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[Goldenfire]

Jusqu’à présent, je vivais dans l’insouciance et le bonheur, élevée par des parents adoptifs centaures. Mais plus je grandissais, plus les questions affluaient dans ma tête : je n’étais pas vraiment Centaure, pas physiquement du moins, j’étais une elfe, alors quelle race devais-je servir ? Puis un jour, je me fixai un but ; trouver mes origines pour pouvoir m’orienter vers une race. Mais pour cela, je devais commencer un long et périlleux voyage …

Alors c’est sous une pluie torrentielle, la nuit tombante, dans les marais démoniaques que commence mon histoire. Cela faisait déjà plusieurs jours que je parcourais les zones, avant mon départ, on m’avait conseiller d’aller à la Forêt, refuge des centaures, et bien que je ne sache pas où elle se trouve, mon objectif était de la rejoindre.

Au loin, derrière les nuages sombres, j’apercevais déjà la forteresse Démone, Pandora, grand édifice maudit et aussi sombre que le cœur de ses occupants, quand ils en possédaient un. Soudain, mon attention fut attirée par quelque chose que avançait dans ma direction avec une vitesse phénoménale. Par instinct, je m’aplatie sur le sol le plus rapidement possible, je pensais connaître ce qui approchait. J’avais raison, car aussitôt par terre, une escouade de démons vola dans ma direction. Trop tard pour me cacher, il ne fallait surtout pas bouger, alors je retint ma respiration. Par chance, je m’enfonçais dans l’eau trouble et les démons ne me virent pas. Ils fouillèrent longtemps des yeux, puis en marmonnant quelque chose dans un autre langage, ils retournèrent à Pandora, déçus de ne pas ramener l’intrus qui avait pénétré la zone de surveillance.
Une fois le danger écarté, m’étant assuré que plus personne ne m’épiait, je consentis à quitter ma cachette, une flaque de boue assez profonde pour me recouvrir entièrement.

Je continuai mon chemin jusqu’à l’épuisement, marchant le plus vite possible, sans me faire repérer pour autant, afin de vite atteindre un monolithe. A la tombée de la nuit, assommée par la fatigue, je fis une halte sous un grand arbre à fruit et m’endormis à son pied, cachée tapis dans un buisson.
Quand le soleil ne pointait pas encore ses rayons, je me levai et grimpai dans l’arbre pour voir par où passer pour arriver le plus vite possible au monolithe. Une fois la route choisie, je cueillis quelques fruits de l’arbre dans l’intention de les manger plus tard puis sautai à terre. Après avoir effacer les traces de mon passage, je poursuivis mon chemin vers la sortie.

Une chance pour moi, j’étais agile et rapide, et quand je pressentais le danger, je me camouflais le plus vite possible. Ce talent m’aida à arriver à la frontière de la Zone Démone en évitant la plus part des embûches.
En cour de route, la faim commença à me tirailler le ventre, alors, me félicitant d’avoir prévus de quoi grignoter, j’engloutis les quelques fruits cueillis le matin même.
Quelle erreur !

Le temps passa et je continuai ma route, ralentissant de plus en plus sans m’en apercevoir.
Soudain, je fus prise de vertige. Un profond sommeil m’entraînait et cédant sous l’effort pour rester éveillée, je m’écroulai au sol dans un sommeil comateux.

Hélas, pendant mon sommeil, deux démons parcouraient la parcelle de zone où je me trouvais, à la recherche d’intrus

[Goldenfire]

Je ne fus pas dure à repérer, jeune créature assoupie au pied un arbre dont les feuilles ne poussaient plus depuis longtemps. Avec un ricanement effroyable, l’un dit :
« Encore une pauvre créature ayant goûté à nos fruits spéciaux. »
L’un d’eux me souleva prestement, sans craindre mon réveil et ils s’envolèrent vers leur forteresse maudite.

