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[Terminé]Partik, sa vie, son rêve, son avenir...

 
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Partik
archiduc
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Thème: xm-jdr (983)

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MessagePosté le: 08 Avr 13:25    Sujet du message: [Terminé]Partik, sa vie, son rêve, son avenir... Répondre en citant

Dans une auberge assez peu peuplée, deux hommes bavardaient, le premier, habillé de loques et de tissus sales, était visiblement perdu. Le second déjà accoudé au bar, était du village et l'aubergiste bavardait avec lui avant que le nouveau venu n'arrive.
-Bonjour, pourquoi m'avoir offert cette bière, inconnu?
-Et bien j'avais envie de parler avec quelqu'un du crû, quelqu'un qui serait capable de me parler de la région, de me raconter des histoires locales. On m'a dit que tu serais cet homme.
-Moi? Qui a pu dire ça?

Chacun des propos du villageois était suivi d'un mouvement de recul de la tête face à son interlocuteur. En effet, ce dernier avait une haleine affreuse, comme s'il avait mangé de la viande avariée quelques secondes avant d'entrer dans l'auberge. Le voyageur se gratta le moignon de sa jambe de bois avant de répondre, l'air amusé.
-Et bien je suis allé voir le prêtre, c'est lui qui m'a raconté ça. Il m'a dit de venir vous voir, de vous payer un verre, et que vous auriez de nombreuses choses à me raconter...
L'autre hocha la tête..

-Des choses à raconter? Et bien ma foi. C'est un village tranquille ici, pas d'histoire. L'auberge se trouve à la croisée des chemins, et les bénédictions de nos prêtres nous protègent des attaques extérieures. Les béonides, les centaures ne sont pas appréciés, les démons quant à eux sont chassés à vue. Bon évidemment, nous ne pouvons empêcher les plus puissants de nos ennemis de pénétrer dans notre village, mais dans ce cas, nous nous efforçons de l'aider au mieux pour qu'il parte au plus vite, le maudissant à chacun de nos pas pour le servir et dans chacune de nous courbettes.
Mais c'est vrai qu'nous n'avons pas à nous plaindre. Cela fait même bientôt plusieurs années que nous n'avons pas connus de problèmes. Sans doute sommes-nous trop reculés des routes les plus fréquentées par les peuples en guerre pour être ennuyés, sans doute sont-ce les sortilèges de notre prêtre qui sont efficaces. Toujours est-il que nous sommes tranquilles.
-Tu voudrais me faire croire que tout va bien ici? Que votre village n'a jamais connu de soucis depuis des années? Je ne veux pas te croire...

Alors qu'il finissait sa phrase, quelques hommes pénètrèrent brusquement dans l'auberge, pulvérisant la porte au passage. Ils étaient armés de torches et de fourches, prêts à en découdre visiblement. "Nömirck! Sort d'ici pleutre!" L'aubergiste arriva en courant "Que me voulez-vous?"
Il n'eut pas le temps de poser plus de questions que les autres se ruèrent sur lui en l'assomant de leurs coups combinés.
Les interrogations des personnes présentes dans la taverne ne trouvèrent qu'une réponse: "SORTEZ! On va Brûler l'auberge de ce monstre! Les démons ont su s'immiscer en lui pour en faire l'un de leurs émissaires. Il a tué et violé des enfants du village! Des gens l'ont vu avant de rendre l'âme, empoisonnées par ce monstre"
Tout le monde sortit pour suivre ce qui allait se passer. Sur la place du village, les hommes avaient monté un bûcher. Le prêtre, à genoux priait son Dieu pour le salut du village, il demandait pardon de rendre justice aussi rapidement, mais l'accusé était un monstre à punir au plus vite.
Nömirck encore inconscient ne s'éveilla qu'une fois les flammes allumées à ses pieds.
-Laissez moi! Je n'ai rien fait! S'il vous plait! Laissez moi descendre!
Les hommes et femmes du villages lui envoyaient au visage des fruits et des légumes moisis ou encore verts. Chaque coup que recevait l'aubergiste était ponctué d'insultes et de malédictions.
Le boiteux, soutenu par le villageois se remit à parler: "Que se passe-t-il?"
-Visiblement, ils ont retrouvé les enfants. Pour que les gens s'en prennent aussi vite à lui, c'est qu'ils doivent avoir de sacrés preuves. Même le prêtre est convaincu de sa culpabilité!

Les flammes commençaient à monter, l'homme criait de plus en plus fort, la petite foule massée sur la place du village couvrait ses cris.
-Te souviens-tu enfant, de ce qui s'est passé dans ton village?
Les paroles du voyageur frappèrent son compagnon de plein fouet, il se tourna, blème vers son compagnon.
-Comment sais-tu ceci?
-Te souviens-tu de cet homme qu'ils avaient brûlé sur la place publique? Accusé des mêmes atrocités que celui qui brûle devant nous? Te souviens-tu les paroles que tu avais prononcé à l'époque? Lorsque tu disais que plus jamais tu ne laisserais pareil crime se reproduire? Pourquoi le laisses-tu brûler alors que tu connais le coupable, que tu sais qui a tué et violé ces enfants?

L'autre était de plus en plus pâle, chacune des paroles pénètrait dans son esprit, éveillant en lui des souvenirs enfouis depuis son enfance.
Il se souvenait de ce jour où l'on avait brûlé un innocent. Il avait vu le vrai coupable, il avait vu l'homme porter celui qu'on accuserait le lendemain, il se souvenait qu'il n'avait rien osé dire en voyant que c'était son père qui avait créé la mise en scène. Lorsqu'on avait trouvé l'assassion et les enfants, on l'avait mis au Bûcher. Il se souvenait être parti le surlendemain, se promettant de venger cet homme. Son père était mort très peu de temps après son départ.
-Qui êtes-vous? Comment savez-vous tout ça?
L'autre souriait, l'air sombre il reprit la parole.
-Moi? Tu ne te souviens vraiment pas de moi? Ce rêve où tu promettais de venger ces innocents, ce prêtre à qui tu as confié tes péchés avant de tomber dans l'alcool sous prétexte que tu n'arrivais à rien.. Il est temps d'agir mon enfant. Tu peux sauver cet homme.
-Non! Je ne pourrais jamais! Et puis... Merde j'y vais!

Le voyageur souriait désormais de toutes ses dents en voyant l'autre se mettre à courir comme un dératé vers le bûcher. Bondissant vers les flammes comme un damné pour sauver l'accusé. Les gens ne parvenaient pas à le calmer et il pénétra dans le bûcher à son tour, criant qu'on devait libérer l'aubergiste, qu'il connaissait le vrai coupable.
Le boiteux, content de la tournure que prenaient les événements s'approchait d'une femme non loin de lui.
-Veuillez me pardonner madame, je sais que je ne suis pas digne de vous parler, mais j'aimerais vous dire quelque chose. Est-ce vous connaissez cet homme qui vient de bondir dans les flammes?
-Lui? Bien sûr! C'est Radiel, un ivrogne fini. Pourquoi cette question?
-Et bien parce qu'hier soir, lorsque je suis arrivé, je l'ai vu pénétrer avec l'aubergiste dans l'auberge. Ils portaient quelque chose d'assez lourd visiblement.

La femme considéra différemment son interlocuteur.
-C'est vrai? Vous êtes-sûr?
-Bien sûr! Je ne connais personne ici, mais j'ai toujours su reconnaitre les gens et me souvenir de leurs visages ou allures.


La femme couru vers un petit groupe d'hommes, et ensemble ils pénétrèrent dans l'auberge.
Le boiteux, s'éloigna tranquillement du village tandis que le groupe qui avait pénétré dans l'auberge n'en ressorte en hurlant et en vomissant.

-Si leur prêtre s'en sort, ce sera vraiment signe que son Dieu l'aime...L'homme arrêta son pas alors qu'il allait sortir du village. Un loup l'attendait à l'entrée. Il savait très bien qui l'avait envoyé. Marmonnant, il accumula la magie au bout de ses doigts pour frapper le loup d'une boule de feu. Mais avant même d'avoir pu tenter quoi que ce soit ce dernier bondit sur lui. Le combat fut bref, le corps du boiteux disparu tandis que le loup repartait vers sa maîtresse.


Dernière édition par Partik le 18 Juin 20:38; édité 6 fois
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MessagePosté le: 08 Avr 13:26    Sujet du message: Partik acte 2.6. Le Lama Blanc Répondre en citant

-Bravo mon fils, tu as su battre la maladie.
-Pardon? Qui es-tu prêtre?
-Moi? Je suis un Lama Blanc. Tu es ici en notre temple. Nous t'avons soigné alors que tu semblais proche de la mort.-Et bien je pense que je devrais vous remercier de votre aide alors. Merci.
Les prêtres avaient récupéré un homme, boitant et au seuil de la mort, juste à l'entrée d'un de leurs jardins. Il n'avait pas l'air blessé et pourtant son visage portait déjà la marque de la mort, son corps, maigre et sans doute galleux était rigide. Chacun des mouvements de l'homme le faisait grimacer. Les prêtres accoururent pour l'aider, mais il était trop tard. Le Lama Blanc, leur maître sprirituel avait voulu donner une dernière chance à l'âme de ce malheureux en le veillant et en priant pour lui.
Les autres prêtres étaient retournés à leurs occupations, mais lui continuait de veiller. Il l'aurait fait jusqu'à ce qu'il soit sûr que l'âme se soit élevée hors de ce monde. Par chance son Dieu en avait décidé autrement.
Le Lama Blanc aida son protégé à se relever tandis que ce dernier lui posait des questions sur le temple.
-Ce temple est un temple que nous avons créé avec les autres Lamas. Nous nous sommes donnés pour but d'aider tous ceux qui nous le demanderait, sans distinction de race, en faisant fi des rancunes et des guerres que se vouent nos frères et soeurs. Ce temple n'est rien pour le moment puisque si notre mouvement venait à se faire connaître aujourd'hui, nous serions exterminés par les prêtres fanatiques. Ils ne voudront jamais admettre notre existence! Pour eux, chacun de leur Dieu est l'Unique. Pourtant ce n'est pas la vérité. La vérité, c'est qu'un Dieu unique a créé l'homme. Des penchants les plus mauvais des hommes, il a créé une race capable de vivre en portant tous les péchés et le mal des autres races. Les choses ont évoluer durant des années, pour en arriver au monde d'aujourd'hui. Les deux races ont leurs bons et mauvais éléments. Nous ne pourrons jamais empêcher les démons de faire le mal d'une façon ou d'une autre, un jour proche ou lointain, mais nous pouvons l'aider à contenir ce mal qui est en lui. Les béonides et les centaures sont apparus, puis leurs Dieux sont arrivés. Nous autres Lama, nous pensons que ces divinités sont une partie de l'Unique, d'une entité créatrice et unificatrice plus grande que ces êtres. Hélas, nous avons eu beau en parler autour de nous, rien n'y fait. Chacun cherche notre mort ou cherche à vicier nos propos pour que les autres nous chassent. Ainsi pour le moment nous vivons cachés, mais je sais, nous savons qu'un jour viendra où notre Ordre pourra exister sans crainte d'être anéanti.
-Vous êtes fou? Comment faites-vous pour tolérer ces races comme les Béonides ou les Centaures? Ce ne sont pas des races! Elles ne devraient pas avoir le droit d'exister! Je vous préviens que si je croise l'un d'entre eux, je l'extermine.
-Cela ne servira à rien. Je vous laisserais tous nous tuer si vous estimez que c'est ce que nous méritons. Nous ne sommes guère des combattants, notre Ordre ne se voue qu'à la vie et à l'entraide! J'aimerais vous demander une chose.
-Allez-y Lama.
-Acceptez de rester ici quelques jours et de vivre selon nos règles. Nous verrons après si nous pouvons vous laisser nous tuer ou si vous préférez nous laisser vivre et nous aider.
-Et bien soit! L'idée d'avoir des victimes consentantes m'amuse...
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MessagePosté le: 08 Avr 13:27    Sujet du message: Partik acte 2.7. Douloureux retour Répondre en citant

