forumxm.com

[grhinder]

L'aube venait de se lever, et la Forêt était recouverte d'une épaisse couche de brouillard. Le soleil ne montrerait son nez que dans une heure ou deux.
Eowin émergea tant bien que mal de son sommeil et s'étira. Elle prit le temps de se préparer une infusion qu'elle sirota lentement, profitant une dernière fois du confort de sa petite maison.
Finalement, elle se leva, attrapa une pomme au passage dans sa corbeille de fruits, ramassa son sac qu'elle avait préparé la veille et sortit de chez elle.
Se dirigeant vers la sortie de la Forêt, elle fit mentalement ses adieux à ce lieu et aux êtres le peuplant. Elle ne savait pas pour combien de temps elle partait.
Quand elle songeait à ce départ, elle le nommait "ses vacances".
Elle allait rejoindre son mari dans son peuple, pour une durée indéterminée. Elle ne l'avait annoncé à personne, craignant les réactions de ses congénères.

Au moment où elle dépassait la dernière maison du village centaure une voie grave et mélancolique se fit entendre :

- As-tu conscience, Eowin que les centaures ne sont plus qu'une poignée? As-tu conscience que ton départ pourrait leurs être fatal?

Grhinder sortit de l'ombre dans laquelle il s'était caché et s'approcha doucement d'Eowin.

- As-tu conscience de ça, toi qui compte trahir les tiens pour aller chez les démons?

La jeune femme sursauta en entendant cette voix avant de reconnaitre son ami Grhinder.
Ses paroles la mirent en colère et elle sentit ses joues s'empourprer. Bien sur qu'elle était consciente de tout ça, et ces pensées l'avaient longtemps torturées, mais elle avait pris sa décision, et elle ne reviendrait pas en arrière.
Par un effort de volonté, elle parvint à sourire et à répondre calmement.

- Allons, Grhinder, vous vous débrouillerez très bien sans moi, je ne suis pas indispensable.

Après une petite pause, elle ajouta :

- Et puis, nous restons alliés.

- Tu te trompes Eowin, tu es l'âme de notre race.

Il soupira.

- Et notre race est déjà en déclin alors que tu n'es pas partie. Cela dit, tu te trompes si tu penses que je suis venus pour te retenir...

- Bien, alors, au revoir.

Elle recommença à avancer.

- Non attends !

Il la retint en l'agrippant à l'épaule. Pour la première fois depuis le début de la discussion il la regarda directement dans les yeux.
Un bref instant il en fut troublé, il avait cru se tenir face à Polgara, et cette sensation fugace avait éveillé en lui un désir longtemps refoulé. Mais il se ressaisit : de commun, elles n'avaient que le visage. Il lui tint alors ce discours:

- Tu sais je comprends tout à fait ton désir de revoir ton mari. Deux êtres amoureux l'un de l'autre (il sourit tristement) ne devraient pas avoir à vivre séparément.
Non si je suis venus te voir... (Il se retourna et observa le soleil qui grandissait doucement)
C'est pour t'accompagner.
Les yeux d'Eowin s'agrandirent de surprise.

- M'accompagner ? Mais il n'en est pas question !

Pour elle, l'acte de trahison qu'elle allait perpétrer était un acte solitaire et trop honteux que pour avoir de témoin. L'idée qu'un de ses amis en soit le complice la dérangeait au plus haut point.

- Réfléchis Eowin, les terres d'iksème sont des terres dangereuses, surtout en ces temps troublés, et en temps que chasseur je suis le mieux placé pour t'escorter. Je te garantis que moi à tes cotés, nulle bête nul monstre ne posera la plus petite dent, la plus petite griffe, la plus petite patte sur toi.

- Je te remercie, Grhinder, mais je suis assez grande pour me défendre seule. Me prendrais-tu pour une de ces filles précieuses qui craignent de se casser un ongle ? Si c'est le cas, c'est bien mal me juger !, répliqua-t-elle d'un ton hargneux.

- Eowin, je te le demande comme une faveur, j'ignore tout des lois et des coutumes démones, j'ignore tout de leurs terres et de leur mode de vie.
Jadis, au moins, j'avais en commun avec eux le goût du sang et de la cruauté, mais depuis que j'ai retrouvé forme humaine...
Sans toi jamais je n'arriverai à rentrer chez eux…
Et il le faut, il le faut absolument, il chuchota presque quand il dit: "pour elle..."

Elle réfléchit quelques instants, les yeux perdus dans l'horizon toujours noyé dans la brume.
Il serait égoïste de ne pas accéder à la demande de Grhinder. Après tout, il ne lui demandait que de lui servir de guide. Et elle ne comprenait que trop bien les causes qui le poussaient à vouloir rejoindre les démons.
Elle soupira légèrement et reporta son regard azur sur le visage anxieux et plein d'attente de son ami.

- C'est bon... Va vite chercher tes affaires, je t'attends ici.

Il lui sourit et montra un simple sac qu'il avait posé à ses pieds.

- Bon, et bien, ne perdons plus de temps, allons-y.


------------------------------------------------------------------------------
HRP: rp écrit en collaboration par grhinder et eowin.
Grhinder nie toute responsabilité pour tout les passages étant gratifiant envers eowin.