Quand enfin je repris conscience, le soleil me brûla les yeux et j’eus l’impression que ma tête était martelée de coups. Malgré cela, je fis l’effort d’observer l’endroit où je me trouvais : j’étais enchaînée sur le mur, en face du chef de garde, un puissant démon grand et laid. Son visage n’affichait que la cruauté et son regard glaçait le sang. Au fur et à mesure que je retrouvais mes esprits, je m’obligeais à regarder le monstre dans les yeux. Quand enfin je fus complètement éveillée, il me parla de sa voix roque :
« - Que fais tu ici … créature ??
- Aucune idée, mais n’est ce pas à vous de m’en informer ? Ironisais-je.
- Insolente ! Je t’ai posé une question, réponds y !
- Et bien j’espérais traverser votre zone sans attirer l’attention sur moi et atteindre le prochain monolithe pour n’éclipser. Il valait mieux ne pas le chercher, ni mentir …
- Hmm … c’est plutôt raté. Il fit une pose avant de continuer. Apparemment tu es tombée dans un de mes nombreux pièges, et le moins subtil. Cela m’étonne que tu n’ais pas été repérée plus tôt. D’où viens tu et qui es-tu ??
- Je suis Goldenfire, au service des Centaures et je viens de la zone neutre.
- Et où voulais tu te rendre … Centaure ??
Il y eut de nombreux ricanements des démons au moment où le chef de garde m’appela « Centaure ».
- Là où l’on voudra de moi.»

[Goldenfire]

Pour la seconde fois de la journée, je me réveillai, mais cette fois, souffrante de nombreuses blessures et sans souvenir de ce qui s’était passé, de toute façon, je ne préfère pas savoir. J’étais allongée sur une pierre plate, froide et souillée par du sang. De lourdes chaînes me retenaient prisonnière de cette table de torture. Qu’avais-je bien pu faire ??

Un démon vint me cherché un peu plus tard.
« - Alors ?
- Pourquoi suis-je ici et qu’ai-je fais ?
- Tu as pénètre notre zone. Mais le chef est intéressé par toi et a décidé de te garder. ! »

Je pensai pour moi-même : « Comment ça me garder ?! »

Le démon détacha les chaînes qui me retenaient allongée sur la table et s’enfuit juste après. Je me levai doucement, serrant les dents sous la souffrance que mes blessures m’affligeaient, et me dirigeai droit vers le grand miroir pour m’observer. En me scrutant pour voir de quoi je souffrais et, je m’aperçu que mon teint si frais d’habitude avait pris une couleur écarlate, ainsi que mon corps entier. Mes mains n’étaient plus que des énormes pattes pourvues de griffes acérés, des gigantesques ailes squelettiques, dont la membrane était déchiquetée à quelques endroits, m’avaient poussées sur le dos. Mes yeux étaient maintenant remplis d’un noir ténébreux et ma chevelure avait également noircie. Je n’étais plus là même.
Alors soudain, je compris pourquoi je souffrais de blessures et comment le chef démon comptait me garder avec lui.

Quelques instant plus tard, un humain mal arrangé, couvert de sang séché et des profondes blessures, déboula dans la pièce, poussé par un démon de petite taille mais dont les muscles laissaient à réfléchir avant de l’attaquer. Le prisonnier fut installé sur la grande pierre froide sur laquelle je gisais, inconsciente, il y a à peine une heure. Il ne chercha même pas à s’enfuir, ni à résister, il était trop faible. Peut être lui réservait on le même soir qu’à moi.
Ce supplice torturait la personne dont il faisait l’objet jusqu’à que la métamorphose fut complètement achevée, puis la douleur disparaissait avec le temps. Mais la véritable horreur n’est pas la souffrance ressentie, mais le changement de race : quitter les siens pour ses ennemis …

Un garde, sortit de nulle part, passa derrière moi et me poussa hors de la pièce pour me conduire auprès de son maître. J’entendait des cris de souffrance dans mon dos, mais ça ne me faisait plus rien maintenant de voir ou d’entendre quelqu’un souffrir, j’allais même jusqu’à aimer ça … Je devenais démone.

[Goldenfire]

Comme je l’avais prévu, on m’amena devant un autre démon, peut être son chef. Il était énorme et affreux, un 3e bras lui poussait dans le ventre et 4 yeux ornaient son front. Le démon heu un léger sourire, laissant à découvert une rangée de dents pointues et noircies, puis commença à me parler. Un haut le cœur me prit quand j’aperçu le fond de sa bouche … ou plutôt gueule.

« - Tu as de la chance, mon maître a décidé de t’admettre dans notre race. Il chuchota quelques mots : à mon plus grand regret.
- Si vous le dites …

Il commença une explication sur le fonctionnement de la race. Puis voyant que je ne m’y intéressais guerre mais admirais la collection d’armes de tortures, il se découragea et dit :
Maintenant, je vais te laisser, mais fais attention, un faux pas et tu mouras, mon maître ne t’accordera plus aucune pitié !!! Mouah ah ah ah ah !!! »

[Goldenfire]

5 années s’écoulèrent et Goldenfire resta auprès des démons.


