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un long périple

 
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sokaris
duc
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Inscrit le: 24 Jan 2005
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MessagePosté le: 03 Déc 13:22    Sujet du message: un long périple Répondre en citant

Sokaris aimait se lever à l’aube, avant ses compagnons. Il se rendait pieds nus dans la prairie où ils avaient l’habitude de festoyer, savourant le contact sur sa peau de chaque brindille ruisselante de rosée. Il s’asseyait seul près du foyer de la veille, et contemplait les lueurs enivrantes émanant des braises encore rougeoyantes. Il appréciait la douce chaleur qui s’en dégageait, telle une nonchalance rassurante.
Le jeune prêtre s’allongeait alors dans la fraîcheur matinale et fermait les yeux. Il adorait écouter le crépitement du bois et la montagne encore endormie. Le silence sibyllin l’enveloppant tout entier.
Puis la montagne s’éveillait et ses frères s’agitaient. Il s’affairait en leur compagnie, allant chercher du bois afin de raviver le feu, quelques victuailles pour le déjeuner et une fois restauré, allait au temple et y vénérait les Dieux. Mais en ce jour, il ne s’y rendit pas, comme un besoin irrépressible il gravit la montagne jusqu’aux plateaux verdoyants, dernière frontière avec le désert de roches.
Le béo s’assit sur son rocher afin d’y contempler le monde, il adorait cette impression de liberté que lui procurait cette immensité.


_ Garyth ! Encore ce sentiment, je ne comprends pas, aide moi je t’en conjure ! J’ai parcouru cette vaste plaine dans sa totalité alors pourquoi cette intuition de n’en connaître qu’une façade ?



_ Evidemment, tu ne réponds jamais à cette question…

C’est alors que le ciel s’assombrit et que la faible brise s’amplifia et s’engouffra dans sa cape. Un éclair zébra le ciel et vint s’abattre avec fracas non loin des campements humains. Puis la tempête s’apaisa et le doux zéphyr lui amena l’odeur des forges démoniaques, enfin, la forêt dans sa grande majesté se révéla à lui dans un rayon de l’astre solaire.
L’écran noir couvrant la voûte céleste se dissipa et le ciel retrouva sa teinte coutumière.
Sokaris se leva d’un bond.


_ Je te remercie Ô Dieu des Dieux, encore une fois, tu guides mon humble destinée !

Il resta encore à admirer longuement cette vaste fourmilière. Il connaissait peut-être ces contrées, mais beaucoup de choses lui restaient interdites, et lui échappaient. Pour les comprendre, il lui fallait quitter ses frères et rejoindre chacune des autres races.
Sa décision, aussi malaisée soit elle, était prise, il partirait à l’aube.
Lorsqu’il rentra du soir, ses compagnons avaient organisés un gigantesque festin, sûrement encore un digne évènement à fêter ! Il banqueta avec eux, non sans tristesse. La bière coulait à flots et les cuissardes ruisselantes de graisse emplissaient l’air d’un doux fumé.
L’agape durant et le cœur déchiré par ce qu’il s’apprêtait à faire, Sokaris chercha son amie. Toutefois elle ne semblait pas être attablée avec les autres, ni nulle part. Il devait absolument la voir avant … l’établissement de sa décision. Il scruta alors la nuit de son regard perçant, et malgré la nébulosité, il aperçut le doux éclat de ses yeux. Il s’approcha d’elle, accablé …
Sa basse besogne accomplie, il décida de rejoindre sa grotte. Il s’allongea sur sa tendre paillasse et s’endormit aussitôt, d’un sommeil aussi profond que la mort. Il plongea dans un abîme d’obscurité désolée qui le priva de toute notion de temps. Perdu pour le monde, il dérivait dans un néant où plus rien ne comptait. Une forme de non-être qui le déchargeait à tout jamais des fardeaux qui pesaient sur sa vie. Alors qu’il s’enfonçait de plus en plus, il sentit qu’il restait un espoir minuscule de s’arracher à ce lieu qui n’en était pas un. S’accrochant à cette lueur dans la nuit comme à un rocher au milieu de rapides, il tenta, pouce après pouce, de remonter à la surface. Ce combat désespéré ramena des sensations dans son corps.
Il émergea à demi du néant, les doux rayons du soleil émergeant des profondeurs du monde des morts lui caressaient tendrement le visage, il était temps de partir.