[grhinder]

L'aube venait de se lever, et la Forêt était recouverte d'une épaisse couche de brouillard. Le soleil ne montrerait son nez que dans une heure ou deux.
Eowin émergea tant bien que mal de son sommeil et s'étira. Elle prit le temps de se préparer une infusion qu'elle sirota lentement, profitant une dernière fois du confort de sa petite maison.
Finalement, elle se leva, attrapa une pomme au passage dans sa corbeille de fruits, ramassa son sac qu'elle avait préparé la veille et sortit de chez elle.
Se dirigeant vers la sortie de la Forêt, elle fit mentalement ses adieux à ce lieu et aux êtres le peuplant. Elle ne savait pas pour combien de temps elle partait.
Quand elle songeait à ce départ, elle le nommait "ses vacances".
Elle allait rejoindre son mari dans son peuple, pour une durée indéterminée. Elle ne l'avait annoncé à personne, craignant les réactions de ses congénères.

Au moment où elle dépassait la dernière maison du village centaure une voie grave et mélancolique se fit entendre :

- As-tu conscience, Eowin que les centaures ne sont plus qu'une poignée? As-tu conscience que ton départ pourrait leurs être fatal?

Grhinder sortit de l'ombre dans laquelle il s'était caché et s'approcha doucement d'Eowin.

- As-tu conscience de ça, toi qui compte trahir les tiens pour aller chez les démons?

La jeune femme sursauta en entendant cette voix avant de reconnaitre son ami Grhinder.
Ses paroles la mirent en colère et elle sentit ses joues s'empourprer. Bien sur qu'elle était consciente de tout ça, et ces pensées l'avaient longtemps torturées, mais elle avait pris sa décision, et elle ne reviendrait pas en arrière.
Par un effort de volonté, elle parvint à sourire et à répondre calmement.

- Allons, Grhinder, vous vous débrouillerez très bien sans moi, je ne suis pas indispensable.

Après une petite pause, elle ajouta :

- Et puis, nous restons alliés.

- Tu te trompes Eowin, tu es l'âme de notre race.

Il soupira.

- Et notre race est déjà en déclin alors que tu n'es pas partie. Cela dit, tu te trompes si tu penses que je suis venus pour te retenir...

- Bien, alors, au revoir.

Elle recommença à avancer.

- Non attends !

Il la retint en l'agrippant à l'épaule. Pour la première fois depuis le début de la discussion il la regarda directement dans les yeux.
Un bref instant il en fut troublé, il avait cru se tenir face à Polgara, et cette sensation fugace avait éveillé en lui un désir longtemps refoulé. Mais il se ressaisit : de commun, elles n'avaient que le visage. Il lui tint alors ce discours:

- Tu sais je comprends tout à fait ton désir de revoir ton mari. Deux êtres amoureux l'un de l'autre (il sourit tristement) ne devraient pas avoir à vivre séparément.
Non si je suis venus te voir... (Il se retourna et observa le soleil qui grandissait doucement)
C'est pour t'accompagner.
Les yeux d'Eowin s'agrandirent de surprise.

- M'accompagner ? Mais il n'en est pas question !

Pour elle, l'acte de trahison qu'elle allait perpétrer était un acte solitaire et trop honteux que pour avoir de témoin. L'idée qu'un de ses amis en soit le complice la dérangeait au plus haut point.

- Réfléchis Eowin, les terres d'iksème sont des terres dangereuses, surtout en ces temps troublés, et en temps que chasseur je suis le mieux placé pour t'escorter. Je te garantis que moi à tes cotés, nulle bête nul monstre ne posera la plus petite dent, la plus petite griffe, la plus petite patte sur toi.

- Je te remercie, Grhinder, mais je suis assez grande pour me défendre seule. Me prendrais-tu pour une de ces filles précieuses qui craignent de se casser un ongle ? Si c'est le cas, c'est bien mal me juger !, répliqua-t-elle d'un ton hargneux.

- Eowin, je te le demande comme une faveur, j'ignore tout des lois et des coutumes démones, j'ignore tout de leurs terres et de leur mode de vie.
Jadis, au moins, j'avais en commun avec eux le goût du sang et de la cruauté, mais depuis que j'ai retrouvé forme humaine...
Sans toi jamais je n'arriverai à rentrer chez eux…
Et il le faut, il le faut absolument, il chuchota presque quand il dit: "pour elle..."

Elle réfléchit quelques instants, les yeux perdus dans l'horizon toujours noyé dans la brume.
Il serait égoïste de ne pas accéder à la demande de Grhinder. Après tout, il ne lui demandait que de lui servir de guide. Et elle ne comprenait que trop bien les causes qui le poussaient à vouloir rejoindre les démons.
Elle soupira légèrement et reporta son regard azur sur le visage anxieux et plein d'attente de son ami.

- C'est bon... Va vite chercher tes affaires, je t'attends ici.

Il lui sourit et montra un simple sac qu'il avait posé à ses pieds.

- Bon, et bien, ne perdons plus de temps, allons-y.


------------------------------------------------------------------------------
HRP: rp écrit en collaboration par grhinder et eowin.
Grhinder nie toute responsabilité pour tout les passages étant gratifiant envers eowin.