Je participais à tous les massacres dans les autres Zones et je devenais de plus en plus utile à ma nouvelle race. Je progressais chaque jour un peu plus que le précédant dans l’espoir qu’un jour, Attila me remarquerait et me prendrait dans son armée d’élite peut être même aurais-je le droit à la mienne.
Mais il y avait déjà quelques jours que je voyais de plus en plus de centaures en Zone Démone, mais trop fière de faire partie d’une race puissante, je ne me méfiais aucunement des intrus. De toute façon je ne craignais pas le combat mais le cherchais.
Pourtant, les jours à venir me prouvèrent que j’avais tord de n’accorder aucune importance aux envahisseurs et, alors que m’entraînais à manier l’épée au pied de la forteresse, un hurlement se fit entendre, suivit d’un bruit sourd de sabots claquant contre le sol sec de la Zone Démone.

Alors que les troupes partaient au combats, je courus dans la direction opposée, suivent mon instinct et avant que je ne réalise ce qui se passait, je me retrouvai devant l’armée d’Eti42b, de l’autre coté de la forteresse, sans personne avec moi. Une chance pour moi, les centaures ne m’avaient pas vus et Zangdar ma sauta dessus. Nous roulâmes dans un bosquet à l’abri des regards. Sans reprendre son souffle, il me dit :

« - Mais que fais tu en face de l’armée des démons ?? Toute seule ??
Je m’attendais à ce qu’il me dise que je suis stupide et insouciante, alors je l’interrompis.
- Nos guerriers sont à l’opposée et Eti42b va nous écraser avant que les démons ne s’en aperçoivent, on ne peut plus rien faire, il faut se battre !!
- Je sais !! Mais je voulais te dire que tu aurais pu m’attendre avant de commencer le carnage ! »

Je reconnaissais bien là mon compagnon. Ensemble, nous sortîmes de notre cachette et sortîmes nos épées de leur fourreau pour combattre les envahisseurs. Je frappais sans compter, mes victimes tombant à mes pieds dans un cri de souffrance me redonnaient le courage de continuer, un feu dévastateur me rongeant de l’intérieur et me poussant à frapper toujours plus fort. Mais le combat me fatiguait et bien que je sois bonne guerrière, mon épée commençait à peser lourd, alors je la lâchai et continuai avec mes griffes acérées. Ce ne fut pas assez pour stopper l’armée centaure, mais au moins, elle fut affaiblit grâce à mes efforts.
Tout à coup, toute hébétée, je me retrouvai seule devant un grand centaure dont le visage me disait quelque chose.

Eti42b se trouvait en face de moi.

[Goldenfire]

Alors pour représenter ma race, je me redressai, le regard haineux et fier, le menton haut, les gouttes de sang ruisselants sur mon visage si gai d’habitude, les cheveux dans le vents et les griffes aiguisée prêtes à un dernier combat. Mais avant que je ne puisse faire un geste, je m’écroulai sur le sol et la dernière chose que je vis fut ma belle forteresse s’écrouler et se détruire en même temps que je sombrais.
Peu a peu je réalisais que le sort qui drainait ma vie et me transformait en la créature que j’avais été autrefois n’avait pas été lancé par les centaures mais par un ami de ma propre race. Pourquoi m’enfermait-il dans ce sort ? Je n’avais rien fait de mal, j’utilisais toute ma puissance pour combattre nos ennemis et sauver Pandora. Puis, une fois ma transformation achevée, je disparu, inconsciente.

Quand je me réveillai, j’étais allongée sur le sol humide d’une grotte. Je regardai autour de moi, pour m’assurer qu’il n’y avait aucun danger, mais là seule chose que je vis fut un centaure gisant sur le sol. Ce centaure était magnifique, jamais je n’avais vu une créature aussi belle. Sous le charme, je m’approchai doucement du centaure inconscient pour lui pense sa blessure à la tempe. Voyant qu’il ne reprenait pas ses esprits, je décidai de partir chercher du bois pour faire un feu.