-Laissez moi entrer! Je suis revenu!
-Non tu ne reviendras pas ici! On nous a dit ce que tu voulais faire!
-Laissez moi parler aux autres! Les démons tels que vous, je m'en moque! Je vous préviens que si vous ne me laissez pas entrer je vais m'énerver!
Le démon boiteux était de retour, plus énervé que les fois précédentes. C'était la première fois qu'on lui interdisait d'entrer alors qu'il était dans son plein droit. On lui avait déjà fait comprendre que son bureau de soutien psychologique n'était pas une bonne idée, alors cette fois-ci, sa lubie sur les prêtres, c'est évident que ça ne passerait pas. Pourtant, il savait qu'il était encore démon. Qu'au fond de lui, il n'avait pas changé pour certaines choses. Le Lama voulait la paix entre les races, Partik savait qu'il ne pourrait Jamais Pactiser avec les Béonides. Les centaures, à l'extrème rigueur. Mais les Béonides, jamais! Il laisserait les plus jeunes Lamas s'occuper d'accepter et d'aider les Béonides, lui ne pourrait s'y résoudre. Il savait qu'il continuerait à damner ceux qui étaient trop faibles pour vivre, ces misérables sans cervelle qu'on pouvait convaincre de n'importe quoi. Il avait continué en étant humain, dans ces villages où il était parvenu à les monter les uns contre les autres jusqu'à ce qu'ils se mettent à se brûler et se tuer joyeusement!
Là, bloqué devant Pandora, il prenait la pleine mesure de la difficulté que revêtait sa tâche.
Enervé, enragé, il préparait sa magie, la laissant couler le long de ses bras.
-Savez-vous, jeunes démons, qui je suis?
-Bien sûr! Tu es Partik, le Traître! Cet immonde tas de merde qui se prétend démon, mage, meilleur que les autres!
-En quoi cela serait-il un mal? N'est-ce pas le propre des démons que de se dire plus puissant et intelligents que les autres?
-Peut-être, mais pour le moment c'est nous qui avons la puissance, tu n'es rien sans nous, tandis que nous, nous n'avons nul besoin de toi! Ta présence n'est pas nécessaire au bien-être des démons! Va, retourne chez les hommes!

La Colère continuait de monter, Partik laissait couler sa rage dans ses bras, il savait que cette colère l'empêcherait de trouver le calme nécessaire pour progresser autrement que dans sa magie, mais ces débutants l'enrageaient. Il lança finalement sa boule de feu sur ces deux démons de bas-étage. Elle ne leur fit aucun mal, au contraire. Ils se mirent à rire de lui, à se moquer...
Finalement la porte s'ouvrit. Attila laissa pénétrer Partik, sans un mot. Il ne trouva pas ses deux démons. Il les trouveraient bien assez tôt.
Son bureau avait été ravagé. Les démons n'avaient pas fait dans la dentelle, mais ça se remettrait en état rapidement, il était habitué.
Il vit sur le tableau de chasse des démons que certaines de ses dernières morts étaient signées de ses confrères et consoeurs.

-Me revoilà chez moi... Bon je n'ai plus qu'à garder le profil bas si je veux réussir dans ma quête... Je serais bientôt prêtre, je pourrais répandre la Parole du Lama Blanc... En attendant, j'irais dans un village protégé par des béonides pour me soulager de tout ça, pour montrer que je n'ai pas changé, que je reste capable de faire le mal!
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MessagePosté le: 20 Juil 9:36    Sujet du message: Quelques mois plus tard... Répondre en citant

*Raclement de gorge, craquements de doigts qui s'entremêlent, larmes dégoulinant vers le sol*
-Alors? Tu n'y croyais pas? Tu ne pensais pas que je te ferais ça, n'est-ce pas?
Je sais, je fais croire aux imbéciles que je suis un Lama, que je suis quelqu'un qui se refuse à combattre, mais j'ai aussi expliqué que j'avais du mal encore à suivre les préceptes du Grand Lama Blanc. Lorsqu'il s'est décidé à me passer la main, je savais que ce serait difficile. Mais pas à ce point ...
Bon, ce n'est pas grave, je dois te laisser. Promis, je reviens plus tard...


Le démon fait quelques passes de mains devant son prisonnier, en quelques secondes les plaies sur les joues de ce dernier, ainsi que les bribes de peaux déchiquetées et pendant à son cou se ressoudent et se soignent. Esquissant un sourire, le Béonide se prépare à parler ou à attaquer, mais les chaînes qui le retiennent sont solides, les forgerons de Pandora font un bon travail.
-Tut, tut tut. Ça ne servira à rien de t'énerver... Je ne pense pas qu'on viendra te chercher ici. C'est mon bureau... On n'entendrait pas un cochon s'y faire égorger, et entre nous, tout le monde s'en moque de ce qu'il se passe ici...
......
...
....
-Alors Lama, est-ce vrai? Peut-on vivre en Harmonie avec ceux que nos frères et sœurs combattent? Peut-on se laisser mourir sous les coups de nos adversaires si cela permet à notre Race de s'en sortir grandie auprès des autres? La voix du jeune prêtre démon étonne Partik, le jeune a foi en lui, il attend de lui un enseignement.
-Et bien, oui. Si on te frappe, ne répond pas. Que l'ennemi soit humain, béonide ou centaure, laisse le faire. Le Grand Lama pense que cette guerre est inutile. Il dit que rendre les coups qu'on nous donne c'est accepter la guerre et accepter que dure ce conflit stérile. C'est pourquoi il faut que tu continues. Jour après jour. Tu seras l'un des plus grands Lamas le jour où tu n'éprouveras plus de rancœur envers tes ennemis et le jour où tu guideras un de nos ennemis sur la voie du Lama.
Tout à coup, Partik s'arrête. Foudroyé par une idée, il observe son disciple. Pensif, il le congédie d'un geste de la main et s'assoit.
Repensant à ses mois d'apprentissage auprès de son propre maître, il se pose des questions. Des questions auxquelles il n'avait jamais pensé...
.....
...

Devant le temple du Lama, Partik s'installe confortablement... Il y a tellement longtemps qu'il n'est pas venu ici, qu'il veut profiter du paysage. Enfin, c'est ce qu'il dirait si on lui demandait la raison de sa venue si discrète.
En vérité, il attend autre chose... Installé en haut d'un arbre, il attend patiemment que son loup arrive. Il l'a trouvé errant non loin dans la forêt et il ne lui a fallu que peu de temps pour l'apprivoiser. Désormais ce loup mourrait pour lui. Mais ce ne serait sans doute pas nécessaire.
Le loup apparaît sous les rayons de la lune qui lui donnent une apparence démoniaque, il se dirige vers le temple, sachant ce que son maître attend de lui...
"Lorsque je suis parti, il n'y avait ici pas grand nombre de personnes puissantes, ça n'a pas dû changer. Si le loup pénètre dans le temple, peu de chances qu'il soit dérangé ou repéré. Il me permettra de voir ce que je veux. Et surtout de pénétrer dans le temple pendant qu'il exécutera sa mission..."
Partik attend, en lien avec son loup. Ce dernier avance dans le temple, sans hésiter. Il a attaqué un jeune Centaure qui sommeillait dans un coin. Ce dernier n'a pas eu le temps d'alerter les autres qu'il était déjà mort. Le loup monte les marches de l'escalier aussi discrètement que possible. A droite dans le couloir, tout droit, et puis à Gauche à la dernière porte.
Si tout se passe comme prévu, il ne devrait pas pouvoir rentrer directement.
Le loup gratte à la porte et s'enfuit aussitôt.
C'est au même instant que Partik se déplace. Aussi rapide qu'il le peut, il se dirige vers la fenêtre du premier étage. La lumière, faible, montre que son loup a été efficace. Il le remerciera en lui donnant un nom et puis une victime juste assez difficile à abattre pour que son loup puisse en profiter...
La fenêtre s'ouvre sans résistance tandis que la chambre se révèle aux yeux de l'ancien Apprenti.
-Ainsi donc, c'est comme ça que le Lama vivait? Que le Lama t'a enseigné ses paroles et sa philosophie?
L'homme aux cheveux emmêlés et la mine effrayée se retourne brusquement, plus que surpris de retrouver face à lui le démon boiteux. Ils ne s'étaient pas vus depuis la mort du Grand Lama... Le démon avait pu prendre le pouvoir en ce qui concerne les lamas errants, mais lui, Jukius avait la charge du temple. Il avait toujours été très proche du Grand Lama Blanc...
D'une voix mielleuse l'homme s'adresse à son confrère: -Partik, quelle surprise... Cela faisait longtemps que nous ne t'avions vu. Ne préfèrerais-tu pas...
-Cesse de jouer à ça avec moi. Tu n'auras pas le temps de faire quoi que ce soit... J'ai changé, mais malheureusement pas comme l'aurait apprécié le Grand lama Blanc.... Partik, d'une voix sèche et coupante vient de stopper le flot de paroles qu'aurait prononcé Jukius et qui lui aurait permis d'endormir sa vigilance. Par la même, l'homme n'ose plus avancer vers le démon.
Faisant un geste vers l'enfant couchée et enchaînée sur le lit Partik invite l'homme à lui expliquer, à s'exprimer...
D'une voix gênée et chevrotante il tente de répondre - Ce n'est pas vraiment ce que tu pourrais penser... J'essayais juste de ... Le regard du démon l'intimide suffisamment pour qu'il cesse de mentir. -Oui je sais! Je me suis trompé! Tombant à genoux de façon théâtrale, il continue. - Je n'aurais pas dû. Mais je n'ai pas su résister... Les Démons venaient de tuer ses parents, sous ses yeux après qu'ils l'aient violée devant eux... Lorsque je me suis retrouvé seul avec elle... Je ... Partik, tu ...
L'homme semble bouleversé et pleure réellement, mais Partik éclate de rire...
-Tu sais ce que tu vas faire? Tu le sais non? Que disait notre Maître?
Que celui qui a pêché doit partir sur les routes pour trouver le Pardon, il doit aller seul, pour redécouvrir la Voie. Je l'ai fait... ça ne m'a pas aidé. Donc je ne te ferais pas partir... Mais cette enfant que tu as tué, je sais que tu ne supporterais pas son regard à nouveau...

