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[Elrond]

26 – Pour Thor

Comme prévu, la vie de Philsem reprit au rythme des batailles. Il fut affecté à une nouvelle armée encore. On avait expliqué à Philsem que l'histoire des résurrections restait pour le moment un secret. Si la mort d'un héros était parfois annoncée, on se contentait la plupart du temps de parler de disparition, tout simplement. Lorsque le héros reparaissait, on arrivait toujours à trouver une histoire pour expliquer comment il avait échappé à la mort. Cela permettait de renforcer encore leur légende, et de donner l'impression que l'immortalité était due à leur talent. Cela galvanisait les troupes qui avaient l'impression de combattre auprès d'hommes invincibles. Les autorités avaient peur que l'information ne nuise si l'on apprenait que seulement certains avaient droit à ce traitement de faveur. D'autant qu'il arrivait quelques fois qu'un héros disparaisse pour de bon. Après une discussion avec les moines, Philsem en avait déduit que les héros avaient le choix de cesser de ressusciter quand ils étaient las de cette guerre permanente, car un héros démoralisé n'aurait certainement pas été du meilleur effet.

Remerciant Thor de cette vie éternelle qu'il lui offrait, Philsem mis encore plus de cœur à l'ouvrage. Il s'élançait sans la moindre crainte dans les batailles. Il favorisait toujours le combat à l'épée, mais n'hésitait plus à utiliser ses pouvoirs magiques. Après tout, même s'il était pris pour cible et mourait, ce ne serait qu'un moment pénible à passer. Il vivrait à nouveau pour se relancer dans la bataille. Ce manque de considération pour sa propre vie entraîna effectivement un certain nombre de morts qui aurait probablement pu être évitées s'il avait combattu comme il le faisait avant, mais dans la plupart des cas, cela lui permettait également de sauver des hommes qu'il n'aurait pas pu sauver autrement.

Philsem en vint à rêver que si son ami Telkin était parvenu au statut de héros, il aurait suffit qu'il meure pour retrouver son bras. Et Merjelon … Si seulement il était également devenu héros. Mais cela prenait du temps et sa famille n'aurait probablement pas pu survivre aussi longtemps en son absence. Il avait tenté d'en avoir des nouvelles lorsqu'il avait retrouvé l'armée du comte de Brelmore mais n'avait pu obtenir aucune information.

Le fanatisme de Philsem était toujours plus important, et si ceux qui le côtoyaient utilisaient souvent son nom de guerre pour rallier des troupes, il répondait toujours en criant celui de Thor. Il se battait presque plus pour son Dieu que pour la race humaine elle-même, tout en espérant que son Dieu avait effectivement le projet de finir par obtenir la victoire et ramener la paix sur ce monde maintenant ravagé. Nul ne pouvait être plus puissant que son Dieu, il en avait la certitude, et le pouvoir de son Dieu continuait de l'ébahir tous les jours. Il omit même de se poser les questions lorsque certains événements semblaient contredire ses croyances, comme le fait que certains héros, humains comme démons, aient trahi leur camp et semblaient pour autant toujours être capables de ressusciter. Il prenait cela pour un nouveau test de foi, et la sienne n'était pas près de flancher.
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Lá viê þàrãït µöîñs loñgüé ã quî vèüt vïvrè lõñgtémps !

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26 – Pour Thor

Comme prévu, la vie de Philsem reprit au rythme des batailles. Il fut affecté à une nouvelle armée encore. On avait expliqué à Philsem que l'histoire des résurrections restait pour le moment un secret. Si la mort d'un héros était parfois annoncée, on se contentait la plupart du temps de parler de disparition, tout simplement. Lorsque le héros reparaissait, on arrivait toujours à trouver une histoire pour expliquer comment il avait échappé à la mort. Cela permettait de renforcer encore leur légende, et de donner l'impression que l'immortalité était due à leur talent. Cela galvanisait les troupes qui avaient l'impression de combattre auprès d'hommes invincibles. Les autorités avaient peur que l'information ne nuise si l'on apprenait que seulement certains avaient droit à ce traitement de faveur. D'autant qu'il arrivait quelques fois qu'un héros disparaisse pour de bon. Après une discussion avec les moines, Philsem en avait déduit que les héros avaient le choix de cesser de ressusciter quand ils étaient las de cette guerre permanente, car un héros démoralisé n'aurait certainement pas été du meilleur effet.

Remerciant Thor de cette vie éternelle qu'il lui offrait, Philsem mis encore plus de cœur à l'ouvrage. Il s'élançait sans la moindre crainte dans les batailles. Il favorisait toujours le combat à l'épée, mais n'hésitait plus à utiliser ses pouvoirs magiques. Après tout, même s'il était pris pour cible et mourait, ce ne serait qu'un moment pénible à passer. Il vivrait à nouveau pour se relancer dans la bataille. Ce manque de considération pour sa propre vie entraîna effectivement un certain nombre de morts qui aurait probablement pu être évitées s'il avait combattu comme il le faisait avant, mais dans la plupart des cas, cela lui permettait également de sauver des hommes qu'il n'aurait pas pu sauver autrement.

Philsem en vint à rêver que si son ami Telkin était parvenu au statut de héros, il aurait suffit qu'il meure pour retrouver son bras. Et Merjelon … Si seulement il était également devenu héros. Mais cela prenait du temps et sa famille n'aurait probablement pas pu survivre aussi longtemps en son absence. Il avait tenté d'en avoir des nouvelles lorsqu'il avait retrouvé l'armée du comte de Brelmore mais n'avait pu obtenir aucune information.

Le fanatisme de Philsem était toujours plus important, et si ceux qui le côtoyaient utilisaient souvent son nom de guerre pour rallier des troupes, il répondait toujours en criant celui de Thor. Il se battait presque plus pour son Dieu que pour la race humaine elle-même, tout en espérant que son Dieu avait effectivement le projet de finir par obtenir la victoire et ramener la paix sur ce monde maintenant ravagé. Nul ne pouvait être plus puissant que son Dieu, il en avait la certitude, et le pouvoir de son Dieu continuait de l'ébahir tous les jours. Il omit même de se poser les questions lorsque certains événements semblaient contredire ses croyances, comme le fait que certains héros, humains comme démons, aient trahi leur camp et semblaient pour autant toujours être capables de ressusciter. Il prenait cela pour un nouveau test de foi, et la sienne n'était pas près de flancher.
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27 – Les loups

Un jour pourtant, quelque chose changea. Philsem entendit des rumeurs concernant des meutes de loups. Si cela n'était pas spécialement étonnant dans ces contrées ravagées, c'était surtout la nature de ces loups qui étonnait. Ils étaient beaucoup plus gros et puissants que les loups que l'on connaissait. Rapidement, les rapports ajoutèrent à la confusion, certains mentionnant que ces loups étaient agressifs, d'autres que ces loups pouvaient facilement être dressés et ajouter à la puissance de l'armée. Mais ce qui prêtait toujours à confusion était l'origine de ces loups. Leur attitude ne semblait pas entièrement naturelle.

La plupart du temps ils paraissaient pacifiques. Ils semblaient montrer combien la guerre permanente était vaine, errant sans aucune opposition, et sans causer aucun dommage. Pourtant, un jour, on mentionna qu'ils s'en étaient pris à de nombreux héros, en tuant plusieurs, au moins de façon temporaire. Comment savoir alors s'ils étaient d'une nature pacifique ou non? Etaient-ils au service d'une quelconque entité supérieur qui punissait Thor et Diablo en tuant leurs principaux jouets qu'étaient les héros? Certains mentionnèrent un telle entité du nom de Gaïa, la plaçant au-dessus des dieux humain et démon.

Pour Philsem, cela ne changea pas grand chose dans un premier temps. Il passa son temps essentiellement à ignorer ces bêtes. Il en tua quelques-unes pour tester leur capacité de combat et fut satisfait de constater qu'il était encore plus fort qu'elles. Il tenta même d'en apprivoiser, avec un certain succès. Elles étaient utiles, car elles faisaient de bons éclaireurs pour repérer les armées adverses, et dans leur furtivité ils arrivaient parfois à se glisser dans les rangs ennemis et à frapper directement à leur tête. Pourtant, la même stratégie fut employée par l'adversaire, montrant que la présence même des loups était un danger autant qu'un atout. De toute évidence, ils pouvaient être contrôlés autant par les membres d'un camp que par les membres de l'autre camp. Ils n'étaient donc pas issus de Thor ou Diablo, mais d'une quelconque autre puissance ou d'un événement qu'aucun des dieux n'avait contrôlé. Peut-être les sorts magiques de plus en plus puissants utilisés dans cette guerre avaient créé une sorte de brèche dans la structure du monde dans laquelle les loups s'étaient engouffrés.