Sur mon chemin, j’entendis plusieurs bruits, des branches se briser. J’étais de plus en plus sur mes gardes. Tout à coup, un démon surgit de nulle part. Sans réfléchir, par simple réflexe, il lança un premier poignard. Moi, j’avais le do tourné.

[Goldenfire]

Par chance, je me baissai pour ramasser une branche et le couteau se planta net dans l’arbre d’en face. Quand je relevai la tête, je l’aperçu encore tremblant sous le choc et je me retournai aussitôt pour voir mon attaquant. Un grand démon, imposant, me dévisageait de la tête aux pieds. Confus pour je ne sais quelle raison, il s’enfuit à toute jambe … et en pleurant.
Je ramassai alors mes branches et m’en retournai à la grotte, ne comprenant pas pourquoi le démon n’avait pas attaqué une proie si facile. Qu’est ce que j’avais bien pu faire pour qu’il fuit comme ça ?

Quand j’arrivai enfin à la grotte, l’inconnu allait déjà mieux, il parlait dans son sommeil. Tout en m’occupant du feu, j’écoutais attentivement ce qu’il disait et j’appris ainsi qu’il se nommait Elfe, qu’il voulait faire la guerre contre les démons, pour la gloire et l’honneur de sa race … il marmonna aussi quelque chose sur une magnifique créature qui espérait avoir sauvé.
Peu de temps après, Elfe se réveilla avec difficulté, observant d’abord le feu qui brûlait à côté de lui. Il eut un léger sursaut en me voyant près de lui aussi. Il bredouilla un peu avant de parler distinctement :

« - Bonjour, je m’appelle … Je l’interrompis plus brusquement que voulut pour lui dire que je savais déjà son nom.

- Elfe. Tu as parlé dans ton sommeil.

Comme le centaure avait l’air gêné, je me mis à rire doucement pour le mettre en confiance et le rassura, bien que je ne dise pas toute la vérité :

- Tu n’as rien dis de très important, juste ton nom et une histoire de guerre que je n’ai pas compris, tu parlais d’honneur et de gloire en faveur de ton peuple aussi.

J’aurais dû continuer, dire tout ce que j’avais entendu, mais quelque chose me retenait : je le gênerai d’avantage, or, je voulais faire plus ample connaissance avec lui, non m’en éloigner ! Alors je ne dis rien et enchainai avec un autre sujet.

- Moi, il ne me faut aucune raison pour me battre, j’aime ça c’est tout. Mais si tu m’en trouves une, je te suivrai pour me battre avec toi, je n’ai plus aucuns souvenirs alors il faut bien que je reparte de quelque part. »

Ensuite, Elfe tenta en vint de m’expliquer pourquoi je ne me souvenais plus de rien, mais ma tête me faisait souffrir et je ne compris pas un traître mot de se qu’il me disait.

[Goldenfire]

Nous partîmes enfin de la grotte quand le soleil était à son point le plus haut, et nous dirigeâmes vers le fond de la forêt où nous étions. Plus nous avancions, plus la forêt était dense et il faisait de plus en plus sombre. Grâce à la nyctalopie, don des elfes, la traversée fut plus facile.
Au bout d’un certain moment, les arbres se faisaient de moins en moins nombreux et les buissons disparaissaient. Il était temps que nous arrivions car le soleil se couchait et traverser la forêt de nuit en sachant par où passer relève de l’impossible !
Alors nous nous pressâmes un peu plus et quand le dernier rayon du soleil disparu à l’horizon, nous arrivâmes au monolithe.
Fatigué par cette longue marche, nous décidâmes de faire une halte ici pour la nuit.

Le lendemain matin, nous empreintâmes le monolithe, moi pour la première fois, pour nous rendre en Zone Humaine. Pour l’utiliser, il suffisait de le toucher avec sa main et de ne surtout pas l’enlever durant la téléportation. Ceux qui avaient retiré leur main de la grande arche de pierre pendant le changement de zone n’avaient jamais été retrouvés.

Evidement, nous n’étions pas la bienvenue chez les humains, et aussitôt être entré dans la Zone, une patrouille arrivait vers nous. Malgré les protestations d’Elfe qui disait que ça pouvait mal tourner et que pou une fois, je devais me retenir, je me jetai sur la petite troupe de surveillance du monolithe. Je ne fis aucun cadeau et frappai sans relâche, accompagnée d’Elfe qui lançait le plus de boules de feu que ces dernières forces lui permettaient.

