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[Elfe]

Chapitre Premier;

Un jour, il y a de cela bien longtemps, je naquis de l’eau de la source et de la force de la terre, aidé par le Vieil Ent en personne.
Je rejoignis rapidement un clan de Centaures appelé la Forêt, et ses habitants en me considérants m’appelèrent Elfe, devinant en moi une beauté et une force cachée.

En grandissant, je devînt comme ils l’avaient prédit, fort et bel adolescent, mais j’entendis un matin qu’une guerre faisait rage depuis des siècles en dehors de arbres protecteurs de notre repaire.

Décidant alors de me préparer pour rejoindre mes frères au combat, je décidais de m’entraîner aux arts du combat au corps a corps, devenant ainsi plus agile de jours en jours, m’entraînant sans relâche avec l’ambition de devenir guerrier, avec l’aide d’un ancien Centaure qui avait fait ses prouesses au champ de bataille.

Un jour, la Forêt résonna d’une rumeur : un grand prêtre Centaure revenait a la forêt pour prendre des recrues avec l’ espoir de vaincre une forteresse Démone et de tirer profits des avantages qu’ elle confèrerait. Ce Centaure s’appelait Eti42b, et il était réputé dans toute la forêt pour les nombreux sorts qu’il savait lancer. N’ayant que très peu entendu parler de la Magie, je m’approchais du cercle de Centaures qui s’était réuni autour de lui, dans l’espoir qu’il nous fasse une démonstration de ses pouvoirs. Alors je le vis, grand centaure en armure, casque, et bouclier, armé d’un simple bâton, et dont les yeux brillants reflétaient un puit de sagesse inconnue de tous ceux que je connaissais.

Alors, se redressant, il fût illuminé d’une Aura de lumière bleue, il tendit son bâton duquel jaillit un éclair vert et bleu, qui alla percuter l’arbre le plus grand de la Forêt, qui s’embrasa aussitôt d’un feu vert, et quand ce dernier s’éteignit, l’arbre, loin d’avoir brûlé, semblait avoir doublé de volume et son feuillage surpassait celui des plus beaux arbres d’alentours.
Alors, le Sorcier parla, et sa voix me fit l’effet d’un écho lointain revenu de quelque contrée ancestrale :

- Fier Peuple des Centaures !
Si je suis revenu ici aujourd’hui, c’est pour dire à tous ceux dont l’ambition les poussent a accomplir en rêves des batailles et des combats lointains, pour la gloire et le Karma, pour le respect et l’honneur, que leur chance est enfin arrivée !
En effet, les Démons s’endorment dans leur forteresse cent fois maudite, et l’espoir de reprendre enfin la citée de Pandore, pour la détruire a jamais, se présente enfin a nous !
Une armée se tient prête en Zone Neutre, si imposante que quiconque la verrait s’enfuirait en courant, et les membres constituants cette armée s’échauffent, ils n’attendent plus que l’ordre de notre diplomate actuel, Revan, lequel m’a chargé de venir chercher de nouveaux combattants a la Forêt, pour qu’ils fassent désormais leurs preuves sur le champ de bataille, et qu’ils aillent avec nous gagner gloire et honneur au combat !
Mes amis, je part demain matin a l’aube, car l’armée attaque dans trois jours, et les combattants ne se permettront de souffrir aucun retards.
Alors suivez moi ! Venez montrer aux arrogants que les Centaures ne sont plus ce qu’ils étaient ! Venez, vous dis-je, notre heure a sonnée ! La Forêt se réveille ! Les Centaures réclament leurs dûs !
La foule enthousiaste acclama ce superbe discours du vieux Magicien, et moi, je savais que désormais, je ne serais plus un fou des combats au corps a corps, et je décidais de devenir Mago, et je savais pour cela que je devrais accomplir trois légendaires quêtes, après avoir participé a cette bataille qui, je le savais, changerait ma vie.

Chapitre second;


Au matin, j’allai trouver le Prêtre, et quand je lui dis que j’étais prêt à partir au combat, il me regarda de ses yeux pleins de sagesse, et un curieux sourire illumina ses lèvres.
- Je sens que tu as beaucoup d’ambition en toi, et je sais également que tu viens de découvrir qu’il y a beaucoup de magie en toi, et qu’il serait folie de passer a côté de la chance qu’est celle de pouvoir devenir magicien à ton âge. Après cette bataille, je te montrerai le chemin du village, où tu commenceras ta première quête, et à partir de laquelle la sorcière te permettra d’utiliser la Magie. En attendant, qu'Ent te bénisse !

Remerciant le Sage, j’allai voir le forgeron de la Forêt, Daggrim, et il m’offrit une arbalète, après m’avoir appris à m’en servir.
Résolu, je partis ensuite avec le reste de la troupe que nous formions, le cœur serré, mais étant plus heureux que je ne l’avais jamais été.
Nous arrivâmes deux jours plus tard sur les terres Démones, où nous vîmes a notre plus grande stupéfaction une magnifique armée Centaure, dont les armures flamboyaient sous le soleil se levant devant une sinistre masse grise à son opposée.
Ainsi fis-je la connaissance de Revan, magnifique Centaure qui nous aqueillit en ces termes, accompagné de prés par son loup apprivoisé :
- Ainsi vous voilà, vous, jeunes centaures, sur les épaules desquels reposent plus de choses que vous n’en imaginez vous-mêmes, et sûrement plus que je n’en imagine moi-même.
Quoi qu’il en soit, ce soir, vous pourrez nous montrer que la nouvelle génération est fin prête, que les Enfants d’Ent sont prêts a défendre leurs intérêts, ainsi que ceux de notre peuple !

