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[en cours] Le point de non-retour.

 
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Iarnvida
duc
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Inscrit le: 26 Mai 2006
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Thème: Xm-Halloween (2008)
Localisation: dans un bain de sang...
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MessagePosté le: 28 Avr 16:25    Sujet du message: [en cours] Le point de non-retour. Répondre en citant

[merci de ne pas noter tout de suite ce rp, et d'attendre qu'il soit achevé. Je vais essayer de faire une illustration par chapitre, d'y introduire le plus de persos possible parmis ceux que je connait, et peut-être... d'y introduire autre chose de plus personnel que vous découvrirez, si j'ai le courage de le mettre, plus tard. bonne lecture.
note : ce rp est la suite de : "on a la bouche pleine de sang et on rit!" où Cerby et Iarn quittaient la montagne pour Pandora, après avoir tué leur propre enfant à la naissance. (non, je fais pas dans le genre comique pour le coup... ]



Chapitre 1 : ouverture.



La vie…
Qu’est ce en réalité ? il semblerait que personne n’en ait ma réponse ici bas : nous apparaissons, et notre mort semble inaccessible… apparaître pour ne pas disparaitre… vous pouvez être guerrier, mener 1000 batailles, recevoir la lame de l’ ennemis en pleins cœur, vous suicider par désespoir… la mort vous rejette… inéluctablement.
La vie. Elle m’échappe complètement. Même en tant que femme, je n’ai su la créer… l’enfant que j’ai conçu m’a été enlevé immédiatement… comme si le monde nous enlevait total pouvoir sur la vie et la mort… Il n’y a qu’un maitre des jeux ici… lui seul nous fait naitre et il décide lui-même de notre mort, se jouant des lois de la nature. Inutile d’essayer de jouer à sa place : les pions qui sortent de leurs cases sont vite remis en place, ou balayer dans la boite…
Retour à la case départ. Nous sommes prisonnier de son cycle infernal et immuable.
La vie selon moi, c’est le jeu préféré de Gaia.




" Double six !!!!!!!! "
" encore ? "
Attila ramasse fièrement les quelques pièces d’or qui trônaient devant Harxon.
" ça va faire trois fois que tu sors un double six… "
" il faut croire que je suis le chouchou de Diablo. "
" ou un vil tricheur !! "
" ohhh, ça me fend le cœur de telles accusations. Allez ! je paye les prochaines bières !"
Levant les yeux au ciel, Harxon ne réclama rien d’autre, attendant sa pinte comme un gamin impatient.
" Iarn, tu joues la prochaine ?"
Sortant de sa rêverie, Iarnvida les regardait un moment avant de répondre.
" je vous laisse entre hommes… et puis ma bourse est vide. Cerby ne devrait pas tarder à passer : lui par contre sera ravi de vous offrir des bières de consolation après sa victoire ! "
Attila éclata de rire.
" ah ah ! suis-je bête ! bien sûr que c’est Cerby qui a la plus grosse bourse ! "

Souriant à son tour, l'ex-béonide laissa les deux lurons rire entre eux et sortit de l’antre.
Attila la regarda un instant et grimaça :
“Comme si Cerby allait venir jouer... il nous a même pas adresser la parole depuis son arrivée... Eh ! Harx tu crois que je te vois pas en train de vider ma bière dans mon dos ?!!!”

Un courant d’air frais fit frissonner Iarnvida : les portes de pandora se dressait devant elle. Machinalement elle marcha vers elles, s’apprêtant à les franchir encore une fois, pour croiser le fer avec ses ennemis.

Voila des semaines qu'elle est démone. Des jours et des nuits à hurler sa haine dans Pandora, à fuir des souvenirs.
Cerby semble rongé par le même mal qu'elle. Lui aussi se réveille en sueur après n’avoir dormi que quelques minutes… lui aussi ère sans but, tel une marionnette désarticulée qui laisse le vent guider son épée. Lui aussi souffre en silence, silence de plus en plus pesant. Néanmoins l'amour que la femme lui porte n’en est en rien entravé. Seulement… Rien n’est comme avant.



La vie selon moi, c’est le jeu préféré de Gaia.

Et elle s’y donne à cœur joie : elle nous frôle de ses doigts, nous fais avancer lourdement sur le plateau, nous jetant presque à l’arrivée, hésite longuement avant de nous donner victoire ou défaite... Quelle jouissance trouve-t-elle à nous torturer ainsi, déesse sadique, nous qui sommes sensés être ses propres enfants....?





Le vent dehors est frais... L'ex-béonide se surprend à fermer les yeux pour en savourer les parfums. L'air de Pandora était lui si humide, chaud, malsain... Elle s'y été accoutumée malgré tout. Pandora au fil du temps, était devenu sa maison. Elle y avait ses habitudes, ses itinéraires préférés pour rentrer le soir dans leur cave, et même quelques amis.
Une vie totalement différente, mais néanmoins la sienne.

Elle rouvrit avec regret ses paupières. Elle reprit sa marche, l'air maussade. Ses yeux étaient si las, son corps si fatigué... Mais elle devait aller combattre. Il le fallait. On lui réclamait du sang. Toujours plus de morts... Ses mains étaient trop sèches, trop propres... elles devaient rougir de culpabilité pour que Iarnvida espère un peu de repos. Tuer pour pouvoir dormir. Elle n'avait plus le choix depuis quelques semaines...
Châtiment pour ne pas avoir été une bonne mère.

