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[saladin]

- "Ah ! Non !" hurlai-je.
Surpris, Knessir se retourna brusquement faisant ainsi cliqueter les petits gris-gris qu'il avait autour du cou. Visiblement, je l'avais dérangé en pleine incantation.
Pour un oeil profane le tableau que j'avais devant moi était passablement bouffonesque... Knessir, en habit chamaré, portant une haute coiffe de plume et maquillé comme une prostitué à deux pièces d'or la passe, se livrait à une danse de Saint-Gui au centre d'une assistance aussi sévère et ridicule qu'un jury de tribunal. Tous étaient en costume de "cérémonie" ... A première vue, on les aurait pris pour une troupe de théâtre ambulant qui, pour des raisons financières évidentes, se serait dispensée des services d'une costumière.
Il n'y avait - disons le sans ambage - aucune harmonie dans les acoutrements de mes petits camarades, leur bon goût semblait avoir été sacrifié sur l'autel de Sythis.
Méconnu avait l'air de s'être déguisé en vendeuse de potion reconvertie dans l'agriculture ; Faye portait fièrement une robe à rayure verte et rose ; Rhalph avait tenté l'impossible et arborait une combinaison entièrement végétale faite de racines, de feuilles, et de fleurs de toute sorte. Je ne m'attarderai pas sur l'apparence de tous les participants ... ce serait trop éprouvant pour le lecteur, notons seulement que tous s'étaient maquillés le tour des yeux en noir-charbon.

- "Cher Saladin, que se passe t il ?" me demanda Knessir.
- "Paraîtrait que la confrêrie ait pris position, pendant mon abscence, en faveur de la sauvegarde des loups ..."
- "Oui et ... ?"
- "Je suis chasseur, pas garde champêtre ! Allez vous faire mettre !"
_________________
"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

[saladin]

- "Ah ! Non !" hurlai-je.
Surpris, Knessir se retourna brusquement faisant ainsi cliqueter les petits gris-gris qu'il avait autour du cou. Visiblement, je l'avais dérangé en pleine incantation.
Pour un oeil profane le tableau que j'avais devant moi était passablement bouffonesque... Knessir, en habit chamaré, portant une haute coiffe de plume et maquillé comme une prostitué à deux pièces d'or la passe, se livrait à une danse de Saint-Gui au centre d'une assistance aussi sévère et ridicule qu'un jury de tribunal. Tous étaient en costume de "cérémonie" ... A première vue, on les aurait pris pour une troupe de théâtre ambulant qui, pour des raisons financières évidentes, se serait dispensée des services d'une costumière.
Il n'y avait - disons le sans ambage - aucune harmonie dans les acoutrements de mes petits camarades, leur bon goût semblait avoir été sacrifié sur l'autel de Sythis.
Méconnu avait l'air de s'être déguisé en vendeuse de potion reconvertie dans l'agriculture ; Faye portait fièrement une robe à rayure verte et rose ; Rhalph avait tenté l'impossible et arborait une combinaison entièrement végétale faite de racines, de feuilles, et de fleurs de toute sorte. Je ne m'attarderai pas sur l'apparence de tous les participants ... ce serait trop éprouvant pour le lecteur, notons seulement que tous s'étaient maquillés le tour des yeux en noir-charbon.

- "Cher Saladin, que se passe t il ?" me demanda Knessir.
- "Paraîtrait que la confrêrie ait pris position, pendant mon abscence, en faveur de la sauvegarde des loups ..."
- "Oui et ... ?"
- "Je suis chasseur, pas garde champêtre ! Allez vous faire mettre !"
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"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

[saladin]

Je tournai les talons et tout en traverssant le long couloir qui menait à la sortie je repenssai à ma petite aventure "Sythisienne" ... A ce soir mémorable où inquiet de voir mes camarades tomber sous les coups de la main noire, j'avais initié un groupe de riposte "les nezs rouges" qui n'avait pas survécu à la soirée d'inauguration et s'était dilué dans l'alcool de poire.

