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[En cours] On a la bouche pleine de sang, et on rit!

 
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Cerbie_Mercantilus
marquis
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Inscrit le: 08 Oct 2005
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Thème: Xm-Halloween (2008)

écu: 198

MessagePosté le: 11 Sep 20:09    Sujet du message: [En cours] On a la bouche pleine de sang, et on rit! Répondre en citant

<hrp> ce rp est une fois de plus écrit à part égales par cerby et iarnvida (chacun écrivant quelques lignes à la suite).

Ce récit est un peu gore par moment, par conséquent, on le déconseille a toute personne sensible... ou pas!
(merci de ne pas mettre de note avant qu'il ne soit fini)
</hrp>



[facultatif: resumé des épisodes précédents]
Pour épouser Iarnvida, cerby changea de sexe apres une longue quete. S'en suivit un heureux mariage. Malheureusement, ce passage à la virilité provoqua chez le béonide une stérilité.
Ne se décourageant pas, le couple entama un périple au cours duquel, ils découvrirent et affrontèrent des envahisseurs extra-terrestres ayant la forme de sous-vetements: les Vénusiens. Effectivement, le remede qu'ils désiraient afin de concevoir avait pour principal ingrédient de la fibre de ces extra-terrestres.
Cet épisode se termina par la mort de l'avant garde vénusienne, et par l'anonce de la grossesse de Iarnvida.
Maintenant, la suite de leurs formidables aventures! Tadam!
[/facultatif (si si, parceque maintenant c'est obligatoire d'abord!]





" tu crois qu'il m'entend ? "

L'oreille sur le ventre maintenant bien rond de sa femme, cerby écoutait attentivement le petit être qui grandissait doucement.
Dorénavent, ses interventions sous forme de coup de pied se faisaient fréquente, à la grande joie du papa qui s'amusait grandement à les gueter.

" Pourquoi "il" ? tu penses que c'est un garçon ? " sourit la future mère.

Son habituel air de "guerrière campagnarde" avait laissé place à un regard pleins de douceur. Une curieuse métamorphose synonyme de son épanouissement...
Mais difficile de renoncer à la chasse au cuissots lorsqu'on attend un heureux évênement : cerby a dû longtemps insister avant de raisonner la béonide qui doit dorénavent se contenter d'attendre le retour de ses confrères pour le barbeuk... et où elle profitait de sa condition pour "manger pour deux".


Ormis l'appetit démesuré de la béonide, la vie suivait son court calmement, sans nouvelles des vénusiens apparement vaincus.
Aucun souci ne voilait l'avenir du couple.
Les soirées amoureuses succedaient aux fêtes entre béos.
Leur plus grosse préocupation était de choisir un parain et une maraine au futur nouveau né sans faire de jaloux... Oltaric et méconnu s'étant déjà plusieurs fois taper a coups de massue pour avoir cet honneur.

Ainsi le temps passait, trop vite et trop lentement... Jusqu'a ce qu'enfin le jour de la naissance approche.


Les contractions se rapprochaient de plus en plus, et le futur papa courrait partout dans la grotte tant il voulait que son épouse ne manque de rien.

" chéri ne t'inquiete pas, je vais bien... et je n'ai pas besoin d'un sixieme oreiller... "
" tu es sûre ? " implora cerby en posant le coussin en peau de louveteau à côté de son épouse. " tu veux que j'apelle un mago au cas où ? un alchimiste, ou un prêtre ?!!! "
" chéri, tout se passera bien... j'ai simplement envie de partager ce moment avec toi... dans un minimum d'intimité... et aaaaahhhhh ! "
" il arrive ?!!! oh mon dieu !!! "
" ça passe... une contraction de plus... "
" j'ai bien cru que... "
" respire chéri... respire... "
"Oui oui, je respire... Et je vais chercher un autre oreiller!"
"Boudiou, reviens ici, assieds toi, tiens moi la main, et tais toi!"

L'air penaud, le futur papa obéit, et se contenta de se ronger les ongles pour dissiper sa nervosité.
Le sourire de sa femme ne disparaissait que pour laisser place de temps à autre à une grimace de douleur... de plus en plus fréquement.

"T'es sûre pour l'oreiller?"
"oui ! gruuummmppphhh"

Ainsi se passa l'accouchement, certainement plus rude pour le père et ses nerfs que pour la môman !