Une silhouette familière se dessina au loin... La démone s'approcha doucement : sa prochaine cible était en vue... Elle ne sortit pas son épée pour autant, et marcha vers elle sans un bruit. Elle avait reconnu son ancienne alliée... Qu'importe, même le sang béonide lui procure un peu de soulagement... Qu'importe.. Lusankya lui pardonnera surement.
Des milliers de fins fils sortirent alors des mains de Iarnvida, et se jetèrent tels des serpents sur la proie. Celle-ci se retourna vivement les yeux grand ouverts et hurla :

“ Arrêtes !! Iarnvida ! Je suis des vôtres maintenant !!! “

Les filaments se paralysèrent immédiatement. Iarnvida garda cet air fou qu'elle prenait dès qu'elle était prête à tuer, auquel s'ajoutait maintenant une expression figée de surprise.

" Tu as quitté la montagne...? "
" Oui, je voulais changer d'air... Vivre une nouvelle expérience. Te retrouver aussi ! " sourit Lusankya chaleureusement. Iarnvida ne lâcha pas un sourire et la regarda avec mépris un moment.

Quitter la montagne sans raison pour venir ici lui semblait illogique, et presque écœurant. Elle se dérida tout de même et rappela à elle les filaments qui reconstituèrent ses mains. Elle lâcha simplement en s'approchant d'elle.

“ Malvenue à pandora ma sœur. Je suis ravie tout de même de t'avoir à mes côtés... Tu m'as manqué.”

Lusankya lui sauta dans les bras et lui fit une bise sur la joue.

“ Tu dois avoir tant de choses à me raconter... Tu as l'air encore plus déprimée que je ne l'imaginais... Mais Dieu soit loué, la rumeur qui court à la montagne est fausse...”
“ Une rumeur ?” Reprit Iarnvida sans émotion dans la voix.
“ Oui, on raconte que tu es devenue folle à lier... que tu chantes sur les champs de batailles en étranglant tes victimes, et que tu parles toute seule... “
“ ... C'est assez drôle.”
“ Drôle ? Je te croyais devenue schizo !”
“ Je ne suis pas la première... On a bien cru que Rhalph l'était quand il était rongé par une larve de Sythis... Qu'il oubliait même certains de ses agissements.”
“... C'était différent. Lui était vraiment hanté par quelque chose.”
Iarnvida se répondit pas. Elle réajusta faussement son manteau et déclara :

“ Lulu, si on rentrait à Pandora ? Si tu veux fêter nos retrouvailles et discuter tranquillement, mieux vaut ne pas rester ici.”
“ Tu as raison. Fais moi visiter Pandora ! Et allons fêter ça avec un bon barbeuk !!”
“ Oublie. Tu as quitter la montagne. Ici les coutumes sont différentes pour fêter un accueil.”
“ Haha ! Me dis pas que les démons ont des bizutages ! “ rit-elle en suivant Iarnvida qui avait déjà repris la route en sens inverse.
“ Je ne sais pas si on peut appeler les orgies ainsi...”
“ Quoi ?!”

Iarnvida rit alors.

“ Je plaisante.”
“ Humour démon ?”
“ Non, j'ai voulu te faire peur. Les orgies sont quotidiennes évidement.”
“ Mais arrête, c'est plus drôle !”
“ Je ne plaisantais plus là...” sourit Iarnvida.
“ ... beuh.... huh ? ........” bégaya Lulu.
“ Mouarf, quand tu fais ça on dirait Bloodfaust quand il a un or...”
“ TAIS TOI ! J'ai compris merci !”

Iarnvida éclata de rire.

“ Je te ferai avaler n'importe quoi !”
“ ......... ”

Elles continuèrent leur route, non sans que Lusankya se mette finalement à questionner sa compagne sur ces fameux “rites” démons qui finalement avait l'air de l'intriguer.
Elles arrivèrent enfin devant les portes qu'Attila ouvrit non sans noter l'arrivée de la nouvelle recrue. Lulu fut impressionnée par l'état des lieux : Pandora était une ville lugubre où l'odeur de pourriture régnait : les maisons ressemblaient à des cabanons pour certaines, et les cadavres mutilés servaient de dallage aux chemins. Au fur et à mesure que les deux femmes se rapprochaient du centre de la villes les habitations semblaient plus luxueuses... jusqu'à ce qu'elles arrivent devant une sorte de château ténébreux, aux gargouilles multiples et dont la porte était immense.

“ Pittoresque la déco...” murmura Lusankya.
“ Ceci est le centre de pandora : nos réunions se font ici... c'est ce que tu peux appeler une salle commune...”

Mais déjà Lusankya était adossée à un muret et faisait signe à son amie de s'assoir près d'elle. Iarnvida leva les yeux aux ciel, constatant le peu d'intérêt que la jeune démone éprouvait pour son nouveau royaume.

“ Quoi ?”
“ Raconte-moi tout...”
“ Tout quoi ?”
“ Ce qui t'as rendu comme ça ! Je vois bien que tu es exténuée et déprimée.. tu as considérablement maigri et tes sourires sonnent faux.”
“ Tu y tiens vraiment ?” implora presque Iarnvida, qui savait qu'elle ne pourrait résister aux caprices de son alliée.
“ Oui...”

Iarnvida la regarda tristement. Elle avait soudain reprit cet air qu'elle avait les premières secondes où elles s'étaient retrouvées. Elle ne jouait plus la comédie... L'heure de la vérité était venue.