Il aurait paru tellement simple de les ignorer et de les laisser parcourir les terres pendant que la guerre continuait. Mais il avait fallu qu'ils deviennent eux-mêmes des instruments de cette guerre. Ce qui intrigua le plus Philsem était la sorte d'ambiguïté que les loups avaient vis-à-vis de la magie. Ils étaient capables de résister aux attaques magiques, et pourtant celle-ci aidait à les contrôler. Il ne savait comment expliquer cela, et personne ne semblait capable d'avancer une hypothèse qui remporte une réelle adhésion.

Sachant qu'il serait capable de défaire un loup qui l'attaquerait, Philsem cessa de trop s'en préoccuper. Il comptait sur ses sens qui avaient toujours été particulièrement acérés pour repérer au plus tôt toute attaque contre lui. Sa guerre était contre les démons et contre eux uniquement.
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27 – Les loups

Un jour pourtant, quelque chose changea. Philsem entendit des rumeurs concernant des meutes de loups. Si cela n'était pas spécialement étonnant dans ces contrées ravagées, c'était surtout la nature de ces loups qui étonnait. Ils étaient beaucoup plus gros et puissants que les loups que l'on connaissait. Rapidement, les rapports ajoutèrent à la confusion, certains mentionnant que ces loups étaient agressifs, d'autres que ces loups pouvaient facilement être dressés et ajouter à la puissance de l'armée. Mais ce qui prêtait toujours à confusion était l'origine de ces loups. Leur attitude ne semblait pas entièrement naturelle.

La plupart du temps ils paraissaient pacifiques. Ils semblaient montrer combien la guerre permanente était vaine, errant sans aucune opposition, et sans causer aucun dommage. Pourtant, un jour, on mentionna qu'ils s'en étaient pris à de nombreux héros, en tuant plusieurs, au moins de façon temporaire. Comment savoir alors s'ils étaient d'une nature pacifique ou non? Etaient-ils au service d'une quelconque entité supérieur qui punissait Thor et Diablo en tuant leurs principaux jouets qu'étaient les héros? Certains mentionnèrent un telle entité du nom de Gaïa, la plaçant au-dessus des dieux humain et démon.

Pour Philsem, cela ne changea pas grand chose dans un premier temps. Il passa son temps essentiellement à ignorer ces bêtes. Il en tua quelques-unes pour tester leur capacité de combat et fut satisfait de constater qu'il était encore plus fort qu'elles. Il tenta même d'en apprivoiser, avec un certain succès. Elles étaient utiles, car elles faisaient de bons éclaireurs pour repérer les armées adverses, et dans leur furtivité ils arrivaient parfois à se glisser dans les rangs ennemis et à frapper directement à leur tête. Pourtant, la même stratégie fut employée par l'adversaire, montrant que la présence même des loups était un danger autant qu'un atout. De toute évidence, ils pouvaient être contrôlés autant par les membres d'un camp que par les membres de l'autre camp. Ils n'étaient donc pas issus de Thor ou Diablo, mais d'une quelconque autre puissance ou d'un événement qu'aucun des dieux n'avait contrôlé. Peut-être les sorts magiques de plus en plus puissants utilisés dans cette guerre avaient créé une sorte de brèche dans la structure du monde dans laquelle les loups s'étaient engouffrés.

Il aurait paru tellement simple de les ignorer et de les laisser parcourir les terres pendant que la guerre continuait. Mais il avait fallu qu'ils deviennent eux-mêmes des instruments de cette guerre. Ce qui intrigua le plus Philsem était la sorte d'ambiguïté que les loups avaient vis-à-vis de la magie. Ils étaient capables de résister aux attaques magiques, et pourtant celle-ci aidait à les contrôler. Il ne savait comment expliquer cela, et personne ne semblait capable d'avancer une hypothèse qui remporte une réelle adhésion.

Sachant qu'il serait capable de défaire un loup qui l'attaquerait, Philsem cessa de trop s'en préoccuper. Il comptait sur ses sens qui avaient toujours été particulièrement acérés pour repérer au plus tôt toute attaque contre lui. Sa guerre était contre les démons et contre eux uniquement.
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28 – Luttes internes

Philsem reçut un choc le jour où un autre héros humain, Delmanont, se présenta devant lui.

_ Les loups sont le signe que Gaïa en a assez de cette guerre. Joins-toi à moi et protégeons les, utilisons les pour ramener la paix sur ce monde. Il ne faut laisser personne porter la main sur eux.

_ Mais de qui parle-tu, Delmanont ? Personnellement, j'aime autant les ignorer. Mon seul véritable ennemi est la horde démoniaque.

_ Le comte de Brelmore tue tous les loups qu'il voit. C'est un homme impie qui doit également être détruit.

Philsem fut abasourdi par ces mots. Le comte lui avait toujours paru dédié à la destruction des démons, et avait toujours servi Thor avec la plus grande foi. De plus, il ne savait pas qui était Gaïa et pourquoi en son nom il devrait se retourner contre d'autres hommes.

_ Tu es fou. Je n'ai que faire de me battre contre d'autres hommes. Il me suffit largement de faire face aux démons. Va t'en avant que je ne te pourfende pour avoir osé prononcé des tels mots de trahison.

Ainsi finit cette conversation. Seulement quelques jours plus tard, il eut l'occasion de rencontrer le comte de Brelmore lors d'un rassemblement de généraux humains. Certains parlaient de Philsem lui-même comme un candidat potentiel pour diriger prochainement une armée. Il avait maintenant largement fait ses preuves, son courage et sa foi étaient reconnus de tous. Il s'isola pour parler tranquillement avec celui qui avait été son premier chef.

_ J'ai entendu dire que tu t'étais mis en tête de tuer tous les loups que tu aperçois ?

_ Cela est vrai. Il s'agit d'une nouvelle engeance qui met en danger notre race. Si nous les laissons faire, ils auront bientôt totalement envahi nos territoires. Pourquoi luttons-nous contre l'invasion par les démons et devrions nous laisser ces bêtes faire ce qu'elles veulent ? Qui sait s'ils ne sont pas simplement en train de prendre position justement dans ce but ?

_ Ce ne sont que des animaux. Ne leur prêtes-tu pas plus d'intelligence qu'ils n'en ont ?

_ Même si c'était le cas, nos ennemis savent bien s'en servir contre nous. Si nous les tuons tous, ils ne représenteront plus aucun danger, ni réel, ni potentiel. Joins-toi à moi pour les éliminer.

La dernière phrase ressemblait tellement à celle qu'avait prononcé Delmanont. Où en était la race humaine si elle commençait à se disperser de cette façon, cherchant des objectifs contradictoires, et le faisant en plus dans le dos les uns des autres, comment allait-elle pouvoir résister aux démons ?

Pourtant, la réponse était simple. Philsem apprit lors de cette réunion que certains dissensions étaient apparues parmi les démons. Un de leurs héros s'était joint avec sa horde à une armée humaine pour affronter l'un des siens. Le prétexte semblait avoir été un désaccord concernant l'attitude à avoir face aux loups. Personne ne mentionna le fait que parmi les humains, ce genre d'attitude semblait également apparaître. Philsem n'osa pas s'exprimer à ce propos. Il ne voulait causer aucun tord au comte de Brelmore pour lequel il avait encore énormément de respect.

Dans les mois qui suivirent, les rapports de trahisons se multiplièrent. Philsem fut profondément choqué quand il entendit que Brelmore s'était allié avec un prince démon pour se débarrasser d'une armée humaine dirigée par Delmanont. Le jeune homme tentait de rester aussi neutre que possible dans cette histoire de loup. Il n'avait toujours pas réussi à se forger une opinion concernant la provenance de ces loups, à savoir s'ils étaient une bonne chose ou une malédiction de plus.

Le comte de Brelmore fut lui même abattu peu après par une autre alliance impie entre humains et démons, dirigée par des héros qui disaient vouloir protéger les loups. Et quelques jours plus tard, Philsem entendit à nouveau parler de Brelmore. De toute évidence, malgré sa trahison, il continuait d'avoir suffisamment les faveurs de Thor pour continuer à vivre, à moins qu'une autre puissance que Thor lui-même ne soit à l'origine de ces résurrections. Etait-il possible que Thor ne soit qu'un jouet dans une lutte bien supérieur à lui ? L'idée que Thor n'était pas le Dieu tout puissant qu'il croyait fit vaciller la foi de Philsem pour la première fois.

