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[En cours...] Si jamais, à la croisée des chemins ?

 
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ecnelis
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MessagePosté le: 30 Juil 20:38    Sujet du message: [En cours...] Si jamais, à la croisée des chemins ? Répondre en citant

CHAPITRE 1er : Délivrance

Si l'on savait jusqu'alors les chemins parcourus pas Ecnelis, l'histoire commencerait, vraiment, pour ainsi dire lorsque...

à bout de souffle, elle fît son entrée à l'estaminet en trébuchant (Il faut dire qu'elle revenait de loin...) balbutiant quelques mots...

- " Figurez-vous mes amis, que nous avons été pris au piège et avons goûté à l'humidité des oubliettes de la forteresse de notre Cité !
J'ai pu m'y échapper... mais... je ne sais ce qu'il est advenu de Feecarabos et Phoebus... J'espère qu'ils auront pu échapper à la torture de Snake... "


Le visage ensanglanté, Ecnelis s'écroula...

***

Cadfael, revenant des contrées humaines, rouge de colère, fracassa la porte de l'établissement, pour s'arrêter, un instant, sur le seuil et observer ce lieu, inconnu pour elle.
A ses pieds, gisait dame Ecnelis, inanimée.

- "pfff... il est mal tenu cet établissement tout de même !

Pensa-t-elle en son fort intérieur, puis, s'accroupit, et déposa délicatement sa besace sur Ecnelis, souleva avec mille précautions le corps de cette dernière. Elle se dirigea avec son précieux fardeau vers l'escalier qui menait aux étages et grimpa lestement jusqu'aux chambres.

Elle allongea la belle inconsciente sur un lit et entreprit de lui ôter ses vêtements ensanglantés. Elle vida sa besace et aligna plusieurs bocaux.
Délicatement, elle nettoya et pansa les plaies de la malade qui recouvrait peu à peu ses esprits.

Cadfael veilla quelques heures Ecnelis puis elle rassembla son fourbi dans son sac et s'adressa à la convalescente.

- " Il me faut partir maintenant que tu es hors de danger; tu seras sur pied dans un jour ou deux."

Tournant la tête vers un bocal où s'agitait un crapaud pustuleux, Cadfael sourit et dit:

- " Je te confie mon frère quelques temps; prends en grand soin. "

- " Beonir ? " murmura Ecnelis


- " Oui; il a dépassé les bornes hier et donc je lui ai jeté un sort mais rassure-toi, cette transformation n'est que l'affaire de quelques heures.
Je l'aime trop, il est mon point faible. "



***

- " Coâ ? " répondit Béonir.

Bouillonnant de colère contre sa jeune soeur qui s'était joué de lui, Beonir croupissait depuis des heures dans ce bocal misérable et étroit.
N'ayant aucun moyen d'inverser le sort, il se mit à espérer que Dame Ecnelis aurait la bonne idée de l'en faire sortir et d'essayer, comme le voulait l'usage des contes de son enfance, de le biser sur la bouche.
Bien sûr, il pouvait toujours rêver, mais après tout.........pourquoi pas?

Ses yeux globuleux de batracien provisoire ( espérons le ), ne le trompaient pas : Dame Ecnelis était une personne au minois fort agréable et l'état de sa bure témoignait d'une vaillance au combat qui n'était pas pour lui déplaire.

Il fit quelques sauts convulsifs destinés à attirer son attention ( hop ! hop ! hop ! ) puis se remit en position d'attente. Il n'avait plus que ça à faire.

Dame Ecnelis songeait qu'il fut bien heureux que Dame Cadfael ait eu l'idée de venir à l'Estaminet, sinon, que serait-il advenu d'elle ?

Puis, se reprenant d'un sourire, interpella Dame Cadfael, avant qu'elle ne s'en aille :

- " Dame Cadfael, où puis-je te rejoindre, une fois ma convalescence terminée ; j'aurais quelque peu repris des forces, et, je te dois une fière chandelle, sans toi, je serais sans doute partie dans d'autres sphères... permet-moi de te remercier comme il se doit mon Amie... Ton frère, mais j'ignorais que ... "

Dame Cadfael semblait assez pressée, Ecnelis le devina ; il faut dire qu'elles avaient le don de communiquer par un simple regard. Dame Cadfael prit tout de même le temps de répondre :

- " Ne t'inquiète pas ma chère Ecnelis, je viendrai en temps utiles te chercher, mais repose-toi, tu en as fort besoin. "


Ecnelis promis à sa chère Cadfael qu'elle prendrait soin de Béonir, et la porte se referma... Ecnelis s'endormit.

Quelques heures plus tard, elle vit s'agiter dans son bocal Béonir qui semblait être désespéré. Ecnelis aimait les crapauds, et se souvînt que lorsqu'elle était plus jeune, ils avaient été ses compagnons de jeu !

- " Béonir ? " , s'écria Ecnelis ! , " quelles bornes as-tu dépassées pour que ta soeur ait eu la généreuse idée de te transformer en crapaud ? "

Beonir voulait expliquer à Ecnelis que sa soeur avait, tout comme lui d'ailleurs, un tempérament de feu ; et que, forte de son expérience de magicienne, elle n'hésitait pas à user voire abuser de ses sortilèges afin de sanctionner les attitudes de son frère qui ne lui plaisaient guère, aussi futiles puissent en être les conséquences.
Il lui avait juste fait croire qu'il s'en allait. Rien de bien méchant, hein

Tandis qu'il s'apprétait à se lancer dans une explication qui ne manquerait pas d'abolir définitivement les interrogations d'Ecnelis et, peut-être, d'obtenir le baiser salvateur, Beonir ouvrit la bouche et ................ émit un nouveau "Coâ !", sonore et guttural.