Ainsi fût son discours, mais la journée qui s’ensuivit fût plus tendue que ses paroles, et les guerriers vérifiaient que toutes leurs armes soient aussi affûtées que possibles, tandis que les dresseurs rassemblaient leurs loups, la tension était palpable.
Soudain, Revan se dressa avec son loup, et nous parla a tous :
- Mes Amis, le moment que vous attendiez est venu, sus à l’Ennemi, sus aux Démons !
Ainsi, la plaine résonna du galop d’une centaine de Centaures, les éclaireurs en avant, suivis de Magos, puis des loups et leurs dresseurs, et le reste de l’armée accourant derrière.
Dans une longue incantation, trois Magos firent tomber la muraille la plus proche par Magie, et les loups sautèrent parmi les décombres, égorgeant les mercenaires, suivis par l’armée, qui, dans un déluge de feu et d’éclairs, d’épées et d’arbalètes, décima les Démons restants, Eti42d étant aux prises avec Atilla, nous savions que de l’issu de ce combat se déciderai l’avenir de la forteresse.
Dans un dernier sort éblouissant, Eti42b vint a bout du dernier défenseur de la citée, mais la riposte de celui-ci vint a bout de notre meilleur prêtre, et il disparut dans un éclair de Mana.

Chapitre troisième :

Sachant que dans ce monde la mort n’est pas définitive, je me réjouis des changements soudains que la mort d’Atilla avait provoqués :
La forteresse perdit son éclat malveillant d’antan, les dernières murailles s’effondrèrent, et le sol redevînt jaune et fertile.
Je reçus pour avoir aidé une récompense du butin, que je mis dans ma bourse, et j’allai ensuite voir Revan. Il m’indiqua d’ après ses souvenirs le chemin du village de Catzero, et je partis le lendemain en suivant ses instructions.
Je découvris par la suite que ses souvenirs n’étaient plus ce qu’ils avaient étés, après plusieurs jours de marche dans la direction opposée.
J’arrivais enfin en vue de ce village après une semaine de marche, et après avoir utilisé pour la première fois de ma vie un monolithe et m’étant trompé deux fois de monde...

Quoi qu’il en soit, je fis mes deux premières quêtes, et reçut en récompense mon premier niveau de Magie, et avec lui la possibilité de jeter des sorts de boulle de feu.
Suivant les instructions de la troisième quête, j’arrivais en vue de l’ancien monolithe, et je me téléportais dans le monde inconnu de Yaeth.

Ce fut pour moi un grand bouleversement, a peine avais-je posé les yeux sur ce monde que j’en tombais éperdument amoureux, et je jurais sur le monolithe ancien de passer le plus possible de mon temps dans ce monde merveilleux jusqu’ a en connaître tous les secrets.

Mon premier souci ne fut pas de chercher Cain, mais de me faire une carte de ce monde aux mille dédales, pour que je ne puisse jamais m’y perdre, et ce faisant j’ouvrais plusieurs coffres, ne perdant que quelques points d’expérience, mais gagnant de fabuleux trésors.

Quand enfin j’eu fais trois fois le tour de ce monde, je me résolu a trouver Cain, et quand ce fût fait, le vieillard m’emplit de sympathie, pour une raison que j’ignore encore, mais je suppose que c’est parce qu’il avait l’aire très sage. Je jouais d’ abord aux énigmes avec lui, acquerant de l’ experience et des pièces d’or ; puis il m’indiqua la mission qu’exigeait la quête, et j’allai passer plusieurs jours a Yaeth, pour mon plus grand bonheur, me servant ardemment de la carte.

Quand j’eu trouvé le bâton du magicien, Cain me proposa un métier, et je choisis naturellement celui de Magicien, en repensant à l’affrontement d’ Eti42b sur les ruines de Pandore, et en espérant ardemment devenir un jour aussi puissant que lui.

C’est avec regret que je consentis ensuite à quitter Yaeth, devant de Monolithe Bleu qui semblait me rappeler silencieusement ma promesse, mais je partis malgré tout, avec la claire intention d’ y revenir.
J’apparus en Zone Neutre, où je vis un faible démon courir sur la plaine vers un escarpement rocheux. Je le poursuivis avec toute la rapidité dont je pouvais encore, mais je le trouvais assis entrain de lire un parchemin a ruban rose. Ne connaissant pas les effets de ce parchemin, je résolu de lui lancer une boulle de feu, mais avant que celle-ci l’atteigne, il avait disparu dans un rejet impressionnant de mana.

Epuisé, je rentrais dans une grotte proche, et trouvais a son entrée une tablette de marbre rouge, ou étaient tracées en lettres de feu un texte en runes démoniaques de Pandora. Mettant ce curieux texte dans mon sac avec l’intention d’en trouver la signification plus tard, j’avançais dans la grotte pour me reposer et reprendre du mana.
Alors, dans le fond de la grotte, je vis une magnifique Centaure, inconsciente et emprisonnée dans un halo bleu scellé par un sceau rouge pourtant l’emblème des démons.

Elle était belle, je ne me rappelais pas avoir jamais vu une telle beauté, et c’est en pensant a elle que j’attirais a moi plus de magie que je ne l’avais jamais fait, utilisant mes dernières force et mon mana, je lançais tout a l’ encontre du champ de force enchanté, et je m’évanouis.

En écoutant mon cœur, je venais sans le savoir de faire l’une des plus grosses erreurs des annales Centaures.

[Elfe]

Chapitre quatrième ;

Quand je m’éveillais, je constatais que j’étais seul, mais qu’une créature attentionnée avait fait cuire a dessin toutes sortes de victuailles sur un feu, et une senteur de romarin s’accordait parfaitement avec la douceur de l’été.

Me relevant avec difficulté, je constatais avec une douleur dans mes membres ankylosés que j’avais dû dormir très longtemps, ce qui n’était, ma foi, pas pour me déplaire.

Avec un sursaut, je constatais que je n’étais pas seul, mais avec la magnifique Centaure qui m’avait fait tant rêver pendant ma convalescence.
Ayant un sens de la réflexion surdéveloppé, je me dis que ce devait être elle qui avait fait cuire toutes les bonnes choses que je voyais maintenant luire au rythme d’un feu contrôlé.