Pourtant, il ne pouvait accepter que toutes ces années de combat, tous ceux qui étaient morts, ne le fussent pour rien. Aussi décida-t-il de continuer à accorder toute sa confiance dans son Dieu, espérant qu'il aurait bientôt une réponse à ses prières. Il essaya autant que possible d'ignorer les querelles concernant les loups, repoussant de part et d'autres de nombreuses sollicitation à rejoindre le camp des défenseurs ou des chasseurs de loups.
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28 – Luttes internes

Philsem reçut un choc le jour où un autre héros humain, Delmanont, se présenta devant lui.

_ Les loups sont le signe que Gaïa en a assez de cette guerre. Joins-toi à moi et protégeons les, utilisons les pour ramener la paix sur ce monde. Il ne faut laisser personne porter la main sur eux.

_ Mais de qui parle-tu, Delmanont ? Personnellement, j'aime autant les ignorer. Mon seul véritable ennemi est la horde démoniaque.

_ Le comte de Brelmore tue tous les loups qu'il voit. C'est un homme impie qui doit également être détruit.

Philsem fut abasourdi par ces mots. Le comte lui avait toujours paru dédié à la destruction des démons, et avait toujours servi Thor avec la plus grande foi. De plus, il ne savait pas qui était Gaïa et pourquoi en son nom il devrait se retourner contre d'autres hommes.

_ Tu es fou. Je n'ai que faire de me battre contre d'autres hommes. Il me suffit largement de faire face aux démons. Va t'en avant que je ne te pourfende pour avoir osé prononcé des tels mots de trahison.

Ainsi finit cette conversation. Seulement quelques jours plus tard, il eut l'occasion de rencontrer le comte de Brelmore lors d'un rassemblement de généraux humains. Certains parlaient de Philsem lui-même comme un candidat potentiel pour diriger prochainement une armée. Il avait maintenant largement fait ses preuves, son courage et sa foi étaient reconnus de tous. Il s'isola pour parler tranquillement avec celui qui avait été son premier chef.

_ J'ai entendu dire que tu t'étais mis en tête de tuer tous les loups que tu aperçois ?

_ Cela est vrai. Il s'agit d'une nouvelle engeance qui met en danger notre race. Si nous les laissons faire, ils auront bientôt totalement envahi nos territoires. Pourquoi luttons-nous contre l'invasion par les démons et devrions nous laisser ces bêtes faire ce qu'elles veulent ? Qui sait s'ils ne sont pas simplement en train de prendre position justement dans ce but ?

_ Ce ne sont que des animaux. Ne leur prêtes-tu pas plus d'intelligence qu'ils n'en ont ?

_ Même si c'était le cas, nos ennemis savent bien s'en servir contre nous. Si nous les tuons tous, ils ne représenteront plus aucun danger, ni réel, ni potentiel. Joins-toi à moi pour les éliminer.

La dernière phrase ressemblait tellement à celle qu'avait prononcé Delmanont. Où en était la race humaine si elle commençait à se disperser de cette façon, cherchant des objectifs contradictoires, et le faisant en plus dans le dos les uns des autres, comment allait-elle pouvoir résister aux démons ?

Pourtant, la réponse était simple. Philsem apprit lors de cette réunion que certains dissensions étaient apparues parmi les démons. Un de leurs héros s'était joint avec sa horde à une armée humaine pour affronter l'un des siens. Le prétexte semblait avoir été un désaccord concernant l'attitude à avoir face aux loups. Personne ne mentionna le fait que parmi les humains, ce genre d'attitude semblait également apparaître. Philsem n'osa pas s'exprimer à ce propos. Il ne voulait causer aucun tord au comte de Brelmore pour lequel il avait encore énormément de respect.

Dans les mois qui suivirent, les rapports de trahisons se multiplièrent. Philsem fut profondément choqué quand il entendit que Brelmore s'était allié avec un prince démon pour se débarrasser d'une armée humaine dirigée par Delmanont. Le jeune homme tentait de rester aussi neutre que possible dans cette histoire de loup. Il n'avait toujours pas réussi à se forger une opinion concernant la provenance de ces loups, à savoir s'ils étaient une bonne chose ou une malédiction de plus.

Le comte de Brelmore fut lui même abattu peu après par une autre alliance impie entre humains et démons, dirigée par des héros qui disaient vouloir protéger les loups. Et quelques jours plus tard, Philsem entendit à nouveau parler de Brelmore. De toute évidence, malgré sa trahison, il continuait d'avoir suffisamment les faveurs de Thor pour continuer à vivre, à moins qu'une autre puissance que Thor lui-même ne soit à l'origine de ces résurrections. Etait-il possible que Thor ne soit qu'un jouet dans une lutte bien supérieur à lui ? L'idée que Thor n'était pas le Dieu tout puissant qu'il croyait fit vaciller la foi de Philsem pour la première fois.

Pourtant, il ne pouvait accepter que toutes ces années de combat, tous ceux qui étaient morts, ne le fussent pour rien. Aussi décida-t-il de continuer à accorder toute sa confiance dans son Dieu, espérant qu'il aurait bientôt une réponse à ses prières. Il essaya autant que possible d'ignorer les querelles concernant les loups, repoussant de part et d'autres de nombreuses sollicitation à rejoindre le camp des défenseurs ou des chasseurs de loups.
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29 – Par un beau matin de printemps

Après un hiver difficile, Philsem ressentait le besoin d'un peu de calme. Il avait donc réussi à négocier deux semaines pour rentrer dans son village et prendre un peu de repos. Néanmoins, il n'avait aucune intention de retourner chez lui, sachant qu'il n'avait rien à y trouver. Au lieu de cela, il se contenta de se rendre dans une zone loin des combats et de profiter de journées tranquilles, sans aucune contrainte, pour la première fois depuis des années. Il avait bien eu quelques inquiétudes en apercevant au loin une meute de loups qui errait, mais elle ne s'approcha pas, le laissant à sa solitude.

Il profitait en ce jour de la chaleur du soleil matinal sur sa peau, sensation qu'il avait presque oubliée. Pourtant, il avait connu de nombreuses journées ensoleillées, mais avait cessé de faire attention à ce genre de chose. Il s'allongea dans un pré et ferma les yeux, se contentant d'écouter les sons environnant. Pendant plus d'une heure il profita de ce calme, jusqu'à ce qu'un bruit inhabituel n'attire son attention. De toute évidence, une troupe se déplaçait dans le coin. Philsem roula sur le ventre et redressa la tête juste assez pour voir au-dessus des herbes hautes. Un groupe de créatures telles qu'il n'en avait jamais vues se dirigeait vers lui. Pendant quelques instants, il chercha un moyen de leur échapper, avant de constater qu'il était totalement à découvert, et exactement sur leur trajectoire. Résigné, il leva. Il avait laissé son armure en arrière et n'avait pour se protéger que son épée et ses sortilèges.

Les créatures étaient massives, et Philsem savait déjà qu'il ne pourrait toutes les affronter au corps à corps, à moins qu'elles ne soient extrêmement lentes. Mais au vu de la vitesse à laquelle ils approchaient, ce n'était pas le cas. L'homme se résignait déjà presque à mourir une fois de plus, y perdant le repos qu'il avait espéré. Pourtant les créatures s'arrêtèrent à trois mètres de lui sans montrer aucune intention menaçante. Elles semblaient même perdues et commencèrent à lui parler dans un langage qu'il ne comprit pas. Et pourtant, tout cela lui semblait familier.

_ Je ne comprends pas ce que vous dites. Enfin, pas vraiment.

L'une des créatures lui répondit dans la langue humaine, quoique avec un fort accent.

_ NoUs soM PerdUs et NoUs aVons fAim. PeuX-Tu NoUs aIdEr ?

Malgré leur apparence un peu frustre, ils n'avaient pas vraiment l'air de démons, et n'en avaient surtout pas le comportement. A moins qu'ils ne tentent de le piéger à les amener dans un village où ils pourraient faire un massacre. Après quelques secondes de réflexion, Philsem opta pour les mener dans une zone où il savait trouver du gibier en abondance. Il serait toujours temps plus tard d'essayer de les aider à retrouver leur chemin. La troupe se dirigea donc paisiblement vers la zone en question. Plus Philsem entendait les créatures parler entre elles, plus il avait l'impression de les comprendre. Comment pourtant aurait-il été possible d'apprendre un langage en seulement quelques heures ?