Honteux et désespéré, il se retourna dans son bocal et se renfrogna ( tout en commençant à réfléchir à la façon dont il règlerait ses comptes avec sa très chère soeur )...
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Dernière édition par ecnelis le 13 Sep 18:47; édité 1 fois
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beonir
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MessagePosté le: 01 Aoû 8:36    Sujet du message: Répondre en citant

Dans le même temps, Nathair errait tel un somnambule dans le couloir de l’estaminet.

Il s’arrêta, comme attiré par une présence devant la chambre d’Ecnelis.

D’une main crispée sur son bâton, il poussa légèrement l’huis qui s’ouvrit dans un léger couinement distordu ... tandis qu’Ecnelis, sans se rendre compte de l’intrusion du vieux mage, poursuivait son monologue :

- « Faire apprendre à ta soeur que tu pars sans donner aucune explication, n'est pas méchant, mais un tantinet lâche, et tu ne sembles pas peser les conséquences de ton acte... Enfin, je dois reconnaître qu’elle ne t'a pas loupé en échange, et t’avouer que je te trouve fort séduisant en crapaud. Je me demande même si tu ... »

Ecnelis fût interrompue par un étrange regard venant de la fenêtre restée ouverte à cause de la chaleur étouffante de ces derniers jours. Les démons avaient décidé d'infliger aux humains, par des sorts maléfiques, un air qui se réchaufferait peu à peu pour finir en flamme, ce qui préoccupait les anciens qui s'étaient réunis à cet effet...
Puis, se tournant à nouveau vers Béonir :

- « J'ai eu une étrange sensation, ce regard à la fenêtre... un regard furtif, j'ai juste eu le temps d'apercevoir son ombre, un corbeau je crois... Mais que voulait-t-il ? »

Nathair, immobile devant la clarté de cet envol, le reconnut pourtant aussitôt... et s'exclama:

- « Oubli où pars tu? J'ai quelque chose à te... »

Mais Oubli le corbeau était déjà loin... Son regard se posa sur un doux visage.
Un léger sourire, simple et timide, se laissa derrière un murmure, à peine soufflé par son âme :

- « Ecnelis ? »

aussi, alors qu’il s’avançait, les yeux de Nathair, toujours aussi verts, semblaient briller, sans rien fixer en particulier...

*****

Bon, il commençait à y avoir beaucoup de monde dans cette pièce ....
Et, décidément, personne se souciait de son cas....

Certes, Ecnelis savait qu'il n'était pas qu'un simple crapaud, mais tous ces petits évènements qui ne cessaient de détourner son attention de lui commençaient à l'agacer.
Il effectua à nouveau de petits sauts convulsifs destinés à ramener les regards vers lui .... chtoing ! chtoing ! chtoing ! chtoing ! chtoing ! Quelle galère, il n'arrêtait pas de glisser dans ce bocal !

Subitement, il pivota vers l'embrasure de la porte et reconnu son ami Nathair, avec son air embrumé habituel, toujours à mi-chemin entre l'ataraxie et la béatitude ( était-ce là le signe de la sagesse, voire de la sérénité suprême? ).

Il émit de multiples coassements, en espérant qu'il ne serait pas confondu avec le croassement de ce corbeau de malheur, destinés à faire sortir Nathair de sa torpeur.
Assurément, son vieil ami le reconnaîtrait et incantera un contre-sort qui lui redonnera sa forme humaine.

A moins qu'Ecnelis .........

Il jeta un rapide coup d'oeil vers elle et pensa : " Si personne ne réagit, je sauterai du bocal et embrasserai l'un de ces deux compères à pleine bouche !".
Puis il sourit à l'idée de la sensation que pourrait procurer sa nouvelle langue.....
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ecnelis
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MessagePosté le: 01 Aoû 23:49    Sujet du message: Répondre en citant

(Nathair) :

Nathair entendait cette voix qui venait de derrière lui. La porte de la chambre dans laquelle se trouvait toujours Ecnelis et un crapaud dans un bocal, était toujours ouverte. Ecnelis semblait ailleurs.

Nathair se mit péniblement debout, son baton lui manquait. Passant sa main devant les yeux d'Ecnelis, qui semblait fixer quelque chose à l'intérieur d'elle-même. Peut-être avait-elle à ce moment une révélation... et si elle communiquait avec le dieu des dieux ? mieux valait ne pas l'intérompre ! ô comme il la comprenait !

Nathair se retourna. Liona lui parlait tout en lui tendant une pinte de bière ; elle lui souriait.
Nathair s'approcha d'elle, referma la porte de la chambre et s'avança dans le corridor pour lui tenir compagnie et partager un peu d'amitié.

"Bonjour Liona!" lui-dit il en regardant du coin de l'oeil la belle bière qui généreusement moussait.


***

Ah, enfin seuls........ s'exclama en son fort intérieur Beonir.


***

Le temps passait, et forts de ces instants, Beonir et Ecnelis se rapprochaient...

***

- "Douce Ecnelis, (Beonir)

Je suis contrit de constater votre manque d’empressement à me tirer de cette situation inconfortable. Prenez vous plaisir à me laisser dans cet état ? Peut-être vous est-il agréable de me tenir à votre merci, tout entier dans votre main, sans la moindre défense ? A moins que vous ne souhaitiez simplement sentir la fragilité d’un homme... Oui, je le concède vous pouvez actuellement disposer de moi à votre guise et cela me devient insupportable. Je n’ai rien d’autre à faire que vous observer. Je sens monter le trouble. Tous mes sens sont en éveil. L’émoi m’écrase de son emprise. Délivrez moi, je vous en supplie… Vous connaissez probablement un contre sort qui me rendra forme humaine, même sans me déposer ce baiser, à moins que vous….. C’en est trop, ne jouez plus avec moi ou je vais défaillir !

Permettez moi de vous voir me regarder tel un homme, et non pas avec ce sentiment affreux de n’être qu’un animal.
J’ai tant de choses à faire, à vous dire…..
Je dois également rejoindre mes amis dans le monde d’Amasel.

Je vous en prie Ecnelis, ayez pitié de moi !"