- Bonjour, lui dis-je, ne trouvant pas d’autre entrée en matière convenable, Je m’appelle…
- Elfe, termina t’elle, a ma surprise, tu as parlé dans ton sommeil.
Surpris et gêné de m’être tant dévoilé, je me contentais d’un hochement e tête timide.
Elle rit en devinant ma gêne :

- Tu n’as pas parlé de choses très importante, me rassura t’elle, juste d’une guerre dont je n’ai pas compris le sens et que tu rêvais d’exploits héroïques a la faveur de ton peuple. Je n’ai pour ma part pas besoin de raisons pour me battre, bien que je ne m’en prive pas, mais si tu m’en offres une, je te suivrais, je n’ai plus aucuns souvenirs.

- Plus aucuns souvenirs ? Ca n’est pas pour me surprendre, le sort que l’on t’a jeté était démon, et je n’ai aucun doute sur les motivations de ceux-ci quand ils te l’ont lancé : tu étais une ennemie dangereuse, et ne pouvant pas te vaincre, ils ont mis des entraves magiques sur ton corps et ton esprit pour t’empêcher de te libérer, et connaissant leur délicatesse coutumière, il n’est pas surprenant que des séquelles mentales au niveau de la mémoire en ait résultés.

Je sentais pourtant que mon résonnement clochait, il y avait une faille, mais je ne pouvais déterminer où, et la beauté de cette centaure coupa court à toutes mes réflexions.

[Elfe]

Chapitre cinquième ;

Le soleil était déjà haut dans le ciel quand je sortis de la grotte, accompagné de la centaure qui m’avait révélé s’appeler Goldenfire. Nous parcourûmes un bout de chemin en discutant, et je la mis au courant de la situation actuelle car elle ne se souvenait de rien.

Nous arrivâmes en Zone Humaine après avoir passé une forêt sombre, et nous fûmes accueillis par une petite armée d’humains, qui n’avait rien à voir avec celle que les centaures avaient levés sur Pandora il y a déjà bien longtemps, mais ils devaient être une dizaine, armés, bien entendu. Ils surveillaient le trafic du monolithe par lequel nous étions arrivés, et a voir leur têtes et les épées qu’ils affutaient, nous ne serions pas les bienvenus si nous les attaquions.

C’est ce que j’essayais de faire comprendre à mon amie, mais un curieux instinct qui prenait une étonnante ampleur depuis que nous avions quitté la grotte semblait la guider dans les situations inattendues comme celle-ci, ce qui la poussa a attaquer contre toute prudence la compagnie de garde.

Elle se jeta donc dans le lot, et tua trois soldats avant que les autres aient réalisés qu’ils étaient attaqués. Elle en massacra ensuite quatre autres, et alors qu’elle s’en prenait au dernier qui était devant elle, un guerrier embusqué lui pointa son arbalète dans le dos.

Oubliant alors que je n’avais presque pas repris de forces depuis mon dernier sort qui avait été le plus puissant que j’avais lancé, je lançais une boulle de feu sur le guerrier à l’arbalète. Celui-ci disparut avant d’avoir pu lancer sa flèche, mais son arbalète tomba sur le sol, et nous pûmes la récupérer.

En reprenant mes esprits, je crus percevoir un bruissement derrière les buissons, suivi d’une course affolée, mais je n’eu pas la force d’aller vérifier.

Nous continuâmes ainsi sur les chemins de Midgard, qui pour êtres moins désolés que ceux de Pandore, n’étaient pas aussi fertiles que les plaines verdoyantes de la Forêt qui me manquait déjà.

Plusieurs altercations eurent lieu par la suite, mais elles stoppèrent très soudainement. Trop soudainement pour être dues au hasard a mon goût. Goldenfire avait elle aussi ce pressentiment, mais pour une raison que j’ignore encore, elle ne m’en fit pas part.

Il arriva un moment où l’air ambiant devînt lui-même tendu, comme si les bêtes elles mêmes avaient cessées de vaquer à leurs occupations habituelles. Alors Goldenfire me dit qu’elle voulait aller chercher de la nourriture, et que je parte chercher un abri. Heureusement pour elle, cette excuse était très mal trouvée, et après avoir essayé d’insister, je fis semblant de capituler, et de partir à l’opposé de sa direction.

[Elfe]

Chapitre sixième :

Résolu, je m’arrêtais un moment derrière un arbre, et attendis qu’elle ne puisse plus me voir.
Ensuite, je la suivis le plus silencieusement possible, en restant tout de même à distance respectable de façon ce qu’elle ne puisse pas percevoir ma présence.

Elle déboucha dans une clairière, et je me félicitais d’être resté à l’arrière, quand je vis un humain se redresser silencieusement dans le chemin d’où elle venait de disparaître.
Il sortit un poignard, avec sans doute la ferme intention de se jeter sur mon amie.
Il n’eût jamais ce loisir, car je lui lançais tout aussi discrètement un sort qui le fis s’élever dans l’air sans qu’il ne puisse parler, tandis qu’une pousse de lierre qui pendait d’un arbre vînt sous l’effet de ma magie s’enrouler autour de son cou.

Cet ennemi ne nous nuirait certes plus, mais en me rendant compte de la situation, je faillis défaillir.

La Centaure était en bien mauvaise posture, entourée d’une horde de féroces humains en armures, beaucoup trop pour elle, même pour moi.

Pourtant, deux corps inanimés se trouvaient déjà à terre, et en restant en arrière, je préparais ma Magie.

A chaque fois que la situation devenait trop critique pour Goldenfire, l’humain qui l’assaillait se trouvait mystérieusement carbonisé sans qu’il puisse voir d’où venaient les sorts.

