autres m'ont dit qu'elle était morte de maladie..."

Alors qu'il servait le bouillon, Faye lui posa une seconde question, plus calmement cette fois-ci, elle avait visiblement constaté que la précédente avait surpris, voir blessé le béonide :

-"Que se passe-t-il dans tes rêves ?"

Il prit un air très sombre, expliquant ce qu'il vivait depuis plusieurs nuits déjà...

Faye était très intriguée, elle connaissait bien Knessir, mais jamais il n'avait parut si soucieux, si craintif. Pourtant, la constitution du béonide était rassurante, ses larges épaules et ses talents de guerriers, bien qu'il n' appréciait pas tant se battre, en faisait un personnage impressionnant, mais en ce moment, jamais il n'avait été si paniqué, qui pourrait donc l'inquiéter à ce point ?

Alors, Faye soupira, une idée lui traversa l'esprit... Une idée qu'elle s'empressa de soumettre à Knessir...
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**knessir**

Nouveau départ
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Tôt le matin, le soleil s'étant à peine levé, et eux aussi par la même occasion, ils sortirent de la grotte, Faye ne rejoignit pas sa grotte lors de la nuit, ou du moins, le peu qu'il en restait, quelques heures auparavant, les deux amis discutaient encore de la situation et des projets que Faye venait d'avoir et à présent, il était temps d'en discuter avec les habitants de la montagne...

Ils allèrent tous les deux vers le grand feu, ce lieu ne servait pas qu'à préparer la boustifaille, il était aussi utiliser lors de conseils, lorsqu'une décision devait être prise concernant un nouveau venu ou bien lors d'un acte diplomatique, mais cette fois, il s'agissait d'une décision que seul deux membres de La Montagne devraient prendre...

Faye jeta une petite boule de feu sur l'amas de cendre encore fumante de la veille, le sort eu pour effet de réactiver le feu et quelques secondes plus tard, une épaisse fumée grise et âcre sortit des quelques bois restant et à moitié consumé, déjà plusieurs béonides arrivaient, ils se mirent sur les genoux et se préparèrent à écouter ce qu'on avait à leur dire.

Lorsque Iarnvida, suivie de Cerby et de Saladin arrivèrent, nul doute qu'ils se souvinrent que quelques mois auparavant, la situation tournaient déjà autour de Knessir et qu'il avait besoin à nouveau de ses amis, car si beaucoup sont d'apparences sauvages et assez peu scrupuleux des règles, ils n'en demeurent pas de francs compagnons toujours de bons conseils. mais cette fois, il n'y avait aucune décision à prendre, il s'agissait juste d'une mise au courant, juste un moyen comme un autre d'annoncer quelque chose d'irrémédiable...

Lorsque les flammes furent bien visibles, lorsqu'elles montèrent à plusieurs mètres de haut et que la plupart des habitants furent rassembler Knessir prit la parole :

-"Mes amis et amies, mes frères et soeurs, ce matin, je dois vous faire part de ma décision, je dirais même notre décision. Je vais partir, je n'ai pas le choix, je cauchemarde toutes les nuits et ça devient dangereux, je me réveille, je transpire et je suis blessé, cette fois, s'en est trop, je viens vous annoncer mon départ...

Un brouhaha terrible s'éleva de l'assemblée lorsqu'il termina cette phrase, suivis de plusieurs contestation qui passèrent difficilement inaperçue...

-"Pârtez pãs quôì, cá sert ã ríên!" dit Turak en agitant sa grosse cuillère

-"Non, pas vous ! Ne partez pas !" La jeune voix de l'un des derniers arrivés à La Montagne ; Typhus...

-"Boudiou ! Z'allez pas vous barrer !" Tout le monde reconnu clairement qui venait de dire ça, mais dans ce vacarme, une seule fois fut clairement reconnue et entendue...

-"Je suis désolé, mais j'aime autant La Montagne que j'aime ses habitants, ça me tuerais de venir voir des choses qui risquerais de venir anéantir ce que j'aime et ce que j'ai appris à aimer, Faye m'a proposé de l'aide chez les humains et je vais les rejoindre, nous partiront dès que nous serons prêt...

Laissant là un conseil dans la stupéfaction général, les deux amis quittèrent le grand feu, la décision était prise, ils partiraient dans l'heure.

Plusieurs minutes plus tard, alors que les béonides attendaient le départ, Faye et Knessir sortirent à leur tour respectivement de leur grotte, ils n'avaient pas beaucoup sur eux, juste un paquetage pour la nuit et quelques cuissots qu'ils engouffrèrent dans un sac en tissus.

Saluant tout le monde, un sourire forcé sur le visage, ils partirent, descendant le chemin escarpé de La Montagne qu'ils appréciaient tant tous les deux, les deux amis échangèrent un bref regard, suivit de quelques mots :

Tu as l'air soucieux, pourquoi souris-tu ?

-"J'ai l'impression de revivre une histoire que j'ai faite il y a bien longtemps, à cette époque, j'étais déboussolé, je ne savais pas ou j'allais, cette fois, je sais ce qu'il en est."

Faye le regarda curieusement, elle arrêta sa marche et fixa son compagnon :

-"Je sais que ça ne doit pas être facile pour toi de repartir alors que tu aimes tant La Montagne et que tu viens d'y revenir, mais je peux t'assurer que, nous reviendrons..."

Knessir s'arrêta également, il regarda une dernière fois en arrière, vers ses amis qu'il aimait tant, alors qu'il n'était revenu que depuis trop peu de temps, il sourit et dit :

-"Je ne m'inquiètes pas, cette fois, je sais que je reviendrais..."

Et ils s'enfoncèrent vers l'horizon alors qu'ils avaient du mal à retenir leurs larmes...
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**knessir**

Accueil
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Dans la ville fortifiée nommée Midgard, en zone humaine, aussi appelée Zone Hammersel, les pluies s'abattaient sur les rues étroites ; Faye et Knessir n'en avaient rien à faire. Guidé par le but qu'ils s'étaient fixé, rejoindre les humains rapidement, le climat n'avait pour eux qu'une faible importance. les volets grinçaient, sous l'assaut de l'orage qui redoublait de violence, le tonnerre grondait et par moment, les éclairs donnaient à un triste paysage une vision apocalyptique.

Trempé jusqu'aux os par la pluie battante, ils semblaient seuls, mais Knessir n'était pas dupe, il savait, les rues des forteresses et celle menant à elle le sont rarement, mais le talent des nombreux assassins et voleurs qui masquent habilement leur présence entretiennent l'illusion. On les laissait pourtant passé comme si leur itinéraire avait été balisé et que personne n'osait les interrompes.

Knessir pensa à Pandora, ou seul les cris des prisonniers et des agonisants donnent aux seigneurs des lieux les seuls plaisirs qu'ils peuvent avoir... Il pensa à sa première escapade chez les humains, il y a de nombreux mois ;

-"Non", se disait-il "les humains ne sont pas comme les démons, je le sais, j'ai fréquenté les deux, je sais ce que je dis..."

Fixant sa compagne, s'abritant comme elle le pouvait derrière sa cape, se camouflant, dissimulant son apparence à laquelle elle ne semblait pas habituée, malgré les mois, elle frissonnait. la pluie était froide et la nuit arrivée, sans lumière, il n'était pas facile de se repéré dans cet endroit qu'elle avait quitté de nombreux mois auparavant...

Ensevelis sous une épaisse brumes, longeant les murs de la forteresse, Faye s'agitait, elle tâtait les murs, cherchant la moindre poignée de porte à activer, encore fallait-il trouver une porte... Knessir éprouvait une grosse sensation d'oppression, étouffante, il ne semblait y avoir ni murs, ni plafond.