Cherchant des traces de gibiers, Philsem repéra celles d'un troupeau de chevaux. De toute évidence, il ne s'agissait pas de chevaux de guerre puisqu'il n'y avait pas trace de fers. Il était un peu surpris car cela faisait longtemps qu'il pensait que les troupeaux de chevaux sauvages avaient disparu. Il en suivit néanmoins les traces qui paraissaient fraîches. Il put voir une lueur s'éclairer dans le regard de ses étranges compagnons. De toute évidence, ils avaient bien compris ce après quoi ils couraient et semblaient anticiper cette chasse avec plaisir. Mais ils trouvèrent en premier autre chose. Passant une crête rocheuse, ils tombèrent nez à nez avec une troupe d'hommes en arme. Aussitôt, les épées furent dégainées. Philsem tenta de s'interposer.

_ Attendez, ce sont des amis. Ils ne cherchent qu'à manger.

Ses paroles furent ignorées. Trop d'humains avaient trahi les leurs récemment, et personne ne faisait plus confiance à personne. Avant qu'il ne puisse ajouter quoique ce soit, les hommes chargèrent. Philsem se contenta d'observer. Il ne put se résoudre à aider les humains à massacrer des créatures que son cœur ne reconnaissait pas comme des ennemis, et il ne put se résoudre à affronter d'autres humains. Comme il l'avait supposé en les voyant pour la première fois, les créatures étaient de redoutables combattants. En quelques minutes, tous les humains gisaient à terre, morts ou mourants, et seules deux créatures étaient tombées. Sans doute avaient-ils eu la chance de tomber sur une troupe pas trop nombreuse et qui ne faisait pas partie de l'élite humaine. Mais le résultat restait impressionnant.

Philsem réalisa soudainement que son rêve de toujours était vain. Comment amener la paix alors que les humains étaient si prompts au massacre ? Après tout, ils n'avaient pas attendu les démons pour s'entretuer régulièrement dans des guerres fratricides. Beaucoup semblaient prendre un véritable plaisir à faire la guerre, oubliant souvent le code d'honneur des chevaliers qui avait pourtant fait leur fierté. Il passa encore de nombreuses journées en compagnie de ces créatures, apprenant à les connaître et à les comprendre avant de prendre sa décision. Pendant ces quelques jours il avait changé, comme par magie. Peut-être son propre corps avait-il enfin compris ce qu'était vraiment son âme. Il commençait déjà à ressembler à ceux qu'il connaissait maintenant sous le nom de Béonides.

Son choix était fait. Il allait aider les Béonides à retrouver leur place, reniant les humains et Thor dans ce qui fut en même temps un déchirement et un soulagement. De son passé humain il ne garderait que deux choses, son épée et son nom de guerre, Elrond !

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29 – Par un beau matin de printemps

Après un hiver difficile, Philsem ressentait le besoin d'un peu de calme. Il avait donc réussi à négocier deux semaines pour rentrer dans son village et prendre un peu de repos. Néanmoins, il n'avait aucune intention de retourner chez lui, sachant qu'il n'avait rien à y trouver. Au lieu de cela, il se contenta de se rendre dans une zone loin des combats et de profiter de journées tranquilles, sans aucune contrainte, pour la première fois depuis des années. Il avait bien eu quelques inquiétudes en apercevant au loin une meute de loups qui errait, mais elle ne s'approcha pas, le laissant à sa solitude.

Il profitait en ce jour de la chaleur du soleil matinal sur sa peau, sensation qu'il avait presque oubliée. Pourtant, il avait connu de nombreuses journées ensoleillées, mais avait cessé de faire attention à ce genre de chose. Il s'allongea dans un pré et ferma les yeux, se contentant d'écouter les sons environnant. Pendant plus d'une heure il profita de ce calme, jusqu'à ce qu'un bruit inhabituel n'attire son attention. De toute évidence, une troupe se déplaçait dans le coin. Philsem roula sur le ventre et redressa la tête juste assez pour voir au-dessus des herbes hautes. Un groupe de créatures telles qu'il n'en avait jamais vues se dirigeait vers lui. Pendant quelques instants, il chercha un moyen de leur échapper, avant de constater qu'il était totalement à découvert, et exactement sur leur trajectoire. Résigné, il leva. Il avait laissé son armure en arrière et n'avait pour se protéger que son épée et ses sortilèges.

Les créatures étaient massives, et Philsem savait déjà qu'il ne pourrait toutes les affronter au corps à corps, à moins qu'elles ne soient extrêmement lentes. Mais au vu de la vitesse à laquelle ils approchaient, ce n'était pas le cas. L'homme se résignait déjà presque à mourir une fois de plus, y perdant le repos qu'il avait espéré. Pourtant les créatures s'arrêtèrent à trois mètres de lui sans montrer aucune intention menaçante. Elles semblaient même perdues et commencèrent à lui parler dans un langage qu'il ne comprit pas. Et pourtant, tout cela lui semblait familier.

_ Je ne comprends pas ce que vous dites. Enfin, pas vraiment.

L'une des créatures lui répondit dans la langue humaine, quoique avec un fort accent.

_ NoUs soM PerdUs et NoUs aVons fAim. PeuX-Tu NoUs aIdEr ?

Malgré leur apparence un peu frustre, ils n'avaient pas vraiment l'air de démons, et n'en avaient surtout pas le comportement. A moins qu'ils ne tentent de le piéger à les amener dans un village où ils pourraient faire un massacre. Après quelques secondes de réflexion, Philsem opta pour les mener dans une zone où il savait trouver du gibier en abondance. Il serait toujours temps plus tard d'essayer de les aider à retrouver leur chemin. La troupe se dirigea donc paisiblement vers la zone en question. Plus Philsem entendait les créatures parler entre elles, plus il avait l'impression de les comprendre. Comment pourtant aurait-il été possible d'apprendre un langage en seulement quelques heures ?

Cherchant des traces de gibiers, Philsem repéra celles d'un troupeau de chevaux. De toute évidence, il ne s'agissait pas de chevaux de guerre puisqu'il n'y avait pas trace de fers. Il était un peu surpris car cela faisait longtemps qu'il pensait que les troupeaux de chevaux sauvages avaient disparu. Il en suivit néanmoins les traces qui paraissaient fraîches. Il put voir une lueur s'éclairer dans le regard de ses étranges compagnons. De toute évidence, ils avaient bien compris ce après quoi ils couraient et semblaient anticiper cette chasse avec plaisir. Mais ils trouvèrent en premier autre chose. Passant une crête rocheuse, ils tombèrent nez à nez avec une troupe d'hommes en arme. Aussitôt, les épées furent dégainées. Philsem tenta de s'interposer.

_ Attendez, ce sont des amis. Ils ne cherchent qu'à manger.

Ses paroles furent ignorées. Trop d'humains avaient trahi les leurs récemment, et personne ne faisait plus confiance à personne. Avant qu'il ne puisse ajouter quoique ce soit, les hommes chargèrent. Philsem se contenta d'observer. Il ne put se résoudre à aider les humains à massacrer des créatures que son cœur ne reconnaissait pas comme des ennemis, et il ne put se résoudre à affronter d'autres humains. Comme il l'avait supposé en les voyant pour la première fois, les créatures étaient de redoutables combattants. En quelques minutes, tous les humains gisaient à terre, morts ou mourants, et seules deux créatures étaient tombées. Sans doute avaient-ils eu la chance de tomber sur une troupe pas trop nombreuse et qui ne faisait pas partie de l'élite humaine. Mais le résultat restait impressionnant.

Philsem réalisa soudainement que son rêve de toujours était vain. Comment amener la paix alors que les humains étaient si prompts au massacre ? Après tout, ils n'avaient pas attendu les démons pour s'entretuer régulièrement dans des guerres fratricides. Beaucoup semblaient prendre un véritable plaisir à faire la guerre, oubliant souvent le code d'honneur des chevaliers qui avait pourtant fait leur fierté. Il passa encore de nombreuses journées en compagnie de ces créatures, apprenant à les connaître et à les comprendre avant de prendre sa décision. Pendant ces quelques jours il avait changé, comme par magie. Peut-être son propre corps avait-il enfin compris ce qu'était vraiment son âme. Il commençait déjà à ressembler à ceux qu'il connaissait maintenant sous le nom de Béonides.