Au petit matin, sokaris ne demeurait pas près du feu, les braises étaient d’ailleurs éteintes et à sa place était posée cette lettre :



Mes chers frères
Lorsque je suis arrivé ici, vous m’avez immédiatement adoptés et je me suis senti chez moi dès les premiers instants. J’ai grandis avec vous, j’ai découvert ce qu’était la vie à vos côtés, et je me suis promis de vous servir corps et âme jusqu’à ce que Garyth me rappel auprès de lui. Malheureusement, il est temps pour moi de vous dire au revoir.
Ce n’est pas cet engagement que je rompt aujourd’hui car en effet, si je vous quitte ce n’est pas parce que je n’ai plus ma place parmi vous, mais bien parce que mon ancien instinct d’éclaireur me pousse à découvrir de nouveaux horizons. C’est ma destinée, et la vie implique certains sacrifices.
Aussi, je vous fait le serment solennel, de ne jamais porter atteinte à aucun des nôtres, car même si mon apparence changera, mon cœur lui, restera béonide pour l’éternité.
Je voudrais remercier les Anciens qui m’ont enseignés la sagesse, bien que je soit loin d’atteindre, ne serait-ce que le quart de ce qu’ils sont.
Mais aussi mon frère Turak, prends bien soin de ta femme fréro, tu ne pouvais tomber mieux Clin de noeil (pour ceux qui n'avaient pas comprite).
Je remercie aussi tous mes amis, qui sont devenus pour moi, comme ma famille qui m’avait fait défaut.
Evidemment mon ptit Ariès, j’emmène une photo de toi, et quelques uns de tes jouets fétiches.
Vous me manquerez, et tout les moments que j’ai passé avec vous resteront à jamais graver dans ma mémoire.
Au revoir mes chers béonides, au revoir ma très chère Montagne. Ce n’est pas un Adieu, je reviendrais.

Votre dévoué Soka’.

Sokaris marchait d’un pas ferme en direction du camp humain, tournant le dos à son chez soi et réprimant ses larmes.
Il partait tout en sachant qu’il reviendrait, mais il avait l’horrible sentiment, qu’une partie de lui était resté là haut, dans sa Montagne.
Je vous aime mes amis pensa t’il, je vous promet de vous faire honneur, et de revenir plus fort afin de mieux vous servir…

_________________
Trois fûts six caisses, le doigt dans le trou du fût, la main entre les caisses.


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aracy
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MessagePosté le: 03 Déc 13:28    Sujet du message: Répondre en citant

Allongée dans l'herbe fraîche de la montagne, Aracy était éveillée et admirait les étoiles.
Elle entendait au loin les rires et les cris de ses amis qui festoyaient joyeusement autour d''un feu...Pour quelle raison ? Elle l'igonrait...
Elle était restée a l'écart pour contempler les astres...Une étoile se détacha du ciel et fila, secondée par un trait de lumière...Puis elle s'éteignit, à jamais.
C'est comme nous, songea Aracy, on nait et vit parmis des être qui un jour nous délaisse, on décroche et l'on finit par tomber...
Elle pensait aux humains, ses compagnons de batailles, ses freres et soeurs qui l'ont élevés depuis toujours.
Enfin, rien ne sert de remuer le couteau dans la plaie, ce qui est fait est fait, il ne s'agit pas de retourner en arrière, pensa t'elle...Cette dernière pensée ne parvint pas à la convaincre mais elle préféra retourner à ses comtemplations.
Mais, quelqu'un s'approchait...Elle entendait des pas, sa main parcouru sa jambe à la recherche de son épée...Lorsqu'enfin sa main parvint à trouver la lame, une voix lui murmura :


-Aracy ! C'est Sokaris !

Elle se retourna et reconnut la silhouette de son ami.Elle laissa échapper un soupir de soulagement et lacha son épée.
Mais son ami était méconnaissable, ses yeux étaientt rouges, soulignés de cernes...Sokaris n'avait pas du dormir cette nuit.
D'une main fébrile il sortit de sa cape une fiole qu'il lui tendit sans mots...
Aracy qui avait une confiance éperdue en lui la saisit et s'empressa de l'ingurgiter.