Durant ce long trajet, Knessir repensait à ses rêves, les dernières images que le dieu noir, Sythis, lui avait envoyées ; il était debout, son pied posé sur un cadavre dans un triste état, les rues dans lesquelles il se baladait si couramment était poisseuses du sang de ses ennemis, la pluie le lavait du liquide rouge carmin comme les larmes des nombreuses veuves qu'il avait faite. Un éclair déchira le ciel, le frappant directement, il sentait la puissance l'envahir, ses jambes le forçant à s'avancer, ce soir il accomplirait son destin, ce soir, Sythis et lui ne ferait plus qu'un...

Il s'échappa à ses tristes pensées, afin de revenir à la réalité, il continuait de suivre Faye qui dans le noir et la pluie, s'énervait.

-"Calme toi" lui dit-il de sa voix pausée, "prends ton temps, plus rien ne presse..."

Elle respira profondément, puis à nouveau palpa le mur en face d'elle, un déclic se fit entendre alors qu'elle passait derrière un buisson, une lourde porte s'ouvrit, s'engouffrant à toute hâte dans la pièce, heureux d'être enfin au sec, ils eurent la surprise de tomber nez à nez avec un important groupe d'humain; levant les bras, comme pour leur éviter de les tailler en pièce, Faye prit la parole :

-"Cadfael, Ecnelis, amies, enfin, c'est moi Faye, comme je suis heureuse de vous revoir, nous venons en paix, nous avons besoin de vous !" Elle sourit à pleine dents, masquant comme à son habitude de sa cape, son apparence Béonide sous son épaisse cape dégoulinante de pluie.

Lorsqu'un guerrier tout en armure pénétra dans la pièce, il dévisagea Knessir, ne laissa pas la moindre émotion trahir son visage de marbre, solide et sérieux. Il attrapa Faye par le cou et la serra fermement de sa lourde poigne de fer, comme la coutume humaine le voulait, la jeune fille avait beaucoup de mal à respirer, mais elle ne baissa pas les yeux, fixant clairement les yeux de son hôte, enfin, lorsqu'il la lâcha, il dit :

-"Heureux de te revoir ma soeur, je suis content que tu sois revenues." pour la première fois, une émotion trahit son visage lorsqu'il fit un léger sourire à son interlocutrice, ensuite il regarda à nouveau Knessir :

-"Je ne te connais que de réputation, je connais ta valeur, j'ai appris à te respecter, je te souhaite la bienvenue."

-"Faye, reprenant son souffle et Knessir étaient surpris, l'excellente réaction du chevalier les flattaient.

-"Je suis ravis de te voir également Phoebus, suite à nos nombreuses joutes dans la zone d'Hammersel, que tu as souvent gagnée, je suis heureux de pouvoir te parler de vive voix."
Il regarda le couple une dernière fois, ensuite, il quitta la pièce, sous l'épais cliquetis métallique de son armure.

Faye regarda alors Ecnelis ;

"Nous devons voir messire Innocent et Dame Hello, le plus vite possible, nous nous devons d'expliquer notre venue ici, ainsi que de vous dire ce pourquoi nous sommes ici."

Une voix s'éleva rapidement dans la pièce, forte, puissante et respectueuse, une voix féminine que Knessir connaissait bien, une pie vola rapidement en direction de la voix, accroché à ses pattes, un petit paquet qu'elle portait, agitant les ailes frénétiquement vers son maitre, mais la voix pausée n'attendit pas ce dernier arrivé :

-"Eh bien, parle puisque nous sommes là, qu'as tu à dire, à amener ici un ennemi ?"
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Ecoutant de la Confrérie noire
Fidèle croyant de Sythis
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Exécuteur d'infidèles

**knessir**

Visiteurs
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Les deux compagnons bivouaquaient au sud d'un bosquet, en forme de grosse pierre, correctement abrité au cas ou l'orage que l'on attendait venait à tomber. Knessir somnolait, il s'était assoupit contre un petit abri, entre deux arbres. Les ronflements de celui-ci faisaient penser à ceux d'un gros loup.

De ses yeux aussi profonds et clair que le ciel, Faye observait les ombres qui se mouvaient parmi les racines des arbres environnant, certains avaient été arrachés à la terre, ce qui ne falicitait pas sa tâche. Perdue dans les fourrés et les feuillages épais que la nature lui offrait, un vent puissant secoua les branchages de la forêt obscure, des nuages flottaient sous la clarté de la lune.

-"Que ces dernières journées ont été rudes" se dit-elle.

En effet, depuis leurs arrivées à Hammersel et le bonne accueil des humains ou ils avaient tout deux été reconnu comme membres à part entière du camp, ils avaient déjà du repousser des assauts des centaures ainsi que ceux de quelques hardis démons, sans compter la violente tempête surnaturelle qui très fréquemment frappait la forteresse ces temps-ci.

Sans retirer le moindre regard de sa cible, elle surveillait fidèlement son compagnon, le veillant comme elle surveillerait son propre enfant.

Le plus gros problème avait été la transformation se remémorait-elle, avec un fin sourire difficilement dissimulable, ce qui lui donnait un air espiègle, elle se souvint du roulis qu'elle avait connue, cette sensation de tourner sans accroche, de pivoter sur elle même de la chair qui semble se décoller de sa propre peau. mais à la fin, elle était plus que satisfaite de retrouver sa fine silhouette, un corps dont elle était fière nul doute, athlétique, élancée, fine, une silhouette mince, gracieuse et même sensuel avec ses longs cheveux noirs tressé et cascadant sur ses épaules, son air soucieux du moment lui donnait quelques rides sur les joues et le front ce qui par la même occasion lui donnait un air sérieux tout à fait séduisant.

-"Exactement ce qu'elle voulait" se disait-elle...

Mais pour Knessir, le problème avait été de taille, il affectionnait son apparence rude et puissante de minotaure, la perte de cette forme et le retour d'un visage qu'il connaissait mais qui ne lui rappelait pas que des bons souvenirs n'avait pas été facile à vivre. Son allure bien proportionnée, mince quoique musculeux, à présent, il préférait se vêtir amplement, d'une longue cape à capuchon, de manière à pouvoir dissimulé ce visage qu'il n'aimait pas, son teint était pâle, la volonté qui animait ses yeux était implacable,un regard franc, une cicatrice courant de l'oeuil gauche à la mâchoire lui donnait une apparence brutal, un fin sourire se dessinait rarement sur ce visage rude, le plus curieux, était sa main gauche, elle était tatouée, d'un sceau qu'il connaissait très bien, un sorte de cercle noire remplis de marque et de trois pointes, trois lames semblaient tourner comme un rotor autour de la marque, signifiant qu'elle déchiquèterait quiconque oserait s'approcher d'elle... Il avait été marqué par la Main Noire...

-"Quelle ironie" se dit-elle, "il est marqué par la Confrérie qu' il a aidé à créé"

Elle sursauta, se raidit, perdue dans ses réflexions, elle vit que son compagnon s'était réveillé, au milieu de la nuit, elle le regarda, avec un léger pincement au coeur ;

-"Tu es déjà réveillé ? tu ne veux plus dormir ?"

-"Inutile. " Dit-il d'un air sérieux, "Tu sais bien que mes rêves deviennent très vite des cauchemars si je dors de trop, de plus, je n'aurais pas de repos tant que ça ne sera pas terminé "

-"Si c'est possible..." Se dit-elle, car malgré son apparence farouche et festive, la jeune fille n'en menait pas large, elle savait que Knessir risquait beaucoup en ce moment, mais elle se doutait également du triste sort qui l'attendait si d'aventure, elle venait à échouer dans son escorte, ou bien si pire, ils étaient capturé par les membres de la Confrérie. Elle n'osait l'imaginer...