Malgré mon envie de venir dans la bataille, je me contain, car je vis que le Mage qui avait l’aire d’être leur chef regardait curieusement mon amie. Je devinais donc qu’il lui restait peut être une chance, mais je n’en étais pas sur. J’étais même trop loin d’en être sur pour laisser un soldat s’approcher d’elle comme l’un d’entre eux le faisait en ce moment même ! Il fut carbonisé en une boule de feu.

Malheureusement, je n’avais pas été assez discret sur ce coup, et le chef me surprit en train de lancer mon sort, et une moue amusée apparut sur son visage, ce qui eut pour effet de m’irriter au plus haut point.

Je m’avançais donc dans la clairière, sachant que j’étais découvert, et prêt à en subir les conséquences en nous défendant.

Goldenfire était à terre.

Cependant, le Mage dit a ses soldats d’arrêter la bataille, et il s’avançât vers mon amie en conquérant, et il lui dit quelques mots.
J’essayais de la rejoindre, mais quelque chose me dit que nous pourrions déjà être morts s’ils l’avaient voulu, donc je restais en arrière, en concentrant la magie dans le cas probable où la situation se retournait.

Malgré toutes mes craintes, le Mage qui, je l’appris plus tard, s’appelait Phoebus, éclata de rire, et le cercle qui se trouvait autour de ma compagne se desserra d’un coup, et je pu voir un Goldenfire complètement bouleversée.

Ce n’est qu’alors qu’elle m’aperçut.

[Elfe]

Chapitre septième :

Alors que les Hommes reprenaient leur chemin vers le monolithe, je me dirigeais vers Goldenfire, prêt à lui faire remarquer l’imbécillité de sa dernière action, mais je me ravisais en voyant l’expression sur son visage, me disant intérieurement, pour me justifier envers moi-même, qu’elle devait avoir compris la leçon.

Nous ne parlâmes pas de cette altercation, car curieusement ni l’un ni l’autre ne semblait avoir envie de revivre ces moments, surtout pas elle.

En nous éloignant du monde glacé de Midgard, nous parvînmes en vue d’une gigantesque Montagne, que je savais être voisine de la Forêt des centaures pour avoir étudié une carte dans le monde de Yaeth.

Le lendemain, nous arrivâmes en ce repaire sacré protégé contre les intrus par maints sortilèges, et c’est alors qu’une chose curieuse se passa.

Passants entre deux pins, je sentis un léger picotement électrique qui ne me fit rien d’autre que quelques légers frissons peu désagréables, mais en me suivant, Goldenfire se heurta à un mur invisible à l’endroit même ou je venais de passer. Folle de rage, elle saisit l’arbalète que nous avions récupérée du défunt soldat Humain (Thor ait son âme), et elle lança une flèche là ou elle venait de se heurter.

La sorte de protection magique se mit alors à crépiter et des éclairs apparurent à sa surface, et se concentrèrent sur Goldenfire, qui ne réussit pas à toutes les éviter et qui tomba inconsciente dans l’herbe.

Poussant un hurlement de rage, je passais de nouveau à travers la protection pour aller à son encontre, et, en la voyant s’affaiblir de plus en plus, je lui jetais un sort de soin qui lui permit de se relever.

J’entendis une voix qui ne m’étais pas inconnue s’élever derrière moi ;

- Et bien, qui donc ose lever l’arme dans la Foret ? Quel est l’intrus qui tente de s’immiscer sur nos terres sans ma permission ?
Soulagé, je vis apparaître Eti42b, plus resplendissant que jamais.
Pourtant, le vieux Centaure avait l’air mécontent, et je dû lui expliquer toute l’étendue de la situation avant qu’il comprenne que Goldenfire était de notre côté et qu’il lève l’entrave enchantée qui l’empêchais de passer.

Maussade, mon amie passa alors le barrage, et vînt tout de même se présenter au Prêtre qui la considéra longuement avant de sourire.

- Alors soit la bienvenue parmi nous, jeune amie, mais je t’en prie, vient donc, tu dois avoir beaucoup de choses à nous raconter … ce soir tu seras parmi les tiens …
Et il s’en fut dans les bois, nous laissant où il nous avait trouvé, et Goldenfire avait une drôle de tête, comme si elle tentait de se souvenir de quelque chose qu’elle aurait depuis longtemps oublié …

[Elfe]

Chapitre huitième :

Nous arrivâmes donc à la Forêt où nous fûmes très chaleureusement accueillis. Les arbres pour la plupart centenaires vivaient en symbiose avec la proximité des sortes de maisons dans lesquelles vivaient les Centaures. Celles-ci ne se remarquaient pas au premier coup d’œil, il fallait observer pour distinguer de véritables arbres qui, en se regroupant naturellement, aidés je présume par quelques enchantements, formaient de petites cases coquettes, dont les fenêtres étaient faites de vides et les rideaux en feuilles de fougères. Nulles portes n’avaient lieu d’exister en ce lieu où seuls les Centaures avaient accès, et tous vivaient ici paisiblement.

Tout dans ce repaire était magique, littéralement enchanté. Des fleurs aux parfums entêtants poussaient près de certaines maisons, toutes plus variées les unes que les autres, et dont je soupçonnais certaines d’avoir d’autres propriétés que leurs couleurs éclatantes.

Les Centaures nous offrirent a chacun une maison, Goldenfire en choisit une parmi les autres, mais j’en voulu une plus éloignée, plus reculée parmi les arbres et les bêtes.

En entrant dedans, je constatais que l’aménagement était très simple ; un lit, un bureau et des étagères, ainsi qu’une table. Cela me plaisait, et je m’endormis dedans sans même défaire mon bagage.

Je déposais négligemment la tablette de marbre rouge sur le bureau le lendemain matin et m’en allai vers les Centre de la Forêt, où avait lieu les rassemblements, et où discutaient en permanence les Centaures qui y étaient présents.