Lorsqu'elle se réveilla elle était toujours au même endroit que la veille.
Les rayons du soleil perçaient timidement les nuages.Mais personne n'était levé, il devait être tôt.
Aracy se leva et elle s'apercut qu'une chose était pendue a son cou.
Elle fut étonnée de voir qu'il s'agissait du medaillon de Sokaris, elle réfléchit...
Hier...Sokaris, son allure fatiguée, sa potion...
Elle compris...Son ami était partit.

Lorsqu'elle retourna aux alentours des grottes tout le monde s'agitait :


"Sokaris est partit !"

Cette phrase résonna dans sa tête...N'était-ce pas la le bon moment ?
L'occasion qu'elle attendait depuis quelques jours, elle était la...
Aracy devait retourner chez les humains.
Elle voulait voir comment les choses avaient évoluées...Comment l'armée humaine était organisée...Et surtout aller saluer ses anciens compagnons.
Mais bien sûr elle resterait fidèle aux béonides tout comme Sokaris, et elle reviendrait après avoir fait tout cela.
L'histoire de quelques semaines...
Sa décision était prise, elle devait aller chez les humains et retrouver Sokaris.De plus ce medaillon était bien trop précieux pour lui, elle voulait le lui rendre.
Ceci étant décider il fallait maintenant expliquer cela a ses amis, chose s'avérant assez difficile...
Elle se lança alors a la recherche de Turak pour lui expliquer son projet.
Elle le trouva assis, appuyer contre un arbre contemplant un loup sans bouger.
Aracy, en le voyant ainsi, se dit qu'il avait besoin qu'on lui remonte le moral...car si il avait été heureux la pauvre bête ne serait pas la a cet instant...
Elle s'assis a côté de lui et lui dit :


-Il reviendra vite ne 'tinquiètes pas pour lui...
*silence*

-Il a trahit sur moi...en me donant une fiole a boire...Il a fait ça dans la douceur, de plus il a promis dans sa lettre de rester fidèle aux béonides...de ne porter aucun coup sur ses frères d'armes et de ne pas leurs nuirent.
Enfin, si je suis venue ici ce n'est pas pour parler de ceci...J'ai décidé de partir aussi...Chez les humains.
Je suis têtue et ma curiosité est grande.Je veux savoir comment les humains ont évolués...
De plus si je pars maintenant je pourrait présenter Sokaris et aussi revoir mes anciens compagnons, fidèles à Thor.

A peine eut elle prononcer le dernier mot de sa phrase que Turak se leva et se rua sur le pauvre loup inconscient du danger qui le guettait.
Aracy qui ne s'attendait pas du tout a cela sursauta.
Turak -après avoir assomer le loup d'un coup de poing- revint vers elle en souriant et lui dit :


-On fête ça ?
-Euh..fêter mon départ ?
-Ben ouais...Toute façon tu vas revenir non ?
-Evidement
-Bon ben alors ?
Il lui tendit une cuisse du loup...
Aracy la prit et la posa a côté d'elle...


-Toujours pas décider a manger du loup ?
-Euh...J'ai pas très faim...

Ils se regardèrent alors d'un regard plein de complicité et de tendresse et se mirent a rire...
Puis le moment du départ fut venu et Aracy partit en direction en direction des contrées humaines, sa silhouette se déssina sur l'horizon, et disparut ...

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sokaris
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MessagePosté le: 03 Déc 13:32    Sujet du message: Répondre en citant

Le soleil était déjà bas sur l’horizon et projetait des ombres fantomatiques dans la pâleur de l’hiver. Sokaris marchait déjà depuis les premières lueurs de l’aube et n’avait pas fait de halte pour bivouaquer, déterminé à faire ce voyage le plus rapidement possible. Il marchait d’un pas vif et le froid lui paralysait le visage. Mais il s’en fichait, ses compagnons lui manquait et c’était le cœur lourd qu’il les avait quitter. Il espérait que ses frères avaient compris les raisons de son départ, et qu’il n’était pas perçu comme un traître.
Il avait jurer de ne jamais leur faire de mal, et il tiendrait son engagement, au péril de sa vie.
Éreinté par cette marche forcenée, il décida de faire une halte, le soleil se couchait à présent. Le jeune elfe béo, déposa sa besace, et entreprit d’allumer un feu. La chaleur et les danse des flammes lui rappela sa chère Montagne et sa peine lui déchira les entrailles.