“ Ce sera une longue histoire...”
“ Tant mieux !” Lusankya s'installait confortablement, et se laissa tomber sur sa camarade qu'elle trouvait très confortable.
Le regard de Iarnvida était perdu sur l'horizon.

“ Si tu insistes... Je vais te conter ce qui m'est arrivé depuis mon départ de la montagne. Mon histoire de ses derniers mois... L'histoire de celle que les ennemis appellent à juste titre “folle”...
L'histoire de Iarnvida Huhnakin, celle qui n'avait pas pu sauver son enfant, et était la complice de son assassinat...”



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MessagePosté le: 08 Mai 23:41    Sujet du message: Répondre en citant

chapitre 2 : Le point de non retour.

-- environ sept mois plus tôt --


Une meute de loup se rassemblait autour d'un corps étendu, inerte, qui venait d'apparaitre sur la plaine. Reniflant, grognant, les bêtes apprivoisées hésitaient à approcher.. jusqu'à ce que l'une des leurs, plus hardie, posa fièrement sa mâchoire sur un bras du ressuscité. Salivant, grognant de plaisir, exprimant du même coup son désir d'être la seule à gouter le met inattendu qu'elle s'apprête à savourer.

Mais les crocs n'eurent le temps de transpercer la chair que le cou du loup fut rompu par la poigne du béonide qui avait soudain repris connaissance. Les yeux encore fermés, il jeta le corps mort du chef de meute aux autres canidés, qui aussitôt se mirent en garde, montrant les dents.
Ses longs cheveux ombrageaient son visage tandis qu'il se relevait : il hurla de fureur et de plaisir, et en attrapa un autre, lui prit la mâchoire à deux mains, et ouvrit cette dernière jusqu'à la briser, ignorant les crocs s'enfonçant dans ses doigts. La meute toute entière ne tarda pas à bondir sur le combattant qui se retrouva à terre, sous une montagne de loups enragés.

Hurlements. Bruit sourd d'os qui craquent. Cris d'agonie.
Puis le silence.

Une ombre ressortit, soulevant un tas de cadavres.

“Justine n'avait qu'à garder mieux ses loups.” rit presque Rhalph en essuyant ses blessures.

Il attacha alors deux loupiots entiers à son pagne, et se redressa. Son regard scruta l'horizon : en tant qu'éclaireur, il reconnut vite les lieux. Il venait de réapparaitre près de Catzehrô.

Iarnvida... Il venait de réapparaitre en si mauvaise compagnie à cause d'elle. Le regard fou qu'elle avait eu lui restait en mémoire sans qu'il ne puisse en chasser l'image de son esprit. Elle avait donc trahi. En avait-elle conscience lors de son geste ?
Le béonide se massa la nuque mécaniquement : c'est le cou brisé qu'il était tombé au pied de son amie.

Il se contenta de ne pas se poser d'avantage de questions, et reprit avec hâte la direction de la montagne, à la seule lueur de la pleine lune.





Les pas étaient lents. Le temps long... voire inexistant. Le moindre effort un supplice. Chaque souvenir une agonie. Iarnvida avait traversé les terres d'Iksème, reprenant peu à peu ses esprits. Ses yeux rougit de larmes, ses membres endoloris par sa mutation, elle avait marché des heures sans trêve... Tel un pantin guidé par les invisibles fils du destin.
Maintenant l'horizon était rougeoyant, le sol sec, l'air de moins en moins pur. L'immense porte de Pandora se dressait devant elle. L'ex-béonide resta un moment là, paralysée. Que faisait-elle ? Elle n'avait nul envie de franchir de sombre portail, elle devait faire demi-tour !
Mais, une force inconnue la poussait à rester ici. Une force, ou une voix.
Celle de Cerby ? Que lui était-il arrivé ? Elle ne l'avait plus revu depuis qu'il l'avait assommé... Depuis qu'il avait tué leur enfant. Iarnvida frissonna.

Un véritable cauchemar... Iarnvida ferma les yeux... espérant ne plus etre ici quand elle les rouvrirait, se réveiller à la montagne, dans son lit, dans les bras de son mari, le ventre encore bien rond.
Mais quand elle rouvrit les yeux, c'est un cadavre immonde qui apparut devant elle...

“Les béonides viennent se suicider jusqu'ici maintenant ?”

Le corps en décomposition rit allègrement, si bien qu'il s'en décrocha la mâchoire. Une ombre ailée faisant tout comme lui le guet à la porte, la ramassa avec un air blasé. il alla lui remettre en place en soupirant, apparemment habitué à cette basse besogne.

“ Réponds-lui idiote, Il t'a posé une question !” dit-il tandis qu'il essuyait ses mains dans son tablier de forgeron avec un air de dégout à peine dissimulé.
“ Sagres, c'est à moi de parler.”
“ oui, je suis désolé Sakrag...” répondit passivement l'ombre qui alla se réinstaller sans demander son reste contre le mur.
“ Je n'ai pas l'intention de mourir, je voudrais entrer.” lâcha Iarnvida sans émotion.
“ Entrer ? HA ! Tu salirais notre ville de tes pieds boueux bâtarde !”
Iarnvida regarda enfin le démon. Elle lui sourit.
“ Me dites pas que je vais devoir frapper avant d'entrer ?” plaisanta Iarnvida... Qui avait tout de même sorti son épée.