Quelques cadres de ces "nezs rouges" avaient été ensuite recrutés par la confrêrie de Sythis ... Il faut dire la mort et, trois jours plus tard, la résurection de Rhalph avaient fait forte impression sur nos faibles esprits encore embrumés d'alcool. Cette résurction avait été divinement exploitée par la confrêrie, Knessir avait durant deux lunes cheminé les terres d'Iksèmes en compagnie de Rhalph, proposant à tous ceux qui le désiraient de constater par eux-mêmes les blessures mortelle que Sythis avait infligé au mage béonide et auxquelles il avait survécu, miraculeusement.
Knessir ponctuait chacune de ces séances par un énigmatique "Heureux ceux qui croient sans voir."
Puis ces exhibitions se terminaient par un émouvant récit de Ralph qui les larmes aux yeux racontait son supplice dans les moindres détails.
Après de telles démonstrations et quelques bouteilles de vins gracieusement offerte par la confrêrie l'assistance se ruait sur les formulaires d'adhésion, et chacun s'acquittait sans broncher de l'exhorbitante cotisation ...
Méconnu, Oltaric et moi-même n'avions pas hésité une seconde ... Je m'étais même permis un petit emprunt à la caisse diplomatique béonide pour payer nos droits d'entrée. Un dieu ayant le pourvoir de terrasser l'un des plus grand mage d'iksème, de lui faire passer un week-end dans l'au-delà et de le ramaner à la vie la semaine d'après, ne pouvait être que le dieu des dieux.

Cela dit j'aurai dû me méfier lorsque Pargias vétu de son costume de pieuvre en papier maché nous avait accueilli les bras (tentacules) ouverts ... Lors de la cérémonie d'intronisation, j'avais reconnu plusieurs de mes anciens camarades Faye, Iarn. Etrangement d'ailleurs les membres féminins, "les consoeurs" avaient droit à des cérémonies privées dans la chambre de Knessir, ... tout aussi étrangement Iarn ni avait pas eu droit. Etait-ce la raison de son départ prématuré ? Je ne sais. Toujours est il qu'on nous expliqua de manière fort insistante que Iarn n'était pas digne de Sythis, qu'elle manquait cruellement de courage et d'abnégation. Pargias m'avait même signifier que "cette bourgeoise était plus à sa place à faire la popote pour son crétin de mari ... qu'au sein de l'élite iksèmienne".

Mais revenons à la cérémonie d'inauguration ... durant laquelle j'avais hérité d'une combinaison moulante de cuir noire en guise de costume de cérémonie. Je dois dire que Faye et Iarn eurent du mal à retenir leurs larmes de rire. Knessir m'avait alors mis au cachot une dizaine de jour pour mauvaise conduite et incitation à la mauvaise conduite. Tous les jours, il venait jusque dans ma geôle me giffler en murmurrant d'une voix douce :" Alors ma petite chose ... On a été vilaine !" Il ne s'arrétait que lorsque je courbai l'échine jusqu'au sol en le suppliant d'arrêter. Je ne sais pourquoi durant ces "séances de correction", il tenait absolument à ce que je l'appelle "maîtresse"...
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"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

[saladin]

Je tournai les talons et tout en traverssant le long couloir qui menait à la sortie je repenssai à ma petite aventure "Sythisienne" ... A ce soir mémorable où inquiet de voir mes camarades tomber sous les coups de la main noire, j'avais initié un groupe de riposte "les nezs rouges" qui n'avait pas survécu à la soirée d'inauguration et s'était dilué dans l'alcool de poire.

Quelques cadres de ces "nezs rouges" avaient été ensuite recrutés par la confrêrie de Sythis ... Il faut dire la mort et, trois jours plus tard, la résurection de Rhalph avaient fait forte impression sur nos faibles esprits encore embrumés d'alcool. Cette résurction avait été divinement exploitée par la confrêrie, Knessir avait durant deux lunes cheminé les terres d'Iksèmes en compagnie de Rhalph, proposant à tous ceux qui le désiraient de constater par eux-mêmes les blessures mortelle que Sythis avait infligé au mage béonide et auxquelles il avait survécu, miraculeusement.
Knessir ponctuait chacune de ces séances par un énigmatique "Heureux ceux qui croient sans voir."
Puis ces exhibitions se terminaient par un émouvant récit de Ralph qui les larmes aux yeux racontait son supplice dans les moindres détails.
Après de telles démonstrations et quelques bouteilles de vins gracieusement offerte par la confrêrie l'assistance se ruait sur les formulaires d'adhésion, et chacun s'acquittait sans broncher de l'exhorbitante cotisation ...
Méconnu, Oltaric et moi-même n'avions pas hésité une seconde ... Je m'étais même permis un petit emprunt à la caisse diplomatique béonide pour payer nos droits d'entrée. Un dieu ayant le pourvoir de terrasser l'un des plus grand mage d'iksème, de lui faire passer un week-end dans l'au-delà et de le ramaner à la vie la semaine d'après, ne pouvait être que le dieu des dieux.