Une fois tous les hommes tués, Elfe et moi poursuivîmes notre chemin jusqu’à la forêt. Malheureusement, nous ne vîmes pas un espion humain se glisser derrière nous et courir à toute jambe vers Midgard, sûrement pour avertir une troupe de soldats.

Quand nous apercevions des humains, nous continuions à les massacrer tous, et moi, je reprenant mes aptitudes au combat. Cela m’entraînait aussi pour le jour où je reprendrais les armes pour me battre aux côtés des centaures.
Tout ce passait pour le mieux, malgré les attaques qui se faisaient de plus en plus fréquentes, et nous progressions vite vers la sortie. Seulement … l’espion avait réussit sa mission.

Alors sentant le danger venir, j’ordonnai à Elfe d’aller repéré un endroit pour dormir, je le rejoindrai plus tard … il fallait que je trouve de quoi nous nourrir (excuse bidon). Il ne voulut pas et protesta, pourquoi lui et pas moi ? Il ne se doutait apparemment de rien. Comme réponse, je lui dis que c’est moi qui décidais parce que c’était lui le blessé, non moi. Alors à regret il partit chercher un coin tranquille pendant que je me dirigeais vers Midgard.

Finalement, l’aide d’Elfe m’aurait été précieuse, et je regrettai amèrement de l’avoir envoyé autre part. Mais il était trop tard maintenant car aussitôt seule, je fus encerclée par les soldats humains … dirigés par Phoebus.

[Goldenfire]

Les soldats de Phoebus brandirent leurs épées et lances, puis foncèrent sur moi pour me massacrer. J’en tuais quelques uns, mais aussitôt une autre vague de soldats m’attaquait et de plus en plus forts … à moins que ça ne soit moi qui faiblisse …Il me semblait même avoir vu des boules de feu jaillir de nul part et brûler les humains qu'elles atteignaient. enfin, ça devait être un effet de la fatigue ...
Entre deux ennemis, j’aperçu le visage d’un grand homme, mais qui en fait, n’était autre que le chef de cette armée. Phoebus. Une lueur passa dans ses yeux puis, d’épuisement, je tombai sur le sol, fatiguée par se combat. Je ne croyais pas vivre plus longtemps, mais Phoebus ordonna à ses soldats d’arrêter sur le champ.

« - Et bien, chère demoiselle, puis-je savoir ce qui me fait l’honneur de votre visite ?
- Je voulais traverser votre zone afin de me rendre à la Forêt … mais apparemment, ce n'est pas possible.
- Ce n’est pas que cela est impossible, mais nous sommes en guerre et vous avez attaqué plusieurs escouades de surveillance.
- Je sais, mais comme vous même venez de le dire, nous sommes en guerre et je me dois d’aider ma race au mieux que je puisse, alors quand je rencontre l’ennemi, je me bats.
- Bien sur, mais il aurait été plus judicieux de ne pas attaquer, de vous contentez de traversez notre zone, cela n’aurait pas attiré notre attention et aurait été moins dangereux.

Je savais parfaitement qu’il avait raison, mais j’aime me battre, je n’y peux rien. Alors j’hochai la tête affirmativement, me relevai et attendis que Phoebus donne un nouvel ordre à ses troupes … soit que l’on me tue ici, soit que l’on me laisse partir.

- Et bien, demoiselle … demoiselle Goldenfire, m’a-t-on rapporté, je vous laisse la vie sauve, à vous et à votre compagnon centaure. Mais la prochaine fois, peut être tomberez vous sur quelqu’un dont votre beauté n’attendrira pas le cœur. »

Sur ce, Phoebus et son armée se retirèrent, et je retrouvais plantée là, seule.
Non pas toute seule, Elfe se tenait derrière moi, et d’assez mauvaise humeur …

[Goldenfire]

Je savais parfaitement que j’avais agis sur un coup de tête, et je m’attendais à ce qu’il me sermonne longuement. Mais Elfe ne dit rien, à mon grand soulagement. Il attendit un moment en me dévisageant et finalement me tourna le do en m’incitant à le suivre.
Nous nous éloignâmes rapidement du monde froid de Midgard, oubliant peu à peu notre colère.

Au loin, une gigantesque montagne se détachait du paysage, une longue, sombre et dense forêt commençant à son pied. Je ne savais pas du tout où j’allais et ne désirant pas commencer la conversation, je me contentais de suivre Elfe qui semblait bien connaître son chemin.