Son choix était fait. Il allait aider les Béonides à retrouver leur place, reniant les humains et Thor dans ce qui fut en même temps un déchirement et un soulagement. De son passé humain il ne garderait que deux choses, son épée et son nom de guerre, Elrond !

_________________
Lá viê þàrãït µöîñs loñgüé ã quî vèüt vïvrè lõñgtémps !

[Elrond]

30 – Elrond

[Les chroniques d'un vieux Béo racontent comment Elrond participa au développement des Béonides et les aida à trouver leur place sur ce monde, en compagnie de plusieurs autres piliers. Une fois sa tâche accomplie parmi les Béonides, Elrond erra pendant quelques temps en solitaire, à la recherche de sa voie dans les chroniques d'un Béo solitaire. Il pensait que celle-ci était de tenter de ramener une certaine paix sur ce monde. Lors de sa dernière errance qui le mena plus loin que jamais, à la limite de la mort définitive, il finit par trouver une solution. Mais sur le chemin de retour, un être lui apparut, et il sut alors la vérité !]

---

Suivant cette révélation, Elrond décida de retourner à la Montagne. Il avait besoin de temps pour réfléchir, et quel meilleur endroit que ce lieu où se retrouvait son peuple. Il ressentit un intense plaisir à retrouver tous ses amis, presque sa famille. L'ambiance était relativement semblable à celle qu'il avait quittée, et les Barbeuks se succédaient pour fêter les exploits Béonides et la progression de chacun. Pourtant, rapidement il se sentit en retrait, de son propre fait, alors qu'il avait été accueilli avec beaucoup de joie. Lorsqu'il rentrait dans sa caverne, le soir, il appréciait la solitude qu'il y trouvait, et pourtant le contact de la pierre qu'il avait apprécié par le passé lui paraissait aujourd'hui bien froid. Toute chaleur semblait avoir déserté cette grotte qui avait été si longtemps inoccupée, et même sa présence actuelle ne semblait rien y changer.

Essayant d'oublier cette froideur qui l'environnait, ce frisson qui le prenait parfois, Elrond repensait à son passé, au chemin qu'il avait parcouru depuis son apparition sur ce monde. Il était plutôt satisfait de ce qu'il avait accompli. Il n'avait pas encore décidé du futur qu'il allait choisir, alors qu'il savait que ce futur était entièrement entre ses mains. Rarement sans doute être avait-il eu autant de possibilités devant lui, sachant où chacune d'entre elle pouvait le mener. Il savait que s'il décidait de continuer sa vie actuelle, faite de chasses et de combats, de Barbeuks et de fêtes partagées, il retrouverait rapidement un certain confort et cette chaleur qui semblait le fuir. Sans doute l'absence de décision était ce qui le rendait inconfortable.

L'autre alternative était effrayante, mais pourtant avait également son attrait. Le changement fait toujours peur, mais pourtant il fait partie de la vie. Celle-ci vaut-elle le coup d'être vécue sans changement ? Pourtant, il est également bon en certaines circonstances de prendre son temps, de s'arrêter un peu. Doit-on veiller à ce que cette pause ne soit pas trop longue ? Est-il si terrible de se complaire dans une situation confortable ?

Le chemin menant à la décision fut longue et difficile. Pourtant, une fois prise elle lui parut evidente. Il était donc temps de l'annoncer à tous. Un beau matin, il demanda à tous les Béonides qu'il croisa de venir le soir même au bord du grand lac. Il ressentit une certaine joie pendant la journée car enfin il savait où il allait, et que plus rien ne pourrait le détourner de sa route. Il arpenta toute la Montagne, parlant avec les uns et les autres sans plus se soucier de la suite. Il savait que tout lui viendrait quand le temps serait venu. Pourquoi se soucier d'un futur que l'on connaît déjà quand on peut agréablement profiter du présent ?

Alors que le ciel s'assombrissait, la soirée s'annonçait magnifique, avec un ciel étoilé qui serait éclairé par une pleine lune plus brillante que jamais. C'était le jour idéal. La lumière de l'astre nocturne se reflétait sur les vaguelettes qu'une légère brise poussait sur l'eau du lac. La température était douce pour la saison. Elrond s'était installé sur un rocher qui dominait l'étendue où allait se réunir son peuple. Les Béonides arrivaient petit à petit, certains seuls et d'autres par groupes. Beaucoup semblaient se questionner sur la raison de ce rassemblement, mais Elrond pouvait lire dans les yeux de certains de ses amis qu'ils avaient déjà compris. Pas une parole n'était prononcée, et tous attendaient dans le plus grand silence la suite des événements. Elrond finit par s'adresser à tous d'une voix forte qui portait jusqu'au plus lointain des membres d'un peuple maintenant plus nombreux et plus puissant que jamais.

_ Més frèrès, µes sœurs, il èst temþs. Rieñ n'est êtërñél, mèµè sì dãñs çé möñdè certáïñès chøses sèmbleñt þarfòîs l'ètrê, téllê çetté lúttê qüî jåµåis ñe fïñït. Jé súís fïer dê çe qùê lès Beòñîdes söñt dêvënús. Voùs êtês ún pêùple què þlús përsönñê nè peüt îgñorèr, qui né cráïñt d'aççoµplir aûçùné täche, qùí n'å þeúr d'aùcûñ dèfí, qùí ñë sé sòùcïè dë lâ defaîtè qûè sî éllê ëst deshòñörãntè, qúî nê sê sôüçiè dè lá vîçtóïré qüê sí ëllè ëst glörïèùsë. Ríeñ n'êst ëtërñel, êt pöurtånt j'êspërê qué cés vàlëúrs réstërönt þóùr tôujôurs çéllés des Béònïdès, qüé votré hònnêur ñë sërá jàmâìs táçhè dè lachêté êt dë tråítrïse. J'ësperê qüé töüjöürs voûs séréz fïers d'êtrë dès Bëõnidès, et qûe ceux qüì vøus sùîvroñt lè sérõnt egãlêmêñt.

Sa voix se fit plus douce, et pourtant elle continua de porter, comme par magie, jusqu'au plus lointain des membres de l'assistance.

_ Jê rêgardë àvec plãìsír le çhemin qûê j'ãí pãrçõûrú pármi võùs. Cómµê çèrtåìñs s'én dòutëñt déjã, c'êst pöûr vôûs fáïre µës ádíeúx qûe jë vóús åï rëûñís dé sòir. Qúëlle bêllé sòîrée þoúr þártìr þøùr ùñ dërníër voÿågè ! Qüél bêl herïtagë á làîssèr dèrríeré µøï ! Eñ mëmõírë dê µôi jê ñê vôús dëµãñdè qü'úné çhøse. Cöñtìnúêz dé çhåssèr âvëc pläísîr. Coñtínûëz dë çêlëbrér tóût çë quï pëùt ètrê celèbrê dâns la jöîë ët la bønñë humëûr qùi võús önt tòûjõùrs cárácterïsëes. Né çêdéz þås ä lä prëssîõn ët aux móqûëriés dës äûtrès þêúplês, µäïs söyez vøûs-µéµes, çar jãmâis lès åûtrés pèúplés né nøús õnt dìcte nòtrë çòndúîtê, èt jâµãìs ïls në pöurront lë fâîre tant qûè vòûs rèstërëz vráis ènvers vôùs-mëmës !

Il lança un regard vers les étoiles qu'il s'apprêtait à rejoindre. Un léger sourire se dessina sur son visage déformé. Il regarda ensuite une dernière fois les visages de ceux qui avaient été sa famille pendant si longtemps. Ce fut de nouveau d'une voix puissante qu'il prononça ses derniers mots.

_ Adîêu ã töüs !

Un halo de lumière entoura pendant un instant le Béonide. Puis deux énormes ailes de feu se déployèrent de son dos, l'intensité de leur flamme faisant pâlir la lune dans le ciel. Elrond plia les genoux un instant avant de s'élancer vers le ciel, ses ailes battant dans un silence total, leur puissance telle qu'il ne fallut que quelques instant pour qu'il ne reste qu'un point lumineux dans le ciel. Alors qu'il allait disparaître, une explosion de lumière illumina le ciel, probablement visible depuis tout le monde qu'il avait parcouru, et peut-être même au-delà, et puis il n'y eut plus rien.