***

- "Mon Ami (Ecnelis)

Je ne me lasse pas, j'ai dû combattre le mal qui me rongeait, et je ne vous cache pas avoir eu, à plusieurs reprises, l'envie de vous embrasser, afin de vous libérer, mais...

Sâchez, il est vrai, qu'égoïstement, j'ai souhaité votre compagnie à long termes pour qu'ensemble nous puissions partager ma convalescence.

J'ai dû user de sorts dont je n'ai pas la pratique, afin de détourner votre attention, et ainsi pouvoir tenir la promesse de prendre soin de vous, jusqu'à ce que vous puissiez trouver à nouveau la confiance digne qui est la vôtre envers votre soeur et notre peuple...

Maladroite je suis, je dois l’avouer, mais j'aimerais vous faire savoir qu'en aucun cas il n'a été question de vous réduire à l'état dont vous faîtes usage...

Ne me suppliez pas je vous prie, laissez-moi prendre soin de vous comme il ce doit ; aussi, je ne vous ai jamais considéré comme un animal, ni autres êtres que ce soit, mais comme un Ami avec lequel j'ai pu converser et partager des instants magiques, et combien même auriez-vous eu une autre apparence, qu'il en aurait été de même !

Je dois dire que ces instants furent fort agréables en votre compagnie, et puis, même si j'apprécie tout particulièrement mes amis les crapauds, il n'en reste pas moins que je dois user de mes lèvres, afin de vous permettre de retrouver forme humaine. A moins que vous ne souhaitiez faire perdurer ces instants magiques de notre rencontre impromptue ?

Voici sans doutes venu le temps où je dois également arpenter les chemins de notre Monde, et faire votre connaissance avec l'apparence qui fût la vôtre.

Vous avez su me convaincre, et ce n'est non sans quelques regrets, que j'attends de vous délivrer. (lorsque je pense à notre lac qu’est votre bocal, à nos nages enchevêtrées à parcourir les brumes et à l’eau vaporeuse dans laquelle nous tourbillonnions…Alors je garde un silence de nos rêves les plus fous).

Je souhaite vous voir rejoindre vos amis dans le monde d'Amasel, et, si vous m'y conviez, vous accompagner et marcher à vos côtés.

Béonir ? "

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MessagePosté le: 08 Aoû 18:31    Sujet du message: Répondre en citant

- approchez que je vous délivre…
L'amitié n'est-elle pas la voie de l'amour ?
Non, je ne mesure en rien l'impact de nos élans; et crains devoir vous avouer quelques sentiments, et vous solliciter à l'infini, même si proche; vous semble être, la proximité ne devrait-elle pas être renouvelée sans cesse ? ... Il n'y a aucune limite pour moi; et j'ose espérer; que vous ne n'y verrez là aucune indécence !

S'il vous arrivait de douter, sâchez que désormais; nous sommes liés à tout jamais par ce baiser; que je viens de déposer sur vos lèvres...

Que puis-je ajouter... La magie vient d'opérer, et il me semble que l'éternité vient de se joindre à nous... Ce baiser m'empêche d'y voir clair...


Ecnelis (entourée d'étoiles)
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MessagePosté le: 08 Aoû 21:03    Sujet du message: Répondre en citant

- Belle Ecnelis,

( Beonir caresse tendrement la joue de la jeune magicienne, allongée sur le lit de la chambre ).

Réveillez vous, vous n'êtes guère en danger ! A l'instant même où vous m'avez déposé ce doux baiser qui m'a rendu forme humaine, vous vous êtes évanouie....
Etait-ce l'effet du sort ou la force des sentiments que vous semblez éprouver, mais vous avez défailli ? Je vous ai donc recueillie dans mes bras, qui, fort heureusement, n'avaient pas perdu de leur vigueur.

Avant toute chose, je me dois de vous remercier pour vos efforts et vous serai éternellement redevable d'avoir ainsi contribué à ma délivrance.

Je dois également vous avouer que, dans un murmure presque inaudible, vous avez chuchoté que vous m'aimiez.
J'ignore s'il s'agit là encore des conséquences de cet acte magique ou si c'est votre coeur qui parlait, à ce moment, mais je ne peux me résoudre à cacher mes sentiments.

Il est souvent difficile pour un homme, qui plus est si son destin l'écarte bien souvent de la compagnie de ses pairs, de s'attacher à quelqu'un, mais je n'ai d'autre choix que de laisser parler mon coeur.

Ces jours passés près de vous dans ce bocal, à vous contempler, m'ont profondément troublé.
Je découvre aujourd'hui votre fragilité et votre sensibilité et ne puis y résister. Tout comme vous, j'éprouve.......hum.......un sentiment d'amour, d'une force.........incommensurable.
Je ne supporterai pas de ne plus vous voir et n'accepterai nullement le risque de vous perdre.
Je vous sais amie, mais, si vous le voulez, et même si parfois nos chemins devront inévitablement se séparer, soyez mienne....

( Beonir approcha doucement sa bouche de celle d'Ecnelis ).

Beonir
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MessagePosté le: 10 Aoû 8:04    Sujet du message: Répondre en citant

- « Béonir,

Je dois avouer ne plus me souvenir très bien de ce qui s'est passé, sauf de quelques sentiments diffus... Dame Cadfael m'avait prévenu toutefois, et il est fort probable, qu'étant encore novice à parjurer un sort, j'ai dû m'affaiblir et défaillir quelque peu.
Pour autant que je ne sache, il est vrai que vous embrasser était la seule solution possible, mais je crains quelqu'effets secondaires imprévus.
Ceci étant, je ne me souviens vous avoir chuchoté quelques mots que ce soit, vous aimer dîtes-vous ?
»

Sur ces mots Ecnelis à la vue de Béonir s'approchant pour l'embrasser, eu un mouvement de recul ; quel était donc cet étranger qui s'approchait soudain si près...