Au même moment, le portail s'ouvrit : de ses six mains, le gardien des portes de Pandora avait ouvert le passage pour rejoindre le petit comité qui s'était formé.

“ Iarnvida...” dit-il sans surprise, “Toi aussi ?... Ces amoureux qui vont de pairs...”
“ Cerby est ici ?!” Demanda-t-elle oubliant totalement Sakrag et Sagres.
“ Ouais, je sais pas ce qui lui est arrivé, mais c'est pas joli... un barbeuk qui a mal tourné ?”

Iarnvida se précipita et entra dans pandora en courant en le bousculant. Sakrag fit un mouvement pour l'empêcher de passer, mais Attila le retint : Elle était démone dorénavant.

Elle couru comme une folle, ne sachant où elle allait : elle remarquait à peine le paysage pourtant si déplorable de la cité, qui glacerait le sang à n'importe quelle personne ne l'ayant jamais découvert. Elle appela de désespoir son époux. Pour toute réponse ce sont des démons ivres qui la bousculèrent et lui rirent au nez en chantonnant.

“Iarnvida... c'est pas béo ça ?! eh...
Elle descend de la montagne pour pandoraaa gouhaha !
Elle descend de la montagne pour pandoraaa
Elle descend de la montagne
Elle descend de la montagneuuh
Beuuuh, elle descend de la montagne pour pando... ”

Ignorant les chansons et déglutitions des personnages présents en ville, elle continua sa course : elle s'arrêta soudain devant une porte entrouverte, menant à une cave. Son cœur battait à tout rompre.

“Chéri ?” se hasarda-t-elle en ramassant sur le sol un lambeau de pagne qui lui appartenait.

Elle entra. Ce qu'elle vit lui souleva le cœur : Un monstre... Un être innomable.
Elle resta là, interloquée, sans mot dire. La créature la regarda froidement, sans faire le moindre geste : si ses yeux n'était pas si profonds, on aurait pu croire le béon... le démon mort.

Iarnvida avança, ne pouvant s'empêcher de regarder ce corps horrible, dont la peau terriblement fine laissait deviner des mouvements de va et vient de larves dans la chair du démon. Il était si maigre, on lui voyait les os... Ses cheveux avait disparut, ses dents inexistantes : de leurs orbites, deux yeux ronds la fixaient.

“Cerby ?” sanglota Iarnvida qui ne pouvait plus s'approcher d'avantage...
Pas de réponse. Iarnvida éclata en sanglots et finalement se jeta contre son mari : il avait beau avoir perdu son apparence de béoerserker bon vivant... Elle le reconnaissait. Sans la moindre hésitation.

“ Je suis désolée... Mon chéri... Que t'est-il arrivé ?... Mon amour... que nous arrive-t'il ?...”

Le démon regarda sans bouger sa femme en pleurs. Iarnvida releva la tête. Il avait l'air en état de choc. C'était compréhensif. Elle resta sur le sol, à le serrer du plus fort qu'elle pouvait.
C'est ainsi qu'ils étaient tous deux arrivés à Pandora. Qu'ils avaient franchit les frontières d'une nouvelle vie. Cerby et Iarnvida étaient démons. Le destin avait joué son rôle.




Knessir fixait l'horizon. Assit sur une roche près de l'ancienne grotte des Huhnakin, il reprenait des forces : On lui avait prodigué quelques soins depuis que Iarnvida l'avait attaqué en quittant la montagne, après avoir assassiné Rhalph. Ainsi, Iarnvida et Cerby avait perdu leur enfant... Triste nouvelle.
La pleine lune éclairait les environs d'une lueur inquiétante : Un frisson parcouru le vieil homme qui s'emmitoufla dans son long manteau.
Les dernières parole de Iarnvida lui revenait en tête sans cesse. "Avoir perdu toute foi" ... Il semblait pourtant à Knessir que la jeune femme n'avait jamais eu plus besoin d'une telle croyance. Il soupira doucement alors qu'une ombre maladroite s'installait près de lui.

" Tu pense encore à ça ?" lui dit doucement Oltaric en s'asseyant non loin.
" C'est ... étrange. "
" Oui, Iarnvida aimait tellement la montagne... Perdre un enfant doit être une épreuve monstrueuse. Je me demande ce qu'il est advenu de Cerby."
" Rien ne sera plus jamais comme avant... " déclara sèchement le vieux prophète en enfilant sa sombre capuche.

Oltaric ne répondit pas. Un vent doux lui caressait le visage, tandis que Knessir se leva silencieusement pour rentrer dans sa caverne.

" non, en effet" déclara l'aveugle une fois seul, "un vent nouveau souffle à partir d'aujourd'hui. Un vent de départ."


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Iarnvida
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MessagePosté le: 15 Aoû 18:49    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre trois : le miroir.


Iarnvida se tordait dans sa couche... De son front perlaient des gouttes de transpirations. Son bras monstrueux resserrait sa prise sur les draps troués et humides de leur nouvelle habitation démone. Sa respiration se faisait forte et saccadée. Ses sourcils se fronçaient, et sa bouche de tordait si bien que le visage entier de la femme s'en trouvait déformé.
Encore ce même cauchemar.