Pourtant, le but était simple, le plus simple et inattendu, à vrai dire, le seul moyen de pouvoir surprendre les membres ; venir à leur rencontre et détruire les moindres murs pouvant abriter les adeptes et surtout les manifestations de Sythis, ça ils en étaient conscient, c'était une mission suicide, mais avec le soutien des nombreux humains acceptant de se rallier à leurs causes, c'était déjà plus aisé.

Knessir regarda sa compagne, comment avait-il put accepter qu'elle l'accompagne dans cette mission, comment pouvait-il tolérer en ce moment qu'elle prenne autant de risque par sa faute, il devrait être le seul à cet endroit à tenter le tout pour le tout, il se reprocha sa faiblesse, non seulement pour l'avoir accepté à ses côtés, mais surtout pour les sentiments récent qu'il se forçait à ne pas s'avouer, en effet, depuis la disparition tragique de Poug, jamais il n'avait plus eu ce sentiment ; celui de se faire pénétrer de l'intérieur lorsqu'elle pose ses yeux sur lui, il s'efforçait de ne rien montrer, mais si au moins elle pouvait se douter à quel point ça pouvait être difficile et au point ce qu'il éprouvait était fort.

Secouant la tête, comme pour reprendre ses esprits, il fit quelques pas, dans la noirceur de la nuit, il avait l'habitude de trouver ses points de repaires, comme dans ses rêves il revoyait les paysages qui guettait son arrivée, le plus inquiétant était qu'à présent, il savait exactement ou il se situait, ils étaient à quelques centaines de mètres du repaire de la Confrérie Noire.

-"Tu peux nous localiser la grotte ?" s'enquit Faye.

N'osant affoler sa compagne, il rétorqua :

-"J'ai une vague direction, mais je ne peux te dire à combien de pas elle se trouve... J'ai comme le sentiment qu'elle se trouve à l'est."

-"Vers le coeur des montagnes qui se dressent devant nous ?"

-"Cela n'a rien d'étonnant, la Confrérie est tapie dans une grotte. Plus nous nous approcherons, plus ce sera facile pour moi de la trouver."

Rassemblant leurs affaires, ils repartirent dans la nuit, marchant côte à côte, guettant le moindre bruit, Faye ne put articuler le moindre mot, mais montra après une dizaine de minute de marche, une grotte ronde, avant de rentrer dedans et de foncer tête baissée, ils inspectèrent les alentours soigneusement, pas le moindre bruit, ni personne en vue, ils approchèrent. Il y avait un tas d'ossement, humains et animaux à ne pas se tromper, à côté, sur le sol, un curieux disque de pierre dans une étrange matière, il était lisse, mais assez humide par la même occasion, il n'avait pas été fabriqué par l'homme, nul doute.

Knessir fixa sa partenaire, avant de dire :

-"C'est ici, ils sont très confiants, il n'y a pas le moindre garde... Prête ?

-Faye sera fort la main de son compagnon avant d'hocher la tête en signe d'acquiescement.

Et ils avancèrent alors que l'obscurité de la grotte semblait mordre leurs chairs...
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Prophétie
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Ils avancèrent, chacun, la main posée sur la paroi de la grotte humide, sa surface était particulièrement curieuse, elle était poreuse, comme si une sorte de bouclier protégeait la roche de la moindre entaille que l'on pourrait y faire, ils avancèrent dans l'obscurité, bientôt, il n'y aurait plus la moindre présence de l'extérieur et de la faible clarté que la nuit pouvait donner. Il était inutile d'allumer une torche, ce serait vraiment le moyen le plus stupide pour se faire repérer...

Soudain, au delà de la première voute qui s'ouvrait à eux, sous une haute arche, sculptée à même la roche, après les stalactites qui semblaient marquer l'entrée de la Confrérie, Knessir se souvint, c' était ce passage, celui qu'il avait emprunté, celui qu'il empruntait toutes les nuits depuis plusieurs mois, il tourna la tête afin de mieux voir ce qu'il connaissait déjà si bien, des chandeliers disposés en pentagone éclairaient une pièce sombre, il n'y avait pas le moindre bruit, pas le moindre son à part ceux de ses pas et de ceux de Faye, qui semblait nettement plus à l'aise depuis quelques minutes.

A un moment ou à un autre, il se préparait à entendre la voix, celle qui hante ses nuits, cette voix fantomatique qui l'appelle lorsqu'il s'assoupit, la voix de Sythis qui se manifeste, comme un couteau à chaque parole, remuant ses entrailles.... Il sera fermement son épée, durant cette instant, jamais Moumoute ne lui avait jamais autant manqué, lui qui aurait pu le conseiller, l'avertir, mais hélas, à présent, le casque était à Attila, répondant au doux nom du Fléau des dieux, mais ce qui restait de Moumoute n'était plus, c'était une voix désincarnée à présent qui servait le seigneur des démons dans une épée...

Puis enfin, comme si tout était prévu ;

-"Enfin, te voici, toi qui sait..."

ils s'arrêtèrent, se fixèrent droit dans les yeux, les larmes commençaient à venir dans les beaux yeux azur de Faye, elle prit le bras de son compagnon et le serra fermement, comme si elle ne voulait pas le lâcher pour tout l'or du monde. Ragaillardis tous les deux par cette présence commune, ils s'engouffrèrent plus profondément dans l'obscurité, ils ressentirent immédiatement le mal qui planait dans les airs, cette sensation s'imprégna partout en eux, pourtant, bien que l'envie était présente et compréhensible, il n'eurent pas envie de faire demi-tour, ils poursuivraient leurs chemin, ils iraient jusqu'au bout.

Pourtant, comme si il sentait la sensation que les deux humains avaient en ce moment, Sythis se permit de faire un nouveau commentaire :

-"Approche, viens, tu sais que je t'attends..."

La poitrine de Knessir se mit à bondir, comme si son coeur allait sortir de sa poitrine, il eut le sentiment de voir bouger des formes dans l'ombre, en général, dans son cauchemar, c'était un éclair pourpre qui déchirait l'obscurité et lui arrachait un bras, puis les cicatrices sur son torse, mais cette fois, rien n'était ainsi, il avait le sentiment qu'on le prenait au piège, rien de ce qu'il prévoyait ne se réalisait...

Puis une imposante personne de haute taille sortit de l'ombre, avançant machinalement, elle toisait le couple de sa supériorité, encapuchonné par la robe de ce que portent les principaux acteurs de La Main Noire. il prit la parole, d'une lourde voix, qui pourtant, ne semblait pas étrangère aux couples, s'avançant un peu, Knessir reconnut son vieil ami Rhalph, mais le regard qui habitait ses yeux n'était plus le même, ce n'était pas le visage triste et perturbé qu'il avait vu quelques jours auparavant...

-"Rhalph ? Mais tu es en vie ?"

Knessir était stupéfait, c'était incompréhensible, il avait vu de ses yeux le rayon pourpre qui s'était élevé vers le ciel, à ce moment, il avait ressenti la tristesse de sa disparition à laquelle il estimait avoir eu un rôle capital, après tout, c'était lui qui l'avait infecté d'un Wijak...

-"Oui, notre noble dieu a eu la bonté de me récupérer, alors que la mort approchait... "

Il regarda les invités et sourit à pleine dents ;

Enfin, te voici, Ecoutant de la Confrérie, nous t'attendions espérant que la Mère de la Nuit accomplisse la prophétie... Mais je vois qu'elle a réussi dans sa lourde tâche, viens avec nous ma soeur, tu peux à présent revêtir la robe et prendre ton rôle à nos côtés, pour la gloire de Sythis !