- « Vous voilà avec votre apparence... », s'écria-t-elle.

Ecnelis n'était pas déçue, mais à vrai dire, pris soudainement peur, peur que tous ces instants magiques ne disparaissent à jamais, laissant place au vide d'une séparation.
Béonir, avec son apparence, ne saurait que faire d'une petite magicienne maladroite, pensait-elle, et qui plus est elle l'avait laissé aussi longtemps dans un bocal, pour le seul plaisir d'une compagnie.
Il faut dire que Béonir était fort séduisant, tout comme elle trouvait son crapaud... Ecnelis, confuse, se mit à rougir.

- « Béonir, je ne vous cache pas ma joie, j'ai réussi enfin, ce que je ne me croyais pas de réaliser, car voyez-vous, devoir vous embrasser me fut extrêment difficile... ».

Ecnelis mentait, elle ne voulait pas que Béonir sache les sentiments qu'elle éprouvait pour lui, afin qu'il se sente libre de tout attachement, et puis, n'avaient-ils pas tous deux un peuple à défendre.
La guerre régnait de toute part sur leurs terres, qu'ils chérissaient tant, et le peuple attendait beaucoup encore de Béonir. Quant à Ecnelis, abandonnée à la naissance par ses pairs, avait été pris en charge par Dame Cadfael, afin d'user de ses pouvoirs de magicienne et être accomplie ; elle avait encore tant à apprendre. Pourquoi Béonir s'encombrerait-il d'une petite magicienne encore fragile ?
Certes Ecnelis avait jusqu'alors combattu avec acharnement, mais Béonir, accepterait-il de voir combattre Ecnelis ? Tant de choses lui vinrent à l'esprit. Elle ne savait plus vraiment, mais son coeur et son âme étaient irrésistiblement attirés par Béonir pour qui elle éprouvait des sentiments étranges, jusqu'alors inconnus.
Elle eu cet élan, puis se ravisa...

- « Béonir, Béonir... »

Ecnelis s'évanouit à nouveau.
Non seulement elle avait été éprouvée par bien des choses et avait vécu sa convalescence en compagnie de Béonir, autant ce baiser l'avait épuisée et elle se sentait comme transportée par une ivresse jusqu'alors méconnue. Tout s'était brouillé dans son âme.
En effet ; elle aimait Béonir à l'infini, sacrifiant ainsi sa vie, et l'aimer à tout jamais dans son ombre et en silence…
Elle aurait aimé rendre ce baiser à Béonir, être sienne... trop d'émotions parcouraient son être fragile et sensible...Elle aurait voulu lui dire qu'elle l'aimait...

Ecnelis (évanouie à nouveau)
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MessagePosté le: 10 Aoû 12:44    Sujet du message: Répondre en citant

Beonir se pencha sur elle et lui tapota la joue jusqu’à ce qu’Ecnelis revienne à elle.
Elle entrouvrit les yeux et esquissa un sourire. Elle semblait épuisée par tout ce qu’elle venait de vivre.
Il prit l’outre qu’il portait dans sa besace et l’invita à boire un peu d’eau.

- « Ecnelis, il va falloir vous reposer maintenant car vous avez vécu, ces derniers jours, beaucoup d’expériences qui ont affaibli votre corps.
Nous ignorons quels effets aura eu ce contre-sort sur votre organisme et il me semble plus prudent de poursuivre votre convalescence ici, encore quelques jours.
J’irai voir l’aubergiste et lui règlerai le prix de la chambrée. J’y tiens !
Je resterai pour veiller sur vous, comme vous avez veillé sur moi durant mon séjour dans ce bocal ( Il montra le récipient brisé sur le parquet de la chambre. )
»

Ecnelis le regardait profondément, comme si elle cherchait à sonder son âme ; à moins qu’elle ne soit simplement en train de revivre ces instants inoubliables d’un premier contact physique entre eux.
Elle acquiesça à l’idée de pouvoir se reposer car, effectivement, son corps n’en pouvait plus et son esprit aspirait à la quiétude.

Beonir remonta la couverture sur elle et la belle Dame s’endormit instantanément.

Il n’avait rien mangé depuis des jours et son estomac le tiraillait atrocement. Il descendrait dans l’auberge chercher quelques mets destinés à assouvir sa faim. Mais plus tard…..

Assis sur le bord du lit, il contemplait Ecnelis.
Signes d’une extrême faiblesse, son visage était pâle et ses traits tirés, mais, malgré cela, une grande beauté rayonnait de la jeune magicienne. Il ne parvenait pas à détacher son regard d’elle.

Beonir était bouleversé. Sa raison allait et venait entre remords et soulagement ; remords de s’être ouvert aussi facilement. Lui, le solitaire, l’homme de l’ombre, s’était enflammé comme une brindille aux déclarations d’Ecnelis et n’avait pas pu cacher ses propres sentiments. Maintenant qu’il savait Cadfael capable de s’assumer complètement, il devenait évident que la damoiselle serait sa faiblesse. Ce ne serait pas le même amour, mais il était conscient que ce sentiment le fragilisait.
Il n’oublierait jamais les mots qu’elle lui avait murmurés….. Il sentait également le trouble qui s’insinuait en elle lorsqu’elle le regardait. A moins qu’il ne tienne tout cela comme les échos de son espoir.
Soulagement de s’être ainsi livré, corps et âme, vivant ses aveux telle une délivrance. S’il avait conservé sa passion cachée à jamais, il était sûr que son cœur n’aurait pas résisté et qu’il aurait implosé dans sa poitrine. Au moins, elle savait ce qu’il ressentait pour elle……

Même s’il se sentait transporté, il conserverait en lui ce feu ardent et patienterait, avec le secret espoir qu’Ecnelis s’ouvre enfin à lui, et qu’ils puissent fusionner à jamais dans une passion ardente.

Il la regarda à nouveau et, au moment précis où il posa son regard sur elle, Ecnelis sourit.