Iarnvida n'avait pas pu passer une seule nuit sans l'entendre... Cette voix... Ce cri d'enfant qui venait en songe lui demander justice, lui commander une vengeance. Iarnvida se releva d'un bond, près de Cerby. Elle était en eau, et en pleurs. Malgré qu'elle eut réussi à fuir ce rêve dans un réveil brutal, les cris du nourrissons raisonnaient encore dans sa tête. Iarnvida n'en pouvait plus. Elle éclata dans un sanglots sonore accompagné de gémissements de désespoirs. Cerby à côté d'elle ne bougeait pas. Iarnvida savait qu'il était réveillé, mais l'époux, les yeux perdus dans le vague, ne semblait pas être préoccupé par l'état de sa compagne.
Ne cherchant aucun réconfort, cette dernière sortit de la chambre, titubant, en manque de sommeil.

Elle traversa Pandora jusqu'à ces portes, pleurant toujours.
Elle ouvrit silencieusement le portail après avoir été reconnue par les gardes et sortit sur le champ de bataille de cette zone démone. Elle marcha un moment, seule... Elle s'arrêta soudain, et tomba à genou, sa tête entre ses mains. Son regard devenait fou.

“TAIS TOIIIII !!!”

Elle s'écroula, tandis que les pleurs à répétition de l'enfant se faisait toujours entendre en elle, comme l'écho d'un souvenir.

Après quelques minutes, se reprenant, la mère sans enfant entama une berceuse... C'est le seul moyen qu'elle avait trouvé pour le moment pour faire cesser les pleurs du bébé. Malheureusement, cela ne suffisait pas toujours.

pour entendre la berceuse : a écrit:
http://www.archive-host.com/playlist_partage.php?id=q9iaxb24k6sg&theme=1


Ne fais pas de bruit, mon loup
dit la louve à son petit
ne réveille pas mon loup
les hommes endormis.


Attiré par les cris d'agonie de Iarnvida, un groupe isolé d'humains s'approcha. Iarnvida releva la tête vers eux, continuant sa berceuse mécaniquement, et les fixa désemparée.

Dors au creux de moi mon loup
dit la louve à son petit...


Amusés et curieux, les trois guerriers rejoignirent la femme. Moqueries et rires se firent entendre : Une guerrière démone qui chantait des comptines était un spectacle plutôt insolite. La main au fourreau, sûrs d'eux, les combattants de Midgar l'encerclèrent en ricanant : Une proie aussi facile, hors de question de passer à côté !

...les humains ont peur des loups
même des petits


Tout alla alors très vite ; la lame fut sortit de son fourreau, et une bataille fit rage entre les Humains et la démone. Le fer tranchait la chair alors que de la gorge de Iarnvida, un chant innocent et calme continuait à naitre.

la tanière est ta maison,
tu peux dormir sans soucis
demain sera un beau jour
et tu auras grandit


Douce mélodie qui eut rapidement pour seul auditoire trois cadavres étendus sur l'herbe rougit par le sang.

ne t'approche pas mon loup
dit la louve à son petit
ce soir les hommes et les loups
font la paix ici.


Dès lors, Iarnvida ne trouva plus le sommeil qu'après avoir tué des heures entières... Les cris cessaient seulement lorsque la femme tombait d'épuisement.

***

“Et celle-là c'est pour quiiii ?”

Un bras musclé attrapa un cuissot fumant, au milieu d'une bande de Béonides riant : Le barbeuk quotidien battait son plein autour d'un grand banquet. Lusankya s'apprêtait à danser sur la table tandis que Ryu s'entrainait à dérober les mets dans les plats des voisins, exercice très délicats quand on se trouve au milieu de Béoerserkers affamés : C'est avec cet entrainement surement qu'il avait du devenir un voleur aussi réputé.

“ Alors c'est vrai c'qu'on raconte ?” demanda un jeune béonide à un de ces compères.
“ Pour sûr ! Je l'ai vu hier !!! j'ai juste eu le temps de me sauver en courant avant qu'elle ne me tranche à mon tour !! C'est une folle je te l'dis !”
“Qui traitez-vous de folle mes amis ?”

Un béonide imposant qui inspira tout de suite le respect aux nouveau s'assit près d'eux et vola un cuissot pour le déguster avidement.

“Oltaric, on parle de cette démone qui chante des berceuses... vous verriez ça, y'a que les démons pour avoir des coutumes aussi glauques !!”

L'aveugle reposa alors sa part et soupira. Dans un léger grognement il se releva, et n'ajouta pas un mot. Il fit quelque pas et croisa Rhalph, adossé à un des rares arbres de la montagne n'ayant pas encore servit à alimenter les flammes d'un barbecue. L'éclaireur l'interpella doucement :

“Tu l'as croisé n'est-ce pas ?”

Oltaric réajusta son bandeau nerveusement.

“J'ai du mal à croire qu'elle ait ainsi perdu la tête... Depuis combien de temps sont-ils parti ? J'ai l'impression que cela fait une éternité...”
“ Cinq mois.” Répondit simplement Rhalph. “Et on dirait que d'autres suivent le mouvement...”
“ Tu veux parler de Knessir ? Le pauvre vieux est encore perdu dans ses pensée et ses croyances... Son départ chez les centaures lui sera sans doute favorabl...”
“ Non Oltaric, je parlais de toi.”

Le Béonide se figea d'étonnement.

“Tu vas le rejoindre, je me trompe ?”

Oltaric eut un léger sourire et s'éloigna doucement de son ami, après lui avoir donné une tappe sur l'épaule.



