gorthol acolyte
Inscrit le: 20 Fév 2005 Messages: 304 Thème: So (31) Localisation: Dans la tanière avec mes loups écu: 0
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Posté le: 08 Jan 14:25 Sujet du message: Dresseur |
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Emppu poussa un petit grognement de plaisir quand Gorthol lui gratta le poitrail. La chaleur du feu était douce, la viande qui grillait dégageait un appétissant fumet. Le dresseur se mit à l’aise, enlevant ses gants et rajustant sa cape. De l’autre coté des flammes, les yeux d’Anton brillaient. Ils s’étaient rencontrés le matin, par hasard, dans la forêt et ce jeune humain se passionnait pour les récits de batailles que Gorthol lui racontait. Mais, plus encore, il était fasciné par le loup gris qui accompagnait le dresseur. Quand celui découvrit son bras, laissant apparaître le tatouage bleuté qui le marquait, Anton vaincu sa timidité et posât la question qui lui brûlait les lèvres.
« Dites moi, comment êtes vous devenu dresseur ? »
Gorthol eut un petit sourire, s’étira et commençât.
« Je t’ai déjà dis de ne pas me vouvoyer mais je vais quand même te raconter ça. C’est une très belle histoire, sans doute la meilleure chose qui me soit arrivé.
C’était un matin ensoleillé. Un de ces matins de printemps où l’on se sent fort et infiniment joyeux. Je traversais une belle forêt, revenant d’un long voyage dans les labyrinthes de Yaeth. Ma quête avait été fructueuse et c’est la bourse bien garnie que je rentrais au fort.
Le matin était déjà bien avancé quand, soudain, un gémissement sur ma droite attira mon attention. Tirant mon épée, je m’avançai avec précaution parmi les grands arbres. J’arrivai à une clairière, au centre de laquelle un louveteau, la patte broyée, gisait. De féroces pinces d’acier s’étaient refermées, perçant la peau et fendant les chaires. La pauvre bête n’en pouvait plus. M’agenouillant à son côté, je me servis de ma lame comme d’un levier pour écarter les terribles mâchoires et en extraire la patte de l’infortuné animal. A peine libre, il me gratifia d’un coup de langue et s’enfuit en boitillant. Quand je repris mes esprits, il avait disparu.
A ce moment là, j’entendis un beuglement derrière moi. Un béonide se tenait là et, d’après l’expression de rage qui déformait ses traits, il avait du assister à la scène. Levant une grande hache de bataille, il chargeât. Je n’eut que le temps de me jeter à terre pour l’éviter mais, ce faisant, je me retrouvais loin de mon épée, restée à terre, près du piège. Tirant une paire de saïs, je préparai à me défendre jusqu’à ma mort.
Celle ce n’aurait guère tardé si, tout d’un coup, mon adversaire ne s’était immobilisé, pétrifié. Suivant son regard, je vis toute une meute de loups sortir du couvert des arbres et encercler mon agresseur. D’un bond commun, ils se ruèrent sur lui et le mirent en pièce.
Je sursautai soudain, sentant une petite truffe humide contre ma main. Le louveteau que j’avais libéré me regardait avec ses grands yeux. Le chef de meute, la mâchoire rougie, s’approchât et me jeta à terre d’un coup d’épaule. D’un coup de crocs, il déchira mon manteau. Laissant échapper un grognement, il saisit mon bras nu dans sa gueules et je sentis les dents aigues se refermer dessus. Mais, au lieu de la douleur attendue, une douce chaleur se répandit en moi et, fermant les yeux, je m’endormis.
A mon réveil, la meute était partie. J’étais seul, allongé dans la clairière. Mon bras portait ce tatouage.
Je ne sais quelle voie les autres ont suivit pour y arriver, mais moi c’est ainsi que je suis devenu dresseur. Et c’est ainsi que j’ai trouvé ma place. »
Gorthol leva les yeux vers les étoiles. Son compagnon le considérait avec admiration.
Tu sais, continua le dresseur, ce que disent les sages, ce qui est écrit dans les vieux grimoires, peu importe. Ton avenir est entre tes mains, c’est toi qui, par tes actes, décides de ton devenir. Tu es ton propre destin. »
Un souffle de vent agita les branches d’un arbre proche. Le jeune humain ferma les yeux et, un sourire aux lèvres, s’endormit. Gorthol ajoutât une branche dans le feu, s’enroulât dans on manteau et se blottit conter Emppu.
La lune apparut à l’horizon, faisant apparaître de doux reflets d’argent dans la fourrure du loup. Le feu craquât, les yeux du dresseur se fermèrent
hrp : suite à une remarque d'Aracy, je tien à préciser que le "Anton" dont il est question est issu de mon imagination, inutile de chercher un joueur portant ce pseudo car, même si il existe, je n'en ai pas connaissance /hrp |
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