_ Garyth, je ne sais plus. Ai-je choisi la bonne solution? Aurais-je mal interprété tes messages?

Alors que le doute grandissait en lui comme se répond le venin du serpent, il entendit un craquement de brindilles.
Il se leva d’un bond et extirpa promptement l’ épée de son fourreau. La lame émit une note cristalline et brillait comme un astre. Il plongea son regard dans les profondeurs de la nuit et découvrit son amie. Il comprit alors qu’une fois de plus, Garyth dans son immense bonté, lui envoyait un signe.


Aracy s'avança vers son lui, et, épuisée se laissa tomber sur un tronc d'arbre certainement coupé par les humains pour bâtir un abri...le camps n'était plus très loin.
Elle se demanda pourquoi ils l' avaient délaisser..sûrement reviendraient-ils le chercher à l'aube.
La jeune guerrière était exténuée, elle se contenta de sourire à son ami, lui faisant comprendre qu'elle devait retrouver son souffle.
Quand enfin elle se sentit capable de parler elle lui dit :


-Tu devais être un excellent éclaireur à l'époque, tu avances à une vitesse !
Si tu savais combien de temps j'ai dû courir pour te rattraper...
Enfin, ça en valait la peine !

Aracy était amusée par l'air médusé de Sokaris et attendait ses questions.
Celui-ci remis sa lame dans son fourreau et s’assit près du feu.


_ Il est vrai que je n’ai pas cesser d’avancer, mais dis moi, que fais tu là ? Tu sais, je suis vraiment désolé de t’avoir drogué, mais il le fallait.

_Oui c’est d'ailleurs pour cela que j'ai du presser le pas pour te rattraper, je ne me suis réveillée que ce matin...Mais je ne t'en veux pas, au contraire...Je t'ai suivie car je voulais te rendre ceci...

Aracy sortit de sa tunique le médaillon que Sokaris lui avait donné avant son départ, et continua :

_Ensuite parce que je voudrais retourner chez les hommes, pour voir un peu comment ils ont évolués et ce sont organisés depuis mon départ.

Sokaris ne s’attendait absolument pas à cette visite, il avait cru devoir faire cette quête seul. Les yeux d’Aracy reflétaient le flamboiement du feu. Il la regarda un moment, elle semblait frissonner. Son départ avait été attif et elle n’avait pas pris le temps de se pourvoir d’une couverture. Le froid de l’hiver était mordant, et le vent cinglait le visage de la jeune guerrière. Sokaris se leva et l’enveloppa dans sa couverture. Maintenant il n’était plus seul. Il retourna s’asseoir et lui dit :

_ Je suis content que tu sois à mes côtés Aracy, mais pourquoi ne veux tu pas de mon médaillon ?

_ Je sais que ce médaillon a beaucoup de valeur pour toi, même si je ne connais pas l'histoire de cet objet il t'est bien trop précieux pour que je le garde.

Elle tendit la main, et sokaris le saisit délicatement.


_ Un jour je te dirais tout, je te le promets, mais pas encore. Il te faut manger, et te reposer. Tu m’as l’air exténuée.

Ils mangèrent le maigre repas que Sokaris avait emporté pour lui seul. Leur misérable pitance se résumait à des fruits secs et du pain béonide mais ils étaient tout deux trop éreintés pour entreprendre une chasse de nuit.
Ils discutèrent quelque peu sur ce qui les attendait demain, Aracy lui conta ses souvenirs, ses craintes et le bonheur que lui inspirait son retour, puis s’endormit.
Sokaris ne tarda pas à la rejoindre dans l’ univers des songes, où ils s’y laissèrent glisser sans résistance aucune.

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aracy
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MessagePosté le: 03 Déc 13:33    Sujet du message: Répondre en citant

Le lendemain, ils furent réveillé par les lueurs de l’aube et le champ d’un couple de moineau, saluant la victoire de l’astre solaire sur le royaume des morts.