L'homme, au sol, ne comprend pas, il observe le démon pour mieux le comprendre, mais les rire de Partik lui fait comprendre que ce dernier prépare quelque chose de terrible...
-SORT! NE REVIENT PAS TANT QUE JE NE T'Y AUTORISE PAS!
L'homme n'ose même pas protester... Il sent que le Démon est plus puissant que lui, qu'il pourrait lui faire énormément de mal...
Lorsqu'il ouvre la porte pour sortir, l'homme bondit de surprise. Le loup attendait avec le corps du Centaure derrière lui.
-Il ne te fera rien, sort!
Le loup émet un petit grognement, ce qui achève de faire fuir l'homme hors de la pièce. Le centaure, bien que beaucoup plus lourd et corpulent que le loup, est tiré aisément par la bête. Partik la caresse un peu derrière l'oreille tout en lui disant "Tu es une brave bête.. Voici le nom de ta nouvelle victime. J'espère que tu t'amuseras avec..."
....
..
....
Lorsque l'homme pénètre dans sa pièce à nouveau, il se retient de vomir. Tout son être se refuse à accepter un tel blasphème dans son temple, pire encore, dans sa chambre. Il tente de parler, mais s'il ouvre la bouche son estomac menace de s'enfuir.
Au centre de la pièce, la jeune fille est debout et le fixe. Aussi nue qu'il l'avait laissée, elle semble pourtant vêtue. Le démon a tracé partout sur son corps des lettres et des schémas compliqués, toutes ces arabesques ont été dessinées par le sang et le corps du Centaure. Ce dernier est répandu dans toute la pièce. Sur les murs, ses entrailles ont servi à représenter des prières démoniaques, sur le sol, différents pentacles de différentes formes ont été tracés, l'enfant trône au centre de toutes ces marques. Elle semble perdue, en transe. Le démon, nu aussi, fait un geste à son confrère.
Ce dernier observe son pied sur le sol et comprend qu'il ne peut plus faire demi-tour. En ouvrant la porte, il a machinalement avancé son pied. Ce dernier se trouvant ainsi dans un des pentacles tracés par le démon. S'il recule son pied avant la fin de l'incantation finale, il est mort..
- Que se passe-t-il si je me refuse à avancer plus, à garder un pied hors de la salle?
-A mon avis, en plus de mourir et d'être damné, tu risques de souffrir atrocement tout le temps que durera la fin de mon rituel...
Marquant un temps de pause, le démon sourit et reprend.
-Ne t'inquiètes pas. Tu ne souffriras pas! Je te le promets. Là, il ne suffit plus que de vous lier...
Le sourire du démon se fait plus insistant, et malgré lui, l'homme avance son pied. Son visage se déforme, trahissant ainsi l'intense lutte qu'il mène dans sa tête pour ne pas avancer, pour ne pas se laisser faire... Mais c'est peine perdue. Il est déjà au centre de son pentacle.
Le démon termine son rituel...
...
...
..

Dans son bureau, face à son souffre-douleur du moment, Partik est assis, visiblement heureux...
Tu sais que grâce aux souffrances que je t'ai infligé, j'ai réussi à me soulager? J'ai pu trouver ce qui me tracassait depuis si longtemps. J'ai pu découvrir ce qui empêchait l'ordre des Lamas de se disperser plus et de pouvoir rayonner enfin à sa juste valeur!
Les blessures que je t'infligeais, où qu'elles soient ont été un excellent moyen de lire mon avenir.

Se redressant et se dirigeant vers le Béonide, il l'observe un instant et lui dit.
-Va, tu es libre maintenant. Ne tente rien contre moi tant que tu es dans ce bureau ou dans Pandora, je puis t'assurer que tu y perdrais la vie.
Je te promets que tu ne mourras pas dans ce château. En cas de soucis, dit que c'est moi qui t'ai libéré.


Pesant le pour et le contre, le Béonide s'enfuit en courant.
Le regardant se diriger dans les couloirs de Pandora, Partik sourit...
"Il va forcément être trouvé par un des démons de Pandora... Non, ils ne le tueront sans doute pas, mais j'aime mieux être à ma place qu'à celle qu'il va avoir..."


Se rasseyant à son bureau, il souffle. Une plume à la main, il commence à rédiger sa longue journée...
Il y parlera de son Béonide, de son loup, du jeune centaure, de la jeune fille à qui il a redonné la vie (tout en se créant un lien psychique avec elle pour le cas où), à son cher confrère qui désormais vivra d'atroces cauchemars toutes les nuits, n'osant pas dire qu'il y a cette fille chez lui, mais n'osant pas la laisser seule... Il sait ce qu'elle pourrait faire, il sait ce qu'on pourrait lui faire à lui...
Partik parlera aussi, sans doute, de la joie qu'il éprouve en sachant que cet homme ne nuira plus à l'Ordre...
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MessagePosté le: 30 Juil 12:47    Sujet du message: Répondre en citant

"Il y a des jours... Des jours... Des jours..." La tête du vieillard tombe entre ses coudes, avachi sur la table, il se met aussitôt à ronfler.
L'humain a passé sa nuit à parler, mais sans jamais oser fermer les yeux. Personne n'a osé le critiquer ou lui demander de se taire. En effet, bien qu'il ait bu plusieurs bouteilles de l'alcool le plus fort de la taverne, il n'en n'est pas moins resté sobre, tel qu'il l'était en arrivant...
Les rares cheveux encore présents sur son crâne étaient dressés comme s'il avait vu un diable. A en croire ses propos, c'était le cas..
Personne ne l'avait cru, puis au cours de la soirée, les femmes présentes pâlirent, les hommes les plus jeunes rirent de ses histoires, mais au final, tout le monde l'écoutait... Personne ne savait que penser..
Il avait parlé de ces créatures de légendes, les Centaures et les Béonides, ces créatures qui peuplent les histoires qu'on raconte aux enfants pour les endormir ou les punir. Mais il semblait croire en leur existence, bien plus qu'à celle des bouteilles qu'il ne voyait pas défilé tout au long de la soirée...
L'un des spectateurs tape le vieillard sur le côté. "Hé! Qu'est-ce que vous alliez dire? ça va?"
Les autres attendent, n'osant faire un mouvement. Le courageux tente de réveiller le vieillard en le bousculant un peu, mais sans succès. Il se retourne vers l'assemblée et dit: "Vous pensez qu'il croyait vraiment à ses histoires? Vous pensez qu'il existe réellement des êtres tels qu'il les décrit?"
-"Bien sûr que c'est vrai! Qui n'a jamais vu de Centaures ici? Qui oserait dire devant son Dieu qu'il nie l'existence des Centaures? Oui les Béonides et les démons ne sont peut-être que des mythes puisqu'on n'en n'a jamais vu, mais encore... En sommes-nous surs? Personnellement je n'y mettrais pas ma main au feu.
Il nous a dit de ne pas sortir de l'auberge avant que la pleine lune ne soit tombé, je le crois. Je resterais là! Est-ce que ça te dérange Aubergiste?"
Le gros bonhomme, l'oeil amusé et lavant un verre hoche de la tête. Pourquoi refuserait-il? Tant qu'on le paye, il n'a pas à se plaindre. Et puis, la fin de le la pleine lune, c'est dans trois jours..
-"Bah moi je ne crois pas à ces histoires!"
renchérit l'homme courageux! "S'ils existaient et s'ils étaient si proches de nous, quelle sécurité nous offrirait cette auberge?! Pourquoi rester ainsi à la merci de nos ennemis?! Et encore, si ennemi il y a! Je ne resterais pas là je peux vous l'assurer..."
L'homme invite du regard les autres à le suivre. Certains hésitent. Les histoires du vieil homme semblaient tellement vraies...
Après quelques minutes passées à tergiverser et à tenter de se convaincre les uns les autres, un groupe d'une demi-douzaine de personnes sort. Les autres se précipitent vers les fenêtres pour les voir se déplacer dehors.
L'homme courageux, à la tête des gens sortis à ses côtés les observe. "Mais ne soyez pas froussards à ce point! Auriez-vous laissées vos familles se faire tuer ou dévorer tandis que vous étiez au chaud à l'auberge? Moi non! Je ne crois pas à ses histoires, mais dans le doute, au moins je pourrais protéger ma famille..."
Tous les hommes du groupe s'observent, ils n'osent répondre...

Les autres à l'intérieur angoissent tous ensemble, se posant des questions auxquelles personne ne peut répondre...
"Est-ce vrai que les Béonides sont cannibales?"
"Est-ce qu'ils ont la peau Verte ou Grise?"
"Les centaures nous ont toujours protégé non? Pourquoi est-ce que cette fois-ci ce serait différent?"
"Bon, mettons que ce vieillard soit fou... Pensez-vous qu'on puisse rester ici en sécurité? Pourquoi ces monstres de Béonides ne viendraient-ils pas ici?"
L'aubergiste sert verre sur verre, à la demande. Il sourit dans son coin sentant qu'il va s'enrichir.

La tension est quasimment palpable. Mais personne n'ose sortir. L'homme Courageux avait dit qu'il ferait un tour et qu'il reviendrait leur dire si tout se passait correctement...

La lune commence à partir au profit du soleil... Les yeux rivés sur les fenêtres, à la recherche du moindre mouvement, les planqués observent. Ils attendent. Quoi? Ils ne savent pas, sans doute que le vieillard se réveille...
Il ronfle toujours aussi bruyamment...
Quelqu'un se penche vers lui pour tenter de le réveiller lorsqu'au même instant il bondit. "ILS SONT LA!!"
Tout le monde sursaute, et un frisson d'angoisse parcourt la salle, se fixant sur chacune des parcelles de peau disponibles.
Anxieux, les regards se font plus insistants vers l'extérieur tandis que le vieillard se terre dans un coin de la salle. Ramenant ses jambes sous lui, il se fait minuscule. La femme qui voulait le réveiller s'approche de lui et tente de le réconforter, mais le regard fou de terreur qu'il lui lance la refroidit. Avant même de le toucher elle se ravise et s'asseoit non loin. Tremblante de peur, elle est terrorisée à son tour, elle venait de voir des images insoutenables dans le regard du vieillard. Il lui avait semblé apercevoir quelque chose...

