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[Gnondpom]

« Ne vous fiez pas aux apparences….. elles sont souvent trompeuses. C’est peut-être l’enseignement que vous pourriez tirer d’une rencontre avec bibi. Je sais, vous allez dire : mais que de vantardise chez ce vieillard… mais ne sous-estimez pas l’ancien. J’ai sûrement plus roulé ma bosse sur les champs de bataille et dans les bordels du Clarence que la plupart d’entre vous.

Eh oui, je suis rentré au service de la maison de Clarence il y a fort longtemps, lorsque le père de notre nouveau Duc arriva au pouvoir. C’était le bon temps! Les démons n’avaient pas encore jeté leur joug sur cette belle terre de nos ancêtres. La bière coulait à flots, nous, les jeunes étions joyeux… Combien de batailles avons-nous gagnées, ralliés sous ce drapeau frappé de la rose rouge ? Je ne saurais dire, et j’en vois au fond qui rient… mais non, ce n’est pas la mémoire qui flanche, c’est quelles sont trop nombreuses. Mais je m’égare là et en oublie les règles de politesse.

Je me nomme Gnondpom, et j’étais l’écuyer du feu le duc de Clarence. D’origine paysanne ma vie aurait dû être tracée par mes parents, papi, mamie, grand-papi, grand-mamie. Une vie assez simple que l’on aurait pu résumer à planter, ramasser et manger des patates et qui, grâce au Duc, fut tout autre . Je jouais souvent avec lui (ma mère travaillant au château) et lorsque celui-ci prit les rênes du Clarence, je devins logiquement son écuyer.

S’ensuivirent plusieurs années de franche rigolade. De mémoire de tavernier, aucun Duc ne fut aussi préoccupé par le cours de l’orge et du houblon. Certains ont même osé dire que si le Duc était intervenu personnellement pour interdire la réunion annuelle du Valmont, c’était que l’ordre du jour était une limitation de la vente au Clarence de leurs fabuleuses orges, de celles qui sont dorées au soleil sur les coteaux proche de Salligand, vous voyez desquelles je parle non? Mais bon, les actions du Duc ne se résumaient pas à vider les caves des tavernes des sept provinces de son duché avec sa joyeuse bande (c’est vrai, on m’a toujours dit que le terme de « garde rapprochée » convenait mieux, mais moi, il me fait rire). Il était aussi de ces personnes qui essayaient de sortir l’épée du fourreau le moins possible. Mais quand il la sortait, tout son peuple se groupait sous la rose rouge et partait comme un seul homme pour défendre les intérêts du Clarence.

Mais vint ce jour tragique où les premiers serviteurs de Diablo envahirent le duché, notre terre. Après de nombreuses escarmouches, la grande bataille eut lieu au pied du château de la famille du Clarence. J’essaye depuis de nombreuses années d’oublier ce jour maudit, où le dernier rempart des humains face aux enfers est tombé, et le seul souvenir de cette funeste journée réanime en moi des plaies inguérissables. Il en est ainsi, mais je ne pourrais continuer plus mon récit de cette journée. Toujours est-il qu’au couché du soleil, même les larmes de cette très chère dame du Clarence ne pouvaient laver le sang répandu sur les plaines. Miraculeusement, je sortis vivant de cet horrible massacre où mon maître périt après un combat héroïque.

Cependant, à travers tout le Clarence, des localités résistaient farouchement contre l’emprise démoniaque. Ainsi, l’esprit de la rose rouge persistait malgré l’occupation. Je devins un homme errant de taverne en taverne, à travers les restes de ce qui avait été un magnifique duché. Je pus donc garder de nombreux contacts avec tout ce que pouvait compter le Clarence de résistants : ceux qui résistaient aux démons, ceux qui résistaient à l’alcool et enfin les femmes qui résistaient à ceux qui ne résistaient pas à l’alcool. Ma bonne étoile, ou plutôt l’envie de revoir la belle et peu farouche aubergiste de l’Abreuvoir m’amena à Fort-Loc. C’est dans cette ville que ma vie prit un tournant décisif ».

(à suivre...)
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Gloire à mon maitre, le Duc !!!