Iarn serrait fort la main de son époux dans la sienne : le bébé arrivait. A chaque cri de Iarnvida le futur héritier Huhnakin avançait doucement vers l'extérieur.

" aaah ahhh, j'ai mal, j'ai mal !... "
"moi aussi, moi aussi ! " grimaça cerby alors que sa femme lui écrasait la main.
Enfin, sous le regard émerveillé du nouveau père, un petit être apparut.
Poussant son premier cri, le nourisson semblait en excellente santé... Iarnvida, dans un soupire de soulagement se laissa aller à des larmes de joie.
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Cerbie_Mercantilus
marquis
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Thème: Xm-Halloween (2008)

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MessagePosté le: 18 Sep 23:24    Sujet du message: Répondre en citant

Alors que la béonide semblait se laisser aller a un moment d'heureuse détente, le regard de Cerby était fixé sur le nouveau né.
Pas du regard d'adoration qu'on aurait pu attendre.
Il avait l'oeil hagard de celui qui ne comprend pas. Aucun battement de cil. Un regard fixe et vide de raison.

Le bébé geignait lentement, mais le père ne s'avancait pas pour le prendre. Il restait totalement immobile, ormis un léger tremblement partant de sa main gauche, et gagnant petit a petit tout son corps.

Comprenant que quelque chose n'allait pas, Iarnvida suivit le regard de son mari jusqu'a leur enfant, et elle comprit.



les gémissements du bébé continuait de raisonner sur les parois de la grotte. La nouvelle maman n'y prêtait guère d'attention : à peine sortit de l'épreuve qu'était l'acouchement, elle était confrontée à une vision terrifiante. Leur propre enfant... comment cela était possible ?... après de longues minutes d'accablement où seuls des cris aiguë de nouveau né se faisaient entendre, Iarnvida releva un furtif regard vers son époux.

" ce n'est pas... possible... "

cerby ne répondit pas. Ses traits se contortionnaient pour afficher une terrible expression de haine...

" ce n'est pas possible, n'est-ce pas ? " répéta d'une voix tremblante la béonide.



Elle était désespérée... Les émotions se succedaient sur son visage. Etonnement, tristesse, peur, colere.
Peut-etre son mari n'était pas étrangé à la peur. Il semblait tout à coup calme. Qui aurait remarqué qu'il serrait le poing avec une force telle qu'il saignait?
Alors que Iarnvida fixait de nouveau son regard sur leur bébé, Cerby se dirigea à pas lent vers le placard à outil. Il en ouvrit la porte d'un geste assuré, et se saisit d'une pelle.

Sa femme amena les yeux sur lui, et lu la determination sur son visage... Elle étouffa un cri, et se remit à sangloter.
"Il faut ranger ce qui traine ici chérie... Tu laisses toujours un tel bazard", dit le béonide d'un ton qui ne laissait filtrer aucune émotion.

Avec un geste tout aussi inexpressif, il abatit le plat de la pelle sur le dos du nouveau né, lui arrachant un cri plus percant que les autres.


Les pleurs inondant les yeux rougit de Iarnvida troublèrent sa vue... Peu à peu, la vue de cet enfant encore couvert du sang de sa mère et agonisant sous le coup porté par son père disparaissait sous un voile de larmes.
Cet enfant... ou plutot ce monstre.
Avoir traversé tant d'épreuves, franchi tant d'obstacles pour avoir la possibilité d'enfanter... A quoi bon puisque le fruit récolté n'est ni plus ni moins qu'une créature hybride : De petits yeux bleus naifs au milieu du visage joufflu, une peau rose et douce, deux petits bras potelets et apétissants comme ont tous les beaux enfants... Aourquoi a-t'il fallut que le destin récompense les efforts de cerby et iarnvida en donnant en plus à cet enfant un si tragique présent : en dessous du cordon ombilical, la peau se transformait pour devenir un maillage complexe de chairs et de tissus...
Greffé à l'intérieur même de l'enfant, un vénussien vivait.
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Cerbie_Mercantilus
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MessagePosté le: 30 Sep 8:48    Sujet du message: Répondre en citant

Cerby releva une nouvelle fois sa pelle haut au dessus de l'enfant et se prépara à un nouveau coup. Son expression était méconnaissable. Iarnvida frissonnait : Son mari était en train assassiné son propre enfant. Répondant à un instinct maternel que la peur paralysait plus tôt, la béonide encore à demi-nue, oubliant la douleur qu'avait provoqué l'accouchement, bondit sur son époux pour la plaquer au sol. Les poings fermés sur les poignet de Cerby, Iarnvida hurla :

" Arrête !!!! c'est notre bébé !!!! ne le tue pas !!!!! je t'en supplie !!!!! "

"Reste en dehors de ca chérie... Notre bébé n'est pas ici, il n'est pas la. Il est loin, très loin", répondit le béonide d'une voie froide.