Cela dit j'aurai dû me méfier lorsque Pargias vétu de son costume de pieuvre en papier maché nous avait accueilli les bras (tentacules) ouverts ... Lors de la cérémonie d'intronisation, j'avais reconnu plusieurs de mes anciens camarades Faye, Iarn. Etrangement d'ailleurs les membres féminins, "les consoeurs" avaient droit à des cérémonies privées dans la chambre de Knessir, ... tout aussi étrangement Iarn ni avait pas eu droit. Etait-ce la raison de son départ prématuré ? Je ne sais. Toujours est il qu'on nous expliqua de manière fort insistante que Iarn n'était pas digne de Sythis, qu'elle manquait cruellement de courage et d'abnégation. Pargias m'avait même signifier que "cette bourgeoise était plus à sa place à faire la popote pour son crétin de mari ... qu'au sein de l'élite iksèmienne".

Mais revenons à la cérémonie d'inauguration ... durant laquelle j'avais hérité d'une combinaison moulante de cuir noire en guise de costume de cérémonie. Je dois dire que Faye et Iarn eurent du mal à retenir leurs larmes de rire. Knessir m'avait alors mis au cachot une dizaine de jour pour mauvaise conduite et incitation à la mauvaise conduite. Tous les jours, il venait jusque dans ma geôle me giffler en murmurrant d'une voix douce :" Alors ma petite chose ... On a été vilaine !" Il ne s'arrétait que lorsque je courbai l'échine jusqu'au sol en le suppliant d'arrêter. Je ne sais pourquoi durant ces "séances de correction", il tenait absolument à ce que je l'appelle "maîtresse"...
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[saladin]

Et puis la libération était arrivée ... Un beau jour sans crier gare. On m'avait affecter aux cuisines (je sus plus tard que c'était le bastion des récalcitrants, les cuisines). Là j'y retrouvai Agarwaen et Toutu qui pour des motifs obscurs s'étaient retrouvés à la tambouille. Ce petit groupe multi-ethnique fonctionnait à merveille : Agarwaen dirigeait les opérations, et avec Toutu nous les executions.
Je m'étais encore fait avoir ... Du coup, je me vengeai sur Toutu qui se prit d'affection pour moi et se chargeait des tâches les plus ingrates. Pour résumer, je tirais au flan sans vergogne.
Je m'installai un petit coin lecture derrière les fourneaux et je passais mes journées à potasser les livres qui me tombaient sous la main.
Par bonheur j'eus accès tout à fait par hasard à la bibliothèque de la confrêrie : un petit passage reliait directement les fourneaux à la splendide bibliothèque. C'était une découverte inestimable car seuls quelques membres privilégiés avaient le droit de pénétrer au sein de cet écrin de savoir.

Je me consacrai donc secrètement à l'étude du culte de Sythis, le soir je préfèrai bouder les réunions de la confrêrie et étudier sans relâche le dogme sythisien.
Plusieurs auteurs anciens Carasme le jeune dans son De l'incurie humaine, Horaste dans son Traité dans grandes expériences, et Opilède dans son oeuvre magistrale Sur le ventre des dieux font réfèrence à un dieu suprême d'un culte chamanique du nom de Suth.

Ce culte provoque chez ces auteurs un certaine crainte et une fascination sans borne ... Ils rapportent tous avec beaucoup de précision les miracles et les exploits que réalisèrent cette communauté vénèrant Suth. Et étonnament les versions des trois auteurs sont similaires. Malheureusement seul un quatrième auteur, Wallas, dans son Discours aux oiseaux établi un lien entre ce Suth et le Sythis que l'on connait. Mais sa démonstration est telle que lorsqu'on referme cet ouvrage, on ne peut douter de l'existence et de la puissance de Suth (Sythis).

Ces lectures provoquèrent sur moi de grands effets, mais je n'arrivai pas à trouver de livres décrivant précisemment les détails du culte de Sythis, je ne tombai que sur des catéchismes un peu flous écris de la main de Knessir lui-même.
Je reussis tant bien que mal à découvrir quelques lignes sur les rites mortuaire de Suth dans la fameuse Encyclopaedia Iksèmienna rien de plus.

Mais un beau jour, durant mes périgrénations entre les cuisines et la bibliothèque, je vis à la dérobée une scène qui me fit trésaillir : Knessir au beau milieu de sa bibliothèque allongé sur le dos communiquait avec une ombre vaporeuse dans une langue inconnue ; pendant que Faye à genou appliquait une sorte d'onguent bleuté sur le visage de Knessir. Je préfèrai ne pas pousser plus loin mon observation et faire jouer à cette occasion mon devoir de réserve.

Brrrr ... Je décidai donc pour un moment d'éviter la Bibliothèque et d'étudier un peu les déclarations officielles qu'avait promulgué le conseil pendant mes abscences répétées. Les décrets étaient à la disposition de tous.