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MessagePosté le: 21 Aoû 1:04    Sujet du message: Répondre en citant

CHAPITRE II : Découverte.

A son réveil, Ecnelis vit Béonir assis près d'elle souriant ; elle ne pu s'empêcher de le contempler avec tout l'amour qu'elle lui témoignait, et, d'une voix douce :

- Béonir mon Ami, j'ai dans ma Pèlerine une fiole qui contient une eau magique et dont j'ignore la provenance. D'après les informations que j'ai pu receuillir, ses origines surnaturelles permettraient de voir les évènements passés à et à venir, ainsi que les confusions, lors de déplacements dont j'ignore l'ampleur. Nous pourrions peut-être établir un lien cohérent sur la fusion entre le réel et l'iréel ?
- Voyez-vous, je m'interroge sur le mystère de ce sort très violent et à la fois harmonieux, qui fait que je ne me situe plus exactement. J'ai l'impression que tous mes sens sont en émois, sans bien comprendre
pourquoi, je tourbillonne sans fins, et n'ai de cesse de m'évanouir lorsque vous posez votre regard sur moi.


Puis, se reprenant :

- Allez-vous me veiller et me tenir compagnie tout le long de ma convalescence, vous n'y songez point, il vous faut rejoindre vos Amis, car voyez-vous, je me souviens d'une chose à présent, alors que j'étais
évanouie... Des voix, je ne saurais vous dire qui elles sont, mais il semblerait qu'elles aient fait appel à moi pour que je vous prévienne.
- Elles m'ont dit que vous deviez impérativement vous rendre à l'Orée des 4 chemins, là où la brume se lève lorsque disparaît l'horizon... Je n'en sais pas plus... si, voyons... une quête...


Ecnelis avait du mal à se concentrer sur ce qu'elle avait entendu de ces voix, alors qu'elle était évanouie. Aussi, de voir Béonir penché sur elle, son regard fixé avec intensité, d'un mélange passionné et bouleversé, troublait Ecnelis irrésistiblement attirée. Béonir avait les traits tirés, il semblait
éprouvé, et Ecnelis eu envie de prendre le visage de Béonir entre ses mains... mais, elle n'en fit rien. Se ravisant, elle poursuivit :

- Je ne me souviens que de ce dernier mot "quête".

La nuit tombait, Ecnelis semblait apaisée, sans doute heureuse. Saisie d'un bonheur qu'elle ne s'expliquait pas ; le regard de Béonir lui faisait oublier la fiole contenant l'eau magique. Elle reprit de plus belle :

- Béonir, avez-vous soupé ?
- Il me semble que vous m'ayez parlé de l'aubergiste, afin de lui régler le prix de la chambre, vous m'en voyez honorée, mais il me semble à présent qu'il faille que nous reprenions la route. Je déplore en effet de devoir laisser nos compagnons sans nouvelles, ils pourraient s'en inquiéter, qu'en pensez-vous ?
- Allons, descendons souper, mais, permettez-moi quelques instants...


Ecnelis eut du mal à se lever... Béonir l'observait, songeur...
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MessagePosté le: 31 Aoû 8:25    Sujet du message: Répondre en citant

- " Mais vous n’y pensez pas ? Il serait irraisonnable de descendre dans l’auberge, compte tenu de votre état de faiblesse. Le brouhaha qui y règne ne manquerait pas de vous épuiser définitivement.
Je vais aller nous chercher de quoi manger et vous allez m’attendre tranquillement, en profitant de la tiédeur de votre couche.
Ne bougez pas, je reviens très vite !
"

Puis Beonir s’engagea dans le couloir.
D’un pas leste, il descendit l’escalier. Il remarqua, dans un coin de l’auberge, une silhouette encapuchonnée, la tête baissée dans un bol de soupe.
Il s’approcha de son vieil ami, Nathair, et, après s’être donné l’accolade, ils échangèrent quelques mots.
La conversation fut brève car, non seulement, il mourait de faim, mais il ne souhaitait pas laisser Ecnelis seule trop longtemps. Cette séparation, aussi brève fût elle, le peinait.

Tandis que Nathair replongeait la tête dans son bol, reprenant son repas avec la nonchalance qui le caractérisait en dehors du combat, le liquide verdâtre dégoulinant dans sa barbe hirsute et sans le moindre souci des us de bienséance, Beonir interpella le tenancier de l’estaminet.
Celui-ci lui indiqua qu’il n’avait qu’à se rentre aux cuisines afin de se faire préparer les repas souhaités. Il s’y rendit sans délai.

Beonir apparut dans l’embrasure de la porte de la chambre, les bras chargés d’un large plateau sur lequel étaient disposés divers mets qui leur permettraient de se rassasier.
Il y avait là de la soupe, une potée aux légumes, brûlante, accompagnée de morceaux de porc rôti au miel, puis des fruits. Au milieu du plateau, une rose subtilisée dans un vase du rez-de-chaussée illuminait l’ensemble de ses éclats mordorés.
Le voleur s’était surpris d’avoir eu une telle attention, mais en ce moment, il ne maîtrisait plus le cours des événements, transporté qu’il était par ces sentiments jusqu’alors inconnus.

A sa vue, Ecnelis sourit. Etait-ce l’incongruité de la scène ou la joie de le voir revenir ? Il n’aurait su le dire. Il souriait et c’était bien ainsi.

Il déposa le plateau sur le rebord du lit.