[Gnondpom]

« Ne vous fiez pas aux apparences….. elles sont souvent trompeuses. C’est peut-être l’enseignement que vous pourriez tirer d’une rencontre avec bibi. Je sais, vous allez dire : mais que de vantardise chez ce vieillard… mais ne sous-estimez pas l’ancien. J’ai sûrement plus roulé ma bosse sur les champs de bataille et dans les bordels du Clarence que la plupart d’entre vous.

Eh oui, je suis rentré au service de la maison de Clarence il y a fort longtemps, lorsque le père de notre nouveau Duc arriva au pouvoir. C’était le bon temps! Les démons n’avaient pas encore jeté leur joug sur cette belle terre de nos ancêtres. La bière coulait à flots, nous, les jeunes étions joyeux… Combien de batailles avons-nous gagnées, ralliés sous ce drapeau frappé de la rose rouge ? Je ne saurais dire, et j’en vois au fond qui rient… mais non, ce n’est pas la mémoire qui flanche, c’est quelles sont trop nombreuses. Mais je m’égare là et en oublie les règles de politesse.

Je me nomme Gnondpom, et j’étais l’écuyer du feu le duc de Clarence. D’origine paysanne ma vie aurait dû être tracée par mes parents, papi, mamie, grand-papi, grand-mamie. Une vie assez simple que l’on aurait pu résumer à planter, ramasser et manger des patates et qui, grâce au Duc, fut tout autre . Je jouais souvent avec lui (ma mère travaillant au château) et lorsque celui-ci prit les rênes du Clarence, je devins logiquement son écuyer.

S’ensuivirent plusieurs années de franche rigolade. De mémoire de tavernier, aucun Duc ne fut aussi préoccupé par le cours de l’orge et du houblon. Certains ont même osé dire que si le Duc était intervenu personnellement pour interdire la réunion annuelle du Valmont, c’était que l’ordre du jour était une limitation de la vente au Clarence de leurs fabuleuses orges, de celles qui sont dorées au soleil sur les coteaux proche de Salligand, vous voyez desquelles je parle non? Mais bon, les actions du Duc ne se résumaient pas à vider les caves des tavernes des sept provinces de son duché avec sa joyeuse bande (c’est vrai, on m’a toujours dit que le terme de « garde rapprochée » convenait mieux, mais moi, il me fait rire). Il était aussi de ces personnes qui essayaient de sortir l’épée du fourreau le moins possible. Mais quand il la sortait, tout son peuple se groupait sous la rose rouge et partait comme un seul homme pour défendre les intérêts du Clarence.

Mais vint ce jour tragique où les premiers serviteurs de Diablo envahirent le duché, notre terre. Après de nombreuses escarmouches, la grande bataille eut lieu au pied du château de la famille du Clarence. J’essaye depuis de nombreuses années d’oublier ce jour maudit, où le dernier rempart des humains face aux enfers est tombé, et le seul souvenir de cette funeste journée réanime en moi des plaies inguérissables. Il en est ainsi, mais je ne pourrais continuer plus mon récit de cette journée. Toujours est-il qu’au couché du soleil, même les larmes de cette très chère dame du Clarence ne pouvaient laver le sang répandu sur les plaines. Miraculeusement, je sortis vivant de cet horrible massacre où mon maître périt après un combat héroïque.

Cependant, à travers tout le Clarence, des localités résistaient farouchement contre l’emprise démoniaque. Ainsi, l’esprit de la rose rouge persistait malgré l’occupation. Je devins un homme errant de taverne en taverne, à travers les restes de ce qui avait été un magnifique duché. Je pus donc garder de nombreux contacts avec tout ce que pouvait compter le Clarence de résistants : ceux qui résistaient aux démons, ceux qui résistaient à l’alcool et enfin les femmes qui résistaient à ceux qui ne résistaient pas à l’alcool. Ma bonne étoile, ou plutôt l’envie de revoir la belle et peu farouche aubergiste de l’Abreuvoir m’amena à Fort-Loc. C’est dans cette ville que ma vie prit un tournant décisif ».

(à suivre...)
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Gloire à mon maitre, le Duc !!!