Des bruits de sabots résonnent à l'extérieur. Le vieillard se tasse encore plus. Ils s'arrêtent devant la porte de l'auberge. Des coups résonnent sur le bois, chaque nouveau coup fait sursauter les humains, ils se demandent comment réagir, et que faire face à ces cavaliers venus les tuer. Quelqu'un parvient à prendre la parole, ayant regardé par la fenêtre il dit heureux: "Ce sont les Centaures."
Ouvrant la porte malgré les critiques des plus couards, il se rue vers eux pour les remercier d'être venus si tôt. A peine la porte s'ouvre-t-elle qu'il est transpercé d'une flêche.
Des cris résonnent de part et d'autre de la porte. Les humains affolés s'arment de couverts et de tout ce qu'ils peuvent trouver tandis que les Centaures défoncent l'encadrement de la porte pour rentrer.
Leur seule présence est suffisamment imposante pour que personne n'ose s'approcher. Les arcs bandés, les Centaures pénètrent dans l'auberge.
Celui qui semble être le chef parcourt la pièce du regard. Il s'arrête sur le vieillard un instant avant de parler d'une voix claire et mélodieuse.
"Nous savons qu'il se trouve dans ce village un démon. Il est venu en éclaireur. Derrière lui, se trouvent une vingtaine de ses congénères, tous plus assoifés de sang les uns que les autres"
Un des hommes ose prendre la parole pour lui répondre:
"On a appris à ce vieillard qu'il y avait des Béonides prêts à nous tuer aussi!"
Etonné, le Centaure regarde le vieillard puis l'homme... -"Ecoutez, même si cela ne vous regarde pas vraiment. Votre village est sous notre protection depuis longtemps, à ce titre je vais vous dire ce qu'il se passe... Nous sous sommes alliés aux Béonides, ce n'est que pour un temps. Mais les Démons tentent de nous attaquer, ils sont sûrs que nous ne sommes que de faibles créatures, incapables de se réunir. Ils veulent nous attaquer par ici. Effectivement les Béonides viendront, mais ils ne vous tueront pas, laissez les passer et tout ira bien!" Avisant le Cadavre au sol, il reprend avant que l'un des humains ne lui coupe la parole. "Pour ce qui est de ce pauvre homme, nous nous excusons. Nous pourrons lui rendre les derniers hommages au sein de notre forêt pour nous faire pardonner."
Voyant la situation calmée, il observe de nouveau le vieillard. "Qui es-tu? Tu n'es pas du village vieil homme..."
Toujours tapit dans son coin, il répond en balbutiant: "Non..Je viens d'un village situé hors de la forêt. On s'est fait attaqué par les démons, mais je suis trop vieux pour combattre alors j'ai fuit. C'est comme ça que je suis arrivé ici...
Quelques minutes plus tard les Centaures partent, en laissant une poignée d'argent à l'aubergise pour qu'il puisse faire réparer sa porte...
La tension diminue et des rires éclatent dans la taverne. Les gens se sentent bête d'avoir eu aussi peur. Pourtant le vieillard n'a toujours pas bougé...
"Ils ont menti! Ils ne sont pas alliés aux Béonides! JE les ai vu moi! Ils ont tué mes frères! Les démons étaient à leurs côtés... Ils s'affrontaient en tuant toujours plus de victimes, le but était de savoir quel camp en ferait le plus..."

"Quel intérêt alors à rester enfermés ici?"
La femme qui était toujours assise prêt du vieillard prend la parole pour le soutenir, l'aider à parler plus...
....
..
....
Le jour se lêve et en sortant de la taverne ils découvrent avec horreur les corps de ceux qui étaient sortis la veille. Certains portent des marques de sabots sur tous le corps, ou des flèches dans les yeux ou les membres. D'autres sont lacérés ou ont des membres en moins...
Le vieillard arrive en claudiquant et en criant comme un dément. "Ils se sont alliés! Tous pour notre ruine! Les centaures, les béonides et les démons! Tous ces monstres veulent notre ruine! Ils veulent que le monde leur appartienne! Ils veulent notre mort!
De débats en débats, la matinée s'écoule. En fin de journée, le maire décide que tous les hommes devraient porter les armes et que les chasseurs devraient préparer des pièges pour protéger le village.
Tout le monde se met au travail pour défendre ses biens et sa vie.

Le vieillard en profite pour s'éloigner. Il se remet à boiter tandis qu'il rejoint assez rapidement un camp de démons situé non loin..
Là, il trouve leur chef et leur dit: Voilà qui est fait chef! Ils sont remontés. Que les Béo passent, ou que les Centaures passent, on est tranquille pour un petit bout de temps... Vous allez pouvoir reprendre votre avancée vers la Forteresse et profiter peut-être de ce que l'alliance tombera sous peu...
Le supérieur sourit et congédie le vieillard d'un geste de la main. Ce dernier se dirige vers le haut de la forêt pour trouver sa tente. En chemin, il voit les corps des Centaures passés la veille. On croira que ce sont les humains qui les ont tués. Pourtant leurs corps auront permis de faire croire aux humains que c'étaient les centaures qui avaient tué leurs amis. La même manoeuvre a été faite plus bas, mais avec des Béonides...
Le démon sourit à l'idée de ce qui va se passer, et continue d'avancer. Dépassant son coin, il monte encore un peu afin d'observer le temple ennemi situé plus bas...
"Je T'aurais!" puis se reprenant et levant les yeux au ciel "Je n'ai tué personne Lama! Alors qu'on ne me reproche rien!"
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Partik
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MessagePosté le: 08 Sep 15:06    Sujet du message: Répondre en citant

Dans une grotte, au plus profond de la terre, Partik est venu trouver celui par qui tout est arrivé. Il sait bien que ce qu'il est venu faire n'est guère apprécié, encore moins de son ancien mentor. Il a réalisé l'invocation comme le parchemin l'indiquait. Mais est-ce que tout se passerait correctement ou pas? ça il ne pouvait le dire.
En attendant, il s'était assis dans un coin de la grotte pour observer le pentacle. Les corps étaient étendu, leur sang coulant lentement dans les rigoles aménagées par le démon afin que le pentacle soit activé. Si on lui avait demandé son avis, Partik aurait sans doute déclaré que quelque chose clochait. Il n'avait jamais entendu parler d'invocation disant: "..Une fois le sang dans les rigoles, attendez que l'ombre se retire du pentacle. Ensuite prononcez le prénom de Diablo et celui que vous appelez...." Une recette de cuisine, voilà ce que c'était.
Mais Partik avait besoin de parler à son Maître.
En attendant il dialoguait seul. Ses deux parts s'échinant à gagner un débat sur le fait que Partik devait continuer ou non sa quête.
*Aimer son prochain... Mais quel idiot a pu donner cette... *

L'ombre, elle a reculé. Le sort a marché... Incroyable! Partik se redresse et se dirige vers le pentacle. L'ombre a disparu, sans pour autant être remplacée par la lumière. Le prêtre ne comprend pas le phénomène, mais il prend son courage en main pour continuer l'invocation.
-" Seigneur Diablo, j'en appelle à ta puissance! Fait venir à moi le Lama! Mon Maître doit venir et répondre à mes ..."
-" Oui Partik que veux-tu?"
Le Lama se tient face à lui. Mais écorché et décharné. Les corps au sol ont fondu pour donner naissance à son Maître et à deux gardes encapuchonnés. Comme s'ils craignaient qu'il ne fuit.
Partik ne sait pas vraiment s'il est heureux ou pas. Mais il ne veut pas perdre de temps...
-" Lama, j'aimerais savoir si je dois continuer sur ma voie. Ne pas combattre et laisser les autres me tuer. Dites moi si de là où vous êtes vous avez vu quelque chose me concernant..."

Les lèvres du Lama n'étant plus en place, sa voix résonne bizarrement.
-" Partik, les démons ne sont pas fait pour suivre ma voie. Je m'en suis rendu compte au fur et à mesure que j'observais mon ancien monde. Chaque jour qui passe je vois la guerre et les combats, et les plus doués pour ce rôle sont les démons. C'est indéniable. Je pense qu'ils devraient prendre le contrôle de ce monde afin que règne enfin UN ordre. Ainsi la paix serait rétablie."
-" Mais.. et... Mais.." Partik cafouille, il est perdu. Ses pensées se bousculent. Il chancelle avant de tomber à genoux au sol.
-" Lama! Vous disiez que les races devaient s'entendre, que la violence devait cesser... Vous.."
-" Cesse de geindre Démon! Tu n'es pas n'importe qui et tu le sais! Pourquoi t'aurais-je élu sinon? J'ai fait des erreurs dans le passé et je m'en rends compte. Désormais, je te laisse comprendre... Tu peux le faire..."

Des flammes se mettent à lêcher les restes des corps qui tombent en lambeaux fondus.
Le prêtre est seul, le cerveau en ébullition.
.....
...
....

Sortant de la caverne, il est résolu à faire ce que son Maître lui a enseigné.
Son jeune apprenti, un prêtre humain vient à sa rencontre.
-"Alors Maître Par..."
D'un coup de doigt, il se retrouve pulvérisé par une boule de feu.
Partik continue de se diriger droit devant lui, brulant et empoisonnant tout sur son passage...
....
.....
...

Dans la grotte, trois démons s'esclaffent.
-" On l'a enfin eu!"
-" Ouais! Il ne devrait plus avoir ses croyances stupides désormais!"
-" Ah! Qu'est-ce qu'on s'est fendu la poire!"
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Partik
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MessagePosté le: 29 Jan 13:05    Sujet du message: Répondre en citant

Partik avait depuis longtemps abandonné la voix du Lama Blanc. L'ordre continuait à suivre son chemin, mais il était plus courant de voir leurs prêtres le quitter faute d'y trouver un cadre stable. Le Grand Lama était mort et il ne parvenait plus à calmer la rage qui brûlait dans leurs veines. Partik, qui avait été son disciple le plus insistant s'était retrouvé seul, abandonnant l'ordre afin de ne pas y tuer les fidèles les moins puissants.

Depuis, il errait entre Temples et Forteresse.
Les temples, qu'ils soient occupés par des moines démons ou ennemis, étaient pour lui le seul lieu de réconfort qu'il pouvait trouver vraiment.
Même Pandora représentait qui aurait dû être le coeur de sa race était devenu pour lui le symbole de la déchéance de sa race.
Ses frères y vivaient en parlant d'alliances pathétiques et contre-nature. Ils avaient perdu le mordant qu'il leur avait connu. Les plus vils d'entre eux se laissaient de plus en plus aller à la mélancolie.