J’y reconnus Revan, accompagné comme a son habitude de loups, aux nombre de trois ce jour là. J’y vis Daggrim, en train de lisser le fil d’une magnifique épée qui devait être faite de sa main, et dont j’admirais la beauté. Curieusement, je n’y trouvais pas Eti42b, et son absence me surpris. Je fis la connaissance de Loup_noir, un Centaure qui se révéla être un très bon ami, et avoir de très grands talents pour la Magie malgré un problème d’élocution marqué.

Il m’apprit que je devais apprendre quelques sorts basiques si je voulais être plus performant lorsque je repartirais d’ici, car malgré leur simplicité, il paraissait qu’ils étaient quasiment indispensables.

Je le remerciait et prévu d’aller suivre le cour du lendemain, mais je devais pour l’heure trouver Goldenfire, car je ne lui avait plus parlé depuis son passage du Mur Protecteur, et je voulais autant la rassurer que m’assurer moi-même qu’elle n’avait pas d’autres séquelles.

Malheureusement, en me rendant dans sa nouvelle demeure, j’y découvris qu’elle avait été désignée pour partir à la recherche d’une amie qui avait disparue et qu’elle entendait retrouver.

Le cœur lourd, je voulu l’accompagner, mais elle refusa et je cédais.

Je passais la journée à courir dans les bois et à observer les moindres recoins de la Forêt, et je fis par la même occasion la connaissance de beaucoup de Centaures.

Le soir, je rentrais a ma nouvelle maison a laquelle je commençais a m’habituer, et je vis qu’une missive avait été déposée, sans doute par un oiseau.

Je l’ouvris, et lu :

Elfe, j’ai choisi de me retirer du commandement de la Forêt, je préfère être seul et sans responsabilités pour méditer et prier Ent. Si tu as besoin de moi et mes conseils, n’hésite pas a venir me retrouver dans mon cabanon perdu au fond de la Forêt, nous pourrons y prendre le thé.

A bientôt,

Eti42b.
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Elfe

Mage Centaure de la Forêt.

[Elfe]

Chapitre neuvième :

Etonné, je relus la lettre à plusieurs reprises, en ne comprenant pas comment des responsabilités peuvent amener à fuir pour méditer. Ce n’est que bien plus tard, quand j’eu moi-même des devoirs envers les miens que je pris conscience du fardeau que cela imposait.

Le lendemain, un Centaure dont je ne me souviens plus du nom nous dispensa un cour qui se révéla effectivement très utile. Il nous appris à apprivoiser les bêtes sauvages, comme les oiseaux pour porter des missives ou les loups pour combattre a nos cotés. Il nous montra comment se servir des parchemins magiques, ainsi que de téléporter des pièces d’or directement dans la caisse du Diplomate.

Le cour achevé, je m’en allais et trouvais Xzora qui était revenue mais qui m’annonça que Goldenfire était partie dans la foulée faire ses trois premières quêtes.

La tristesse se creusa plus profondément dans mon âme.

Pour passer le temps, je décidais d’aller à la Grande Bibliothèque de la Forêt, pour essayer d’y trouver des runes de Pandora.

Malheureusement, je ne pu rien trouver, car tous les livre et parchemins m’intéressaient, et je ne pouvais pas en déplacer un sans avoir l’envie irrésistible de le lire dans sa totalité.

J’allais donc à la Bibliothèque tous les jours, apprenant de ce fait de nombreuses techniques magiques et des faits d’histoire ancienne. J’appris par exemple que les Bénoides avaient été en Alliance avec les Centaures pendant longtemps, avant que la guerre ne reprenne le dessus sur notre amitié. J’appris aussi le côté joueur des Démons, que ceux-ci faisaient le Mal couramment et dans le seul but de se distraire. Je lus la liste et les descriptions de grands Guerriers illustres, comme Attila, guerrier que j’avais déjà vu a Pandora, de grand Magiciens, comme Phoebus, guerrier Humain dont j’avais déjà croisé la route et dont les pouvoirs n’étaient pas comparables aux miens, de grands Prêtres comme Chauff, que je n’avais encore jamais rencontré mais que je venais de lire une description sur lui précisant une attirance pour la Taverne de Catzéro. Je découvris aussi l’existence d’armes aux pouvoirs incroyables, couramment appelées “uniques ’, qui donnaient à leurs propriétaires d’étonnants pouvoirs.

Ce n’est qu’un soir, épuisé, que je trouvais enfin ce que je cherchais. Un rouleau de parchemins traitant des Runes de Pandore, mais il était indéchiffrable. Je me souvins alors du village de Catzéro, où vivait la sorcière. Elle seule pourrait m’aider si je lui apportais la traduction des runes, elle pourrait surement déchiffrer le message de la tablette rouge.

Je sortis du bâtiment, le rouleau de parchemin dans la main droite et la tablette dans l’autre, et je descendis dans le centre.

Une curieuse agitation régnait ici, et je me demandais quel pouvait en être la conséquence. Je croisais Loup_noir, et celui-ci m’appris que Goldenfire était revenue. J’allais en courant vers sa case, mais elle n’y était pas encore rentrée. Je sortis donc de celle-ci, et la vis, dehors.

Ses quêtes l’avaient changée, elle était encore plus droite qu’avant, avait un regard où le savoir, la sagesse, la ruse et la violence se mêlaient en une magnifique couleur marron, et un visage où la beauté se trouvait révélée au fur et à mesure que j’avançais vers elle.
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Elfe

Mage Centaure de la Forêt.

[Elfe]

Chapitre dixième :

Elle paraissait pétrifiée.

Elle était livide, semblait sur le point de s’évanouir, et elle agitait ses mains compulsivement sans but précis autre que celui de faire reculer une terreur imaginaire mais apparente qui se lisait sur son visage.

Elle était belle.