D'une voie plus douce, il reprit après une courte pause, "Allez chérie, retourne te reposer. Tout ira mieux a ton réveil". Sur ce, il abattit la pelle sur la tempe de sa femme, la plongeant dans l'inconscience.
Et alors que ses yeux se voilait, elle vit son mari remonter la pelle en vue d'un nouveau coup sur leur enfant.

Le béonide frappa le nouveau né une nouvelle fois. Et encore une autre. Encore, encore, encore, encore. Le rythme était lent au début, mais plus le bébé devenait méconnaissable, plus les coups s'accéléraient. Bam, bam, bam!
Il s'acharna ensuite consciencieusement du tranchant de la bêche sur l'enfant, déchiquetant son corps. Les bruits de coups étouffés du début avaient fait place à d'horrible sons de chair écrasée, leur échos se répercutants dans la grotte longtemps après que les vagissements du bébé se soient éteints.
Finalement, Cerby s'arrêta, et regarda, toujours aussi calme, la masse informe qui gisait à ses pieds. Un petit tas de chair sanguinolente. Seul le reste d'un bras pouvait l'identifier comme était quelques minutes auparavant un enfant.
Apparemment satisfait du massacre, le béonide prit enfin le temps d'allonger sa femme évanouie sur le lit.
Il regarda avec tristesse Iarnvida, avant que ses yeux ne soient recouverts d'un voile gris au plus aucune étincelle ne brillait.
Des moments qui suivirent cette scène, il n'en eut aucun souvenir ensuite.

Il sortit de son état léthargique au sommet de la montagne, lieu de réunion béonide.
Une douleur intolérable faisait vibrer tout son corps, comme si ses organes allaient exploser. Il sentait son squelette changer, ses chaires se déchirer de l'intérieur.
Il s'arracha les cheveux, se roulant par terre, le mal le rongeant au plus profond de lui même.

Ses sens se troublèrent, sa vue se brouilla, et un affreux bourdonnement vrillait ses tympans.
Bientôt, il ne fut plus que douleur. Il avait l'impression de se noyer dans un océan de souffrances, ou chaque vagues étaient plus haute que la précédente.
Il pria toute les puissances de ce monde que cela s'arrête, mais le mal ne cessait de croitre.
Il espéra un instant tomber dans l'inconscience, mais il savait que ce salut ne lui serait pas accorder.

Il fut prit de violentes convulsions, qui ne s'arrêtèrent que pour le laisser vomir, avant que les spasmes ne reprennent.

Il sentit ses doigts s'allonger et devenir plus crochus. Des morceaux de chaire tombèrent de son corps, laissant paraitre des organes pourris.
Sa carrure même changea, comme si les os de ses épaules avaient entièrement disparut.
Son visage était maintenant émacié, on aurait dit que ce qui lui restait de peau moisi était directement posée sur son crane.
Il avait perdu ses dents, alors même que sa bouche semblait s'être élargie.
Alors qu'il poussa un cri de détresse, il fut possible d'apercevoir dans vers grouillant dans sa bouche, luisant d'une lumière malsaine.
Tout son corps semblait d'ailleurs animé de mouvements, comme si ces vers se déplaçaient partout sous sa peau, ajoutant a l'impression de décrépitude.
Le tout était complété par une odeur de viande avariée, donnant au tableau un coté morbide très fort.

Finalement, la douleur se calma, et il put tomber dans une inconscience salvatrice.

Il s'en réveilla l'esprit encore embrumé.
Que se passait-il? Que faisait-il la? Alors que les souvenirs remontait a la surface, il poussa un hurlement d'horreur! Qu'avait-il fait? Qu'était-il devenu!