La Confrêrie prend toute les dispositions en son pouvoir afin d'assurer la sauvegarde des loups.
_________________
"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

[saladin]

Et puis la libération était arrivée ... Un beau jour sans crier gare. On m'avait affecter aux cuisines (je sus plus tard que c'était le bastion des récalcitrants, les cuisines). Là j'y retrouvai Agarwaen et Toutu qui pour des motifs obscurs s'étaient retrouvés à la tambouille. Ce petit groupe multi-ethnique fonctionnait à merveille : Agarwaen dirigeait les opérations, et avec Toutu nous les executions.
Je m'étais encore fait avoir ... Du coup, je me vengeai sur Toutu qui se prit d'affection pour moi et se chargeait des tâches les plus ingrates. Pour résumer, je tirais au flan sans vergogne.
Je m'installai un petit coin lecture derrière les fourneaux et je passais mes journées à potasser les livres qui me tombaient sous la main.
Par bonheur j'eus accès tout à fait par hasard à la bibliothèque de la confrêrie : un petit passage reliait directement les fourneaux à la splendide bibliothèque. C'était une découverte inestimable car seuls quelques membres privilégiés avaient le droit de pénétrer au sein de cet écrin de savoir.

Je me consacrai donc secrètement à l'étude du culte de Sythis, le soir je préfèrai bouder les réunions de la confrêrie et étudier sans relâche le dogme sythisien.
Plusieurs auteurs anciens Carasme le jeune dans son De l'incurie humaine, Horaste dans son Traité dans grandes expériences, et Opilède dans son oeuvre magistrale Sur le ventre des dieux font réfèrence à un dieu suprême d'un culte chamanique du nom de Suth.

Ce culte provoque chez ces auteurs un certaine crainte et une fascination sans borne ... Ils rapportent tous avec beaucoup de précision les miracles et les exploits que réalisèrent cette communauté vénèrant Suth. Et étonnament les versions des trois auteurs sont similaires. Malheureusement seul un quatrième auteur, Wallas, dans son Discours aux oiseaux établi un lien entre ce Suth et le Sythis que l'on connait. Mais sa démonstration est telle que lorsqu'on referme cet ouvrage, on ne peut douter de l'existence et de la puissance de Suth (Sythis).

Ces lectures provoquèrent sur moi de grands effets, mais je n'arrivai pas à trouver de livres décrivant précisemment les détails du culte de Sythis, je ne tombai que sur des catéchismes un peu flous écris de la main de Knessir lui-même.
Je reussis tant bien que mal à découvrir quelques lignes sur les rites mortuaire de Suth dans la fameuse Encyclopaedia Iksèmienna rien de plus.

Mais un beau jour, durant mes périgrénations entre les cuisines et la bibliothèque, je vis à la dérobée une scène qui me fit trésaillir : Knessir au beau milieu de sa bibliothèque allongé sur le dos communiquait avec une ombre vaporeuse dans une langue inconnue ; pendant que Faye à genou appliquait une sorte d'onguent bleuté sur le visage de Knessir. Je préfèrai ne pas pousser plus loin mon observation et faire jouer à cette occasion mon devoir de réserve.

Brrrr ... Je décidai donc pour un moment d'éviter la Bibliothèque et d'étudier un peu les déclarations officielles qu'avait promulgué le conseil pendant mes abscences répétées. Les décrets étaient à la disposition de tous.

La Confrêrie prend toute les dispositions en son pouvoir afin d'assurer la sauvegarde des loups.
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[saladin]

Argh ! Les salauds ... Ah ! Les misérables dresseur à la petite semaine. Ah ! Ce petit ramassis d'écologistes frustrés avaient donc transformé La grande confrêrie en une vulgaire association de garde champêtre.
Non bin autant y aller jusqu'au bout et voter des résolutions sur la cueillette des champignons ... tant qu'on y est ! hein pourquoi s'arrêter en si bon chemin, pis on pourrait ouvrir un magasin de vente de fleur par correspondance, et devenir des grosses fiottes ... Non merci sans façon, pour les tantines, il y a déjà les centaures !

C'est donc d'un pas décidé que de bon matin je m'en allais voir Knessir dans son bureau personnel ... Je ne pris pas la peine de frapper à la porte, j'entrai brusquemment sans plus de courtoisie. Knessir nu comme vers s'enduisait d'une pommade visqueuse au beau milieu de son bureau.
Visiblement troublé d'être surpris dans cette situation, il entama un début d'explication : "Je euh ... J'ai eu le malheur d'hériter de la peau euh ... de mon père... Elle se désèche très vite ... notamment en hiver et euh ... des soins s'imposent."