Rhalph fixa l'horizon. La montagne se désemplissait à vue d'œil, il le voyait bien. Il n'y pouvait pas grand chose malheureusement. Derrière lui de joyeux chants résonnaient. Après un moment, il s'efforça de sourire et alla se chercher une bonne demi douzaine de cuissots : Il s'éloigna alors que derrière lui un grand fracas se fit entendre : Glissant sur une mare de sauce, Lusankya venait de choir sur un loup entier en train de mariner. Un éclat de rire général se fit entendre. Rhalph imperturbable, continua son chemin sans se retourner, avec néanmoins un sourire aux lèvres.

***

“ Cerby ?”

Timidement Iarnvida entra dans la chambre, les mains tremblantes : Le démon ne répondit pas, et resta immobile sur le lit, à confectionner des potions de Louphaurm avec ce qu'il avait récolté en attaquant la tanière le matin.

“Chéri...”

Iarnvida vint s'assoir près de lui, et frissonnante, posa une de ses mains sur l'épaule de son époux. Ce dernier ignora et continua son ouvrage sans même la regarder. Iarnvida désespérée resserra sa prise.

“Répond-moi !!”

Cerby se tourna alors vers elle. Il se leva et se retrouva face à elle. Iarnvida allait lui sourire quand il continua son chemin pour aller poser ses fioles sur une étagère poussiéreuse. La lueur d'espoir de Iarnvida disparut, déclenchant chez elle un flot de larmes incontrôlé. Elle détricota les fibres qui constituait sa main gauche et créa un lien qui retint son époux.

“Tu ne m'as pas adressé un seul mot depuis que nous sommes là !!! Dis moi au moins quoi faire ! Je comprend que tu m'en veuille, mais par pitié ne reste pas impassible comme ça !! Si tu ne m'aime plus, Déteste moi ! Cri moi dessus !! mais ne reste pas comme ça à m'ignorer ! Je ne le supporte plus Cerby !!”

Elle s'effondra contre lui, le visage inondé de larme de colère. Désarmé par sa peine, elle relâcha sa prise et retissa sa main... Elle n'aimait pas usé de ce pouvoir qu'elle avait reçu des vénussiens lors de cette tragédie.

“ Je t'en pris, réveille-toi... Un seul mot...”

Il resta un moment le regard perdu dans le vague et saisit un des poignet de sa femme. Celle-ci, les yeux rougit, le regarda avec tout l'espoir du monde... Il l'avait touché, et ce seul geste ne s'était pas produit depuis des semaines.. longues semaines où il l'avait ignoré. Levant le frêle poignet, Cerby se retira de l'étreinte de Iarnvida et lui lâcha le bras, presque avec dégout. Il sortit de la pièce, fermant machinalement la porte, comme s'il n'y avait personne d'autre que lui dans la pièce, sans un regard pour l'épleurée qui tomba à genou derrière la porte, tambourinant comme une folle, hurlant et appelant son mari qu'elle avait l'impression d'avoir perdu depuis plusieurs mois.

A peine quelques secondes s'étaient passé depuis le départ de Cerby que les cris de l'enfant résonnèrent à nouveau dans l'esprit de Iarnvida. Abattue de plus bel, elle hurla de chagrin et les larmes mouillant ses vêtements s'estompèrent un peu, incapable d'exprimer l'état de détresse dans lequel se trouvait l'ancienne béonide.

“Et toi, pourquoi me tortures-tu ? Mon mari, mon enfant... Qu'ai-je fait pour mériter une telle malédiction ?”

Les cris cessèrent alors, à l'étonnement de Iarnvida. Cela n'était jamais arrivé. Elle regarda autour d'elle, comme pour chercher l'enfant qui s'était tue... Le temps s'était-il arrêté ?

Elle se releva lentement. Elle tourna dans la pièce sans raison, en proie à une impression étrange... et s'arrêta devant le miroir. Elle avait triste figure : Sa longue robe démone était toute froissée et son visage méconnaissable... Elle avait considérablement maigri, des cernes de fatigue incroyables soulignaient ses yeux sans éclats. Iarnvida s'approcha de quelques pas encore du miroir. Son cœur battait fort. Elle sentait en elle comme un rythme étrange. Une mélodie ? Elle s'approchait encore... Derrière elle dans son reflet, elle voyait comme une auréole... Une aura se dessinait autour d'elle... Elle n'était plus qu'à un mètre du miroir. Le curieux son qu'elle entendait en elle devenait de plus en plus chaotique. Elle s'arrêta. Elle compris alors que la forme étrange qu'elle percevait dans son dos n'était que ses propres filaments qui se détricotaient seuls, et dansaient derrière elle formant comme des ailes de ficelle... Les yeux ronds d'étonnement et de peur, elle retint sa respiration, prise d'angoisse. Les filaments se nouaient entre eux, échappant à son contrôle... L'étrange musique ressemblait de plus en plus à une voix humaine... Les fils se rejoignaient, formant une sphère, puis des reliefs incompréhensible. Iarnvida se bougeait plus, esclave de son corps... Elle ouvrit la bouche sans qu'un mot ne puisse en sortir. Ses pupilles s'affolaient pour suivre les mouvements de ses liens qui sortaient de son propre dos. Puis elle le vit... tissé de sa propre peau... un visage.. celui d'un enfant... Iarnvida était paralysée, trop choquée pour réagir. Alors que la rumeur dans sa tête s'intensifiait, elle commençait à y distinguer des syllabes alors que les lèvres du visage enfantin se mouvaient pour tenter de les articuler.

“ Ma... Man..”