Gaia l'avait trahi! Tous l'avait trahis!
Son fils était né monstre et il l'avait tué! Jamais plus il ne trouverait la paix.
Et si il n'était pas en paix, personne ne le serait.
Le monde devait payer!
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Iarnvida
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Thème: Xm-Halloween (2008)
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MessagePosté le: 03 Oct 10:16    Sujet du message: Répondre en citant

Des coups... Un bruit sourd et répétitifs. On appelle. Quelqu'un tambourine la porte de la grotte en criant. Les sons se confondent... Iarnvida émerge de son douloureux sommeil doucement. Ses yeux peinent à s'ouvrir : la béonide avaient les paupières gonflées et rougit. Sa tête lui tourne. Etrange sensation.

" Répondez !! que se passe t-il ici ? J'ai entendu des cris !! Iarn ! Cerby !!!! "

Doucement, la béonide reconnait la voix d'un confrère dehors... Rhalph s'égosille dehors et ses coups redoublent d'énergie sur la porte.

" Iarn !!! Cerby !!!! Répondez ou je fracasse votre porte !!!! "
" Rhalph ? " hésita Iarnvida encore groggy. " c'est toi ? "
" bien sur que c'est moi !!! Qu'est ce qu'il se passe bon sang ? Ouvre !! "

Iarnvida rassembla ses force pour marcher douloureusement vers la porte. Son esprit était confus, et elle avait l'impression d'avoir une purée de centaure bouilli à la place du cerveau. Machinalement elle ouvrit la porte et se retrouva nez à nez avec son ami dont la mine révélait une inquiétude certaine.

" Iarn ! Ton ventre ?!! tu as accouché ?! c'était ça les cris hein ?!!! "

Accouché ? A l'entente de ce mot, la pauvre maman eut la respiration coupée. Elle porta inconsciemment sa main sur son ventre, et incapable de faire un mouvement de plus, elle reste le regard dans le vague. Rhalph impatient se précipita dans la grotte laissant iarnvida sur le palier.

" Où il est alors ?!! c'est une fille ou un garçon ? ...... Muh ? "

Alors que la femme semblait inconsciente de ce qui se passait dans sa grotte, le béonide découvrit avec horreur l'état des lieux : du sang, partout. Sur les murs, le lit, le sol... des éclaboussures avaient coloré la grotte entière d'un rouge vif. Rhalph suivit un filet de sang jusqu'à arriver à un ridicule tas de chairs éclatées, de fins os broyés... Rhalph dût se retenir de vomir en reconnaissant parmi les monceaux de viande un petit bras potelé.

" .... Iarn .... "

Rhalph dont le teint était encore plus pâle qu'un humain refroidit se retourna vers la lumière de la porte d'entrée. Il fit un pas vers la Béonide, et s'arreta avant d'en faire un deuxieme.

" Ton bébé.... que c'est-il passé ?!!!!!!!!!!! "

Iarnvida se retourna. Son regard était vide, inexpressif. Le pauvre Rhalph eut du mal a gardé une respiration régulière.

" Iarn... il est mort ?! "
" Rhalph... voyons, tu le vois bien qu'il est vivant. "

La mère se dirigea alors vers la flaque de sang, et resta figé un instant devant le spectacle. Rhalph réussi enfin à reprendre son souffre, et se pencha pour voir l'expression de son amie... Elle fixait le bout de chair gisant sur le sol, avec une expression impassible.

" iarn, je suis désolé.... que s'est-il passé ? Où est-cerby ? "
" le connaissant il doit déjà être dehors en train d'allumer un barbeuk pour fêter ça ! " ria-t-elle soudainement. " quelle joie ! Mon bébé ! Je l'attendait depuis si longtemps !!! "

Elle se pencha vers le cadavre de l'enfant et le pris dans ses bras. Elle se serra fort contre elle.

" Quel adorable enfant ! " annonça-t-elle alors que ses doigt s'enfonçaient dans les morceaux de peau encore restant.
" IARN ?!! A quoi tu joue !!!?! pose ça par terre tout de suite !!! c'est ignoble !!! "
" ignoble ? mon bébé ? il ne faut pas dire ça, rhalph, c'est très méchant. Tu vas le faire pleurer. "

elle saisit alors le cadavre à deux main et le leva vers la tête de Rhalph.