Je lui mis sans ménagement le décret sous les yeux, il parut visiblement soulagé de ne pas avoir à pousser plus loins son discours sur le ph de sa peau. Il prit la feuille, se glissa dans son peignoir bleue nuit et sans jeter un seul coup d'oeil au manuscrit le jeta à la poubelle et s'assit à son bureau en bois d'acajou. Il remonta la capuche de son peignoir sur sa tête, s'adossa à son fauteuil pourpre, alluma sa pipe et dit d'une voix forte :
"Faye apporte nous deux liqueurs !"

Long silence ...

Puis Faye arriva toute de noir vêtue, les bras chargés d'un plateau d'argent sur lequel tronaient deux verres d'une liqueur rouge vif.
Knessir en prit un, m'offrit l'autre, et congédia Faye d'un geste.
Nous bûmes d'un trait ... Je recrachai tout sur le champ.

- "Mais c'est du sang ...
- Oui du sang de loup.
- Je ne comprends plus.
- Juste pour te montrer que ce que tu as lu sur ce papier ce sont des foutaises.
- Ah ... alors pourquoi donner à ces foutaises le statut de loi.
- Pour toi.
- Pour moi !?
- Oui ... Pour toi. C'est avec une grande satisfaction que j'ai observé ton petit manège ces derniers temps. Tes études assidues de l'origine du culte de Suth, tes recherches, tes interrogations. Tu me sembles être le membre tout désigné pour mener à bien la mission que j'ai à te proposer.
- Moi. Pourquoi ?
- Parce que tu ne te contentes pas de ce qu'on te raconte... Tu creuses et j'ai besoin de quelqu'un qui creuse pour ce genre de "mission".
- Mais et les autres ...
- Les autres ... ? Et bien ... Ils sont déjà à l'oeuvre, ils se confrontent aux difficiles tâches d'organisation de notre confrêrie, ils sont trop exposés.
Notre organisation traverse en ce moment une phase difficile, je me retrouve confronté à certaines réticences, à divers échecs. Je te demande de quitter officiellement la confrêrie, et de monter une contre organisation anti-Sythis. Ton départ ne sera qu'une comédie, personne ne le saura, tu prendras comme prétexte cette résolution absurde sur la défense des loups pour claquer la porte de la confrêrie.
- Hein ?!
- Ce que je te demande c'est de faire parler de Sythis, chez nos ennemis, chez nos amis, dans les rangs des indifférents, partout ... je veux que Sythis soit pour quelques temps la principale préoccupation des habitants de ces terres. Qu'ils le fuient, qu'ils le raillent, qu'ils l'admirent, je m'en fiche ... Je veux qu'ils en parlent. Et je veux aussi qu'en temps voulu ta trahison éclate au grand jour et que tous soient persuadés que la confrêrie peut faire parler d'elle où elle veut, quand elle veut.
- Et après ... ?
- Après ..."

Knessir eut sourire lointain et rassurant.
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"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

[saladin]

Argh ! Les salauds ... Ah ! Les misérables dresseur à la petite semaine. Ah ! Ce petit ramassis d'écologistes frustrés avaient donc transformé La grande confrêrie en une vulgaire association de garde champêtre.
Non bin autant y aller jusqu'au bout et voter des résolutions sur la cueillette des champignons ... tant qu'on y est ! hein pourquoi s'arrêter en si bon chemin, pis on pourrait ouvrir un magasin de vente de fleur par correspondance, et devenir des grosses fiottes ... Non merci sans façon, pour les tantines, il y a déjà les centaures !

C'est donc d'un pas décidé que de bon matin je m'en allais voir Knessir dans son bureau personnel ... Je ne pris pas la peine de frapper à la porte, j'entrai brusquemment sans plus de courtoisie. Knessir nu comme vers s'enduisait d'une pommade visqueuse au beau milieu de son bureau.
Visiblement troublé d'être surpris dans cette situation, il entama un début d'explication : "Je euh ... J'ai eu le malheur d'hériter de la peau euh ... de mon père... Elle se désèche très vite ... notamment en hiver et euh ... des soins s'imposent."

Je lui mis sans ménagement le décret sous les yeux, il parut visiblement soulagé de ne pas avoir à pousser plus loins son discours sur le ph de sa peau. Il prit la feuille, se glissa dans son peignoir bleue nuit et sans jeter un seul coup d'oeil au manuscrit le jeta à la poubelle et s'assit à son bureau en bois d'acajou. Il remonta la capuche de son peignoir sur sa tête, s'adossa à son fauteuil pourpre, alluma sa pipe et dit d'une voix forte :
"Faye apporte nous deux liqueurs !"

Long silence ...