Des dizaines de voix reprirent en coeur :

-"Pour la gloire de Sythis !"

Restant sur place, comme subjugué, Knessir avait le sentiment de n'être qu'un pion, restant sur place, fixe, de plus en plus d'adeptes venaient pour le voir, le saluer, il se rendit compte que Faye avait lâché son bras, il se retourna à toute vitesse, espérant qu'elle soit toujours prêt de lui, il maudit sa nonchalance. A sa grande stupéfaction, elle se tenait à côté de lui, deux adeptes que Knessir ne put reconnaitre lui retiraient ses vêtements, entièrement nue, les deux adeptes l'aidèrent à enfiler une longue robe noire :

-"Mais, tu es... Faye !?"

Elle lui fit un sourire carnassier, se coiffant de son capuchon :

-"Oui, c'est moi cher Ecoutant, c'est moi la Mère de la Nuit, c'est moi que Sythis a eu la bonté de choisir pour te guider jusqu'à ton repaire, mais je t'en prie, prends place, la Confrérie attend un intermédiaire entre notre Dieu et nous depuis tellement de temps, c'est un honneur pour nous de t'accueillir.

Il avait le sentiment de ne plus être acteur de quoi que ce soit, Faye, sa douce Faye, qui l'avait aidé, consolé depuis de nombreuses semaines, depuis leur départ de La Montagne, ils étaient si complices, jamais elle n'avait relâché son attention de lui, le veillant comme un enfant, mais tout cela était prévu, c'était son rôle.

Guidé, il fut conduit à l'autel par les adeptes, cet endroit ou un soir il avait retiré vif le coeur d'Orphen, dans le corridor principal, éclairé par la faible lueur de quelques chandeliers on lui indiqua une épaisse porte, protégée par divers glyphes et quelques dessins forgés en acier, où il pénétra, seul, une pièce ronde, les motifs travaillés sur les murs et les tapisseries étaient entièrement dévoués à Sythis, de nombreuses marques noires, des traces de textes de prophéties et les noms de plusieurs victimes étaient inscrits avec du sang. Knessir posa son regard sur le coeur, il palpitait toujours, depuis le temps...

-"Mais quel est cette sorcellerie ?" se dit-il...

-"Enfin, tu es là, devant moi, mon Ecoutant, bienvenue dans l'antichambre, mais avant toute chose"

La voix fantomatique résonna à nouveau dans la tête de son Ecoutant, puis un rayon noir, frappa Knessir de plein fouet, il se prit la tête entre les mains, tentant d'en faire sortir la douleur, il hurla, d'un cri vain, qui ne sembla pas aller plus loin que quelques centimètres, conscient que sa tête allait exploser, il était au point de la rupture, puis.... Plus rien, plus la moindre douleur, il se sentait incroyablement bien, il sourit d'un air narquois en voyant la robe noir qu'on lui avait laissée, il l'enfila rapidement puis il sortit de la pièce, poussant facilement la lourde porte, il poursuivit son chemin dans le sens inverse, empruntant le corridor qu'il avait prit plusieurs minutes auparavant, il arriva dans la pièce centrale, où il avait vu les membres de la Confrérie Noire pour la première fois et dit :

-"Mes frères et soeurs, Sythis a parlé !"

Sur ces mots, la prophétie s'était réalisée…
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Réalisation
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Le vieillard épongea rapidement son front moite, la transpiration perlait sur son visage marqué par les nombreuses cicatrices, il but une gorgée de lait de chèvre, puis renacla avant de reprendre, songeur :

-"La Confrérie Noire... Si il y a plusieurs choses qui marquèrent le monde d'Iksème à cette époque, aucune ne fut aussi cruel, en ce moment, en pensée, Knessir avait déjà assassiné tous les infidèles une centaine de fois. Il se voyait fracasser des crânes à coups de masses, parfois noyant les non-croyants de son dieu, les regardant sombrer dans les abysses, comme les épaves humaines qu'ils sont tous...

il communiait régulièrement avec Sythis, dans un exercice qui lui coutait presque la vie à chaque fois, perdant copieusement son sang à chaque contacts, mais malgré tout, de jours en jours, suivant les éducations rigoureux de ses lieutenants, visant à faire de lui le plus fort de tout les représentants de Sythis, sa puissance augmentait fortement, grâce à Rhalph, l'un des plus puissants magiciens foulant le monde d'Iksème, il pouvait invoquer des boules magiques d'énergie pure, Faye, lui apprenait à les lancer et bientôt ses compétences magiques se feraient redoutables, en l'honneur de Sythis...

Les centaures firent tous un "hooo" général, il ne se doutait pas, ou plutôt il préféraient ne pas savoir que plusieurs êtres de leur race avait également joint cette Confrérie, devenant des membres très importants au fil du temps, mais cette époque était révolue.

Le vieil homme semblait penser à la même chose alors qu'il reprit sérieusement :

Assis, seul dans la pièce qui lui était réservée, l' Ecoutant de la Confrérie Noire saisit d'une porte poigne l'éclat d'énergie rougeoyant et eut un petit rire satisfait. Il brandit la magie près de la petite statuette qu'il tenait dans l'autre main. Un éclair d'énergie blanc se projeta vers la figurine qui absorba la mana à son état le plus pure. Knessir fixa le tourbillon d'énergie que la figurine de Sythis venait d'absorber.

Il caressa la statue, comme il caresserait un enfant. Les marques cramoisies qui étaient sur la figurine n'en brillèrent que mieux.

-"De l'énergie pure pour le plus pure des dieux, nous te rendrons le titre qui te reviens de droit très rapidement Sythis." Pensa-t-il, il prit le poignard de sacrifice qui était à la droite de son siège, se coupa la paume de la main, il fit une moue tant cette douleur était délectable et frotta le sang encore chaud qui s'écoulait de sa main sur le crâne de la relique.

Ensuite, il se concentra, s'apprêtant à ce qu'il aimait le plus dans la journée, le moment de la communication avec son dieu, en tant qu'Ecoutant, il n'y avait que lui à pouvoir entendre les volontés de Sythis, c'était plus qu'une fierté, pour lui c'était la raison qui le poussait à se réveiller chaque matin. Ses oreilles se mirent à bourdonner, un bourdonnement qui devint un mal de crâne, son nez commença à couler, sa tête se pencha en avant, ses mains se crispèrent sur son siège, déjà il était en état second, ensuite les murmures, pour un être ordinaire, la voix aurait été effrayante, mais pour un adepte, c'était un synonyme de paradis :

-"Ecoutant, je vois que ce que je t'avais ordonné a été fait, c'est bien... Koutourou a été marqué par la Main noire et déjà, des membres ont compris qu'un exemple était toujours nécessaire. Ensuite, comme je te l'avais demandé, Typhus... Tu sais ce que ce frêle béonides représente pour nous, je t'ai averti. Lorsque tu lui a implanté l'un de tes Wijaks, le but était clair ; éliminer sa présence en le forçant à nous rejoindre. je souhaite que tout cela se réalise...

Mais, je ne suis pas là que pour te congratuler Ecoutant, il reste du chemin à faire, beaucoup de chemin et je compte sur toi et essentiellement les membres, dis leur à quel point leur rôle est important. Ce que je veux, ce sont des nouveaux adeptes, contacte les, rapidement !

En quelques secondes, le contact fut rompu, Knessir restait assis, il prit quelques minutes pour récupérer, s'essuya rapidement le nez et le sang qui avait recouvert par endroit sa longue robe noire. Prestement, il se leva, poussa la lourde porte gravée devant lui et salua une dernière fois la statue représentant son dieu, il poursuivit son chemin, marchant dans le long couloir devant lui, à son passage, les flambeaux disposés sur les côtés s'allumaient, il arriva dans la grande salle, les quatre autres doigts de la Main Noire le regardaient, à voir leurs visages et les yeux malicieux qui les animaient, eux aussi, attendaient les volontés de Sythis.