Les deux béonides -désormais humains- se mirent en route sur un petit sentier terreux bordé par une rivière dont l'eau provenait de la Montagne.
Aracy se disait qu'ainsi, une mince partie de la Montagne était là, juste à côté d'eux.
Ils marchèrent quelques heures en bavardant joyeusement jusqu'a ce qu’ Aracy fit remarquer à Sokaris que leur route arrivait à son terme..
Dissimulés derrière quelques buissons elle lui murmura :


_Je pense qu'ils se sont établis ici le temps de récupérer leur forteresse. Lorsque nous arriverons dans le camps, laisse moi parler et puis attends de voir leur réaction avant de répondre...On ne sait jamais.

Sokaris aquiesca d'un hochement de tête et suivit Aracy qui venait de franchir la barrière de buissons.


Ils déambulèrent tout deux au milieu de ce pré à la recherche d’explications. La vérité était d’une simplicité enfantine. Le camp n’était pas dévasté, aucun paquetage, aucun corps ni aucune trace de bataille quelle qu’elle soit. Les humains avaient repris leur forteresse.

_ Il semblerait que notre chemin ne s’arrête pas là dit gaiement le jeune elfe.

Pour lui, le voyage aux côté de son amie était une véritable félicité.

_ Que penses tu de bivouaquer ici ? histoire de reprendre des forces, le
voyage est encore long et ici les foyers sont déjà là, il n’y a qu’à se servir !

Aracy accepta volontiers et entreprit de rallumer un feu.
Lorsque ce fut fait les deux voyageurs s'assirent et discutèrent un long moment.
Mais les nuits d'hiver sont fraîches et le froid ne tarda pas à les dissuadé de poursuivre plus longtemps leur discussion.
Les deux compagnons se réfugièrent dans un cabanon en bon état et s'endormirent rapidement.
Ils se remettraient en route dès le levé du soleil...

Ils arrivèrent au terme de leur voyage le lendemain et constatèrent que les traces de la bataille n’étaient plus, les humains les avaient effacé. La forteresse se tenait sur le haut d’une colline abrupte et dominait ses terres. La hauteur de ses remparts laissaient croire l’intervention d’un Dieu pour sa construction et au sommet, on apercevaient les sentinelles faisant leur ronde à l’affût du moindre mouvement, leur position fut d’ailleurs rapidement révélée.
Lorsque les deux jeunes gens arrivèrent devant les lourdes portes en chêne, Aracy cria :


-Ouvrez ! C'est moi Aracy !Je viens avec un ami...

Le garde, méfiant, demanda à ce que Aracy et Sokaris abandonnent leurs armes pour entrer.
Les deux amis s'exécutèrent et l'homme ordonna qu'on ouvre les portes.
Aracy pénétra dans la cour et les personnes qui la connaissait s'empressèrent de l'entourer, elle et son ami.
Son visage se fendit d’un large sourire en voyant cela et expliqua :


_Bonjour à tous et à toutes !
Comme vous avez pu le remarquer je suis revenue parmi vous et je compte bien y rester pour un moment...Mais je ne suis pas seule...Je vous présente Sokaris, un ami rencontré durant mon séjour chez les béos.
J'espère que vous saurez l'accepter parmi vous comme il se doit...
Voila tout ce que j'avais à dire...
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gorthol
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MessagePosté le: 07 Déc 22:32    Sujet du message: Répondre en citant

Aracy et Sokaris étaient chez les humains depuis maintenant plusieurs jours. Assis dans l’herbe, ils discutaient des changements de leurs vies, de leurs projets. Soudain, un grand loup surgit des bois et, d’un bond puissant, renversa Aracy au sol. Se levant précipitamment, Sokaris tira son épée et assenât une violente estocade à la bête. Mais, dans un jaillissement d’étincelles, une longue lame d’argent bloquât le coup fatal. Un grand humain venait d’apparaître à la suite du loup. Son visage était caché par son long manteau bleu ciel. Devant l’étonnement de Sokaris, l’inconnu montrât de sa lame le loup qui, penché au dessus d’Aracy, lui léchait le visage. Repoussant l’animal, celle-ci éclatât de rire. « Gorthol ! Je commençais à croire que tu avais quitté ces terres ! »
Gorthol repoussât sa capuche, laissant apparaître un visage radieux. Tendant une main à son amie, il la releva. « J’espère qu’Emppu ne t’a pas trop secoué, tu ne t’en souviens peut être pas, mais je te l’avais présenté quand il n’était encore qu’un louveteau. Quand j’ai appris ton retour j’ai quitté la tanière en hâte. Bienvenu chez toi ! » Et il prit l’humaine dans ses bras, souriant au souvenir des bons moments passés ensemble et à l’idée de ceux qu’ils pourraient encore vivre.
Puis, se tournant vers Sokaris, Gorthol lui frappa l’épaule. « Tu es puissant, mon frère, ton coup aurait pulvérisé Diablo. Soit le bienvenu parmi nous, que ton bras reste ferme. »