Partik, prêtre assez neutre pourtant, n'en pouvait plus. Les démons n'étaient plus soudés, les démons n'avaient plus de chef. Ses prières les aidaient, et ça l'écoeurait. Il se sentait coupable. C'est pourquoi, petit à petit, sentant son courage faiblir, il préféra quitter les siens.
Sortant de la forteresse, il erra en direction d'un monolithe et se rendit sur la terre neutre. Là, alors qu'il se recueillait dans un temple, il eut une illumination.
Des moines Centaures l'entouraient et le priait de sortir. Un instant plus tard, il les avait chassé et il n'en restait qu'un en train de gémir. Partik s'abaissa à son côté, pliant à la main sa jambe folle.
Il posa sa main sur le ventre du mourrant et y enfonça ses griffes. Le moine hurlait, Partik souriait. Il sortit les entrailles de sa victime et, se concentrant un instant, leur mit feu tandis que le moine lâchait un dernier cri.
Partik réfléchissait lorsqu'un moine démon fit son apparition. Très rapidement, d'autres apparurent à leur tour. Ils souillèrent le temple et en prirent possession, remerciant le prètre au passage.
Partik les observait, patiemment, espérant les voir en finir au plus vite pour pouvoir retrouver le repos et le calme. Puis, alors qu'il allait craquer, un éclair balaya un petit groupe de moines non loin de l'entrée du temple. Un béonide chargeait vers ce dernier, il lançait éclair sur éclair, ne laissant aucun répis aux démons qui hurlaient avant de mourir. Ils auraient espéré que Partik vienne les soutenir, mais il ne bougeait pas, perdu dans ses pensées.
Lorsque le Béonide le vit, il lui lança sa magie à pleine puissance. Le prêtre l'esquiva sans mal, un vague sourire amer sur les lèvres.
Il ne fallut que quelques secondes au Béonide pour comprendre qui était son ennemi, il se retourna et recommença son oeuvre. Partik le laisserait faire, tout le monde le savait. Il ne se souciait généralement de rien d'autre que de sa réflexion et laissait qui le voulait agir dans ses environs sans attaquer. Sauf qu'à ce moment, alors que la magie qu'avait accumulé le Béonide commençait à faiblir, Partik lui lança une boule de feu. Jetant son vieu bâton crâmé, il s'en alla dans les bois.Il ne trouvait pas le réconfort u'il y espérait. Son sang bouillait de rage contre toute la création. Que ce soit les démons ou les autres races, aucune mort ne le soulageait. Les prières ne parvenaient plus à le calmer non plus.

Un de ses amis démons vint à passer, le prêtre lui parlait, tentant de paraître le plus calme possible. Puis lorsqu'il vit que le forgeron ne lui prêtait plus attention, Partik le tua, d'un coup dans le dos.

C'est là qu'il était lorsqu'il comprit ce qui l'avait tracassé quelques heures plus tôt. Il ne voulait plus vivre parmi les siens. Il allait partir.

Il se mit à courir dans la forêt, sans chercher à éviter les branches ou les ronces. Les arbres de plus en plus denses et touffus cachaient la lumière, le démon s'en moquait. Il aimait l'obscurité.
Il cherchait une grotte où se terrer un certain temps avant de pouvoir redonner un sens à sa vie...
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MessagePosté le: 05 Sep 15:11    Sujet du message: Répondre en citant

Une errance de plusieurs semaines, se transformant en plusieurs mois, voilà ce que fut la vie de Partik durant un certain temps. Un bref passage chez les humains le fit redevenir démon en lui faisant prendre conscience que c'était là sa vraie nature.
Un très jeune prêtre humain, qui voulait savoir comment les démons pouvaient être prêtres eux aussi perdit la tête quelques secondes après avoir questionné son homologue démon. Ce dernier, bien qu'étonné de cette question, n'y réfléchit guère plus par la suite. Ce n'est qu'une fois arrivé sur un temple Béonide qu'il y repensa, il voyait un prêtre béonide affronter un prêtre Centaure.
Partik se souvint du Lama Blanc. Il se souvint de son enseignement. Le lama voulait qu'au delà les races, les êtres vivants puissent coexister sans conflit. Partik avait cru en ces idées. Mais sa haine des Béonides avait été plus forte et l'avait forcé à fuir le temple du Lama.
Là, alors qu'il voyait ces deux pauvres prêtres se battre, il ne put se retenir et se rendit à leur rencontre.
- Mais, calmez-vous! Cessez ce combat tout de suite! Sa voix seule ne suffit pas à calmer les humeurs belliqueuses des deux prêtres. Partik prit un instant pour les observer. Puis, un sourire en coin, il pulvérisa un arbre proche d'une boule de feu. Les deux prêtres crurent qu'il venait de manquer son coup et se retournèrent contre lui.
- Vous voyez que vous pouvez coopérer si vous le voulez... Il criait presque pour se faire entendre malgré le bruit des épées et des coups portés contre lui. Pourtant, sa voix ne trahissait aucune émotion, ses adversaires étaient trop faibles pour l'effrayer. Même leurs efforts coordonnés n'y changeaient rien.
Il les calma rapidement.
Mais voyons. Calmez-vous! Cessez de vous battre pour rien. Ne voyez-vous pas que ces combats sont stupides et puérils? A quoi bon prendre ce temple si par la suite quelqu'un viendra ramasser les miettes et achever les moines que vous y aurez fait venir? Croyez moi! Allez plutôt prier dans l'un de vos temples, vous y serez plus utiles...
D'un regard, ils passèrent à nouveau à l'attaque. Partik esquivait les coups sans grande difficulté, jusqu'à ce qu'un autre Béonide intervienne et lui envoie un éclair dans le dos. Allongé au sol, il vit les deux béonides se retourner contre le centaure. Toujours au sol, il en profita et chargea sa boule de feu d'une énorme quantité d'énergie. Ce faisant, il s'évanouit.
Haletant et rouvrant les yeux, il voit les traces de sa boule de feu sur le sol. Ses ennemis ont disparu. Etant encore en vie, il sourit. Ses adversaires l'avaient sous-estimé. Encore.
Sereinement, il prend le temple, tuant lentement chaque moine qu'il y trouve. Les moines démons ne mettent guère de temps pour s'approprier les lieux.
Partik repense à ce jeune prêtre humain et à sa question.
Les démons peuvent être tout autant prêtres que n'importe lesquels des êtres vivants de la terre d'Iksème. Les uns comme les autres passent leur temps à s'entretuer avant d'aller prier leurs dieux.

Partik ferme les yeux et s'endort. Toutes ses idées se mêlent dans son esprit. Il repense à ces démons qui nient l'existence d'un Dieu ou d'une puissance quelconque. Il pense aux humains priant leur Dieu pathétique. Il pense à toutes ces divinités qui parcourent le monde en écoutant les prières qui leur sont adressées.
Tueries et Prières... L'image qui s'imprime à son esprit l'appaise avant que le sommeil ne l'accueille pour le reste de la nuit...
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MessagePosté le: 06 Sep 12:14    Sujet du message: Répondre en citant

Tapi derrière un arbre, Partik observe sa victime. Le centaure qui monte la garde sur le temple est bien trop fort pour lui. Sans doute sait-il même que le démon est là, à l'observer, guettant le moindre signe de faiblesse.
Toujours est-il que les dernières heures ont été longues. A un moment, un autre démon est passé, il s'est attaqué au garde. Partik ne bougea pas d'un poil, si l'autre attaquait, c'est qu'il était stupide, tout le monde connaissait ce centaure. Une des plus anciennes créatures connues. Sa puissance ne résidait pas que dans sa force ou sa magie, mais aussi dans le réseau de connaissances qu'il avait su créer depuis toutes ces années. Partik n'était même pas sûr qu'une de ses dettes ne soit pas liée à cette être.
Il cherchait comment le vaincre sans prendre trop de coups, sans risquer sa vie.
Patiemment, il imagina toutes les scènes possibles, se concentrant autant que possible sur chacun de ses plans. Ce n'est qu'en pleine nuit qu'il eut une piste. Il réfléchit plusieurs heures encore avant d'acquérir la certitude que son idée pouvait marcher.
Il lança alors sont sort d'empoisonnement, après plusieurs tentatives, heureusement non remarquées par son ennemi, il parvint à trouver une faille et à l'empoisonner. Profitant de la quinte de toux provoquée chez le centaure, le prêtre démon chargea et l'attaqua précisément à l'endroit prévu. Lui, si mauvais au corps à corps, venait de trouver un point faible, à la jonction du corps humain et de la partie chevaline. Le garde, tenta de se défendre, de prendre une position défensive, ce qui surprit Partik. Il recula, en garde à son tour.
La moindre erreur pouvait lui être fatale.
Il esquiva une boule de feu mais se prit une chaîne d'éclair vicieuse de plein fouet. Il n'avait fallu qu'une passe pour que les deux combattants soient mal en point. Le centaure le reconnut et lui parla, tentant de lui faire baisser sa garde. Ce n'était pas la première fois qu'ils se croisaient. Mais le démon, fier de lui, lança une faible boule de feu que son adversaire encaissa sans blémir. Il fit de même une seconde fois, puis une troisième. Son corps était en très mauvais état et pouvait le trahir à tout instant. Partik, lui, s'épuisait, ne pensant pas survivre à pareil combat. Et encore, le combat n'était pas digne d'être appelé ainsi puisque le Centaure ne répondait pas à ses attaques.
Tout à coup Partik comprit. Le garde avait sans doute épuisé ses réserves magiques. Partik lança une dernière boule de feu, ce qui eut pour effet de faire reculer, une dernière fois l'ancètre. Tombant lentement, il sourit.
Ils se reverraient, c'était certain.
Partik se soigna rapidement et passa à l'épuration. Invoquant le Dieu des démons, il élimina une grande partie des moines avant que le centaure ne revienne le tuer.

La guerre... La foi... Où trouver un juste milieu.... Le lama l'aurait su lui...
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MessagePosté le: 09 Avr 13:02    Sujet du message: Répondre en citant

Lorsque les généraux démons avaient décidé d'entrer en guerre contre les humains, Partik avait commencé à craindre le pire. Pour lui, il ne faisait aucun doute que ses confrères s'allieraient aux Centaures, c'était presque devenu une tradition... Hélas, depuis quelques temps, nombreux étaient ceux qui pensaient que seule une alliance totale permettrait aux Démons de s'amuser un peu. Par alliance totale, ces idiots entendaient évidement "alliance avec les béonides". Et d'aussi loin que remontaient ses souvenirs et les histoires qui lui avaient été contées, jamais Partik ne se souvint d'avoir eu le moindre sentiment de sympathie pour ces créatures fétides.
Si sa race faisait ce choix, c'est qu'elle était tombée bien bas, c'est que les béonides avaient dû réussir un travail de fond pour leur nuire par la suite. Il n'y avait pas d'autre solution.