(hrp: Ceux qui le veulent, Béonides ou non, peuvent maintenant poster des messages, à condition qu'ils soient ici entièrement RP)

[Elrond]

30 – Elrond

[Les chroniques d'un vieux Béo racontent comment Elrond participa au développement des Béonides et les aida à trouver leur place sur ce monde, en compagnie de plusieurs autres piliers. Une fois sa tâche accomplie parmi les Béonides, Elrond erra pendant quelques temps en solitaire, à la recherche de sa voie dans les chroniques d'un Béo solitaire. Il pensait que celle-ci était de tenter de ramener une certaine paix sur ce monde. Lors de sa dernière errance qui le mena plus loin que jamais, à la limite de la mort définitive, il finit par trouver une solution. Mais sur le chemin de retour, un être lui apparut, et il sut alors la vérité !]

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Suivant cette révélation, Elrond décida de retourner à la Montagne. Il avait besoin de temps pour réfléchir, et quel meilleur endroit que ce lieu où se retrouvait son peuple. Il ressentit un intense plaisir à retrouver tous ses amis, presque sa famille. L'ambiance était relativement semblable à celle qu'il avait quittée, et les Barbeuks se succédaient pour fêter les exploits Béonides et la progression de chacun. Pourtant, rapidement il se sentit en retrait, de son propre fait, alors qu'il avait été accueilli avec beaucoup de joie. Lorsqu'il rentrait dans sa caverne, le soir, il appréciait la solitude qu'il y trouvait, et pourtant le contact de la pierre qu'il avait apprécié par le passé lui paraissait aujourd'hui bien froid. Toute chaleur semblait avoir déserté cette grotte qui avait été si longtemps inoccupée, et même sa présence actuelle ne semblait rien y changer.

Essayant d'oublier cette froideur qui l'environnait, ce frisson qui le prenait parfois, Elrond repensait à son passé, au chemin qu'il avait parcouru depuis son apparition sur ce monde. Il était plutôt satisfait de ce qu'il avait accompli. Il n'avait pas encore décidé du futur qu'il allait choisir, alors qu'il savait que ce futur était entièrement entre ses mains. Rarement sans doute être avait-il eu autant de possibilités devant lui, sachant où chacune d'entre elle pouvait le mener. Il savait que s'il décidait de continuer sa vie actuelle, faite de chasses et de combats, de Barbeuks et de fêtes partagées, il retrouverait rapidement un certain confort et cette chaleur qui semblait le fuir. Sans doute l'absence de décision était ce qui le rendait inconfortable.

L'autre alternative était effrayante, mais pourtant avait également son attrait. Le changement fait toujours peur, mais pourtant il fait partie de la vie. Celle-ci vaut-elle le coup d'être vécue sans changement ? Pourtant, il est également bon en certaines circonstances de prendre son temps, de s'arrêter un peu. Doit-on veiller à ce que cette pause ne soit pas trop longue ? Est-il si terrible de se complaire dans une situation confortable ?

Le chemin menant à la décision fut longue et difficile. Pourtant, une fois prise elle lui parut evidente. Il était donc temps de l'annoncer à tous. Un beau matin, il demanda à tous les Béonides qu'il croisa de venir le soir même au bord du grand lac. Il ressentit une certaine joie pendant la journée car enfin il savait où il allait, et que plus rien ne pourrait le détourner de sa route. Il arpenta toute la Montagne, parlant avec les uns et les autres sans plus se soucier de la suite. Il savait que tout lui viendrait quand le temps serait venu. Pourquoi se soucier d'un futur que l'on connaît déjà quand on peut agréablement profiter du présent ?

Alors que le ciel s'assombrissait, la soirée s'annonçait magnifique, avec un ciel étoilé qui serait éclairé par une pleine lune plus brillante que jamais. C'était le jour idéal. La lumière de l'astre nocturne se reflétait sur les vaguelettes qu'une légère brise poussait sur l'eau du lac. La température était douce pour la saison. Elrond s'était installé sur un rocher qui dominait l'étendue où allait se réunir son peuple. Les Béonides arrivaient petit à petit, certains seuls et d'autres par groupes. Beaucoup semblaient se questionner sur la raison de ce rassemblement, mais Elrond pouvait lire dans les yeux de certains de ses amis qu'ils avaient déjà compris. Pas une parole n'était prononcée, et tous attendaient dans le plus grand silence la suite des événements. Elrond finit par s'adresser à tous d'une voix forte qui portait jusqu'au plus lointain des membres d'un peuple maintenant plus nombreux et plus puissant que jamais.

_ Més frèrès, µes sœurs, il èst temþs. Rieñ n'est êtërñél, mèµè sì dãñs çé möñdè certáïñès chøses sèmbleñt þarfòîs l'ètrê, téllê çetté lúttê qüî jåµåis ñe fïñït. Jé súís fïer dê çe qùê lès Beòñîdes söñt dêvënús. Voùs êtês ún pêùple què þlús përsönñê nè peüt îgñorèr, qui né cráïñt d'aççoµplir aûçùné täche, qùí n'å þeúr d'aùcûñ dèfí, qùí ñë sé sòùcïè dë lâ defaîtè qûè sî éllê ëst deshòñörãntè, qúî nê sê sôüçiè dè lá vîçtóïré qüê sí ëllè ëst glörïèùsë. Ríeñ n'êst ëtërñel, êt pöurtånt j'êspërê qué cés vàlëúrs réstërönt þóùr tôujôurs çéllés des Béònïdès, qüé votré hònnêur ñë sërá jàmâìs táçhè dè lachêté êt dë tråítrïse. J'ësperê qüé töüjöürs voûs séréz fïers d'êtrë dès Bëõnidès, et qûe ceux qüì vøus sùîvroñt lè sérõnt egãlêmêñt.

Sa voix se fit plus douce, et pourtant elle continua de porter, comme par magie, jusqu'au plus lointain des membres de l'assistance.

_ Jê rêgardë àvec plãìsír le çhemin qûê j'ãí pãrçõûrú pármi võùs. Cómµê çèrtåìñs s'én dòutëñt déjã, c'êst pöûr vôûs fáïre µës ádíeúx qûe jë vóús åï rëûñís dé sòir. Qúëlle bêllé sòîrée þoúr þártìr þøùr ùñ dërníër voÿågè ! Qüél bêl herïtagë á làîssèr dèrríeré µøï ! Eñ mëmõírë dê µôi jê ñê vôús dëµãñdè qü'úné çhøse. Cöñtìnúêz dé çhåssèr âvëc pläísîr. Coñtínûëz dë çêlëbrér tóût çë quï pëùt ètrê celèbrê dâns la jöîë ët la bønñë humëûr qùi võús önt tòûjõùrs cárácterïsëes. Né çêdéz þås ä lä prëssîõn ët aux móqûëriés dës äûtrès þêúplês, µäïs söyez vøûs-µéµes, çar jãmâis lès åûtrés pèúplés né nøús õnt dìcte nòtrë çòndúîtê, èt jâµãìs ïls në pöurront lë fâîre tant qûè vòûs rèstërëz vráis ènvers vôùs-mëmës !

Il lança un regard vers les étoiles qu'il s'apprêtait à rejoindre. Un léger sourire se dessina sur son visage déformé. Il regarda ensuite une dernière fois les visages de ceux qui avaient été sa famille pendant si longtemps. Ce fut de nouveau d'une voix puissante qu'il prononça ses derniers mots.

_ Adîêu ã töüs !

Un halo de lumière entoura pendant un instant le Béonide. Puis deux énormes ailes de feu se déployèrent de son dos, l'intensité de leur flamme faisant pâlir la lune dans le ciel. Elrond plia les genoux un instant avant de s'élancer vers le ciel, ses ailes battant dans un silence total, leur puissance telle qu'il ne fallut que quelques instant pour qu'il ne reste qu'un point lumineux dans le ciel. Alors qu'il allait disparaître, une explosion de lumière illumina le ciel, probablement visible depuis tout le monde qu'il avait parcouru, et peut-être même au-delà, et puis il n'y eut plus rien.