Son regard parcourut ensuite les hautes tours de la forteresse, s’arrêtant sur la bannière bleu roi qui flottait sur le donjon. Sa main s’égarât sur la garde de son épée, appréciant la douceur du métal, caressant les runes finement gravées. Ses yeux pale se fixèrent sur l’horizon. L’arrivée de plusieurs humains venus saluer son retour le tira de sa réflexion. Fichant son épée dans le sol, il s’agenouilla à terre et s’adressa à ses compagnons en ces mots : « Mes amis, j’ai gravement manqué à mes devoirs. Je vous ai laissé seul quand les hordes ennemies ont déferlées sur nos terres, tuant tant des nôtres. Je n’étais pas là lors de la prise de cette place forte. Mais je pris de m’excuser, je renouvelle mes serments à Thor et remets mon épée au service de la noble race humaine »
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sokaris
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MessagePosté le: 06 Avr 13:43    Sujet du message: Répondre en citant

La fin d'une étape ...

Un noir intense, de la brume … une lumière perçant les méandres torturés de l’esprit … mais qu’est ce? Où suis-je ? Qui suis-je ?
Quel est ce sentiment ? Un gouffre, je tombe, sans cesse, je sombre dans cet abîme sans limite et sans … vie. J’ai froid, je suis pourtant vêtu ! Je ne comprend pas, à qui est ce corps ? Je …
Lorsqu’il ouvrit les yeux et s’extirpa de son cauchemard, Sokaris était trempé de sueur. Il fit parcourir son regard tout autour de lui et vit une silhouette allongée non loin de lui. Il s’approcha doucement d’elle et dans un murmure lui dit :


- Cadfael, mon Amie, je suis perdu, j’ai besoin de tes lumières.
Cela fait plusieurs décades que je n’ai pas dormi d’un sommeil paisible, toujours ces cauchemars … ces étranges sensations … l’étreinte de la mort qui se fait de plus en plus forte.
Il en va de même pour mes actions, chaque jour je vais prier Thor, dieu bien sûr que je respecte, mais ma foi est plus grande que cela. Il existe d’autres dieux et j’aimerais leur rendre hommage.

Les 2 jeunes gens avaient établis campement sur le temple pour la nuit, comme souvent ces derniers temps, le hasard les avaient réunis aux mêmes heures, en un même endroit.
Sokaris se leva et s’étira. Il se sentait las.
Il alla s’asseoir aux côtés de la jeune celte, emmitouflée dans son étoffe de laine finement tissée par les doigts habiles d’une vieille ermite que l’on disait magicienne.
Durant longtemps, le silence ne fut interrompu que par le doux murmure du vent dans les colonnes de calcaire blanc gardant l’entrée du sanctuaire. La lune, particulièrement brillante en cette froide nuit d’hiver sans nuage, se reflétait dans la pureté du marbre garnissant les marches du titanesque péron.


- cette saison ne semble plus vouloir se terminer finit il par dire.

La jeune mage observait avec intérêt le scintillement des étoiles, ses yeux brillaient à l’unisson avec cette myriade de lucioles cosmiques.
Sokaris l’observa longuement sans mot dire. Son regard traduisant toute la tendresse qu’il pouvait éprouver pour cette jeune femme si mystérieuse.

Soudain, un léger murmure vint les tirer de leur contemplations respectives. Une noble silhouette se dessina entre les portes de bronze et s’avança.
Comme toujours, celle-ci bondit sur l’elfe et Cadfael, dans un mouvement de recul, se prépara à griller l’assaillant. Elle stoppa net son geste meurtrier lorsqu’elle entendit les rires du prêtre.
La créature n’était en fait qu’Emppu, le loup de Gorthol, venu rendre visite à son Ami.