" regarde-le, il a les yeux de son père !!! n'est ce pas la plus belle chose que tu n'es jamais vu ? "
" Iarn, regarde-le ! Il est mort ! Ce n'est qu'un tas saignant de chair !! lâche ça !!! arrête ! Tu ne vois donc pas ?!!! "
" Si.... Je vois qu'il est mon trésor à moi... et je l'aime plus que tout au monde. " continua iarn, un sourire froid figé sur ses lèvres, telle une poupée au regard fixe. Ses mains se resserraient sur l'enfant, à tel point que du sang en coula à nouveau, et que d'autres morceaux s'en détachèrent pour tomber sur le sol dans un bruit humide.

" Dis bonjour à tonton Rhalph mon chéri ! "
" Iarn ! Reprend toi ! Tu perds la boule !!!!! il est mort ! Ton enfant est mort !!! vous l'avez tué !!! Regarde ! Le sang sur le sol !!! il est mort !!! lâche le ! Ça ne sert à rien iarn !! à rien !!!!!! " Rhalph s'empara du bras de Iarn pour la secouer. Elle en fit tombé son trésor sur le sol qui vient éclabousser de sang les jambes des deux béonides.
" iarn réveille toi !!!! il n'y a plus de bébé !!!! il est mort !"


Iarn regarda le béonide droit dans les yeux. Ses deux mains étaient encore devant son visage, n'ayant plus que du liquide vermeil à présenter à "tonton rhalph". Elle trembla de tout son corps.

" arrete de dire ça. Il est vivant... il ne faut pas dire ça. Mon bébé est le plus beau des bébés. Il est pas mort. Il ne faut pas dire ça.... "
" Iarn......... je t'en pris. "
" mon bébé est vivant !!!! tu es méchant. Il ne faut pas dire ça. Non, il est pas mort... pas mort. Mon bébé. Vivant.... vivant. "

les deux main de iarn vinrent se plaquer sur le cou de Rhalph.

" Iarn !!! arrete !!! "
" Rhalph, tu veux tuer mon bébé !!! mais il est pas mort !! il ne faut pas dire ça ! "
" iarn écoute m... "

Iarnvida resserra sa prise... coupant le souffle au pauvre malheureux. Il n'en revenait pas... iarnvida était devenu folle... son enfant était mort, et elle en avait perdu la raison. Il ne savait plus quoi faire.


" tu lui fais peur, va t'en Rhalph. "
" i..... iar.... "
" vivant. "
" tu est devenue foll.... "
" taie toi. "
" il est mort Iarn !!!!!!! "
" LA FERME !!!!!!!!! "

Un craquement. Un silence. Iarnvida relâcha Rhalph qui tomba sur le sol, la nuque brisée. La béonide le regarda un instant de ses yeux vides. Aucune réaction. Elle ne bougeait pas. Ne pensait plus à rien. Un vide. Le néant. Un calme infini.

" mon pauvre bébé... ne pleure plus, tout ira mieux maintenant. "

elle se mit à genou sur le sol, pour caresser les restes de son bambin. Sa main tremblait de plus en plus... et se crispa. Une douleur traversa le corps de la béonide et la raidit. Elle retomba sur le tas de sang, au milieu des morceaux de chairs. Dans les yeux secs de iarnvida, la lueur de la vie réapparut soudain. Découvrant le triste paysage dans lequel elle se trouvait, elle hurla comme si tout le désespoir du monde lui perçait soudain de cœur. Sa respiration s'accéléra. Elle gémissait de douleur à chaque fois que l'air venait gonfler ses poumons. Cette douleur intense... brulure gagnant chacune de ses cellules...
elle mourrait ? La souffrance était si forte qu'elle ne discernait plus rien... pas même la nature de sa douleur... Etait-elle emportée par le gel ou par un énorme brasier ? Pourquoi ? Quelle punition ? Une torture physique interminable... incompréhensible... Une torture a en perdre la raison... encore un fois.

Un temps. Combien de temps ? Dans un effort surhumain, la béonide recommençait à reprendre le contrôle sur son esprit, implorant ses yeux de lui indiquer ce qu'ils voyaient... du rouge... du rouge partout... et au sol, sa propre main... tentative de mouvement : un doigt se crispe et se relâche. "je vis encore...." La douleur ne s'éteint guère... et le froid gagnait le corps de Iarnvida.

"De l'aide... par pitié... que cela s'arrete ! De l'aide... cerby.... où es-tu... cerby."