Knessir s'assis sur ce qui ressemblait plus à un trône qu'un siège, l'écoutant de la Confrérie noire jubilait, il se sentait fort, puissant, bref, il se sentait important... Encore mieux, il savait qu'il avait de l'importance, un rôle important à jouer, il fit languir un rien ses frères et soeurs, afin de monter leurs désirs et leurs agressivités, puis annonça les volontés de Sythis, les paroles divines du dieu des Ombres, puis, attendant les réactions de ses pairs, il fit tourner une nouvelle boule d'énergie avant de dire :

-"Je sais que tout ceci pourra être fait dans de brefs délais, je sais que vos travaux peuvent être rapidement remplis mes frères et soeurs, dois-je vous rappeler que la volonté de Sythis est plus important que tout et que plus que jamais, nos actes feront revenir notre dieu ?"

Il prit un calice en or massif, le trempa dans l'urne remplie de sang des sacrifiés et des infidèles, le porta à ses lèvres, puis, donna le calice à ses plus fidèles lieutenants. Ils buvèrent le sang religieusement, pour l'un d'entre-eux, l'exercice semblait plus être une habitude qu'une épreuve, il en profita même pour boire plus que les autres, comme si cela l'apaisait.

Les cinq membres se fixèrent à tour de rôle, les lèvres rouges par le sang qu'ils venaient de boire, regardant vers le sol, l'endroit ou repose Sythis, il tendirent leurs mains droite vers le ciel en hurlant copieusement : "Gloire à Sythis !"

Les visages marqués et enragés, les cinq doigts se dirigèrent dans leurs pièces respectives afin de donner les renseignements visant la réussite des plans à leurs silencieux respectifs, qui eux feraient de même plusieurs minutes plus tard, pas de doute, le retour du dieu sombre était sur bonne voix...
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Le livre de Sythis
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Depuis de nombreuses années, au village, il vivait un certain nombre d'écrivain, certains parce qu'ils aimaient ça, d'autres parce qu'ils n'avaient pas le choix, mais Linonim, il avait toujours détesté ça : les tâches d'encre sur ses doigts, l'odeur désagréable de la peinture... Malheureusement pour lui, il n'était pas facile de gagner sa vie autrement sur Iksème, il n'était pas un guerrier fort assez, ni un mage surpuissant, bref, en ce moment, il n'avait pas d'autres moyens...

Pourtant, il devait reconnaitre que l'ouvrage dont il s'occupait en ce moment était bien plus passionnant que les autres dont il avait eu l'honneur, ou le malheur, de s'occuper. Ses lettres s'écrivaient sur un papier fin, mais curieusement et par il ne savait quelle enchantements, les lettres et dessins qu'ils faisaient semblaient comme animés, comme si ils voyaient sous ses yeux des adeptes en robe noires de cérémonies prenant d'assauts toutes les forteresses des plans d'Iksèmes, tuant leurs nombreux adversaires sauvagement et hissant des étendards rouge sang avec une main noire semblant se refermer sur un monde en perpétuel évolution.

-"Cela a quelque chose d'hypnotique !" pensa-t-il.

Il se remémora les derniers jours, alors qu'il était attablé à l'une des nombreuses tables de la taverne du village ; un prêtre d'un dénommé Sythis lui avait confié un manuscrit pour qu'il nettoie les pages fraichement écrite et pour qu'il parvienne à le relier, en faisant un livre en fait... Toutefois, ce curieux personnage lui avait formellement interdit d'en lire le moindre passage, il devait donc recopier lettre par lettre, sans faire le moindre rapprochement, un travail de longue haleine, mais particulièrement bien payé...

Pourtant, dévoré par la curiosité et seul dans son atelier qui aurait put savoir qu'il en lirait quelques lignes et que, par conséquent, il aurait désobéi, il reteint son souffle et prenant une fiche au hasard, débuta la lecture :

"... le sang de plus d'un roi incrédule vint arroser nos lames, les cervelles des plus sage vinrent éclabousser nos robes. Mais, pour chaque personnes abattues, Sythis en ralliait deux à sa cause. Lorsque le peuple réalisa qu'il ne gagnerait sa liberté qu'en participant à une telle puissance, il accueilli Sythis et ses servants comme héros dans les cités et donna de grandes fêtes en leur honneur. Pourtant, tout le monde n'était pas convaincu de la grandeur du dieu noir et ses infidèles furent tous capturés et décapités sur le champ. Puis maudissant leurs têtes, ils les condamnèrent à une errance éternelle. A ce jour, on dit que les crânes décapités sont toujours là ou les sbires de Sythis les avaient laissés, il parait que même dans l'au delà, ils pleurent toujours leur folie d'avoir refusé une servitude éternelle au Dieu des dieux.../..."

L'écrivain referma le manuscrit. une forte migraine lui martelait le crâne, sa bouche, étrangement sèche avait l'impression d'être habitée par un feu magique dont seul les plus grands mages en connaissent le maniement. Se servant, tremblant comme une feuille, un grand gobelet d'eau qu'il but d'un trait, il fut atteint d'un féroce mal sur les tempes qu'il se mit à massé, fermant les yeux, ils constata que les lettres qu'il venait d'écrire depuis de longues heures dansaient toujours derrière ses paupières clauses, les mots qu'il venait de lire résonnait dans sa tête comme un chant de sirène, le poussant à reprendre la lecture.

"... mourut aussi ce jour là, ianrvida l'aurait sans doute rejoint dans sa tombe si sa lâcheté ne l'avait pas forcée à demander l'aide de Chauff afin qu'ils puissent se sauver du courroux de Sythis. C'est pour cela que depuis lors la liste des martyres est sans-cesse en augmentation et que nombreux sont les êtres à tomber chaque jours sous les coups des adorateurs de Sythis..."

Le coeur battant, l'écrivain retourna le manuscrit et examina plus en détail les pages, il savait que des nombreux prêtres et moines écrivains avaient l'habitude de signer ou de laisser un indice sur la fin de leurs écrits : plus qu'une question de satisfaction personnelle, quelques fois, c'était aussi un avertissement vis-à-vis des autres membres d'une guilde ou encore d'une race lorsqu'il y avait un danger réel. Il trouva un petit sigle, un rien plus bas, une petite ligne griffonnée ou il était inscrit :

"De la bouche de l'Ecoutant de la Confrérie Noire, Knessir, jusqu'à ma plume, ceci est la quarante huitième version de cet ouvrage. Puisse-t-elle satisfaire mon maitre afin que ma peau ne serve pas à la quarante neuvième."

Avec un cri d'horreur, il poussa le manuscrit, qui tomba à terre dans un éparpillement de parchemins, une voix s'éleva alors de l'ombre :

-"Un véritable artiste ne devrait pas traité un ouvrage d'un tel intérêt avec autant de dédain."

L'écrivain se releva et fit volte-face, quelqu'un était avec lui dans la crypte, la voix était sortit de l'endroit que les membres de la Confrérie Noire aimait le plus : l'obscurité

-"As-tu apprécié la lecture de ce manuscrit ?" La voix sortant à nouveau de l'ombre se révéla être une personne de haute stature, encapuchonné dans une grande robe noire, il poussa théâtralement une partie de la robe, révélant une bouteille d'hypocras teintant régulièrement sur sa hanche.

-"Mess... Messire Arkhador ?" dit l'écrivain, angoissé.

-"Tu as aimé notre biographie ?"