Prise de panique, Iarnvida s'enfuit en courant se jetant à l'autre bout de la pièce dans un cri d'angoisse. Elle s'empressa de passer sa main sur son dos : Il était intact, s'était reconstitué.
Iarnvida se laissa tomber sur son lit : Elle était en état de choc... Avait-elle rêvé ? Etait-elle folle ? Peut-être avait-elle elle même tricoté ce visage dans un moment de folie ?
Ses lèvres tremblaient.

La porte s'ouvrit alors brutalement.

“C'est pas un peu fini ce bouquant ? Y'a des gens qui aimeraient torturer des esclaves en paix !! j'entends même plus les cris d'agonie de mon jouet avec votre raffut !! houhouhihihi ! ”

Mais Iarnvida ne regardait même pas Nathair qui était sur le pas de la porte, se contenant dans un petit rire aiguë qui trahissait sa folie démoniaque. La pauvre femme, silencieuse resta là, fixant le miroir.

“ Raaaaaaaaah.” Fit Nathair en claquant la porte : son rire retentissait alors dans la ruelle alors qu'il s'éloignait, hâtif de rejoindre la victime qui l'attendait dans ses appartements.

Un vide immense en elle, Iarnvida ne bougea plus pendant un moment. Tout avait disparut. Plus de filaments, plus de voix dans sa tête. Plus rien.

***

Dans la taverne, le rire et la bonne humeur régnait : les pintes s'enchainaient dans le brouhaha général. Sous une grande cape béonide tissé en crin de centaure, Iarnvida entra, encapuchonnée jusqu'au menton. Elle fit un léger signe au tavernier qui prépara une nouvelle pinte de bière. Elle s'installa alors à une table dans un coin, et évita du regard les gens présents ici : De toute façon, elle se sentait si seule qu'elle ne les voyait même plus... Elle était convaincue d'avoir sombrer dans la folie et aller ce soir encore, tromper sa tristesse avec de l'alcool. Fuir... C'était devenu une habitude.
Le tavernier tendit le breuvage, qu'une main sortit de nulle part saisi. Le voleur la vida partiellement de son contenu avec de le remettre à Iarnvida. Relevant doucement les yeux avec exaspération, la jeune femme soupira.

“ Vilmar.......”
“ Alors, il est à moitié pleins ou à moitié vide ?!! haha !”
Iarnvida éloigna avec dégout la pinte que Vilmar avait porté à ses lèvres et en commanda une nouvelle, sortant de sa poche quelques pièce d'or pour le tavernier. Vilmar continua son éclat de rire sonore.

“ Ton humour me dépasse Vilmar.”
“ C'est que tu n'as pas la chance de pouvoir assister comme moi au spectacle le plus comique du monde : une béonide qui joue au démon !”
Iarnvida ne répondit pas. Vilmar s'assit à sa table et finit la pinte qu'il avait entamé.

“ oups, j'ai gaffé ?... j'ai appris pour votre gosse ; quelle tragédie !” ironisa le démon. “Quelle barbarie ! Tuer votre enfant... Les réserves de nourritures des béonides étaient épuisées ? ”

Dans un effort surhumain, Iarnvida articula :
“ Il était habité par un monstre...”
“ Oui les vénussiens-machins là... êtres de tissus... boarf, une jolie excuse fantaisiste ?”

A peine avait-il fini sa phrase que Vilmar senti autour de sa gorge une corde se tisser : tirant sur son bras, les filaments que Iarnvida avaient déployés emmenèrent Vilmar pour lui faire basculer la tête en avant, jusqu'à ce qu'il se cogne à sa pinte et s'éclabousse lui même de bière. Iarnvida relâcha sa prise et re-tricota lentement sa main.

“ Je vois...” fit Vilmar en se redressant avec un rictus.

Iarnvida se massa doucement la main, avec tristesse... A nouveau elle avait usé de ce pouvoir maudit : repensé aux conditions dans lesquelles elle avait reçu ce don lui donnait la nausée.

“ si j'ai bien compris” surenchéri Vilmar, non refroidit par la démonstration de son interlocutrice, “vous avez trucidé votre enfant parce qu'il était un genre ... d'hybride ? Les humaines qui mettent au monde des béonides doivent sans doute aussi trucider leurs enfants à coup de pelles !”

Vilmar se leva de la table et éclata de rire, et fier de ses sarcasmes, il s'exclama pour en faire profiter à toute l'assemblée :

“ C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a si peu de béonides. Non franchement c'est comique. Que dis je, c'est drôlissime ! Vous l'avez tué, parce que c'était un hybride ! Hahahaha ! ”
“Cesse un peu avec ça, je n'aimerai pas que cette charmante soirée en ta compagnie finisse mal.” maugréa Iarnvida, qui enleva sa capuche. Le tavernier venait de la servir et elle s'empressa de tremper ses frèles lèvres dans la boisson.

“ J'adore les histoires qui finissent mal ! Pourquoi me priverais je de la joie de te torturer ? “
“... Je n'en sais rien... Un être aussi tordu que toi peut parfois se montrer tellement imprévisible.”
"Imprévisible” devrait donc dire que je suis censé céder à tes jérémiades ?
“ Ou pas. ..... surprend moi...”

Iarnvida but une nouvelle gorgée de Bière.