Quelques heures s’écoulèrent avant que nous atteignîmes le seuil de la forêt. Un lourd silence plombait l’atmosphère. Nous commencions à peine à pénétrer dans la forêt que quelque chose d’étrange se produisit. Elfe avançait rapidement, mais ralentit soudainement en passant entre une ligne d’arbre, puis reprit sa marche. Je le suivis d’un bon pas pour le rattraper, mais je me heurtai violement à un mur invisible à l’endroit même où Elfe s’était arrêté un instant au par avant.

La colère m’emporta et rageusement, je saisis l’arbalète que l’on avait récupérée sur le corps sans vie d’un défunt humain. Je tirai une première flèche pour voir à quoi j’avais à faire et en préparais une seconde pour recommencer quand plusieurs sorts de protections me frappèrent en même temps, m’empêchant de continuer. Je tombai alors sur le sol, inconsciente.
Le sort se dissipa sous peu, grâce au soins d’Elfe, et je pu me reprendre mes esprits et me relever avec l’aide de mon compagnons qui m’expliquait où nous étions et pourquoi je ne pouvais pas rentrer dans ce lieu sacré.

Une voix résonna derrière nous.

"- Et bien, qui donc ose lever l’arme dans la forêt ? Quel est l’intrus qui tente de s’immiscer sur nos terres sans ma permission ?
Un grand centaure, marqué par de nombreuses blessures de guerre, apparu à travers les arbres de la Forêt et posa son regard, mécontent, sur moi.

Elfe expliqua au vieux Centaure toute la situation, et enfin, ce dernier compris que j’étais de leur côté. Le Centaure, appelé Eti42b, leva le barrage enchanté qui m’empêchait de passer et m’invita à entrer dans la Forêt.
Alors je traversa le mur invisible, non sans percevoir une légère résistance de sa part, et vins me présenter au Prêtre Centaure. Celui-ci me dévisagea longuement avant de me sourire.

- Alors soit la bienvenue parmi nous, jeune amie, mais je t’en prie, vient donc, tu doit avoir beaucoup de choses à nous raconter … ce soir tu seras parmi les tiens …"

Après ce court discours, Eti42b s’en retourna dans les bois, nous laissant seuls à nouveau, de l’autre côté de la barrière magique.
Elfe m’emmena vers le centre de la forêt, m’expliquant tout ce qui me serait utile de savoir à la Forêt. Malgré ses efforts pour attirer mon attention, je ne l’écoutais pas, mais cherchais au fond de ma mémoire quelque chose dont il n’y a plus trace.

[Goldenfire]

Cela faisait déjà quelques semaines que nous étions arrivés à la Forêt, Elfe et moi, et généreusement, les Centaures nous avaient offèrent à chacun une maison. La mienne était spacieuse et lumineuse.

Au fil du temps, je fis de nombreuses connaissances, et je me lia d'amitié avec Xzora. Chaque matin je lui rendais visite et nous parlions à n’en plus finir … jusqu’au jour où elle dut s’absenter pendant une longue période.
Comme elle ne revenait toujours pas, quelques Centaures se réunirent et après un moment de réflexion, ils décidèrent d’envoyer quelqu’un à sa recherche. Je fus désignée.

Elfe insista pour m’accompagner cette fois, craignant qu’il ne m’arrive malheur, mais je partis quand même seule, une nuit, pendant que les résidants de la Forêt dormaient.
Sur ma route, je croisai Xzora, accompagnée d’un autre centaure. Elle m’apprit son futur mariage et m’expliqua son absence prolongée.
Avant de les quitter, je demandai à mon amie de transmettre un message à Elfe : je partais en faire mes 3 premières quêtes et ne reviendrai qu’une fois celles-ci terminées.

Les deux premières quêtes achevées, je pris le chemin qui menait à l’ancien monolithe, Elfe m’avait indiqué comment m’y rendre quand il m’avait conté ses aventures. Au bout de quelques jours de marche solitaire, l’édifice apparut au loin, sur une colline, au centre de plusieurs menhirs disposés bizarrement. En m’approchant de plus en plus de l’énorme pierre gravée et plantée verticalement sur le sol, une vague de nostalgie m’emporta ; Elfe me manquait affreusement et je regrettais beaucoup sa compagnie, vivement la fin de ce voyage.
J’étais maintenant en face du monolithe, sa taille impressionnante me cachait complètement du soleil, un vent glacial me poussant contre la pierre. Pour ne pas être renversée sous la bourrasque, je posai ma main sur la dure pierre magique. C’est alors que le monolithe s’actionna, ma vue se brouilla, je glissais le long de la pierre, une force drainait mon énergie à l’intérieur de la pierre.