Linonim tenta d'ouvrir la bouche, mais aucun son n'en sortit. L'homme prit sa bouteille et en but une lichette, se rapprochant silencieusement, il ramassa le manuscrit et l'ouvrant avec désinvolture, il montra un dessin de main noire...

-"Oh, dieux !" Lâcha-t-il avant de s'évanouir.

-"Non, mon Dieu suggéra Hans, un sourire cruel sur les lèvres..."
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**knessir**

Idée neuve
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Dans la salle centrale de la Confrérie Noire, Hans Arkhador, satisfait de la mission accomplie rapportait l'ouvrage confectionné auprès des plus importants serviteurs de Sythis. Le patriarche en robe noire posa les mains sur ses genoux, d'un air agacé il saisit le manuscrit :

-"Je vois que quelqu'un a déjà feuilleté le livre Hans..." Il désigna le scribe, pendant au pied de Rhalph d'un signe dédaigneux de la tête.

-"Je suis certain que Faye ne sera pas contre une petite torture sur ce pauvre être afin de voir si il y a cru."

Celle-ci s'exécuta, retira une pointe en fer du feu crépitant, tel un braséro dans une cheminée puis, l'appliquant doucement contre la plante des pieds de l'écrivain. Réveillé en sursaut, il hurla un cri de douleur qui fit sourire les membres présent dans la salle. Une odeur désagréable de chair brulée emplit la crypte.

-"Pardon seigneurs, pardon, je suis désolé, je ne voulais pas, mais, les images se sont allumées, je n'ai rien put faire, les phrases raisonnaient, elles voulaient que je lise sans arrêt !" Il s'étrangla presque à parler prestement, sa voix paniquée trahissant sa crainte du moment, il faisait peine à voir...

Hans jeta un regard triomphant vers Nathair, puis, il se pencha à nouveau vers le scribe :

-Tu es bien sure que tu ne pouvais pas t'arrêter ?"

Le scribe hurla presque à la mort alors que Faye rapprochait à nouveau le tisonnier

-"Oui, oui ! je le jure ! Je vous en prie ! Je ne dirais à personne ce que j'ai appris !"

Rhalph secoua la tête de désapprobation :

-"Là n'est pas la question. Bien au contraire, nous voudrions que tu le hurles sur tous les toits..."

Le scribe expira lourdement alors que le tisonnier lui brula à nouveau les pieds, l'odeur de chair consumée s'élevant dans la pièce fut écœurante.

-"Oui ! Oui ! Je le jure, par pitié ! Arrêtez, je jure de tout dire ! Ma fille est l'une des plus grande pipelette d'Iksème, elle le dira à tout le monde !"

Knessir se leva enfin de son siège, s'approchant à présent de Faye et lui retirant le tisonnier des mains, d'un air agacé :

-"Ca ne nous amènera à rien, ce que nous voulons, c'est un écrivain capable d'écrire un livre sur Sythis, pas un énième porte parole faisant peine à voir."

Durant de nombreux jours, les membres de la Confrérie torturèrent méthodiquement le scribe malchanceux. Chaque jours, il répéta mot pour mot ce qu'il avait lu dans "Le livre saint de Sythis". Le texte, gravé dans sa mémoire comme les marques du tisonnier sur sa peau n'avait aucun mal à sortir de sa bouche, à le réciter jusqu'au moment ou Diablo devenait l'un des membres de La Main noire.

-"Je ne sais pas la suite !" hurla-t-il de ses lèvres épaisses et craquelée par les nombreux coups qu'il avait reçu.

Jouant avec une dague, Nathair se pencha en délicatesse près de lui, il parla de sa voix calme et polie, le faisant passer pour une personne généreuse :

-"Fais un effort mon ami, qui est parvenu à battre Ent avec un bâton ensorcelé au début du retour de Sythis ?"

L'écrivain était terrifié, le fait que son interlocuteur lui parle si gentiment cachait l'une des plus sombres tortures qu'il puisse imaginer.

-"Je ne... Je ne sais plus ! Je n'en sais rien, je ne l'ai pas lu ! Je n'ai pas appris ce passage, je n'en peux plus, je....."

La lame pourpre de Knessir s'enfonça dans le flanc du scribe, lui faisant expirer son dernier soupir... Il se tourna ensuite vers ses compagnons, essuyant sa lame sur les vêtements déchiquetés du cadavre encore tiède.

-"Dans trois jours, nous recommencerons, au coucher du soleil, dans la crypte des âmes noires. Il nous faut un autre scribe, prenez celui qui a rédigé ce manuscrit et ajouté sa peau au livre"

Il montra d'un air dégouté l'homme mort à ses pieds, Rhalph semblait quelque peu surpris :

-"Bien loin de moi l'idée de nuire au destin de notre dieu, mais, il n'y a plus de scribes... Et toutes les personnes que nous avons trouvés capable d'écrire, nous en avons.... Disposé."

Contrarié, Knessir poussa un souffle d'agacement, retournant vers son siège, il fixa Meconnu qui jusque là, avait été bien silencieux...

-"Cette loque humaine de scribe a dit que sa fille était une pipelette, nous avons besoin de ce genre de personne, si elle sait écrire, elle fera la suite du livre. Faye jugera si elle digne de servir Sythis."

Se retirant, Meconnu s'isola dans la pièce qui lui était réservée, de manière à se concentrer à son paroxysme, tentant une fois de plus d'avoir une vision permettant de localiser cette personne...

Agitant sa main afin de dissiper l'odeur infecte de chair brulée et de sang séché, Nathair prit la parole :

-"Cet ouvrage permettrait de soumettre tous les habitants foulant le monde d'Iksème à Sythis, quelle idée extraordinaire du dieu des dieux" dit-il avec admiration.

-"Gloire à Sythis" reprirent-ils tous en coeur, fixant le sol et se tailladant les mains avec délectations...
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Infidèle
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Pam_Malibu sentit l'odeur de la boutique de la sorcière avant même de la voir. La ruelle, puant presqu' autant qu'un abattoir, en effet, on ne comptait plus les mendiants, crottins de cheval et créatures en tout genre qui peuplait ce triste village, que trop rarement fréquenté. Mais, à en juger par le nombre de personnes circulant comme tout bon villageois, il s'en accommodaient très bien. Des jeunes filles, trop maigres et courtes vêtues toussaient suite à de curieuses maladies qu'elles avaient attrapées, les enfants, jeunes bambins, courraient alors que quelques fois un violent spasme les prenaient à la gorge et les faisaient partir sur une violente quinte de toux.

Alors qu'elle voyait l'imposant porche d'entrée, la sorcière sortit et fit face à la jeune humaine :

-"Par ici", dit-elle, le nez et la bouche dissimulée sous un épais mouchoir jaunit.

Pénétrant dans la boutique, elle tomba nez-à-nez avec un homme tout en armure. La lumière de la pièce éclairant furtivement son visage, Pam frissonna, les deux épaisses balafres marquant le visage sur les joues du garde indiquaient qu'on lui avait coupé la langue.

-"Il n'est pas d'habitude que la sorcière fasse garder son échoppe" se dit Pam_Malibu...

En tant que voleuse, la jeune fille repéra rapidement les lieux et surtout un endroit d'où elle pourrait efficacement se sauver en lui garantissant une retraite facile ; une fenêtre donnant sur la rue, une porte dans le fond, un escalier montant vers le deuxième étage,

-"Ah ! Voilà !" pensa-t-elle. "Une fenêtre, juste assez grande pour laisser passer un enfant de huit ans. juste l'échappatoire qu'il me faut, on ne sait jamais..."