- Je te l’avais pourtant déjà dis mon cher frère, dis Sokaris sur un ton de reproche. Tes visites surprises finiront par t’attirer de sérieux ennuis ! Imagine que j’eut été en moins illustre compagnie ?
Allé, viens te battre petit louveteau ! le taquina t’il.

Cadfael, abaissant sa garde, se rassit en regardant d’un air amusé les deux protagonistes en plein chahut.
La « bataille » terminée, le jeune loup vint saluer celle qui l’avait si brillamment épargné et retourna se blottir près du prêtre.


- Tu vois dit il à son Amie, les humains m’ont appris beaucoup de choses, mes compagnons me diraient qu’il ne faut pas jouer avec la nourriture mais à présent je considère ces êtres d’égal à égal. Ils sont mes Amis !
J’ai beaucoup appris à vos côtés, cependant je pense que mon temps parmi vous est révolu. Mon regard se porte déjà plus loin et je me pose beaucoup de questions sur ce qu’il me reste à découvrir.
Crois tu que mon étape se termine ici ?
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cadfael
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Messages: 2949
Thème: Xm-Halloween (2008)

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MessagePosté le: 08 Avr 14:19    Sujet du message: Répondre en citant

Continuer à fixer les étoiles. Penser à l’infini de la voûte céleste.
Garder un visage de marbre où aucune expression ne viendrait briser le masque de la sérénité.
Etre une étoile filante ; pouvoir mourir avant d’avoir réellement vécu aux yeux des autres.
Me concentrer sur ces pensées et ne pas laisser mon cœur insuffler sa colère à mon âme.

Telle une obsessionnelle, Cadfael rabâchait inlassablement ces idées. Elle avait commencé ce rite conjuratoire lorsqu’elle avait aperçu Sokaris ce soir ; comme à son habitude, le jeune prêtre viendrait s’asseoir à ses côtés après s’être recueilli un temps dans l’édifice religieux.
Ces quelques moments de complicité entre eux avaient toujours été une source d’apaisement pour elle ; ils donnaient parfois lieu à des discussions acharnées où personne ne concédait rien à l’autre ou parfois, aucun mot n’était prononcé, simplement le plaisir d’être ensemble et de partager un moment de repos.


Mais ce soir tout était différent. La déception de Cadfael s’était transformée en colère ; colère dirigée contre elle-même et Sokaris. La colère, ce pêché capital, la submergeait et la plaçait dans une phase de sidération où tout raisonnement était impossible. Elle arrivait encore à afficher une certaine indifférence mais cette illusion disparaîtrait bientôt laissant place à un flot de sentiments incontrôlables.

Qu’espère-t-il en se présentant devant moi ce soir ?
L’absolution pour ses intentions à l’égard de mon peuple ?
Il est prêtre ; qu’il se débrouille avec ses états d’âme !
Erreur on ne peut plus funeste de faire confiance à un homme de Dieu. Mécréante je suis, mécréante je resterai.
Comment ai-je pu abaisser toutes mes défenses devant un homme que je connaissais si peu ?

Il était trop tard, le ressentiment avait pris le dessus ; Cadfael n’était plus raisonnable. Elle ferma les yeux, inspira profondément et tourna la tête vers Sokaris.

Elle posa son regard sur lui et le dévisagea.
Les frimas de l’hiver se faisant encore sentir, les mains du prêtre étaient cachées dans les manchons de sa coule. Seul dépassait du vêtement, sous la capuche, le visage. Il semblait avoir vieilli de 10 ans. Le corps était voûté; la fatigue marquait les traits de l’Elfe ; de ses yeux émanaient une profonde tristesse.

Cadfael avait peine à reconnaître celui qui d’habitude était si fougueux, obstiné, prompt à défendre la justice et la vérité.