Mais autour d'elle, seule la solitude reignait... la solitude et un bain de sang. Ainsi que le corps inerte de Rhalph. Pauvre ami. Puisses-tu pardonner une telle chose ?
De l'aide... la châleur d'un être cher... cerby... où étaient passé tout ce que iarnvida désirait tant ? De la châleur... pour combler ce froid qui la gagnait.

"Je vais mourir."

La châleur d'un ami... iarnvida rampa jusqu'à la dépouille de Rhalph... escalada son torse. Des larmes salées vinrent mouiller le corps encore chaud du défunt. Elle le serrait si fort ... Elle aurait tant souhaité qu'il se relève et la prenne dans ses bras... Qu'il donne un sens, une explication à cet enfer qu'elle vivait. Froid... Iarnvida sentait son corps se vider de son sang... De la chaleur... ou la mort.
Dans un nouvel élan de folie, la béonide plongea sa main dans les entrailles du béonide, déchirant la chair, et se frottant aux viscères encore chaudes...

Tableau effrayant... dans la grotte huhnakin, à la place d'une mère épanouie, c'est un monstre informe se plongeant dans les entrailles d'un mort qui évoluait... se transformant lentement en une bête assoiffée de sang... cherchant vainement à remplir ce vide laissé au creux de son ventre par un enfant disparut... et à en oublier la transformation lente de son corps... souffrance, désespoir, haine, et folie auront eu raison de Iarnvida.
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Iarnvida
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MessagePosté le: 18 Mar 19:20    Sujet du message: Répondre en citant

[ bon, cerby a pas l'air décider à écrire sa partie à lui, moi je poste ma fin... y'a des révélations qui auraient du etre faite depuis des mois, donc tant pis pour lui, j'arrete d'attendre ! na ! voici la suite qui date d'il y a plusieurs mois... la suite de la scene précédente.. mon passage chez les démons quoi. ... 6 mois après c'est plus trop du spoil. ...]

“ barbeuuuuuk !! “
Oltaric venait de passer la tête dans l'ouverture de la porte de la grotte Huhnakin, des cuissots chauds à la main, pour venir féliciter Iarnvida et Cerby qui étaient -selon les rumeurs dans la montagne- enfin parents. Mais son élan d'entousiasme fut rapidement stoppé quand il posa un pied à terre... bruit de flaque. Cette odeur lourde et humide, ce frisson qui le parcourt dans tout son corps : le non-voyant n'avait plus de doute... c'est du sang qui recouvre les roches à ses pieds.

“ Iarn ? Cerby ? “ cria-t-il en analysant de ses sens les environs... Comme s'il redoutait une réponse, il ne renouvela pas son appel. Deux pas en avant. La grotte n'avait jamais été aussi calme... Mais une présence plus loin se faisait sentir... deux nouveaux pas en avant... un bruit de machouillage.

“ ... iarn ? “ se hasarda Oltaric, n'étant absolument pas convaincu par sa supposition...

Pour toute réponse, il entendit Knessir le rejoindre. Le vieillard hâtif d'en savoir plus sur le nouveau né, se dirigea directement vers l'intérieur d'un pas déterminé : son pied butta contre quelque chose de mou... baisant les yeux, il suivit du regard un monceau de chair allongé, le conduisant à la dépouille de Rhalph, les tripes à l'air.

“ par saint nougat... “ déclama passivement le vieil homme, tandis qu'Olta laissait tomber à terre ses présents fumants.
Mouvement au fond de la pièce.
“ Rhalph avait raison, mon bébé est mort. “ c'était une voix froide et presque inaudible qui avait répondu... Knessir écarquilla les yeux lorsqu'il vit, dans la pénombre, la silhouette de Iarnvida se retourner, le visage couvert de sang.
“ Un enfant maudit... quel honte, quel injustice... je ne pouvais en supporter d'avantage... “

La silhouette se redressa et montrant un reste de bambin :
“ ma chair devait retourner à ma chair... il fallait combler ce vide que cet enfant avait laissé en moi... il croyait m'avoir tout pris... mais c'est moi qui l'ai dévoré. “
Un regard de glace... un regard fou...

Olta était stoïque. L'odeur de mort lui était insoutenable, mais il avait cet avantage de ne pas voir l'horreur de la scène.

