Rayar portier
Inscrit le: 24 Fév 2006 Messages: 68 Thème: subSilver (588) écu: 0
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Posté le: 24 Fév 19:47 Sujet du message: Histoire d'un autre temps, d'un autre monde... |
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-Toujours en vie, le nabôt? Ca ne va pas durer si tu t'entêtes à prendre racine dans le coin ! Je t'ai déjà prévenubon nombre de fois, mais celle-ci, c'est la dernière. Il n'y a pas de place dans cette ville pour toi, aussi petit sois-tu !
De grands rires accompagnèrent les vociférations
-Toi et tes semblables, vous n'êtes que des créatures malfaisantes, vous n'avez apporté que malheur à ce pays ! Retournez chez vous, pour peu que vous en ayez un, ou mieux encore : crevez dans un coin, c'est tout ce que vous méritez ! Et si vous ne voulez pas le faire seuls, on vous y aidera...
Cette fois, les quelques brutes hurlèrent et applaudirent, galvanisées par la tirade de leur meneur. Celui qui venait de parler, et c'était moins parler que crier, était un homme à l'air mauvais, le visage défiguré par un rictus de dégoût. Il était accompagné par une demi-douzaine de ses lieutenants, qui semblaient ne trouver du plaisir que dans la violence et la souffrance d'autrui.
Ils se trouvaient dans une bâtisse sombre, éclairée faiblement par un feu au fond de la pièce, un lit de braise de fait, sur lequel reposait une épée, et sa lame commençait à rougir ; son créateur n'avait pas levé les yeux vers ses agresseurs, concentré sur la lame à laquelle il essayait de donner vie.
A côté du feu, une couche de paille semblait indiquer que le propriètaire des lieux passait souvent ses nuits dans la pièce, et pourtant un escalier montait vers un étage censé être la partie habitable de la boutique.
Mais cette armurerie n'était pas comme beaucoup d'autres : ici, on fabriquait les armes que l'on vendait, et on ne vendait que ce qu'on fabriquait, et c'est ce qui faisait sa réputation,, ce que ne laissait pas deviner sa devanture.
N'importe quel étranger serait passé devant sans même s'apercevoir qu'il s'agissait d'une armurerie, alors que n'importe quel habitant du quartier, et même plus, connassait son existence ; ce qui n'était pas au goût de l'artisan, car c'est ce qui amenait aujourd'hui le petit groupe chez lui.
Deux des hommes avaient pris soin de bloquer la porte donnant accès à la boutique proprement dit, qui si elle ne payait pas de mine de l'extérieure, était impressionante pour un potentiel client. Des dizaines d'épées de toutes les tailles et de toutes formes étaient entreposées dans un ordre impeccable, des haches, des couteaux, des masses, des lances, des marteaux, des objets de forme diverses ayant pour point commun de pouvoir trancher ou écraser, et même des arcs se trouvaient là, immobiles, attendant qu'un bras vienne leur donner vie pour qu'elles puissent en détruire d'autres.
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