Sans réfléchir, je m’avançais vers elle et lui demandais, en me mettant a genoux :

- Goldenfire ! Je souffre le martyr depuis le jour où tu es partie, et te voila enfin ! J’ai tellement eu peur de te perdre ! Tu es si belle Goldenfire, je t’en prie, ne me fais jamais plus subir la souffrance de penser que tu ne reviendras pas !
Goldenfire, veux tu m’épouser ?

Elle m’écouta sans changer d’expression, puis elle rougit et sauta dans mes bras.

- Je ne suis revenue que pour ca, m’avoua t’elle au bord des larmes, Oui ! je le veux ...

Nous nous etreignîmes alors en nous embrassants langoureusement.

Nous restâmes ainsi un long moment, puis nous entrâmes dans son foyer où nous passâmes la nuit.

Le lendemain, nous partîmes de la Forêt où tout le monde semblait déjà au courant de ce qui s’était passé la veille, sans que nous ne sûmes jamais pourquoi.

Nous nous dirigeâmes vers le village de Catzéro, et en chemin j’envoyais un oiseau porter une missive au Curé, lui annonçant notre mariage prochain et espérant qu’il arriverait à temps.

Ma future femme avait emmené avec elle un chaudron en étain, cadeau de Daggrim, dans lequel elle s’entraîna à concocter des potions tout le long de notre voyage.

J’avais pris avec moi ma bourse d’or que j’avais remplie à Yaeth, et j’envoyais une missive au forgeron du village, ainsi qu’a un forgeron Démon de renom, Sakrag, dont j’avais appris l’existence dans le livre des personnalités à la bibliothèque Centaure.

Nous arrivâmes trois jours plus tard a la Taverne du village, où plusieurs consommateurs habitués buvaient déjà depuis plusieurs jours pour certains. Le Tavernier nous appris que notre mariage aurait lieu le soir. Cela me laissait le temps pour les préparatifs …

Je me rendis en courant auprès de la Taverne Démone, où m’attendais comme prévu le Forgeron. L’échange se passa très bien, il chercha même a refuser que je lui paye la magnifique armure qu’il venait de me fabriquer.

Après l’avoir remercié, je fonçais vers la Forge, où le Forgeron du village avait lui aussi terminé ma commande, une magnifique épée. Après l’avoir dûment rémunéré, j’allais chez la Sorcière, mais avant que je n’entre, je vis un cochon sortir en hurlant, et j’entendis la bonne femme pester derrière la porte …
Je regardais les parchemins en vente sur l’étagère, puis les prix, puis ma bourse … et je décidais d’acheter deux parchemins de Téléportation pour ma femme, c’est toujours utile … c’est pourquoi je ne pu résister a l’envie de m’en acheter deux également.

Je me rendis ensuite à l’auberge où Goldenfire avait déjà réservé une chambre, et nous nous y établîmes en attendant le soir.

[Elfe]

Chapitre onzième :

Le soleil déclinait lentement, et nous nous préparâmes à nous rendre a la Taverne. Nous descendîmes à la réception de l’Auberge et nous arrivâmes devant l’établissement en nous tenant la main. Nous entrâmes, et … il ne se passa rien de spécial, les habitués buvaient et le Curé n’était pas encore arrivé.

Je remarquais que le Grand Chauff était présent parmi les attablés, et nous allâmes nous installer, en patientant.

Nous engageâmes la conversation en attendant, et nous apprîmes que le curé assistait rarement aux mariages, du moins à ceux qui étaient prévus trop prestement.

Nous remarquâmes que beaucoup de Centaures avaient fait le déplacement pour assister a notre sacrement.

Au bout d’une heure d’attente, Chauff lui-même se proposa pour la cérémonie.

Il prit place en bout de table, et commença un rituel soporifique qu’il prit soin d’améliorer pour le rendre captivant, sans doute à cause de ses consommations qui commençaient à lui monter à la tête …

Quoi qu’il en soit, la cérémonie ce passa très bien, et avant la fin, je pus offrir a ma femme les cadeaux que je lui avais amené. Elle en fut ravie, et m’offrit également deux pierres enchantées d’une valeur inimaginable qui me servent encore, l’une redonnant de la santé, l’autre du mana, l’essence de la Magie.

J’étais très ému, et je l’embrassais pour essayer de lui témoigner une parcelle de la reconnaissance que j’éprouvais à son égard.

Nous passâmes notre lune de miel à l’Auberge de Catzéro dans la plus belle chambre de l’établissement, et nous visitâmes le village pendant une semaine entière inoubliable, où nous pouvions lier des liens avec les autres races.

Nous dûmes cependant mettre un terme a cette retraite appréciée, car Goldenfire voulait en savoir plus sur ses origines, et moi je voulais faire décrypter la tablette runique par la Sorcière le plus tôt possible.

Nous nous séparâmes donc a l’entrée du Village, en nous promettant l’un a l’autre de nous revoir rapidement.

J’étais plein de tristesse à l’idée d’une nouvelle séparation, d’autant plus que la tablette la concernait également, mais elle voulait néanmoins préférer aller chercher des indices dans les forteresses ennemies, espérant en apprendre plus ainsi.

Voyant que je ne pourrais l’en dissuader, je me résolu de la laisser partir, non sans la faire promettre de me tenir au courant a l’aide de missives régulières.

Enfin, elle partie en me laissant seul sur la place du village, tandis que les derniers troubadours rangeaient leurs instruments derrière moi.
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Elfe

Mage Centaure de la Forêt.

[Elfe]

Chapitre douzième :

Mes adieux faits à ma femme, je me dirigeais mélancoliquement vers l’auberge où je décidais de passer une dernière nuit.

Le lendemain matin, je fis mes bagages et m’en allai vers la boutique de la Sorcière, où j’espérais enfin avoir des réponses.

J’aperçus un cochon non loin de son emplacement, et esquissai un mince sourire un pensant au malheureux qui avait essayé d’abuser des services de la Magicienne.