Pourtant, l'éducation du Grand Lama restait ancrée dans son âme, ainsi Partik préféra quitter les siens. Son déchirement fut d'autant plus fort que la seule race dans laquelle il pouvait se rendre était celle que ses frères et sœurs combattraient bientôt. Pourtant, l'alliance, une fois validée, il ne restait plus le choix au démon, il devrait passer humain.
Cette même race qui plusieurs années auparavant l'avait chassé alors qu'il cherchait à suivre une nouvelle voie, à prendre un nouveau départ.
Il se promit alors de n'œuvrer que pour le bien de ceux qui avaient besoin de mana. Il n'écouterait pas les appels à l'aide s'ils ne concernaient rien d'autre que les temples et les moines. La forteresse, qu'elle soit humaine ou démone ne l'intéressait pas. Il s'y installait seulement lorsqu'il en était proche. De plus, il y a fort à parier qu'on l'y aurait mal accueilli de toutes façons.
Trahissant un de ses amis, Partik fuit les terres démoniaques. Fortement affaibli il parvint à franchir un monolithe pour se rendre en terre neutre. La guerre y faisait déjà rage, la coalition de races alliées prenait ses marques et ravageaient temples et villages. Les humains ployaient sous leur nombre, mais ils résistaient vaillamment. Continuant de s'occuper des temples et d'en chasser les intrus, le prêtre écoutait les appels à l'aide de ses nouveaux frères et sœurs de race. Il se rendit plusieurs fois sur leur forteresse, et usant de ses sorts il y soigna et saigna nombre de guerriers. Ceux-ci ne le remerciant que rarement...

Partik décida de retourner en terre neutre. Il y erre encore. Attendant le moment où les Béonides et les Démons briseront leur alliance pathétique.
Pour le moment, il réfléchit en continuant de se consacrer aux temples. La forteresse humaine est tombée, les centaures dominent les temples, Partik réfléchit... Les démons, ces êtres censés être vils et odieux, se révèlent pourtant être plus amicaux que d'autres prônant l'humanité comme valeur première...
Il erre, récupérant de quoi se défendre sur ses victimes, laissant l'argent derrière lui lorsqu'il ne peut le laisser dans les temples.

Il se souvient encore de cette discussion qu'il avait eu avec le Lama avant qu'il ne disparaisse.
- Partik, comment peux-tu à ce point haïr tous les membres d'une race? Ils sont tous différents, chacun peut avoir ses bons côtés. Chez les démons aussi il y a des êtres que tu n'aimes pas, que tu préférerais voir mort. Pourquoi haïr les Béonides à ce point?
- Grand Lama, tu me poses là une question à laquelle je ne peux te répondre. Pour moi, les béonides ont usurpé la place des démons, ce ne sont que des êtres inférieurs. Même s'il existait chez eux des êtres potentiellement intéressant, il viendrait forcément un moment où il me décevrait. Il arriverait forcément un moment où lui et moi entrerions en conflit...
- Que dirais-tu mon cher disciple, si je te disais que c'est un Béonide qui ta sauvé la vie lorsque nous t'avons recueilli?
Le démon prit un instant pour réfléchir, se frotta les temples et souffla.
- Si j'étais vous je devrais sans doute le remercier... Mais je ne le peux pas. Je ne sais pas ce qu'il cherchait réellement en me sauvant...
- Tu t'obstines, l'obstination n'est jamais la voie de la progression...
- Moi ce que je ne comprends pas, c'est la raison pour laquelle vous attachez tant d'importance à une race dont aucun membre ne devrait exister. Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi vous ne préférez pas vous intéresser aux centaures, aux démons ou aux hommes même. Pourquoi vous considérez que les béonides sont des êtres vivants méritant de vivre. ça je ne le comprends pas...
Partik s'était levé tandis qu'il parlait, il s'était dirigé vers la porte et avait commencé à l'ouvrir alors qu'il terminait sa phrase. Le lama était visiblement affecté par les propos de son disciple, il ne chercha pas à le retenir et le laissa sortir, énervé.

Partik s'en souvient. Aujourd'hui encore, il ne comprend pas... Il se sent rejeté par ses frères démons préférant s'allier à ses sous-êtres, rejeté par ses frères et sœurs de race, ignoré par ceux qu'il cherche à protéger lorsqu'il le peut...
Il quitte le temple et se dirige vers une grotte où il aime à se rendre pour penser... Sans doute y verra-t-il plus clair que dans les méandres de son esprit dérangé...
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MessagePosté le: 14 Avr 22:05    Sujet du message: Répondre en citant

La jeune femme avait été torturée avant d'être ligotée contre la poutre du mur de soutènement. On l'y avait abandonnée nue après l'avoir violée.
Partik, qui passait non loin, avait vu la maison en flammes et s'y était aventuré. Il avait sauvé la femme, sans vraiment parvenir à comprendre la raison de son geste, il avait usé de sa magie pour faire reculer les flammes le temps qu'il la récupère et la libère. Une fois de retour dans sa grotte, il l'avait lavée et soignée patiemment, en prenant bien soin de ne pas la faire souffrir en appuyant sur les endroits les plus à vif. Elle était inconsciente et sans doute cela valait-il mieux pour elle. Le prêtre usait autant de la magie que de ses connaissances en anatomie et en médecine pour tenter d'améliorer son état. Ses tortionnaires l'avaient tant malmenée qu'elle avait le bras droit cassé et l'épaule déboitée, le tibia de sa jambe gauche était en miette, sur sa peau en charpie et dans ses chairs déchiquetées le prêtre devinait la folie des hommes qui lui étaient passés dessus. Il n'osait s'aventurer plus avant dans ses observations et préférait prier au dessus de cette femme évanouie.
Quelques jours passèrent avant qu'enfin elle parvienne à s'éveiller. Elle ouvrit tout doucement les yeux, et vit l'homme qui lui tournait le dos.
Une vague de terreur l'envahit en l'espace d'un instant. Son corps meurtri l'empêchant de se déplacer réellement. Lorsque son cri sortit de sa bouche, Partik se retourna pour lui faire face.
"Ne t'inquiète pas, je ne te veux pas de mal." il souffle un instant pour lui laisser le temps de comprendre je suis Partik. Je suis prêtre et Lama. Tu ne risques rien à mes côtés.
Il reste dans son coin de la cuisine, à préparer une boisson chaude à base d'herbes, il ne fait aucun geste brusque, seulement des mouvements exagérés pour qu'elle puisse les suivre sans difficultés.
La femme se calme lentement.

Quelques heures plus tard, toujours couchée sur le dos, la femme révèle son prénom au prêtre. Lamaliane.Elle était jeune servante dans un château de la région. Des chevaliers de passage l'avaient amenée avec eux arguant le fait qu'ils avaient besoin d'une guide pour passer dans les bois. Elle était sure qu'ils avaient appris qu'elle connaissait les bois et qu'ils en avaient profité. Il n'avait fallu que peu de temps à la jeune femme pour comprendre qu'ils n'avaient de chevaliers que l'équipement et le nom. Ils lui avaient fait des avances vulgaires et n'avaient eu de cesse de la presser à les accepter. Devant ses refus répétés, ils avaient fini par s'énerver. Ils avaient passé au fil de l'épée les habitants d'une petite chaumière et avaient violé et maltraité la femme durant toute une journée. Finalement, lassés de ne la voir plus réagir, ils avaient décidé de la frapper et de la laisser pour morte dans les flammes.
Partik ne répond pas, il la laisse parler. Sans même oser bouger. Loin d'être choqué, son âme démoniaque lui ayant fait commettre de biens pires crimes, il sait qu'il vaut mieux écouter en silence les personnes victimes d'un traumatisme si fort. Lamaliane se soulage et continue de parler sans s'arrêter pendant presque une heure. Au final, elle se tait, étonnée d'elle-même, étonnée d'oser parler autant à un inconnu.

Une semaine passe avant qu'elle parvienne à se tenir debout, difficilement, et à désirer marcher vraiment. Partik la laisse faire, restant effacé autant que possible. Il lui apporte les soins qu'il peut, l'aide qu'il peut, mais sent bien qu'il va devoir la laisser partir. Elle parle de vengeance. De souffrance à infliger à ces chevaliers sanguinaires. Lamaliane, par ses propos et ses délires lâche enfin l'information qu'attendait Partik, celle qui lui permet de comprendre enfin. Elle était plus qu'une servante. Elle était la favorite du Seigneur avant même sa femme. A ce titre, il avait fait en sorte de lui enseigner les arts du combat et de l'empoisonnement pour qu'elle puisse survivre en cas de problème. Partik décide alors de se rendre au château pour tenter d'en comprendre d'avantage. Il force sa protégée à rester une journée entière à l'attendre dans sa grotte, sitôt la promesse obtenue, il court à travers bois en direction du château.

Le lendemain, de retour dans sa grotte, il trouve Lamaliane assoupie dans un coin de l'espace cuisine. Il alourdit son pas afin de la réveiller. Sans surprise elle ouvre les yeux, le regard comme celui d'une bête traquée le temps de se rende compte que ce n'était "que lui".
Elle a préparé des biscuits pour son voyage et en propose à son "ami". Partik les empoche et lui raconte sa journée dans le détail.
Au château, le seigneur est vivement critiqué. Des prêtres sont arrivés le surlendemain du départ des Chevaliers et ont annoncé à la populace que leur Seigneur avait cherché à faire disparaître sa putain. Sa femme qui jusque là fermaient les yeux osait, enfin, dévoiler ce que son mari faisait en cachette. Une servante, avait été retrouvée totalement défigurée dans une des chaumières de la région. Des rumeurs persistantes insinuaient que c'était une des putains du Seigneur et qu'il avait cherché à la faire taire définitivement, sa femme par ses révélations continues contribue à alimenter ces rumeurs. Les prêtres comptent destituer le Seigneur au profit d'une riche famille proche d'un Seigneur voisin.
Partik sourit tout en parlant, la jeune femme se décompose de plus en plus.
"Il m'avait dit que ça arriverait. Je ne l'avait pas cru..."
"De quoi me parles-tu?" son sourire venait de s'effacer et son ton était devenu bien plus sérieux.
"Mon seigneur m'avait dit que sa femme désirait plus que tout le faire tomber pour que son ennemi s'empare de ses terres et l'accueille dans son lit"
Partik fait mine d'écouter alors qu'il a déjà entendu tout ceci quelques heures plus tôt. Délicatement, il amène la conversation sur le rôle probable des chevaliers, sa disparition à elle, son rôle à lui. Pour conclure, il lui avoue tout en ayant l'air désolé, qu'il a découvert où se cachent les chevaliers.