“ Iarn... qu'as-tu fait ? “
“ réaliser mon destin... après tout, c'est Gaia la responsable, non ? Elle s'amuse à m'enlever mes enfants, à me balloter d'un monde à l'autre, de m'offrir un corps de monstre... l'histoire se répète... c'est inéluctable. “
“ de quoi parles-tu ? “ demanda Knessir, toujours aussi effaré par sa vision.
“ Je me rappelle maintenant. Avant d'arriver sur Iksème, j'avais une vie ailleurs... deux enfants... un corps humain. Puis la mésaventure me conduisit ici, à la montagne... je recommençais tout à zéro... sans enfant. Avec un corps de monstre. “ iarnvida leva haut son poing droit, recouvert de fourrure, se terminant en un bras de bête. “ Mais le temps passa, et j'ai pu grâce à Cerby reconstruire ce bonheur perdu... “

Iarnvida avança doucement vers les deux béonides. Knessir hésita à reculer, mais il demeura immobile. Plus Iarnvida s'approchait, plus le serviteur de Sythis se sentait transpercé par ce regard d'aliénée...

“ Mais c'était sans compter notre chère Gaia qui n'avait pas finit de s'amuser avec moi... tuant mon enfant... et en faisant à nouveau don à mon corps de monstruosités. “

elle avait en main l'ultime reste de son enfant... un morceau de muscle tendre, à présent refroidit.

“ Tu voulais de mon enfant pour servir ton dieu knessir... sers-toi. “ dit-elle en jetant le monceau de viande au visage de ce dernier. Elle se dirigea vers la sortie, sans émotion dans la voix ni dans le regard, couverte de sang, les yeux exorbités, et avec une démarche lente et régulière.
Oltaric lui saisit le bras au passage.

“ Iarn. Où es-tu ? Tu n'es plus ici... tu t'es perdue dans ta folie... Cette amie que je connais ne tiendrait jamais un tel discours... Elle avance toujours avec espoir et détermination... Elle ne s'enferme pas ainsi dans des illusions si sombre...“ Oltaric était étonnement calme.

La béonide ne répondit même pas... peu à peu Oltaric sentait le bras de Iarnvida glisser entre ses doigts... Comme si elle fondait. Knessir n'en croyait pas ses yeux... Du bras de la béonide sortait des milliers de fibres, se détressant, s'étirant, telle un maillage qu'on détricote... Iarnvida, notant la surprise du vieux prophète, soupira :

“ ces vénusiens m'ont peut-être fait perdre un bébé, mais il était hors de question de ne pas tirer profit de cette tragédie. Un enfant moitié-vénusien... En plus d'être exquis, ce repas fut... enrichissant. “

La dos de la béonide sembla à son tour se détricoter, et des milliards de fils se mouvaient dans les airs, tels des ailes de ficèles. Se réunissant en un cordage grossier, les fibres heurtèrent Oltaric pour le projeter lourdement plus loin contre une paroi de pierre.
Iarnvida continua sa marche vers l'extérieur, ignorant les appels de son ami.

Knessir lui, se précipita derrière elle, et, restant à mi-distance :

“ Retourne à la main noire... tu sais que tu n'as pas d'autres choix... Tu ne sais plus où tu en es... tu es en quête de réponse... Sythis t'écoutera. “
“ J'ai perdu toute foi. Même Garyth n'est qu'un pantin rondouillard qui se laisse porter par le flot des évènements. Les miracles n'existent pas knessir... il n'y a que la vérité. “
“ tu te méprend. Ouvre les yeux. “

un océan de fibres se tressa autour du cou de knessir. Un autre vint transpercé le ventre du vieillard qui laissa s'échapper un faible gémissement de douleur. Rictus de iarnvida.

“ Si un jour tu me donne une preuve, un minuscule preuve du pouvoir de ton dieu, alors je t'accorderai un peu d'attention... mais à mes yeux tu n'es qu'un crétin incapable d'assumer ses pulsions et sa situation, et qui s'invente des divinités pour échapper à la réalité. Tu fuis. Tu n'es qu'un lâche knessir. Et le pire.... c'est que tu n'es pas le seul. “

iarnvida le relâcha brutalement, le faisant tomber à terre. Elle re-tricota sa silhouette, et continua sa marche.

“ perte d'un bonheur, transformation. Il ne me reste plus qu'à fuir moi aussi pour un nouveau monde. Encore une fois... recommencer à zéro. Un cycle sans fin. “
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