Puis Faye arriva toute de noir vêtue, les bras chargés d'un plateau d'argent sur lequel tronaient deux verres d'une liqueur rouge vif.
Knessir en prit un, m'offrit l'autre, et congédia Faye d'un geste.
Nous bûmes d'un trait ... Je recrachai tout sur le champ.

- "Mais c'est du sang ...
- Oui du sang de loup.
- Je ne comprends plus.
- Juste pour te montrer que ce que tu as lu sur ce papier ce sont des foutaises.
- Ah ... alors pourquoi donner à ces foutaises le statut de loi.
- Pour toi.
- Pour moi !?
- Oui ... Pour toi. C'est avec une grande satisfaction que j'ai observé ton petit manège ces derniers temps. Tes études assidues de l'origine du culte de Suth, tes recherches, tes interrogations. Tu me sembles être le membre tout désigné pour mener à bien la mission que j'ai à te proposer.
- Moi. Pourquoi ?
- Parce que tu ne te contentes pas de ce qu'on te raconte... Tu creuses et j'ai besoin de quelqu'un qui creuse pour ce genre de "mission".
- Mais et les autres ...
- Les autres ... ? Et bien ... Ils sont déjà à l'oeuvre, ils se confrontent aux difficiles tâches d'organisation de notre confrêrie, ils sont trop exposés.
Notre organisation traverse en ce moment une phase difficile, je me retrouve confronté à certaines réticences, à divers échecs. Je te demande de quitter officiellement la confrêrie, et de monter une contre organisation anti-Sythis. Ton départ ne sera qu'une comédie, personne ne le saura, tu prendras comme prétexte cette résolution absurde sur la défense des loups pour claquer la porte de la confrêrie.
- Hein ?!
- Ce que je te demande c'est de faire parler de Sythis, chez nos ennemis, chez nos amis, dans les rangs des indifférents, partout ... je veux que Sythis soit pour quelques temps la principale préoccupation des habitants de ces terres. Qu'ils le fuient, qu'ils le raillent, qu'ils l'admirent, je m'en fiche ... Je veux qu'ils en parlent. Et je veux aussi qu'en temps voulu ta trahison éclate au grand jour et que tous soient persuadés que la confrêrie peut faire parler d'elle où elle veut, quand elle veut.
- Et après ... ?
- Après ..."

Knessir eut sourire lointain et rassurant.
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"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

[saladin]

" Bon chez les démons dans mon souvenir il doit y avoir ... Yamael et Bloddfaust, plus potentiellement quelques autres qui sont passablement hostiles.
- Bien. Chez les hommes ?
- Typhus
- Hum et ...
- Hello, Cadfael, Inocent, Beonir, Ecnelis, Mick, Deimos, Phoebus, je crois ...
- Tout ça ! Bon et chez les béos ?
- Moi (Petit rire de gorge).
- Très drôle.
- Cerby plus tous les autres ...
- Mouais les béos ca va être compliqué. Centaures ?
- Centaures c'est quoi ... ?
- Les gigots.
- Ah ! Bin personne ...
- Evidemment. Bilan : a part les tantines, on a pas grand monde avec nous.
- Oui mais tous les membres actifs de l'opération "moins de karma pour Sythis" sont connus.
- Rappelle moi quel était le but de cette opération ... ?
- Il s'agissait de jeter le discrédit sur les membres de notre confrêrie à coup de tarte dans le museau.
- Vicelard et bien vu ... Les cerveaux ?
- Cerby, Typhus et votre serviteur.
- Vont morflez ces deux là, ces deux peigne-cul. Par contre ce qui m'inquiête c'est le nombre d'humains qui étaient prêts à agir... Après mon exclusion de Midgard voici une nouvelle preuve de leur hostilité grandissante. Fort heureusement aucune forteresse n'est imprenable. (Rictus enigmatique). Même Midgard.
- Comment sont nos confrêres à l'interieur de la Forteresse ?
- Optimistes, ils tiennent bien le coup. La nouvelle de ton retour leur a donné du coeur au ventre. La confrêrie est maintenant en bonne position pour la reconquête : ton coup force, des confrêres élus diplomates, nos ennemis sont désormais connus : nous avons des cartes à jouer ... Mais occupons nous tout d'abord de ces petits rebelles de "moins de karma pour Sythis".
- Je les ai déjà à l'oeil. De nombreux confrêres sont prêts à changer de races du jour au lendemain et à anéantir à coup de baffes les quelques velleités pueriles de ces petits trous de balles.
- Bien, très bien ... la main de Sythis se referme un peu plus chaque jour sur les terres d'Iksème.
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"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

[saladin]