En entrant dans la boutique, la fumée que le chaudron dégageait éveilla mes sens, et je me sentis étonnement bien, comme si … comme si la vie avait soudain un sens, et qu’en même temps elle n’existait plus … comme si mes problèmes s’étaient envolés, et que …

- Hoé ! Fais attention à ce que tu respire ! C’est une potion hallucinogène, une commande d’un mage timbré, je me demande bien ce qu’il veut d’ailleurs en faire …
- Oh … excusez-moi, je m’étais en effet laissé porter par ces effluves …
- Tu viens acheter des parchemins ? Sinon attention a ce que tu va me demander, j’ai eu ma dose aujourd’hui …
- Non, je viens tirer profit de votre érudition en matière de traduction de runes, il se trouve que j’aimerai bien comprendre la signification de cette tablette. Je lui tendis le morceau de marbre, ainsi que le parchemin :

- J’ai trouvé ceci à la Bibliothèque de la Forêt, ci cela peut vous aider.

Elle considéra longuement la tablette, puis le rouleau de parchemin,

- Non, désolée, je ne peux rien faire pour toi, cette traduction m’est impossible et même avec le secoure de ce parchemin, cependant il me semble qu’une personne serait habilitée a lire ce texte.
- Qui donc ?
- Cain, le vieux Mage joueur de Yaeth, si tu t’entends bien avec lui, je pense qu’il te donnera la traduction facilement.
- Je vous remercie …
- Pas de quoi … Par contre, croiseras-tu Hallaserke avant de te rendre dans son monde ? J’aurai une commande à lui faire livrer et les mercenaires sont rares par les temps qui courent.
- Bien sur, de quoi s’agit-il ?
- De deux ou trois fioles de potions, la même que tu as sentis en arrivant, il m’en a passé commande, pourrais tu lui donner sur ta route ?
- Je ferais mon possible.

Je me demandais bien pourquoi ce Mage radin voulait des hallucinogènes … mais trouvais que la question serait indiscrète, alors je n’insistais pas, pris les fioles en remerciant une dernière fois la sorcière de ses conseils avant de partir de sa boutique.

Dépité, je sortis du village et me mis en marche avant midi, dans l’espoir d’arriver le plus tôt possible dans le monde qui était celui que j’appréciais le plus de toutes les terres que j’avais visitées.

[Elfe]

Chapitre treizième :

Cela faisait déjà presque une journée que j’arpentais les chemins tortueux de ce monde qui ne semblait appartenir a personne, quand je m’assis pour entamer mon déjeuner avec les provisions que j’avais emporté de mon séjour à l’Auberge de Catzéro.

Soudain, j’entendis bouger dans les fourres derrière moi. Je préparais ma Magie et me concentrais pour faire affluer le Mana dans mon corps et mon âme. C’était une sensation rassurante que de se sentir débordant d’énergie lorsque l’on ne sait pas à quel ennemi on va faire face d’un instant à l’autre.

Je vis deux yeux bruns luire dans les buissons, et je m’éloignais prudemment, sans pour autant me retourner.

Un magnifique Loup sorti alors de la nature, gris et brillant au soleil, ses poils luisaient a la lumière dorée de l’astre du jour, le rendant encore plus beau.

Je me sentis apaisé de voire une telle beauté. Instinctivement, je dirigeais mon mana vers lui pour tenter de l’apprivoiser. Il était fort, et les instincts sauvages en lui étaient aussi présents que lui. J’essayais malgré tout de l’apaiser de mon mieux.

La tâche me prit plusieurs heures où nous restâmes tous les deux face à face, nous défiant du regard et de la magie. Pourtant, je vins à bout de ses instincts naturels, et le Loup devînt non pas mon esclave, mais mon ami.

Je le baptisais Huan, en référence à une ancienne légende dont j’avais appris l’existence a la Bibliothèque et que j’appréciais beaucoup.

Nous continuâmes notre route l’un à côté de l’autre en poursuivant un but qui nous était désormais commun, en nous ouvrant mutuellement nos esprits et apprenants beaucoup de choses chacun l’un sur l’autre.

Je sus alors qu’il était né il y a de nombreuses années, sorti par une déesse de la Tanière, et qu’il avait tué beaucoup de créatures pour devenir la bête puissante qu’il était désormais.

Au bout d’un jour de marche, nous arrivâmes en vue de la Bourse d’Hormglad, où je décidais de faire une étape de quelques heures, car je devais m’acheter un bâton magique ainsi que de la nourriture pour moi et Huan.

Je mis ce dernier au courant de mon intention, et j’allais acheter ce dont j’avais besoin, prenant un bâton puissant dont le marchand m’apprit qu’il avait été forgé lui aussi par Daggrim.

Ces commissions effectuées, je me dirigeais non loin du marché et trouvais un grand Mage, ainsi que de nombreux coffres pleins d’or à ses côtés. Je m’approchais de lui, et il me prévînt ;

- Les derniers à m’avoir payés sont les Bénoides, je te files une téléportation aléatoire si tu le souhaites, mais sinon passes ton chemin.
- Je viens vous apporter une commande de la part de la sorcière, ne vous déplaise, lui répliquais je en lui tendant les fioles et en décidant d’ignorer l’antipathie que ce Sorcier me faisait ressentir.
- Ah ! enfin cette commande … les messages que j’ai envoyé a cette vieille folle ne se chiffrent pas, et enfin j’ai cette potion … j’espère que tu as résisté a la tentation d’en faire usage pendant ton trajet hein ? oui … les bouchons sont tous celés on dirait … bien, puisque tu as accompli ta quête je vais t’offrir … heu,

Il regarda ses coffres, puis se ravisa,

- Simplement un service gratuit ! Où veux-tu te rendre ?
- A Yaeth, en compagnie de mon Loup.
- Sales bêtes ces Loups … jamais on ne peut les tenir en laisse … je préfère les oiseaux … bien que j’en ai rarement rencontré que j’ai laissé partir sans jeter un sort … enfin, puisque c’est ton souhait, tu rejoindras Yaeth.
- Je voudrais … mais je ne pu terminer ma phrase, un éclair rouge me frappa et je terminais ma phrase dans le Monde Inconnu.
- Atterrir aux côtés de Cain … trop tard.