Leurs premiers échanges avaient été houleux mais au fil du temps, ils avaient appris à se connaître. Ensemble, ils avaient confronté les différents mondes où ils avaient vécu. C’était la première fois qu’elle entendait parler sans haine des habitudes et de la vie du peuple béonide. Il avait abandonné beaucoup de ses préjugés sur les humains en écoutant et en vivant au sein de ce peuple.
Bien sûr, il lui avait proposé à une ou deux reprises de partager son long périple ; bien évidemment, elle avait refusé. C’était de bonne guerre et cela n’avait pas troublé l’amitié naissante entre eux.
Depuis quelques temps, le besoin de repartir se faisait plus pressant en lui. Ce départ aurait pu être un prétexte pour organiser un festin mémorable.


Se remémorer ces quelques souvenirs avaient fait oublié son courroux à Cadfael. Elle posa ses mains sur les épaules de Sokaris et le força à la regarder.

-« Comment en sommes nous arrivés là ?
Tu cherches en permanence quelque chose qui n’existe pas.
Tes intentions premières sont sans doute louables; j’en veux pour preuve ton récent aveu qui a permis de tuer dans l’œuf un plan machiavélique. Mais la fin ne pourra jamais justifier les moyens.
Certes, je ne suis pas plus sage que toi mais je suis plus lucide.
Il ne sert à rien de vouloir apporter la paix et le bonheur à ceux qui ne le souhaitent pas. Je me contente d’apprécier les êtres au gré des rencontres, de leur rester fidèle mais ne me fais aucune illusion quant à la fin des guerres qui déchirent nos mondes.
A mon humble avis, tu poursuis des chimères. Mais tu as besoin d’aller au bout du bout afin de t’en rendre compte par toi-même.
Alors, reprends ton bâton de pèlerin et pars. »

Bizarrement, Cadfael n’éprouvait aucune tristesse à l’idée de leur séparation. Elle comprenait, de manière encore confuse, que cet épisode de sa vie était une chose unique. Même après son départ, elle « verrait » Sokaris. Elle le verrait dans les jeunes ramures des arbres, dans l’eau limpide des ruisseaux ; elle l’entendrait dans le souffle du vent, dans le hurlement des loups.
Comme si toute la création lui parlerait de lui. Elle souhaitait le revoir mais acceptait l’idée de ne jamais plus le revoir pourvu qu’elle pût percevoir à jamais sa présence, eût-il été loin d’elle pour toujours.

Ceci était de l’ordre du prodige mais les prêtres ne sont-ils pas capable de faire croire à l’impossible.
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sokaris
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MessagePosté le: 09 Avr 10:21    Sujet du message: Répondre en citant

Longtemps, ils restèrent les yeux dans les yeux, le jeune prêtre avait écouté les mots de son Amie et comprenait son point de vue. Il avait longtemps craint qu'elle ne lui en veuille pour l'avoir trompé, lui avoir fait courir le risque d'être discrédité au sein de son peuple qu'elle chérissait tant.
Son regard violet, toujours plongé dans l'étendue azur du sien, se voilà peu à peu.


- Cadfael, je ne vais pas continuer ma quête vers les autres peuples pour l'instant, il va me falloir retourner chez les miens. Je ne puis continuer ainsi à errer sur les chemins, à la recherche d'ombres, de chimères comme tu me le dis si bien. Je suis las de tout cela, de toute ses guerres, de ses querelles qui meurent sans pour autant disparaître. La tourmente de se monde m'emmène trop loin de ce que je suis réellement, je ne puis renier mes origines. Je suis un béonide et ma famille, ma grotte, ma montagne me manque.

Il s'arrêta, doucement il lui prit les mains. Elles étaient frigorifiées et sa peau toujours d'un blanc aussi pur que le manteau neigeux qui recouvrait le monde en hiver, étaient incroyablement douce.

- Je pars, dès maintenant, il le faut.
Merci pour tout ce que tu m'as apporté, tout ce que tu m'as fais comprendre ... merci d'avoir été là, je ne l'oublierais jamais. J'éspère que nos routes se recroiseront, qui sait ...
Prend soin d'Emppu, et salut son maître pour moi s'il te plait.

Il se leva


Adìeù vä, êt þrénd söïn dê tôî.

Il déposa un baiser sur les lèvres de la jeune Celte et se sauva, craignant les foudres de son Amie ...

_________________
Trois fûts six caisses, le doigt dans le trou du fût, la main entre les caisses.
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