- " Ecnelis,
Vous aviez raison lorsque vous évoquiez votre rêve d’une « quête ». Je viens de croiser l’un de mes amis. Nous partons demain, à l’aube pour le monde d’Amasel.
Je dois vous avouer qu’il m’en coûte de vous laisser, mais je suis un homme de parole et je me dois de respecter les engagements que j’ai pris.
Nous accomplissons cette quête pour le bien de notre peuple. Nous n’avons pas droit à l’échec.
Si Thor me prête de m’en revenir, alors vous me reverrez.
D’ici là, promettez-moi de prendre le temps de vous remettre sur pieds. J’ai loué cette chambre pour trois nuitées.
J’ai également demandé à ma sœur Cadfael, si vous pouviez vous placer sous sa protection, le temps de recouvrer l’ensemble de vos facultés. Elle n’y voit aucun inconvénient.
Prenez grand soin de vous ! Je vous promets de vous donner régulièrement de mes nouvelles.
Mangez maintenant ! Tout ceci vous fera le plus grand bien ….
Oh, j’allais oublier !
"

Beonir sortit un linge de la poche de son manteau. Il en déplia les quatre coins, faisant apparaître un médaillon finement ouvragé.
Il le souleva et expliqua :
- " Voici le médaillon de mon clan, les Muilleathan. Voyez, il est identique à celui que ma sœur et moi portons ( Il entrouvrit sa chemise ).
Portez celui-ci, s’il vous plaît. Il vous protégera et saura vous prévenir s’il m’arrivait quelque chose.
"
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MessagePosté le: 10 Sep 15:56    Sujet du message: Répondre en citant

Comment était-ce possible, à peine Béonir fût-t-il parti, qu’Ecnelis se sentit envahie par la tristesse, elle qui, jusqu’alors, parcourrait les chemins à la recherche de ses origines, son seul but. Or, elle se rendit bien compte que ce changement d’attitude et ce mélange de sentiments ne faisaient plus d’elle une enfant à présent. Elle n’avait jamais pensé à aimer autrement que par l’amour de son prochain, ce qui lui semblait être une attitude normale.

Mais qu’étaient donc ces sentiments qu’elle ne maîtrisait pas ?
Elle chercherait certainement à en savoir davantage, car il faut dire qu’Ecnelis n’a de cesse de s’interroger sur ces touts petits riens qui entourent l’existence, et puis, en tant que magicienne, comment pourrait-il en être autrement ?

Alors que Béonir, descendu chercher de quoi assouvir leurs appétîts, Ecnelis prît un morceau de parchemin et une plume qui se trouvaient sur un petit tabouret en bois, juste à porter de mains, sur lequel elle griffonna quelques mots à l’intention de Béonir. Sans doute les lui donnerait-elle ?
Elle ne savait que trop penser, juste se surprendre à aimer Béonir, cette attirance dont elle n’avait jusqu’alors jamais ressentie…

Ecnelis ne se lassait pas d’écouter Béonir lui murmurer des mots. Toute l’attention qu’elle lui prodiguait l’émouvait au plus haut point.

- « Béonir, vous me voyez comblée, et vous remercie vivement de prendre soin de moi avec autant d’enthousiasme. »


Puis, penchée sur le plateau que Béonir venait de déposer, sourire aux lèvres et éblouie par cette rose et par cette délicate attention, elle eut ce geste d’affection (qu’elle n’avait jamais eu jusqu’à présent), elle prit doucement le visage de Béonir entre ses mains, et, d’un élan passionné, lui déposa un baiser sur la joue.

Ils mourraient tous deux de faim, Ecnelis pris la rose qui ornait ce petit festin, et avec des yeux pétillant de joie, la déposa sur un des oreillers. Aussi, pris la cuillère, ornée de petits motifs sculptés, la plongea dans l’assiette de soupe, souffla pour refroidir, et porta la cuillère jusqu’à la bouche de Béonir, et lui dit avec sourire :

- « Prenez mon Ami, je tiens à ce que vous mangiez cette première cuillerée. »

Béonir pris plaisir à avaler, et le silence du festin se fit harmonieux.

Ecnelis était extrêmement touchée en effet par le cadeau que Béonir venait de lui offrir, un médaillon de son clan, celui des Muilleathan, elle savait désormais qu’un jour elle serait sienne à tout jamais. Personne ne lui avait offert un aussi précieux présent, et elle se sentait transportée de joie. Par ailleurs, elle songeait au départ de Béonir, qu’allait-elle devenir sans lui, songeait-elle. Malgré tout, elle se savait entre de bonnes mains, celle de son Amie Cadfael. Puis, portant la main sur son cœur, elle y sentit le médaillon, et fût rassurée. Elle savait que Béonir ne manquerait pas de lui donner régulièrement de ses nouvelles, et que le Corbeau du magicien Nathair ferait les voyages pour ce faire.

Béonir allait lui manquer, elle aurait aimé l’accompagner, mais trop faible encore, et acquiesça donc à l’idée de devoir encore garder le lit quelques jours. Par le biais des mots que Béonir lui enverrait, elle pourrait ainsi suivre la quête de Béonir et ses amis, aussi découvrir le monde d’Amasel, enfin ! Bien sûr, elle savait que ce n’était pas la même chose, mais Béonir lui décrirait avec le plus grand soin.

Le repas terminé, instants qu’elle n’oublierait jamais, Ecnelis(sourire aux lèvres) proposa à Béonir de venir se reposer près d’elle, au moins un peu, avant qu’il ne prenne la route…

- « Béonir, mon Ami, venez vous reposer près de moi un instant je vous prie, votre route va être longue... »
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MessagePosté le: 14 Sep 6:56    Sujet du message: Répondre en citant

Un sentiment enivrant traversa Beonir lorsqu'Ecnelis posa sa main sur sa joue. Il n'avait jamais connu la douceur d'un tel acte de tendresse, sincère et délicat.

Revenant à lui, il fut à nouveau frappé par la candeur et la grâce qui se dégageaient des gestes de la belle dame.
Fallait-il y voir les signes d'une attention toute particulière ou les prémices d'un amour véritable, partagé ?
Une chose lui paraissait désormais certaine, il ne tarderait plus à le savoir.

Il avait prévu de dormir sur une paillasse qui était posée négligemment dans un coin de la chambre, brute, sans le moindre confort. Mais cela ne le gênait guère.