Quand je me réveillai, j’étais allongée par terre, le monolithe toujours à mes côtés, mais cette fois, dans un autre monde. Je me m’assis contre un mur, la tête entre les mains, essayant de me souvenir de ce qui s’était passé. Tout me revint au bout d’un court instant, et je pu en déduire que j’étais arrivée à Yeath.
Ce monde gelé, sombre et peu accueillant m’incita à me lever et a chercher le dénommé Cain pour terminer ma quête au plus vite.
Après plusieurs heures de marche, je trouvai enfin la cachette du vieillard. Arrivée à sa hauteur, je n’eu pas besoin de me présenter ni d’exposer la raison de ma venue, le vieil homme savait déjà tout.

« - Bonjour Goldenfire, désires tu m’aider ?
- Si telle est le but de ma quête, oui je vous aiderai.
- Bien. Je cherche ma baguette que j’ai égarée dans un des nombreux coffres de ce monde. Si tu me la rapportes, je te récompenserais généreusement. Maintenant va. »

Voyant que Cain n’allait pas en dire plus, je pris le chemin indiqué par ma carte pour trouver le premier coffre. Ainsi commença un long périple dans lequel je du éviter les coffres piégés et fouiller les autres susceptibles de contenir la baguette de Cain.

[Goldenfire]

Il ne ma fallut que deux jours pour trouver la baguette : un vieux bout de boit écorché et sans grande valeur. Je rapportai le plus vite possible l’objet à son propriétaire, pensant que bientôt je reverrai la Forêt, ses habitants … et surtout Elfe.
En remerciement pour ce service rendu, le vieillard m’offrit des pièces d’or … et la chance de pouvoir pratiquer un métier. Parmi de nombreux choix, je décidai de devenir Alchimiste.
Puis précipitamment, je quittai Yeath, laissant derrière moi Cain, content d’avoir de nouveau son jouet, près à le perdre mainte fois pour mettre à l’épreuve d’autres personnes.

Je me voyais déjà entrer dans la forêt et me précipiter vers Elfe pour lui avouer mes sentiments, le serrer dans mes bras et ne plus le quitter. Alors j’accélérai le pas pour arriver plus tôt, mais manque de chance pour moi, un démon assez fort arrivait dans ma direction.

Je pensais qu’il me fallait me battre, mais le démon arrivait avec un large sourire (du moins, ça y ressemblait) en me tendant plusieurs fioles de potions.

« - Je suis Alchimiste et je vends mes potions, en veux tu ?
- Je suis également alchimiste et je préfère m’en tenir à mes potions.
Le démon fit la moue un instant avant de continuer.
- On ne refuse pas des Red Yoda© ! Mais si tu es alchimiste, je te pardonne. Voici ma carte :
« Lecafou Corp. : centre de Pandora, 5 rue Popo. Buvez Red Yoda© ! »

Sur ce, il s’en retourna d’où il était venu, cherchant le chemin qui menait au village pour vendre ses potions.
Soulagée qu’il n’y ait pas eu d’affrontement, je poursuivis mon chemin vers la Forêt.

Quelques jours passèrent et ma hâte de revoir mes proches grandissait de plus en plus. Un soir, j’aperçus une rangée d’arbres annonçant le début de la Forêt.
Quand enfin j’arrivais dans le coeur de la forêt, les Centaures me sautèrent dessus, chacun se demandait pourquoi j’avais mis autant de temps. Bien d’autres questions me furent posées et, patiemment, je répondis à toutes.
Enfin la foule commençait à se dispersée, tous retournaient à leurs occupations quotidiennes, les sourire au lèvre. Alors je pris vraiment conscience que les Centaures étaient mes vrais amis, ma seconde famille.
Une fois tout le monde partit, j’allais prendre le chemin de la maison d’Elfe, quand je le vis, là, figé à quelques mètres de moi, me dévisageant. Je n’osais plus rien faire, mon cœur battait la chamade. J’étais comme paralysée.