Brutalement, la porte du fond s'ouvrit, laissant approcher un être de forte taille, dissimulant son faciès derrière une cagoule noire comme la nuit, une bouteille d'Hypocras pendant à la tunique :

-"Ah ! Enfin, vous voici !" Prenant plusieurs pièces d'or tintant dans sa poche, il les lança au garde, celui-ci, affichant une caricature de sourire sortit de la pièce.

Essayant de saisir la jeune fille par le bras, celle-ci se dégageant avec une irrésistible fougue laissant un Hans Arkhador stupéfait mais pas vaincu qui lui souris de toutes ses dents et lui fit une révérence avant de dire :

-"Je demande bien pardon madame, mais Messire Knessir attends, si vous voulez bien vous donnez la peine..." il indiqua la direction de la porte par lequel il entra quelques secondes auparavant.

Constatant qu'elle n'avait pas trop le choix, elle s'exécuta, pénétrant à l'intérieur de la pièce, totalement sombre, rien n'éclairait, si ce n'est une hideuse lumière pourpre, sur le visage de plusieurs personnes dans la pièce.

-"Cinq... Je suis piégée." Pensa-t-elle rapidement.

L'homme à sa gauche, un humain d'apparence, bien qu'avec une curieuse manière de positionner ses dents, ses incisives dépassant légèrement de sa bouche prit la parole :

-"Ma chère enfant", s'efforcant d'être amical, "Notre culte vous offre une chance unique de servir le dieu unique Sythis qui réclame votre aide."

Se sentant plutôt rassurée et intriguée, Pam retira sa cape et remit de l'ordre dans ses longues boucles brunes.

-"Je vous demande pardon, mais je ne suis que très peu croyante et certes, pas religieuse, je crains que votre dieu ne soit déçu par mes maigres capacités.

Un homme sur la droite prit la parole, de plus grande stature, habillé par endroit d'une épaisse fourrure l'interrompis aussitôt :

-"Nous nous sommes renseignés. Nous savons que vous êtes scribes, c'est cela qui nous intéresses, vous n'êtes pas fatiguée d'aider les pauvres et les ivrognes ?" La courtoisie dont avait fait preuve l'intervenant précédant disparu rapidement, on percevait de la colère, voir de la rage dans la voix de l'homme. "Nous savons tout sur vous ! Ne pensez pas nous berner, tout ce que vous avez accomplit récemment, vols, cambriolages, pièges... nous sommes au courant."

Il rit d'un air moqueur.

-"Vos rêves, vos espoirs... Ils servent notre cause, à un point que vous ne pouvez imaginer."

-"Je ne pense pas que ce soit la meilleure des façons pour s'assurer ma coopération" se défendit Pam_Malibu, surprise et tout état de bonne humeur disparu de son visage.

Un homme au centre, le visage meurtris sur l'oeuil gauche prit la parole, d'une voix épaisse et impressionnante :

-"Ce n'est pas non plus une condition, comprenez qu'à présent, vous n'avez plus le choix. C'est oui, ou c'est la mort. Mes frères ont sans doute oubliez de vous dire que ce sera particulièrement bien rémunérer, ce qui vous permettra de vivre durant des années confortablement sans le moindre larcin."

La jeune fille hésita une seconde, pas pour la somme, mais pour la menace, effectivement, s'échapper d'un endroit comme celui-ci relevait de l'impossible, elle le savait. hésitant elle dit :

-"Vous avez parlé de Sythis, qui est-ce ?"

Un homme au faciès de serpent, se tenait sur le côté du personnage centrale prit la parole, offusqué :

-"Mon frère ! C'est une infidèle ! Elle profane notre..."

-"Assez !" l'homme au centre avança d'une démarche féline, comme hypnotique, vêtu des pieds à la tête d'une grande robe de cérémonie entièrement noire. A part son épée, qui elle était le seul signe extérieur de richesse, ce personnage n'avait rien de particulier. il regarda Pam de plus près, puis, se retournant vers l'homme serpent il dit :

-"Peut-être une infidèle comme elle pourra amener de nombreux être dans sa situation à être rallier à notre cause, dit-il de sa voix doucereuse.

Constatant qu'il était dévisagé, l'homme fixa la jeune fille droit dans les yeux, la forçant à fléchir. Ce qu'elle ne fit pas...

-"Je suis Knessir, écoutant du seigneur et dieu des dieux Sythis." annonça l'homme plissant les yeux.

L'espace d'un instant, Knessir, aurait souhaité que Pam se mette à genoux, comme de nombreux fidèles, mais, elle, ne broncha pas, un fin sourire se dessina sur les lèvres de l'humain.

-"Une sceptique ? très bien." il se tourna vers les autres membres "Nous allons commencer de suite..."
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Révélation
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Les cinq doigts de la Main Noire fixaient la jeune fille, ils ne pouvaient réprimer un sourire. Il était rare de ne pas connaitre Sythis, surtout ces derniers temps, presque autant que de ne pas reconnaitre la suprématie du dieu des dieux. Pour les serviteurs de Sythis, c'était plus qu'imcompréhensible, c'était blasphématoire...

Pam_Malibu réalisa en l'espace d'une seconde qu'elle ne se trouva pas en face d'une bande de mercenaires que son passé l'avait forcée à fréquenté. A dire vrai, malgré les aspects théâtrale de l'entrevue, ces personnages étaient plutôt glacial, voir effrayant... Elle se mit à trembler, sa cape lui glissa des doigts et tomba sur le sombre plancher.

Avant qu'elle ne puisse dire un mot, Knessir mit un doigt sur ses délicates lèvres.

-"Une sceptique, mais assez sage pour nous craindre, de mieux en mieux..."

Elle tâcha d'aligner quelques mots, qui eurent du mal à sortir :

-"Mais....Je ne... Je..."

D'un geste impérieux, l'homme au visage reptilien lui imposa le silence :

-"Tu es ici pour écouter, pas pour parler ! Accompagne nous."

Sur un ton qui ressemblait plus à un ordre qu'à une invitation, il ouvrit la marche, elle enchaina et fut rapidement suivie par les autres. Une contact froid toucha sa main, glacial comme un cadavre, une nausée monta en elle qu'elle s'efforça de ne pas montrer. Lorsqu'elle regarda son membre, elle vit une main dans la sienne, une femme au visage angélique la fixait, des yeux bleus azur se fondant dans un visage sensuel, une longue chevelure brune pendant sous le capuchon noir.

Quelques secondes interminables plus tard, ils étaient dans l'arrière-boutique, l' endroit ou l'on fabriquait les parchemins, l'un des lieux ou se dégageait une odeur des plus immonde... Des peaux trempaient dans des jarres en terres cuites, au milieu de la pièce, d'autres peaux séchaient sur des cadres de bois. Pam n'était pas une néophyte, elle avait déjà vu des endroits comme ceux-ci, on y produisait des parchemins de qualité médiocre. L'eau des jarres était brune, les couteaux à gratter étaient rouillés, les peaux ternes et criblées de trous...

-Ne t'inquiète pas, dit le vampire, constatant la moue désapprobative de la jeune fille, tu ne perdras pas ton temps à écrire sur des parchemins comme ceux-ci, même si ce genre de papier convient à la prise de note, mais pas pour un ouvrage digne de ce nom. La main de la jeune fille fut serrée plus forte :

-"Le parchemin que tu utiliseras sera beaucoup plus soigné, fait de matériaux bien plus précieux."

Une forte nausée parcourra l'estomac de la voleuse, lorsque la seule femme des cinq la touchait ou lui parlait, elle était plus que gênée, elle était transpercée par ces sentiments immondes... Reprenant ses esprits difficilement :

-"Je ne comprends pas ce que vous voulez de moi." balbutia-t-elle.