" Bon chez les démons dans mon souvenir il doit y avoir ... Yamael et Bloddfaust, plus potentiellement quelques autres qui sont passablement hostiles.
- Bien. Chez les hommes ?
- Typhus
- Hum et ...
- Hello, Cadfael, Inocent, Beonir, Ecnelis, Mick, Deimos, Phoebus, je crois ...
- Tout ça ! Bon et chez les béos ?
- Moi (Petit rire de gorge).
- Très drôle.
- Cerby plus tous les autres ...
- Mouais les béos ca va être compliqué. Centaures ?
- Centaures c'est quoi ... ?
- Les gigots.
- Ah ! Bin personne ...
- Evidemment. Bilan : a part les tantines, on a pas grand monde avec nous.
- Oui mais tous les membres actifs de l'opération "moins de karma pour Sythis" sont connus.
- Rappelle moi quel était le but de cette opération ... ?
- Il s'agissait de jeter le discrédit sur les membres de notre confrêrie à coup de tarte dans le museau.
- Vicelard et bien vu ... Les cerveaux ?
- Cerby, Typhus et votre serviteur.
- Vont morflez ces deux là, ces deux peigne-cul. Par contre ce qui m'inquiête c'est le nombre d'humains qui étaient prêts à agir... Après mon exclusion de Midgard voici une nouvelle preuve de leur hostilité grandissante. Fort heureusement aucune forteresse n'est imprenable. (Rictus enigmatique). Même Midgard.
- Comment sont nos confrêres à l'interieur de la Forteresse ?
- Optimistes, ils tiennent bien le coup. La nouvelle de ton retour leur a donné du coeur au ventre. La confrêrie est maintenant en bonne position pour la reconquête : ton coup force, des confrêres élus diplomates, nos ennemis sont désormais connus : nous avons des cartes à jouer ... Mais occupons nous tout d'abord de ces petits rebelles de "moins de karma pour Sythis".
- Je les ai déjà à l'oeil. De nombreux confrêres sont prêts à changer de races du jour au lendemain et à anéantir à coup de baffes les quelques velleités pueriles de ces petits trous de balles.
- Bien, très bien ... la main de Sythis se referme un peu plus chaque jour sur les terres d'Iksème.
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[saladin]

"Allez les morpions, on rentre les fesses !"
Le cadre de cette action aurait été idyllique ... Lever de soleil, petite brume matinale, fraîche odeur de rosée, la journée s'annoncait admirable. Si seulement il n'y avait pas eu cette boue et ce noble confrêre Rhalph qui s'égosillait à nous faire ramper correctement.
Encore une grande idée de Knessir : constituer un groupe d'intervention spécial capable de frapper dans n'importe quelle condition.
Les qualités (incontestables ... hum hum) dont j'avais fait preuve lors de ma dernière infiltration m'avaient désigné sans appel comme membre actif de cette brigade. Mais qu'allais-je faire dans cette galère ?
Rhalph le plus experimenté et le plus trouble de nos membres avait été nommé instructeur en chef et prenait un malin plaisir, lui qui ne dormait pas, à nous imposer ses horaires de vie.
J'étais donc entrain de patauger dans la boue, à me faire insulter par un mage schyzophrène. Cela dit ma position était plutôt enviable : mes confrêres s'étant spécialisés dans la magie et faisant partie du groupe de combat avait été obligés de revêtir leur robe de combat. Ils pataugeaient donc allègrement habillés de la manière la plus inadéquate qui soit. Ils se tortillaient donc tant bien que mal dans la fraîche boue matinale et visiblement n'appréciaient guère à leur juste valeurs les propriétés curatives du bain de boue. Il faut dire, pour pimenter le tout, Rhalph envoyait régulièrement de flamboyantes boules de feu à quelque centimètre au dessous de sa troupe afin de roussir les derrières des pauvrets n'ayant pas adoptés une position suffisemment académiques.
On odeur de chair brulée et de poils roussis parfaisait le tableau.
Sythis avait sans doute besoin de sentir les vapeurs de notre souffrance pour se sentir à son aise ...
Puis la sitution se compliqua davantage lorsque Rhaph d'une voix forte commanda à de mystérieux seconds cachés dans la brume : "Lâchez les loups !"
Je me redressai sur mes deux jambes pour faire face à l'assault, il y allait enfin avoir de l'action. J'eus juste le temps d'entendre "Qui t'as dit de te relever ?" avant qu'une formidable gerbe de flamme me fasse voleter à l'autre bout du terrain d'entrainement.
Je repris lentement mes esprits, degainai ma rapière et me précipitai aux avant garde. On entendait déjà le hurlement des loups affamés et les incantations des dresseurs s'apprêtant à apprivoiser leurs ennemis.