Le soir même, face à un temple abandonné, Partik et Lamaliane arrêtent de marcher.
"Ils sont là... Que comptes-tu faire?"
On va rentrer et j'aurai ma vengeance...
Dans la nuit, la jeune femme ne voit pas combien l'homme qui l'accompagne sourit...
Le lendemain, les prêtres trouveront les cadavres calcinés des chevaliers et de la servante. Un enfant jurera, sur son âme, avoir vu le Seigneur fuir dans l'obscurité avant que les flammes ne ravagent les restes du temple. Les gens réagiront rapidement et le Seigneur voisin soutenu par les prêtres ne tardera pas non plus à venir réclamer justice contre ce seigneur devenu fou...
Partik quant à lui pourrait agir dans l'ombre pour que tombe ce même Seigneur justicier, Lamaliane lui ayant donné de nombreuses informations censées être secrètes le concernant.

Heureux, Partik quitte les lieux, grignotant un des biscuits de sa protégée. Pendant ce temps, les chevaliers terminent de la violer à nouveau tandis que les flammes commencent à dévorer les alentours du temple. Partik sourit encore, ravi de penser aux temps à venir. Maître chanteur d'un Seigneur... Belle position.
Son oeil frémit tout à coup. Sa paupière droite tressaute sans qu'il ne parvienne à la contrôler. Ses muscles du visage ne tardent pas à suivre. Il jette un oeil étourdi à son biscuit. Puis il réalise...
Lamaliane aura sa vengeance. Les Chevaliers mourront et leur "employeur" aussi. Son Seigneur aurait son honneur sauf et sa femme serait chassée en même temps que les prêtres. Ces comploteurs seraient décrédibilisés rapidement.
Partik sourit encore lorsqu'il sent le poison agir sur son organisme. Ses sorts lui ayant demandé toute son énergie, il sait très bien qu'il ne pourra agir contre le mal...
Sa mort proche, il parvient malgré tout à rire. Son rire dément effraie les bêtes nocturnes errant non loin...
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Partik
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MessagePosté le: 18 Avr 8:39    Sujet du message: Répondre en citant

Un petit humain lisait le journal tranquillement à l'entrée d'une taverne. Le prêtre, arrivant à sa hauteur voit son prénom inscrit quelque part sur la page. Le petit humain rit franchement à chacune des phrases qu'il lit, même si c'est difficile pour lui d'en comprendre directement le sens.
Partik, agacé, lui arrache la feuille des mains et se la fourre dans une des poches de son aube. Alors que le petit humain se redresse en commençant à crier, Partik lui crame le visage, juste assez pour le défigurer et le faire souffrir, mais pas suffisamment pour le tuer. Son cri, proche de celui d'un porc qu'on égorgerait alors qu'il était en train de copuler, alerte les gardes alentours. Partik, les voit arriver mais ressort la feuille de sa poche pour la lire, il retrouve son nom et tombe sur "Partik redeviendrait aussi démon".
Les gardes se rapprochent, jugent la situation en un coup d'oeil. Partik, le prêtre déclaré traître par leurs dirigeants, a attaqué sans raison un humain qui était à côté de lui. Braquant leurs arbalètes, ils envoient l'un des leurs chercher quelqu'un de plus à même d'arrêter le prêtre. L'homme à côté du prêtre continue d'hurler en se roulant au sol. Partik réfléchit. "Moi redevenir démon? Pas tant que l'alliance avec les béonides court encore!"
Puis, vers les gardes : "Oh! Vous savez si les démons sont encore alliés avec les béonides?"
Le plus courageux ou le plus téméraires d'entre eux, gardant son arbalète braquée lui répond "On a pas à te répondre! T'es qu'un traître! T'es toujours à changer de race!"
Partik marmonne, visiblement agacé par cette réponse, puis d'un coup de doigt tendu vers son interlocuteur il lui lance une boule de feu. L'autre, tout d'abord surpris tente de l'esquiver, mais ne parvient qu'à tomber sur un de ses camarades et à lui faire prendre feu aussi. En plus du petit lecteur, voilà que les cris de deux gardes en feu s'y mêlent. Les deux autres hésitent et le plus vieux déclare d'une voix sèche: "L'alliance est rompue! Les béonides reprennent leur chemin!"
"Est-ce vrai?!" Le second garde, qui tente de calmer ses camarades en leur jetant de la terre au visage confirme ce qu'a dit son compagnons.
Partik, toujours agacé, leur demande s'ils ont un soigneur parmi eux où s'il doit s'occuper lui-même des gardes brûlés.
Les deux bien portants rétorquent que le médecin de la garde saura s'en occuper et qu'en attendant il ne doit pas bouger, qu'il est en état d'arrestation.
Pendant ce temps, descendant les escaliers des remparts, un humain que Partik connaît depuis des années apparaît.
"Partik! Tu arrêtes des conneries maintenant et tu te casses! Tu rentres chez toi! On ne veut plus de toi ici! On sait que tu es venu chez nous simplement pour nous pourrir de l'intérieur! Tu as raté ton coup donc rentre chez toi maintenant que les Béonides sont partis...." puis plus bas "si c'est réellement pour ça que tu es venu!" Tout en mettant le pied au sol une légère aura de protection entoure l'humain, nimbant son armure de magnifiques reflets argentés. "Et ho! Je n'ai rien fait hein! Ces types m'ont provoqués! Je n'aime pas vraiment qu'on me prenne pour un idiot!"
"Et lui?!" montrant le petit lecteur qui rampe vers l'intérieur de la taverne "il t'avait provoqué comment? En insultant ta mère, en te parlant politique? Pire, en t'agressant physiquement?" la voix tout à coup plus douce et plus maternelle "Arrête de te mentir Partik, tu n'es pas des nôtres.Tu n'as jamais essayé de t'intégrer et tu cherches tous les prétextes pour nous nuire!" Un vague sourire aux coins des lèvres, l'humain se met à marmonner, des formules magiques, sans doute de la foudre et du poison.
Partik pendant ce temps a l'aspect de celui qui est perdu. Le coup de l'humain a fait mouche. "Moi?! Jamais tenté de m'intégrer? Moi?! Et les temples? Et la défense de la forteresse lorsque j'en suis proche? Et la chasse aux béonides?!" Perdant patience, il récite à son tour les formules nécessaires pour déchaîner sa magie.
"Est-ce que c'est pour ta race ou pour toi que tu agissais? C'est ça la vraie question!"
"Évidement que c'est pour ma race! Quoi que je fasse, c'est avant tout pour ma race, que je sois démon ou autre chose! Que ça plaise ou non je prends les temples pour aid..."
"ça suffit!" l'humain vient de crier, la magie crépitant au bout de ses doigts s'intensifie. "Tu te mens et tu me fatigues! Soit tu retournes chez toi, soit je m'occupe de te pourrir. Suffisamment pour que tu te lasses et que, finalement, tu partes!"
La boule de feu de Partik part directement, légèrement au dessus de l'humain. Ce dernier d'un coup d'oeil comprend la trajectoire et lance sa chaîne d'éclair sur la boule de feu. Puis il la dirige vers le prêtre humain. Ce dernier, a déjà profité du très court répit pour se cacher dans l'angle de la taverne, si bien que son adversaire doit dévier son attaque vers les cieux pour ne pas faire de dommages collatéraux.
Pendant ce temps Partik se concentre pour porter une attaque directe, suivie de son sort d'empoisonnement. Plusieurs fois il avait pu avoir son adversaire de cette façon...
Il entend des bruits de pas qui se rapprochent, malgré les cris des gens à l'intérieur de la taverne. Les gardes de la ville lancent l'alerte. D'ici peu de temps il sonneront l'hallali. Le prêtre sait qu'il ne pourra pas faire face à tant d'adversaires à la fois.
"C'est bon j'ai compris. Je pars!"
Les bruits de pas continuent de se rapprocher, le prêtre se prépare à passer à l'attaque, mais en faisant mine de se rendre. Puis, il sort de sa planque. Les bruits de pas continuent de vibrer dans ses oreilles, mais l'humain a disparu. Il n'est pas devenu invisible quand même?! L'attaque le frappe par surprise, dans la nuque. Un coup net et précis. Sa tête roule au sol et regarde son adversaire avec amertume. "J'aurais vraiment aimé être..."
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Partik
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MessagePosté le: 18 Avr 14:14    Sujet du message: Répondre en citant