Je regardais autour de moi et constatais que j’étais bien loin du Mage … mais à côté de Huan, qui semblait pétrifié de peur. J’essayais de le rassurer par magie, et nous reprîmes la route parmi les dédales de pierre de mon univers.

[Elfe]

Chapitre quatorzième :

J’étais empli de nostalgie dans ce monde. J’avais oublié a quel point je m’y sentais en sécurité, loin des autres, de la guerre, mais prés de la Magie.

Nous parcourûmes les chemins de pierre incessants sans cesser de marcher, et je tentais ma chance en essayant d’ouvrir un coffre enchanté. Je me mis prudemment sur le côté, car mes nombreuses expériences précédentes m’avaient appris qu’un coffre pouvait aussi bien receler un trésor que la mort. J’eu raison d’être prudent ce jour là, car une flèche empoisonnée en sortit et alla se planter dans le mur d’en face, manquant de peu Huan qui se déplaça pour aller la renifler curieusement. En me penchant sur le coffre, je vis qu’il contenait un cadre de bois ainsi qu’un manuel de montage de catapultes. Etonné, je le lus jusqu’au bout et remarquais qu’il fallait encore trouver beaucoup d’autres pièces avant de pouvoir monter un de ces engins d’assaut. Je le réduis donc de manière à le mettre dans mon sac comme je l’avais appris à la Forêt, et continuais ma route, suivi de prés par mon compagnon.

Après quelques heures de marche, nous entendîmes quelques bruits, ce qui nous mit Huan et moi en alerte. En regardant au coin d’un mur bleuté, nous aperçûmes un Démon qui déambulait dans les couloirs enchantés. Je concentrais ma Magie, sentant affluer le Mana pour lui infliger un sort d’Eclairs, mais un éclair vert le frappa soudain, et il se mit a pousser un cris. Un sort lui avait touché l’épaule droite, et une trace verte y était apparue, prenant maintenant de l’ampleur et arrachant de nouveaux cris d’agonie au malheureux qui subissait ce sort de Poison. Quand l’acide eut rongé tout son épaule, son bras se détacha et il poussa un nouveau cri en voyant le poison atteindre son torse sans qu’il ne meure immédiatement pour autant. Enfin, sa tête et ses autres membres encore attachés a son buste se décomposèrent, et il ne fut bientôt plus qu’un tas de cendres sur le sol bleuté de ce monde. C’est un grand et imposant Démon qui se révéla juste après que le Démon soit mort.

Il avait l’air vieux, et un regard où le savoir se reflétais continuellement, et il avait en ce moment même l’air réjouit. Il me considéra un moment, et, voyant qu’il était de la même race que celui qu’il venait de tuer, je m’interrogeais sur ses appartenances. Ce pouvait il qu’il ne soit pas Démon, malgré les apparences ?
Comme je ne semblais pas représenter une menace pour lui, il entama le dialogue :

- Bonjour jeune homme ! Le spectacle t’as t’il plu ? J’ai du travailler dur et longtemps pour maîtriser ce sort de façon a ce qu’il ne tue pas immédiatement, même les faibles … mais le résultat est là, dit il en regardant amoureusement le tas de centres rouge et vert.
- J’ai remarqué, cela t’amuses t’il de faire souffrir ainsi les gens, même si ceux-ci ne t’on rien fait ?
- Bien sur ! Je suis Démon par nature, et en plus je garde une ancienne amitié pour ceux de ma race, c’est pour ceci que j’invente chaque jours de nouveaux châtiments tous plus raffinés les uns que les autres.
- Mais … vous venez de le tuer !
- Bien sur, et je l’ai fais souffrir, ce qui prouve que je suis encore attaché a cette race de sadomasos …

C’en était trop pour moi. Je décidais de changer de sujet :

- Que faites vous dans ce monde désert ? Ce n’est pas le meilleur endroit pour faire souffrir vos amis il me semble, les autres univers sont plus peuplés.
- Détrompes toi ! Ici je fais ce pourquoi je suis payé par ton peuple : vois tu, je ne suis rien de plus qu’un mercenaire, je sers actuellement les intérêts Centaures, mais rien n’est aussi instable que mon statut ! Je recherche des pièces de catapulte, je suis très friand de ces engins, et je suis un expert en armes de sièges vois tu ! Ici je peux chercher des pièces et espérer trouver des documents dont je n’aurai pas eu connaissance dans les coffres … comme un grimoire maudit par exemple … pour assouvir ma soif de connaissance qui me ronge depuis ma lointaine enfance. Et toi ? Que fais-tu ici ?
- Je viens voir Cain, la sorcière m’a dit que lui seul pouvait lire les runes de l’Ancienne Pandore, et j’espère qu’il pourra me traduire un texte dont je voudrais comprendre la signification.
- Ah ! Cette sorcière c’est encore trompée ! Vois tu, ayant été Démon au temps de l’Ancienne Pandore, je sais moi aussi lire et écrire ces runes ! C’est très utile pour comprendre certains ouvrages de magie noire … Montres moi ce texte, je vais te le traduire.

Etonné, je sortis la tablette de ma poche et lui tendis. Soudain, il perdit de son assurance qui ne l’avait jusqu’ici pas quittée une seule seconde.

- Mon Dieu ! Où as-tu trouvé cette tablette ?
- Dans une grotte, un esprit démoniaque y avait enfermé une Centaure et je l’ai libérée … pourquoi cet étonnement ?
- Vois tu … c’est moi qui ai écris ce texte. Et également enfermé Goldenfire.