Yeux jaunes dans la brume, je me rélève d'un bon, j'esquive la boule de feu, geste large de ma rapière : un loup éventré. Je me précipite à terre pour éviter la seconde boule de feu. Me voilà entouré d'une petite meute de quatre cinq loupiots, un clin d'oeil me suffit pour constater qu'il sont déjà apprivoisés par mes petits camarades. Je me lance donc plus avant dans la brume, tranche deux pattes à l'un, emascule l'autre, fend la tête à un trosième. Je continue ... plus rien.
J'apperçois alors vaguement dans le brouillard des silhouettes d'hommes s'affairant à je-ne -sais-trop-quoi. Je me jette sur eux et les décapite sans plus de procès.

Après avoir essuyé ma rapière, je m'apperçu alors qu'il s'agissait de grouillots, de vulgaire pequenots sans défense qui semblaient être entrain de ranger des cages vides dans une charette. Mon sang ne fit qu'un tour, c'était "les mystérieux seconds" dans la brume à qui Rhalph avait ordonné de "Lâcher les loups".
Il me fallait me préparer sereinement à de longs mois de cachots.
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"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

[saladin]

"Allez les morpions, on rentre les fesses !"
Le cadre de cette action aurait été idyllique ... Lever de soleil, petite brume matinale, fraîche odeur de rosée, la journée s'annoncait admirable. Si seulement il n'y avait pas eu cette boue et ce noble confrêre Rhalph qui s'égosillait à nous faire ramper correctement.
Encore une grande idée de Knessir : constituer un groupe d'intervention spécial capable de frapper dans n'importe quelle condition.
Les qualités (incontestables ... hum hum) dont j'avais fait preuve lors de ma dernière infiltration m'avaient désigné sans appel comme membre actif de cette brigade. Mais qu'allais-je faire dans cette galère ?
Rhalph le plus experimenté et le plus trouble de nos membres avait été nommé instructeur en chef et prenait un malin plaisir, lui qui ne dormait pas, à nous imposer ses horaires de vie.
J'étais donc entrain de patauger dans la boue, à me faire insulter par un mage schyzophrène. Cela dit ma position était plutôt enviable : mes confrêres s'étant spécialisés dans la magie et faisant partie du groupe de combat avait été obligés de revêtir leur robe de combat. Ils pataugeaient donc allègrement habillés de la manière la plus inadéquate qui soit. Ils se tortillaient donc tant bien que mal dans la fraîche boue matinale et visiblement n'appréciaient guère à leur juste valeurs les propriétés curatives du bain de boue. Il faut dire, pour pimenter le tout, Rhalph envoyait régulièrement de flamboyantes boules de feu à quelque centimètre au dessous de sa troupe afin de roussir les derrières des pauvrets n'ayant pas adoptés une position suffisemment académiques.
On odeur de chair brulée et de poils roussis parfaisait le tableau.
Sythis avait sans doute besoin de sentir les vapeurs de notre souffrance pour se sentir à son aise ...
Puis la sitution se compliqua davantage lorsque Rhaph d'une voix forte commanda à de mystérieux seconds cachés dans la brume : "Lâchez les loups !"
Je me redressai sur mes deux jambes pour faire face à l'assault, il y allait enfin avoir de l'action. J'eus juste le temps d'entendre "Qui t'as dit de te relever ?" avant qu'une formidable gerbe de flamme me fasse voleter à l'autre bout du terrain d'entrainement.
Je repris lentement mes esprits, degainai ma rapière et me précipitai aux avant garde. On entendait déjà le hurlement des loups affamés et les incantations des dresseurs s'apprêtant à apprivoiser leurs ennemis.

Yeux jaunes dans la brume, je me rélève d'un bon, j'esquive la boule de feu, geste large de ma rapière : un loup éventré. Je me précipite à terre pour éviter la seconde boule de feu. Me voilà entouré d'une petite meute de quatre cinq loupiots, un clin d'oeil me suffit pour constater qu'il sont déjà apprivoisés par mes petits camarades. Je me lance donc plus avant dans la brume, tranche deux pattes à l'un, emascule l'autre, fend la tête à un trosième. Je continue ... plus rien.
J'apperçois alors vaguement dans le brouillard des silhouettes d'hommes s'affairant à je-ne -sais-trop-quoi. Je me jette sur eux et les décapite sans plus de procès.

Après avoir essuyé ma rapière, je m'apperçu alors qu'il s'agissait de grouillots, de vulgaire pequenots sans défense qui semblaient être entrain de ranger des cages vides dans une charette. Mon sang ne fit qu'un tour, c'était "les mystérieux seconds" dans la brume à qui Rhalph avait ordonné de "Lâcher les loups".
Il me fallait me préparer sereinement à de longs mois de cachots.
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"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."