Un réveil douloureux, les membres endoloris et une odeur désagréable dans les narines. Des ronflements et des bruits de personnes endormies... Partik ne sait ni où il se trouve ni dans quel corps il se trouve. Il lui faudra plusieurs heures ou jour pour récupérer son apparence personnelle. En attendant, il se sent à l'étroit et comprend rapidement qu'il est dans un cercueil. Poussant un grognement sourd, il contracte ses muscles pour se libérer en faisant jouer les planches du cercueil. Rien à faire, il n'arrive à rien. Résigné, il tappe sur le coin du cerceuil avec son pied. Quelques coups au départ, suffisamment espacés pour que quelqu'un se réveille doucement. Puis une éternité plus tard, il se met à frapper de plus en plus frénétiquement. Ses coups sont assez forts pour cacher les sons des dormeurs, si bien qu'il préfère s'arrêter pour écouter un peu. Rien, ils dorment toujours...
Désespéré, il repense à sa conversation avec son dernier adversaire. Il revoit la scène clairement, trop clairement. Se sentir rejetté et repoussé par ses nouveaux compagnons de race était difficile, même pour un ancien démon. Chez les démons, on ne peut se fier à personne, mais d'un autre côté, on est reconnu en tant que démon, jamais comme un paria. Paradoxalement ce sont les démons qui sont les plus accueillants et humains que les humains... C'est un fléau auquel il a souvent pensé lorsqu'il était avec les lamas. Les démons qui s'affaiblissent, qui de jour en jour voient leur sang perdre de sa force. Les humains, qui même opposés à trois races parviennent à tenir tête, que ce soit par leur nombre ou leur présence renforcée dans les tours de gardes et les champs de bataille. Rien à faire. Même en ayant donné toute son énergie pour sa nouvelle race, il ne parvient à éprouver du respect que pour quelques personnes, à peine plus nombreux que les doigts d'une main.
L'esprit embrumé et le coeur plein d'amertume, il décide de rester dans son cercueil. Sans chercher à en sortir....
Les bruits venant de l'extérieur le réveille. Le jour doit commencer à poindre puisque les coqs chantent, son corps vibre légèrement en rythme avec des chariots tirés par des chevaux... Déjà ses membres sont moins endoloris. L'odeur quoi que toujours persistante perd de sa force. Les personnes autour du cercueil s'éveillent une à une. Partik décide de redonner de petits coups pour qu'on le fasse sortir.
Une voix masculine, forte d'une certaine expérience due à l'âge sans doute, lui répond: "Tu es enfermé là-dedans et c'est tant mieux! Il n'est pas question qu'un mort revienne à la vie! Saleté!"
Tout d'abord étonné, Partik rit et dit: "Si j'étais mort, je n'aurais sans doute pas pu donner des coups"
"Tu peux dire ce que tu veux, mais tu es dans le cercueil, tu es mort. Et si t'es pas mort, c'est que t'es soit un démon, soit un mort-vivant. Dans les deux cas, je vais aller appeler un prêtre pour qu'il bénisse ton âme et te permette de quitter cette terre!"
Mais il est idiot ou quoi ce type? "Non mais oh! Il ne tient pas debout ton raisonnement! Pourquoi serais-je mort? Parce que je suis dans ce cercueil? C'est pas si évident! Et si je m'étais évanoui? Si tu avais mal contrôlé? Si..." "Blablablablabla... Parle autant que tu veux, je vais chercher le prêtre!"
Pas un instant à perdre. Que le prêtre vienne ou pas, Partik ne veut pas rester enfermé dans un espace si réduit. Quitte à souffrir, il commence à réciter ses formules magiques. Celles lui permettant de former une carapace de protection tout autour de son corps, puis celle lui permettant d'absorber l'énergie de ses adversaires, puis la dernière. Celle qui nécessite d'avoir du courage et une bonne dose de témérité pour qui est enfermé dans un petit local en bois, la formule permettant de libérer l'énergie magique sous forme de boule de feu.
En quelques secondes, le sort part, le prêtre ferme les yeux et retient son souffle. Pas question de perdre le moindre ses membres de façon si idiote. La boule dosée pour ne pas trop faire de dégâts suffit à libérer le démon. Lorsqu'il se trouve face à son interlocuteur, il est nez à nez non pas avec un humain, mais avec un Centaure. D'où les bruits de sabots entendus... Il avait tiré un chariot sur lequel il avait placé le cercueil.
"Tu n'es pas mort?!"
"Ne te l'avais-je pas dit?" Autant la voix du centaure semblait mature autant son visage et son corps lui font comprendre son erreur, ce n'est pas un être normal, mais un attardé. On a confié à l'idiot du village le droit de s'occuper des morts...
"Merci de t'être occupé de moi, je m'en vais..."
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MessagePosté le: 20 Mai 11:54    Sujet du message: Répondre en citant

L'idiot suit Partik depuis plusieurs jours, sans que ce dernier ne se résolve ni à le tuer ni à l'abandonner. Parlant plus souvent qu'il ne respire il espère suivre le prêtre jusqu'à ce qu'enfin la mort s'occupe de lui et que lui, pauvre bonhomme chargé des morts de la ville, puisse rentrer chez lui et reprendre sa vie normale. Partik aurait eu mille et une occasion de se débarasser de ce balourd, mais préfère s'estimer "heureux" d'avoir un compagnon, d'autant plus que bâti comme un roc, il pourrait leur éviter bien des ennuis.
"Alors mon ami... Nous marchons ensemble depuis plusieurs jours déjà et ton village est bien loin derrière nous... Que comptes-tu faire réellement désormais?"
"Tu meurs comme avant, je te récupère et te rapporte à notre cimetière. Là je m'occuperais des "clients" arrivés entre temps."
Le sourire béat du centaure énerve le démon, mais ce dernier se contient. Décidé à avoir soit un compagnon motivé par l'aventure, soit un futur ancien compagnon.
"Mais tes clients qui arrivent là. Qui s'en occupe? Penses-tu qu'il y aura quelqu'un d'aussi capable que toi?" Partik sourit interieurement, fier de voir la ride barrer le front du centaure.
Se dernier se masse les tempes et abaisse son arrière train...
"C'est vrai! Qui c'est qui va s'en occuper? Par Killian, il est vraiment pas malin. Pis Arthus il est pas assez respectueux... Ah! J'ai trouvé..."
"Bon, je te laisse y réfléchir je dois dormir un peu" en disant ceci le démon s'adosse contre un arbre et ne met pas longtemps avant de tomber dans un lourd sommeil.
Pendant ce temps, son compagnon réfléchit toujours, marmonnant à voix basse et comptant bien trouver une soluton.
"Si je laisse Marron s'occuper de mes affaires, il plaira tellement aux gens qu'ils me redonneront pas ma place... Faudrait que je rentre. Mais je ne peux pas laisser le mort tout seul. Je dois le ramener. Mais il n'est pas mort. Je dois le suivre jusqu'à ce qu'... Jusqu'à ce qu'il passe l'arme à gauche. Mais oui! Ce serait pas si bête cette idée. S'il meurt accidentellement durant son sommeil, je pourrais le ramener en ville, où on pourra s'occuper de lui."

Fier de lui, il avise une branche morte non loin de lui et s'en empare rapidement. Tout en marchant le plus silencieusement possible, il avance vers Partik. Il continue de marmonner et de penser, se convaincant toujours plus du bien fondé de son plan.
A peine quelques mètres franchis qu'il se pose des questions. Est-ce nécessaire de le tuer? Ne cherchera-t-il pas à se venger? Tant de question qu'il stoppe son geste. Puis se relance. Soupesant la branche, il est certain qu'elle fera l'affaire. Il a déjà eu à frapper des bêtes pour les tuer rapidement et sans trop qu'elles ne souffre. Il connaît vaguement l'anatomie des hommes. Le coup, placé en pleine tête aurait raison du prêtre et permettrait au centaure de retourner dans son village avant qu'on ne lui vole son travail.
A l'instant où il lève les bras, Partik ouvre les yeux, prononce une formule pour se défendre, mais il n'a pas le temps de la terminer que la branche pulvérise le côté gauche de son visage.
" Et! Tu m'as fait mal! Tu cherches à me tuer ou quoi? T'es fou!"
L'autre continue d'attaquer le démon couché au sol, dirigeant chacun de ses coups vers le visage. "Laisse toi faire et je rentrerais plus vite!"
Le visage en miettes, Partik sent la vie le quitter. Il garde l'oeil fixé sur le visage de sa future victime.
Il se promet de se venger sitôt qu'il sera revenu de sa petite virée en enfer...
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MessagePosté le: 18 Juin 20:37    Sujet du message: Répondre en citant

-"Comprends moi, c'est pour nous tous que je fais ça, sans moi plus rien ne pourrait exister..."
Depuis quelques temps, Partik entendait parler de cet humain qui est passé à un stade supérieur d'évolution, qui est parvenu à dépasser les limites possibles de l'entendement. Non pas par la magie ou la technologie, mais simplement par la bonne utilisation de ses ressources. La rumeur dit qu'en l'espace d'un instant, il avait compris, il avait décidé qu'il serait un autre être. Tellement rapide que l'oeil humain, aidé par la technologie ou la magie, ou les deux forces liées même, ne parviendrait plus ni à le suivre ni à anticiper ses mouvements, tellement puissant même qu'il pourrait asséner une centaine de coups sans même qu'il ne soit possible de riposter, sans même que le cerveau ou le corps n'ait la moindre chance de comprendre.
Devenir un surhomme, un rêve enfin atteint. Mais ses capacités dépassent aussi ce simple aspect du problème. Il est persuadé qu'il pourrait "sauver" le monde, l'aider à se maintenir dans un état stable. La guerre entre les peuples dure depuis tellement longtemps que les plus jeunes pensent qu'il en a toujours été ainsi. Lui donner des raisons est devenue inutile tant qu'il y a des combattants avide de gloire et de batailles. Par endroits, la terre elle-même déborde de sang et est tapissée de tant de viscères et de tant de corps que les charognards n'arrivent pas à dévorer. Partik a croisé de trop nombreux champs de bataille dans sa vie pour ne pas qu'ils se mélangent au final et que ces images de charnier soient imprégnées dans sa rétine. Être démon a ses avantages, l'âme arrive à vivre avec le malheur et la souffrance, elle parvient à rationaliser tout ce qui est senti et ressenti par le corps. Pourtant, Partik ne rêve pas d'avoir un jour les mêmes pouvoirs que son adversaire. Il le comprend malgré tout. A ses dires, il veut juste réguler à lui seul ces problèmes, agir là où la puissance des Dieux ne suffit plus. Depuis trop longtemps, les peuples se reproduisent, sans penser à la présence des Dieux, à leurs principes. Les Dieux ont donc perdu en importance, devenant bien souvent des ombres de ce qu'ils furent. Il existe même des guerriers spécialisés dans la chasse aux avatars des Dieux. Des Traqueurs impitoyables pistant sans cesse la trace des Dieux incarnés. Prêts à les combattre et à les tuer pour les trésors que leur offrent les fidèles croisés au fil du temps. Les temples seraient tombés en ruine si les prêtres de toutes les races n'officiaient pas jours et nuits à travers le monde.
Partik, perdu, observe son ennemi, le "surhomme", celui par qui tous ces problèmes, tous les maux du monde pourraient être résolus. Mais, est-ce qu'arriver à ce stade n'a pas fait des envieux, est-ce que les rumeurs courant sur d'autres "surhommes" ne sont pas fondées? Le vieux prêtre s'estime chanceux d'avoir croisé le premier d'entre eux. Comme d'autres avant lui, il sait que son temps est révolu, que le monde n'ira sans doute pas mieux, mais que sa présence à lui, pauvre Lama en quête d'une Sagesse Universelle est devenue inutile. Il observe les muscles saillants de son adversaire. L'humain ne prend même pas la peine de se mettre en garde, le démon, au sol, a déjà encaissé tant de coups qu'il ne se relèvera pas. C'est sans plaisir qu'il lui donne le coup fatal.

Lorsque Partik renaît, quelques instants plus tard, il pense encore à celui qui l'a tué. Il ne lui en veut pas. S'il pense pouvoir sauver le monde, qu'il le fasse. Ce n'est ni la sagesse du Grand Lama, ni les belles paroles et les grandes batailles d'antan qui ont permis aux mondes d'aller mieux. Si ce nouvel être y parvient, Partik ne sera pas déçu et pourra faire comme tant d'autres avant lui, s'enfouir dans les souterrains de Pandora, y avancer et s'y perdre pour ne jamais reparaître...
Il aimerait déjà s'y rendre, mais une pointe d'angoisse l'étreint. Il est sur le point d'atteindre un nouveau seuil, de comprendre quelque chose qui lui échappait.
Il se promet qu'à l'instant où il aura atteint ce seuil, il ira vivre ses derniers instants de vie dans les entrailles de Pandora...
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