Il était coutumier des nuits à la belle étoile et n'avait plus connu le bien-être d'un lit depuis que la forteresse des hommes était tombée aux mains des sombres béonides.

L'invitation d'Ecnelis à le rejoindre, bien qu'inattendue, ne pouvait être refusée, tant elle était…..inespérée.
Peut-être que son amour l'aveuglait mais, ces sourires, ces attentions ne pouvaient pas être perçues autrement que comme autant d'invitations à se dévoiler plus encore, à s'ouvrir l'un à l'autre.

Beonir prit le plateau sur lequel il ne restait presque plus rien et alla le poser sur la cheminée.
Le dos tourné, il ferma les yeux et prit une profonde inspiration.
Il se retourna et eût cette phrase sibylline :
- « Il me tarde de me coucher. Demain, je devrai partir au plus tôt … »

Il s'approcha du lit, défit ses guêtres et ses chausses, puis se glissa sous la couverture qu'Ecnelis avait pris soin d'écarter.

Avant même qu'il s'en rende compte, la jeune femme s'était lovée contre lui, la tête posée sur son épaule.
Ils restèrent ainsi de longs instants, profitant du plaisir d'être simplement allongés, l'un contre l'autre, sans échanger le moindre mot.

Puis d'un geste assez naturel, les yeux fermés, Beonir caressa délicatement les cheveux d'Ecnelis, tandis que, d'instinct, elle glissa sa main sur son torse, au travers de la chemise restée entrouverte.

Elle l'observait et il le savait. Persuadé, que, tout comme lui, elle se préparait inconsciemment à cet instant inéluctable où tout bascule définitivement, où les corps ne font qu'un, fusionnant dans un embrasement majestueux.

Au bout de quelques minutes, il se tourna vers elle et leurs regards s'entremêlèrent, développant un formidable échange de sensations ; un langage muet d'une infinie richesse.

Puis, leurs yeux explorèrent chaque parcelle de leurs visages respectifs, comme s'ils souhaitaient graver à jamais les traits de l'autre dans leur mémoire.

Ils se regardèrent à nouveau et Ecnelis sourit.
Lentement, ses paupières s'abaissèrent, sa respiration de fit plus lente et plus régulière, puis elle entrouvrit à peine la bouche, tandis que sa main continuait de caresser le buste de son compagnon.

C'est ce moment que choisit Beonir pour approcher sa bouche de la sienne et y déposer un baiser délicat.
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MessagePosté le: 02 Nov 21:20    Sujet du message: Répondre en citant

Ecnelis s’était assoupie dans la profondeur des yeux de Béonir, bercée par la chaleur entremêlée de leurs corps. Sourire aux lèvres, peut-être avait-elle rêvé ce baiser que Béonir venait de déposer sur sa bouche ?

Elle l’ignorait, partie dans ses rêves les plus fous, avec pour seule compagnie Béonir, à qui elle prodiguait des sentiments qu'elle n'avait jamais donnés.

Comment aurait-elle pu, elle qui n’avait jamais donné de baiser autrement qu’à Béonir, et ce, afin de lui rendre son apparence humaine !

Ecnelis, pour la première fois, avait senti son cœur battre, autrement ; ces accélérations irrégulières lui donnaient dans l’absolu, l’envie de s’insinuer et de se confondre à Béonir.

Transportée dans les méandres de la passion, fascinée et intriguée, Ecnelis vivait à nouveau cette scène, où elle s’était vue, la main sur le torse de Béonir avec autant d’insouciance. En effet, comment sa main était-elle arrivée caressant le torse plus ou moins dénudé de Béonir ?

Malgré sa vie de solitaire à parcourir le monde, Ecnelis savait quelle attitude adopter, à savoir que la mentale des humains exigeait d’arriver vierge et sans union charnelle avant le mariage. Elle attendrait que Béonir lui demande de l’épouser. Pourtant sans ignorer la foudre de Thor, eu égard à leurs baisers échangés, elle savait Béonir fidèle à ses engagements, et n’avait donc rien à craindre.

D’ailleurs, ne lui avait-elle pas demandé de venir se reposer près d’elle alors qu’il prévoyait de dormir sur une paillasse ? Elle n’aurait pu le laisser dormir ailleurs que près d’elle, et il lui semblait indéniable qu’il puisse trouver repos serein et confortable avant de partir sur les chemins et conquérir le Monde d’Amasel.

Ecnelis s’éveilla, son sommeil tourmenté par tant d’agitation. Peut-être que le sort de Dame Cadfael fût assez puissant, et que celle-ci eut négligé quelques détails, ne doutant pas des capacités de contresorts d’Ecnelis ; Que tout ceci ne pouvait être que la réalisation d’une illusion dans laquelle ils s’étaient tous deux perdus ?

Ecnelis était bouleversée, prise entre l’envie de croire que tout était bien réel, et torturée par l’idée que rien n’était vrai, mais tout simplement le fruit d’un contre sort maladroit.

Elle préférait croire pour autant que tout était bien réel. Ensuite de ses tracasseries, Ecnelis fort soucieuse du bien-être de Béonir ouvrit les yeux et vit que Béonir l’observait :

- Ne dormez-vous pas ?
- J’ai fait d’étranges rêves..
- Je me suis assoupie sans m’en rendre compte, ai-je dormi longtemps ?
- Ce n’était donc pas les nuances en écho dont la répétition se prolonge et s’éteint dans un souffle, mais bel et bien les ondes de votre voix que j’entendais au-delà de mes songes, n’est-ce pas [i](prenait plaisir à parler ainsi, mélangeant poésie et chanson. D’ailleurs, elle ne savait faire autrement. Cela lui redonnait courage, lorsqu’il lui arrivait d’en manquer. A nouveau dans les yeux de Béonir dans lesquels elle pouvait lire.(
[/i]

Encore quelques instants, et Béonir quitterait cette pièce qui fût celle de leur première rencontre.