“ Pourquoi diable devrais je te surprendre ?
“ Fais comme bo... mauvais te semble. je crois qu'il est inutile de t'en demander plus.”
“ Il est inutile de me demander quoi que ce soit. Je fais ce qu'il me plait, et cela uniquement. Et si il me plait de te rappeler que tu as stupidement trucidé ton gamin, je le ferais jusqu'à plus soif ! Hahaha !”

Iarnvida n'avait même plus envie de répondre... Il avait raison, cette situation était risible. Tuer son enfant, fuir et se noyer dans la bière pour oublier. Elle n'était venu à Pandora pour assouvir une basse vengeance vers Gaia, qui lui avait repris son enfant. Mais elle s'était fait une raison ; Elle et Cerby étaient les seuls coupables. Pandora la dégoutait dorénavant, et ne lui apportait plus rien : ou seulement l'espoir fou de voir Cerby sourire à nouveau près d'elle.

“Tu as bien raison, lâcha Iarnvida après un silence. fais comme tu le souhaite... tu as la chance d'être libre de tes actes.”
“Je suis libre parce que j'en ai la volonté ! Ne reste esclaves que ceux qui souhaitent le rester !”

Cerby... Pourquoi était-il dans cet état ? Ne voyait-il pas qu'il tuait à petit feu son aimée ? Iarnvida ne restait au près de lui que pour le soutenir. Tant de fois elle s'était trompée en revenant de la chasse et avait prit la direction de la montagne ! Cerby... Elle ne pouvait pas partir tant qu'il n'était pas sortit des ténèbres dans lequel il s'était plongé.

“ Les chaines nous sont parfois si chères...” Fit iarnvida en regardant Vilmar en souriant “ contrairement à toi, je ne serai jamais aussi libre, aussi forte et déterminée que toi.”
“Il n'y a que les faibles qui aiment la servitude !”
“Sans doute.” fit-elle avec un sourire navré.

Vilmar avait un peu changé d'attitude... Le peu de considération qu'il avait pour l'ex-béonide n'en était en rien changé, mais cette démone désespérée avait des pouvoirs qui l'intriguait...

“C'est tellement simple de laisser les autres décider à nôtre place !” déclara Vilmar en jouant avec sa pinte qu'il laissait se balancer au bout de ses longs doigts fins. Il eut la surprise d'entendre Iarnvida rire soudainement.

“ Quelle honte !” Pouffa-t-elle “j'en suis au point de te jalouser !”
“ Ne sont jaloux que ceux qui n'ont pas la volonté de réaliser leurs désirs.”
“ Autant faut-il en avoir... des désirs.... si tu as un but qui t'es encore précieux, c'est que ton cœur n'est pas si mort que ça...”
“ Mon cœur ... quelle métaphore stupide et inappropriée ...”

Vilmar détourna la tête avec mépris... Non finalement les propos de cet femme était stupide. Iarnvida continua tout de même, presque pour elle même.

“ Moi, je n'ai même pas de désirs à chérir, à caresser dans l'ombre.. pas la moindre envie à exhausser.”
“ Vraiment ? Alors pourquoi es-tu encore là ? Suicide toi donc si la vie t'es si peu chère que ça. Et puis si tu as si peu de raison de vivre, vend moi ton âme, tu verras, je te donnerais des buts ...”
“ Il serait trop facile à nouveau de fuir le vie... j'ai beau être une marionnette sans désirs, j'en demeure pas moins une femme avec un semblant de dignité... et d'espoir. Je ne suis pas si lâche que ça.” Iarnvida leva les yeux aux ciel. “...malheureusement.”
“ La dignité ... formatage stupide des sociétés mortels pour assujettir leurs membres les uns aux autres... Quant à l'espoir ... n'en parlons pas ... ça ne vaut guère mieux que la jalousie.”
“ Si tout était si simple que tes paroles vilmar...”
“ Tout est aussi simple que cela. Le reste n'est rien de plus que broutilles insignifiantes.”

Iarnvida regardait en souriant son interlocuteur... depuis son arrivée sur Iksème, Vilmar était un être qui l'avait toujours écœuré, et voilà qu'elle s'était confié à lui... Elle en rit presque. Que c'était pathétique : elle devait bien se sentir seule pour discuter avec l'un des démons qu'elle avait le plus en horreur. Cette conversation était stérile... Elle décida de ne plus répondre et de se consacrer entièrement à sa pinte. Vilmar, resta un moment lui aussi, sans mot dire: Il finit par se lever et déclara, en s'enroulant dans son grand manteau :

“ Allez, le cour de démonitude est fini, j'ai des trucs à finir de charcuter moi. En attendant je me ferrais une joie de t'envoyer les cadavres de mes petites victimes, pour me rappeler à ton bon souvenir. Je devrais même pouvoir les muter un peu avant ... tu disais que ces choses étaient en tissus n'est ce pas ? Oui ce pourrait être amusant ... j'appellerai la cigogne pour qu'elle me fournisse en bébé !”

Il sortit avec son habituel rire démoniaque. Iarnvida resta un moment, là, à ne rien faire : Si elle rentrait, elle trouverait une chambre vide, ou encore pire, une chambre hanté par Cerby, aussi vivant qu'un spectre. Ici il faisait bon, et il y avait des gens qui conversaient : des voix à entendre valait mieux que le silence de sa demeure.

“Ne fuis pas encore Iarnvida... tu es une puissante guerrière, montre t'en digne !” Murmura t-elle en souriant tristement et en se levant pour passant la porte.

“Iarnvida a quitté la taverne.” déclara le tavernier en ramassant son dû.
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