(hrp: Ceux qui le veulent, Béonides ou non, peuvent maintenant poster des messages, à condition qu'ils soient ici entièrement RP)

[Klain the great dwarf]

*Je courais à toute vitesse vers le lieu de rencontre, espérant qu'Elrond n'avait pas encore commencé. Etre en retard n'est pas de mon goût, ni dans mes manières. Mais malgré ma vie de Béonide depuis longtemps commencé, je suis et resterai un nain, et par conséquent mes jambes aussi.*
-Ah!enfin me voici rendu!
*Je pris place dans l'assistance, et nombreux furent ceux qui me laissèrent avancer, au vu de ma petite taille.*
-Viens Klain, me dit Turak.
*Et sans vraiment avoir le temps de consentir, il me prit par ma tunique et me mis sur une épaule. C'est une bien bonne vue.*
-Merci, répondis-je.
*Je resta donc là, jusqu'au bout des dernières paroles de Elrond, grand parmis les grands, et son envolée, là-bas, là-haut, ailleurs.*

-Paix sur lui.
*Ce furent mes dernières paroles que je lui adressa, emplis d'amertume.*

[Klain the great dwarf]

*Je courais à toute vitesse vers le lieu de rencontre, espérant qu'Elrond n'avait pas encore commencé. Etre en retard n'est pas de mon goût, ni dans mes manières. Mais malgré ma vie de Béonide depuis longtemps commencé, je suis et resterai un nain, et par conséquent mes jambes aussi.*
-Ah!enfin me voici rendu!
*Je pris place dans l'assistance, et nombreux furent ceux qui me laissèrent avancer, au vu de ma petite taille.*
-Viens Klain, me dit Turak.
*Et sans vraiment avoir le temps de consentir, il me prit par ma tunique et me mis sur une épaule. C'est une bien bonne vue.*
-Merci, répondis-je.
*Je resta donc là, jusqu'au bout des dernières paroles de Elrond, grand parmis les grands, et son envolée, là-bas, là-haut, ailleurs.*

-Paix sur lui.
*Ce furent mes dernières paroles que je lui adressa, emplis d'amertume.*

[knessir]

Malgré la grande distance qui nous séparaient, La Montagne et mon âme errante, je ressentis comme l'un des derniers signe humain que j'avais put avoir depuis de nombreuses journées. Comme une pointe déchirante qui vous fait comprendre qu'un fait important vient de se produire ; ce fut le sentiment réciproque qu' a une mère lorsqu'elle sait que son fils vient de mourir au combat...

D'un seul coup j' eu comme un déclic, il était claire qu'une personne importante à mon coeur venait de quitter ces terres... L'impact fut de courte durée, mais déjà je savais qui venait de nous quitter. Qui serait celui avec qui je ne pourrais plus vivre les discutions près du feu, je stoppa net mon chemin, regarda vers le ciel et me dis :

-"Bon voyage ami...."

Elrond venait de partir.
_________________
Ecoutant de la Confrérie noire
Fidèle croyant de Sythis
Artiste forgeron
Exécuteur d'infidèles

[knessir]

Malgré la grande distance qui nous séparaient, La Montagne et mon âme errante, je ressentis comme l'un des derniers signe humain que j'avais put avoir depuis de nombreuses journées. Comme une pointe déchirante qui vous fait comprendre qu'un fait important vient de se produire ; ce fut le sentiment réciproque qu' a une mère lorsqu'elle sait que son fils vient de mourir au combat...

D'un seul coup j' eu comme un déclic, il était claire qu'une personne importante à mon coeur venait de quitter ces terres... L'impact fut de courte durée, mais déjà je savais qui venait de nous quitter. Qui serait celui avec qui je ne pourrais plus vivre les discutions près du feu, je stoppa net mon chemin, regarda vers le ciel et me dis :

-"Bon voyage ami...."

Elrond venait de partir.
_________________
Ecoutant de la Confrérie noire
Fidèle croyant de Sythis
Artiste forgeron
Exécuteur d'infidèles

[Turak]

Le coeur gros, je murmurai alors, les yeux toujours fixés dans la direction que le vieux Béonide avait pris.

Adïêú Elroñd.
Pûïssês-tú rëtròûver tes âncïéñs çømþérês... nõüs në t'oüblíëröñs þas.


Puis, d'une voix plus joyeuse et à l'attention de tous, j'ajoutai

Bòñ, jê crøís qu'ïl vâút mièux s'y mèttrë de sùítê : öñ ã uñ mégå barbêùk á préparêr !

[Turak]

Le coeur gros, je murmurai alors, les yeux toujours fixés dans la direction que le vieux Béonide avait pris.

Adïêú Elroñd.
Pûïssês-tú rëtròûver tes âncïéñs çømþérês... nõüs në t'oüblíëröñs þas.


Puis, d'une voix plus joyeuse et à l'attention de tous, j'ajoutai

Bòñ, jê crøís qu'ïl vâút mièux s'y mèttrë de sùítê : öñ ã uñ mégå barbêùk á préparêr !

[meconnu]

N'ëntëñds-t-on pas £es £ouþs qüi hür£ëñt...

Qüelque chøse së levë qüï toüçherå tøüs £es haßïtånts dë ños möndes...

Adïeux fïër E£rønd... Tu rëstëras a jaµåis çoµµe üñ güïde dëvant nos ¥ëux, quë nöüs ñøus cömbåttïöns devåñt la tåniërë ou qüë nöus µëttïøñs ños differeñts de çøte åu çøiñ dü feu tå prëseñcë ëtåit fåµï£iëre...

Püissions ñöüs nous rëvoïr dåñs cë µøñde øü dåns ün åütrë...



Jë rëþandråi tå legëñde dåñs mes vo¥åges, töus £ës møñdes çhañtëroñt tøñ çouragë ët toñ nöµ sëra dönñe åux jeüñes prïñcës...

[meconnu]

N'ëntëñds-t-on pas £es £ouþs qüi hür£ëñt...

Qüelque chøse së levë qüï toüçherå tøüs £es haßïtånts dë ños möndes...

Adïeux fïër E£rønd... Tu rëstëras a jaµåis çoµµe üñ güïde dëvant nos ¥ëux, quë nöüs ñøus cömbåttïöns devåñt la tåniërë ou qüë nöus µëttïøñs ños differeñts de çøte åu çøiñ dü feu tå prëseñcë ëtåit fåµï£iëre...

Püissions ñöüs nous rëvoïr dåñs cë µøñde øü dåns ün åütrë...



Jë rëþandråi tå legëñde dåñs mes vo¥åges, töus £ës møñdes çhañtëroñt tøñ çouragë ët toñ nöµ sëra dönñe åux jeüñes prïñcës...

[Iarnvida]

la foule se bousculant se presse au pied de la montagne. Pour imiter ses congénères, iarnvida les suit machinalement sans réellement savoir de quoi il s'agit.... toujours un peu perdue dans ses pensées.

Elrond apparait alors au milieu des béonides. Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas vu ? elle en avait oublié cette figure assuré du grand combattant... ce regard déterminé... à la fois intimidant et apaisant... Celui qu'elle considéré comme l'un des plus grand venait de revenir ...

Iarnvida sourit... alors il s'agit d'une foule venue pour lui souhaiter la bienvenue ? elle sent déjà l'odeur d'un grand barbeuk flotter dans l'air... quelle joie de retrouver un tel béonide à l'occasion d'une fête ... même le ciel clair et le soleil aux rayons dorés semblent etre de la partie.

Mais il n'était point question de retour... bien au contraire. les mots d'elrond furent comme à l'accoutumés touchants et pleins de sagesse...

ses yeux brillaient d'une lumière intense alors qu'il faisait l'éloge des béonides... son peuple... pour la dernière fois.

lorsqu'il disparut, Iarnvida, sous le choc et encore émue par le discours laissa s'échapper quelques larmes.

ríëñ n'èst etërñél dís-tü... såçhë qüé lè resþèct quë l'öñ tè pòrtë êt lã mårqùè qûe tù ás làïssér dåns ñòs coèürs
sußsìstéróñt tânt qué lës ßeõnídés démèùrérôñt.

[Iarnvida]

la foule se bousculant se presse au pied de la montagne. Pour imiter ses congénères, iarnvida les suit machinalement sans réellement savoir de quoi il s'agit.... toujours un peu perdue dans ses pensées.

Elrond apparait alors au milieu des béonides. Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas vu ? elle en avait oublié cette figure assuré du grand combattant... ce regard déterminé... à la fois intimidant et apaisant... Celui qu'elle considéré comme l'un des plus grand venait de revenir ...