Knessir fit quelques pas en avant et se retourna les mains sur les hanches d'un air théâtral :

-"Nous allons t'expliquer." Néanmoins, ce fut l'homme de haute taille, qui prit la parole :

-"Nous aimons raconter l'histoire de Sythis ici, ce lieu pauvre et sale est tout le contraire du dieu des dieux, il n'est qu'amour et fraternité, ayant pour seul but la paix durable sur ces terres," il plongea un regard terrifiant dans les yeux de la jeune fille qui frissonna " Ecoute moi bien, ta mission sera de raconter ses ambitions, ses buts, notre histoire dans un livre que tu écriras, cet ouvrage aura pour seul but de faire connaitre et aimer par toutes les races d'Iksème le dieu des dieux. Pour ce faire, tu disposeras du meilleur matériel possible, nous avons fabriqué une encre magique, que certains de nos membres t'indiqueront ou appliquer, à l'endroit exact. Ensuite, nous le ferons relier lorsqu'il sera terminé, mais c'est ton travail qui est le plus important..."

Knessir, resté jusque là très silencieux prit la Pam par l'épaule, faisant glisser presqu'en caressant sa main sur son corps délicat :

-"Si tu réussis, tu seras couronnées par plus de richesses que tu ne pourras jamais imaginer, tu seras en plus comme le héraut d'une nouvelle ère, un ordre nouveau... Si tu échoues," une ombre passa sur son visage, comme courroucée et malveillante, la main que tenait la femme en noire serra si fort qu'elle planta ses ongles dans le bras de Pam jusqu'au sang.

-"Nous trainerons ton âme hurlante jusqu'à Sythis ou il se fera le plaisir délicieux de la mettre à côté de celle de ton père..."
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vengeance
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Depuis plusieurs semaines, la Main Noire laissait agir Pam Malibu, c'était long, très long, mais il était clair que la jeune fille faisait un travail des plus remarquable. Pas une fois, elle ne pouvait ou osait lire la moindre ligne, bien que la mission était ardue, écrire ou plutôt dessiné la moindre lettre en se voulant volontairement distrait afin de ne pas faire de lien entre tous les mots n'était vraiment pas une chose fort aise...

Pourtant avec toute la pression palpente qu'elle avait et les nombreuses menaces qu'elle devait supporter, la jeune fille conservait son calme, imperturbable. On la laissait la plupart du temps seule, la dérangeant uniquement pour lui apporter un plateau de nourriture que même des rats ne voudraient pas, mais que voulez vous, lorsque l'ont a faim...

Knessir ferma le panneau. Dans la salle qui lui était réservée dans le repaire de la Main Noire, il trépignait d'impatience.

-"Diable, que cette humaine est lente !"

-"Calmez vous, mon frère, il ne sert à rien de se pressé, autant que son travail soit impeccable et vous savez que c'est le cas." Le visage de Hans Arkhador se voulait rassurant, l'humain affichait un sourire de confiance...

-"Je le sais, mais je ne peux rester là, à attendre qu'elle termine." Il s'assit dans un épais fauteuil rembourré, ôta sa capuche et passa une main las dans ses cheveux et eu l'impression d'en avoir moins, il se regarda dans l'un des miroirs de sa chambrée pour se rendre compte que le poids des années commençait à le marquer. En quelques mois, d'un jeune homme fringuant défiguré par cette épaisse entaille au dessus de son oeuil, il était devenu un cinquantenaire ; les cheveux sur ses tempes était nettement grisâtre, une calvitie avancée s'attaquait à sa crinière qui, autrefois avait été châtain. Ses joues se faisaient creuses et de longues rides se dessinaient sous ses yeux.

-"Tant d'efforts pour l'avènement du dieu des dieux." Knessir sourit, il regarda Hans Akhador et dit :

-"Je sors, veille à ce que le travail sois fait, maintenant, le plan ne doit pas être compromis." Il insista sur ; le plan, avant de passer la porte, Hans le salua avec respect, comme il le faisait toujours.

Il quitta le repaire, marcha à son aise, sans la moindre attention sur ce qui l'entourait, atteignant le bas de la falaise rocailleuse, il fixa la lune et laissa son esprit se balader dans le lointain. Combien de temps cela dura, il n'en eu pas la moindre idée, mais un cliquetis métallique le fit sortir de sa torpeur, un homme en armure se tenait devant lui, tenant un glaive d'une taille énorme.

-"J'ai promis de ne plus jamais me présenter au PMU, du moins, tant que tu es encore de ce monde Knessir." La surprise était de taille, comment avait-il fait pour trouver le repaire de la Confrérie ?

-"Intéressant Mick, dit "le fou", je suis surpris que tu sois arrivé jusqu'ici et sans aide, néanmoins, je pense que tu fais fausse route, tu es loin du repaire de la Confrérie..." Mick lacha un rire contenu, ne baissant pas les yeux de sa proie ;

-"Tu ne m'as pas compris Knessir, je ne suis pas venu pour la Confrérie, je suis venu pour toi !" Il se rua vers lui faisant d'impressionnant moulinet vers l'Ecoutant.

L'Oracle de la Confrérie était dans une situation plus que délicate, il n'était qu'un piètre épéiste, de plus, face à un adversaire tel que Mick, l'issue du combat était courue d'avance, il évita néanmoins, les vicieux coups et en profita pour sortir son arme, Mick enchaina avec une estoc rapide, puis feinta et attaqua par la droite, Knessir n'esquiva que de justesse mais hurla lorsqu'un morceau de sa tunique s'arracha emportant avec elle un épais morceau de chair, le sang colorant sa peau. Rapidement, l'humain profita de l'effet de surprise et porta une nouvelle attaque dans les jambes de Knessir, celui-ci vacilla et tomba à la renverse, ayant juste le temps de se retourner avant que le glaive ne tombe lourdement sur le sol, le fendant d'une trentaine de centimètres.

L'Ecoutant se mit difficilement debout et attaqua Mick tant que celui-ci dégagea son épée, il para efficacement le coup et frappa l'assaillant au menton avec le manche de son épée, renvoyant Knessir au sol, saignant de la bouche, à nouveau il se releva, cherchant le moindre échappatoire.

-"Tu es fini Knessir, toi et tes sbires, j'en termine avec toi ce soir et libère le peuple des humains."

Knessir ne répondit même pas , essoufflé par le difficile combat que lui menait son adversaire, il passa une nouvelle fois à l'attaque, poussant son épée devant lui, tel un sanglier, Mick se tourna et élégamment, s'enroula dos à dos à son opposant, lui lacérant profondément la cuisse et envoyant une nouvelle fois un Ecoutant en piètre état sur le sol...

Crachant du sang et respirant avec peine, tenant ses plaies, le combat terminé et son épée à présent loin de lui, Knessir songea :

-"Sythis, je te jure que je ferais plus de n'importe quoi si tu me viens en aide !" Pensa-t-il rapidement.

Mick attrapa son adversaire et le forci à se mettre à genoux, difficilement, vu le sang qu'il avait déjà perdu et les nombreuses blessures... Knessir fixa la lune une dernière fois tandis que Mick enfonçait profondément son épée dans son sternum, la retirant, Knessir chuta sur le dos, toujours fixant la lune, il ne respirait plus que par petit souffle...

Ne t'inquiète pas, j'ai entendu ta prière

Knessir sourit vers la lune, alors qu'il rendit son dernier soupir et que L'Oracle, le représentant de Sythis sur Iksème venait de quitter le monde des vivants...

Un éclair de lumière pourpre s'éleva de la fissure et se propulsa vers le ciel, filant tel une étoile filante vers la lune, laissant là un Mick "le fou" stupéfait...

FIN
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