Ecnelis se rapprocha de Béonir, enroula ses bras autout des ses épaules pour le serrer très fort et profiter ainsi de sa chaleur qui semblait la combler, pour s’en imprégner davantage. Gestes spontanés qu’elle ne contrôlait pas.

- J’oubliais de vous dire, j’ai ce pouvoir, celui de me rendre invisible, je ne le maîtrise certes pas encore assez, mais suffisamment pour vous rejoindre ! Depuis ce jour, les Démons convoitent ce don d’invisibilité et me traquent sans cesse.
(Ecnelis était-elle chamane ? en tout cas, elle l’ignorait)/i]

Se lovant davantage contre Béonir, elle lui dit :

[i]- Béonir, je vous aime… Lorsque la lune dansera et qu’elle pleurera, vous hanterez mon cœur de votre paradis… J’irai où que vous soyez et entendrai aussi loin que vous puissiez être votre voix, ainsi, vous saurez que je ne vous oublie pas... Le vent prendra soin de vous souffler tous mes mots…

[/i]
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MessagePosté le: 02 Nov 21:30    Sujet du message: Répondre en citant

ENTRE-DEUX

Il n'y a rien que je ne puisse
vous cacher ; troublée est
bien le mot qui semble
correspondre. Me permettez-vous
cependant de craindre, vous
semblez tellement flou dans
vos propos, que je ne puis
m'y résoudre. Votre
métamorphose vous satisfait-elle, dois-je vous y
laisser ? Néanmoins, si vous étiez
tenté de changer d'aspect à
nouveau, n'hésitez pas à me le faire savoir. Quant
à la folie, je réalise qu'elle
est pour moi bien précieuse, et que nous
n'avons à en souffrir, bien au contraire.
Je me suis permis, ensuite de votre départ
d'adresser quelques un de mes vers au vent,
peut-être vous parviendront-ils ?
J'espère pouvoir un jour vous compter
à nouveau parmi notre peuple, et me languis
de votre retour... Croyez-vous que je ne pense
une seconde à mon crapaud qui semble se
complaire dans sa nouvelle demeure ?
Je vous sais proche, bien plus proche que
vous ne puissiez l'imaginer. J'ai, un jour,
croisé votre regard...J'oubliais de vous dire
Notre quête arrive bientôt à son terme ; Nous revenons
de loin et avons dû nous rendre
sur notre ancienne demeure la forteresse. Tout se
passe pour le mieux, et nos escapades sont emplies
de mésaventures... Nous pensons à vous, tout en
contemplant les louveteaux de la tanière où nous nous
trouvons actuellement. Je parle beaucoup, n'est-ce pas ?
Mais j'ai tellement de choses à vous dire. Je tourne
et retourne ma plume ; l'envie de recommencer
éternellement sans fin, sans cesse d'écrire, et, vous
entendre me dire être plein d'espoirs me réjouit d'autant
plus. Vous ne pouvez imaginer ! Quel heureux
jour que celui où nos chemins se sont croisés. Ecnelis
qui attend de vos nouvelles, tout en trépignant d'impatience.

[/b]
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MessagePosté le: 05 Nov 9:26    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 2 : L'absence

A ces mots, le voleur se sentit à nouveau transporté, le temps n’existait plus, tout n’était que bonheur. Il répondit :

- « Moi aussi je vous aime Ecnelis ! A jamais, je n’aurai de cesse de partager avec vous ma vie…..
Je ne peux me résoudre à vous laisser. Nous avons tant à apprendre et à donner….
Malheureusement, il faut accepter que, lorsque le destin l’exige, nos chemins se séparent un temps. Ce ne sera que pour mieux nous retrouver, belle Damoiselle
»

Il lui fit un clin d’œil.

- « Dans quelques heures, je devrai partir vers le monde d’Amasel. Je vous promets de vous adresser de mes nouvelles dès que possible. Chaque jour, observez le ciel et attendez l’arrivée d’un oiseau noir comme le jais.
Il s’agira d’Oubli, le corbeau de Nathair, qui accompagnera notre confrérie dans cette quête. Sa venue sera un signe. Gageons qu’il soit heureux….
Je veux que, de votre côté, vous m’assuriez de ne prendre aucun risque pour votre vie, et de vous ménager durant les prochains jours. Encore une fois, sachez que Cadfael sera à vos côtés.
Nous pourrions nous retrouver dans sept jours au temple, à l’ouest du monde neutre.
»

Ecnelis acquiesça, le regard troublé, comme si elle prenait conscience de l’imminence du départ de Beonir.

- « Mon amour, dit-il, ne souffrez pas que je m’en aille. Gardez à l’esprit qu’il le faut, pour la survie de notre peuple. Et puis, je serai prudent et ne m’exposerai pas au danger sans raison ; ceci n’est pas dans ma nature.
Si vous le voulez bien, dormons maintenant….
»

Ils échangèrent un baiser doux et suave et, tendrement enlacés, s’endormirent, enfin.
Le sommeil de Beonir fut agité d’étranges rêves, dont il n’eut aucun souvenir à son réveil.

Alors que l’aube laissait le soleil poindre de ses rayons blafards, Beonir s’éveilla. Il se glissa subrepticement hors du lit et, sans un bruit, comme il savait le faire, revêtit ses frusques et s’apprêta à quitter la chambre.

Il s’approcha du lit, regarda Ecnelis, qui dormait à poings fermés et lui caressa la joue, amoureusement.
Il déposa, sur son oreiller, la rose qu’il lui avait ramené la veille. Elle la retrouverait à son réveil.
Puis il se dirigea vers la porte, le cœur serré de devoir la laisser après tant d’émotions nouvelles et partagées.

La main posée sur la poignée, il se retourna une dernière fois en murmurant : « Ecnelis… ».

Il sortit de la chambre et tomba nez à nez avec Nathair, qui l’attendait : « Mon ami, il est temps de partir. N’ayez crainte, vous la reverrez ! »
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