Iarnvida sourit... alors il s'agit d'une foule venue pour lui souhaiter la bienvenue ? elle sent déjà l'odeur d'un grand barbeuk flotter dans l'air... quelle joie de retrouver un tel béonide à l'occasion d'une fête ... même le ciel clair et le soleil aux rayons dorés semblent etre de la partie.

Mais il n'était point question de retour... bien au contraire. les mots d'elrond furent comme à l'accoutumés touchants et pleins de sagesse...

ses yeux brillaient d'une lumière intense alors qu'il faisait l'éloge des béonides... son peuple... pour la dernière fois.

lorsqu'il disparut, Iarnvida, sous le choc et encore émue par le discours laissa s'échapper quelques larmes.

ríëñ n'èst etërñél dís-tü... såçhë qüé lè resþèct quë l'öñ tè pòrtë êt lã mårqùè qûe tù ás làïssér dåns ñòs coèürs
sußsìstéróñt tânt qué lës ßeõnídés démèùrérôñt.

[Guilhem]

Quand Guilhem eut la certitude qu'Elrond était parti rejoindre les Ancêtres et qu'il n'allait plus revenir, il comprit que le temps des Légendes s'était définitivement achevé.

[Guilhem]

Quand Guilhem eut la certitude qu'Elrond était parti rejoindre les Ancêtres et qu'il n'allait plus revenir, il comprit que le temps des Légendes s'était définitivement achevé.

[Chauff]

Un Sage parmi les Sages nous quittait. Nos destins s'étaient croisés, nos aspirations et notre vision du Monde étaient parfois allées de pair, nous avaient souvent conduit à nous affronter. Mais jamais Elrond n'avait perdu mon respect. Je ne l'oublierais pas.

Pãïx $ùr töï, E£røñd.

Il était temps de l'honorer par un b@rbêük mémorable.

[Chauff]

Un Sage parmi les Sages nous quittait. Nos destins s'étaient croisés, nos aspirations et notre vision du Monde étaient parfois allées de pair, nous avaient souvent conduit à nous affronter. Mais jamais Elrond n'avait perdu mon respect. Je ne l'oublierais pas.

Pãïx $ùr töï, E£røñd.

Il était temps de l'honorer par un b@rbêük mémorable.

[Bozzer]

Une lumière vive qui illumine ce ciel, un grand vide en mon coeur.

- Un des derniers premier-né béonide s'est éteint. La solitude commence à peser sérieusement sur mes épaules. Peut-être est-il temps pour moi aussi.

Houlà, faut que je me secoue, là.


- Viens Poney Fringant, on va chasser. Toute proie sera en ton honneur, vieux copain.
_________________
Préparateur de sauces.

Deus Mortifere du Feu Sacré
Légende de la Dent Noire
Semi-Montagne de la Légion Ardente
Légende des Carnages Sanglants

[Bozzer]

Une lumière vive qui illumine ce ciel, un grand vide en mon coeur.

- Un des derniers premier-né béonide s'est éteint. La solitude commence à peser sérieusement sur mes épaules. Peut-être est-il temps pour moi aussi.

Houlà, faut que je me secoue, là.


- Viens Poney Fringant, on va chasser. Toute proie sera en ton honneur, vieux copain.
_________________
Préparateur de sauces.

Deus Mortifere du Feu Sacré
Légende de la Dent Noire
Semi-Montagne de la Légion Ardente
Légende des Carnages Sanglants

[saladin]

"Tu salueras Tristan de ma part ..."
_________________
"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

[saladin]

"Tu salueras Tristan de ma part ..."
_________________
"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

[Rhalph]

Rhalph arriva à la Montagne le lendemain. L'atmosphère était différente par rapport à d'habitude, et sans savoir pourquoi, il repensa à Tristan.

Jè n'ãvâis pâs répeñsé à £üì dëþúîs dès £ünes. Il reste þéü d'Añçïêñs, µãiñtënàñt... Túrák, Guï£hém, Bõzzër, E£rònd...

Un pressentiment le traversa. Elrôñd. Il se hâta vers la place des Barbeuks.

L'odeur des cuissots rotis flottait encore dans l'air...
Son vieil ami Bozzer vint vers lui.
- C'étáït úñ béåú bãrbèûk.
Puis il s'assit, regardant les étoiles. Rhalph l'imita, tentant de comprendre. Bozzer continua à parler :
- I£ fäl£äít bìén cà, põúr Elrôñd...
Rhalph tressaillit.

Il poussa un long soupir, puis, après un long silence :
- Il rëste ùñ cüíssòt ?

[Rhalph]

Rhalph arriva à la Montagne le lendemain. L'atmosphère était différente par rapport à d'habitude, et sans savoir pourquoi, il repensa à Tristan.

Jè n'ãvâis pâs répeñsé à £üì dëþúîs dès £ünes. Il reste þéü d'Añçïêñs, µãiñtënàñt... Túrák, Guï£hém, Bõzzër, E£rònd...

Un pressentiment le traversa. Elrôñd. Il se hâta vers la place des Barbeuks.

L'odeur des cuissots rotis flottait encore dans l'air...
Son vieil ami Bozzer vint vers lui.
- C'étáït úñ béåú bãrbèûk.
Puis il s'assit, regardant les étoiles. Rhalph l'imita, tentant de comprendre. Bozzer continua à parler :
- I£ fäl£äít bìén cà, põúr Elrôñd...
Rhalph tressaillit.

Il poussa un long soupir, puis, après un long silence :
- Il rëste ùñ cüíssòt ?

[oltaric]

Sur les bords de la cascade, Oltaric attendait, serein, l´esprit reposé, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps... les séjours en grotte profonde ne sont jamais des meilleurs... Pourtant ses sens l´avertirent soudain que quelque chose de particulier était en train de se passer! de se passer ici sur la Montagne! De loin il entrevit une concentration d´ondes peu caractéristiques en cet endroit... un chemin semblait se dessiner vers le ciel... Que pouvait-il bien se passer...

... Aller voir tout de suite! Tant pis pour les interdits, je ne suis plus à un près désormais!...

Avec sa nouvelle vision, Oltaric transporta son esprit en quelques instants sur le lieu du phénomène.

... Que de monde réunit ici! Tant de Béonides, et tant d´autres qui convergent vers ce lieu... Ces ondes, qu´elles sont-elles? Que présagent-elles? Elles semblent affluer vers une seule et même personne, vers... Elröñd! Pourquoi lui? Il semble pourtant plus tranquille que jamais...

[oltaric]

Sur les bords de la cascade, Oltaric attendait, serein, l´esprit reposé, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps... les séjours en grotte profonde ne sont jamais des meilleurs... Pourtant ses sens l´avertirent soudain que quelque chose de particulier était en train de se passer! de se passer ici sur la Montagne! De loin il entrevit une concentration d´ondes peu caractéristiques en cet endroit... un chemin semblait se dessiner vers le ciel... Que pouvait-il bien se passer...

... Aller voir tout de suite! Tant pis pour les interdits, je ne suis plus à un près désormais!...

Avec sa nouvelle vision, Oltaric transporta son esprit en quelques instants sur le lieu du phénomène.

... Que de monde réunit ici! Tant de Béonides, et tant d´autres qui convergent vers ce lieu... Ces ondes, qu´elles sont-elles? Que présagent-elles? Elles semblent affluer vers une seule et même personne, vers... Elröñd! Pourquoi lui? Il semble pourtant plus tranquille que jamais...

[Lecafou]

Par une belle nuit sans nuage, Lecafou ivre sortait de la taverne lorsqu'il vit traverser le ciel une étoile filante.

Un peu hébété, il comprenait que le seul adversaire digne de ce nom, qu'il ait jamais affronté, prenait son envol pour de lointains horizons...

IL s'allongea alors dans l'herbe humide et décida de faire un voeux...

"Puisses-tu faire le meilleur des voyages, obstiné chasseur ! Je suis las, je te rejoindrai bientôt..."

Et il resta regarder les constellations comme s'il les découvrait pour la première fois.
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[enors]

Une lumiere faisant place a une silhouette massive.Mon étonnement et celui de Toboe n'en fut que plus grand quand nous reconûmes l'un des plus puissant béonides que ce monde est connu.Toujours assis a notre table,il passa devant nous sans mot dire même pas le moindre regard.

Enors:"Un de plus...Mais quand même...il y en a qui merite plus de partir que lui..."
Toboe:"..."
Enors:"Quoi?"
Toboe:"On méritait de partir?"
Enors"Oh que oui..."
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Je suis un corbeau.
Tel un rapace je serai opportuniste.