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[En cours] Le livre saint de Sythis

 
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knessir
archiduc
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Localisation: Ecoutant la volonté de Sythis
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MessagePosté le: 16 Sep 18:46    Sujet du message: [En cours] Le livre saint de Sythis Répondre en citant

Rencontre
________

Knessir atterrit dans une petite grotte artificielle, il demeura quelques minutes sans bouger, étourdi, couvert de sang et de poussière. Le combat avait été rude, il pensait que la vie avait quitté son corps frêle, mais manifestement, ce n'était pas le cas, ses plaies s'étaient refermées et bien que mal en point, terriblement faible, il était vivant...

-"Agenouille-toi devant ton dieu, ordonna une voix grave."

Knessir cligna des paupières, la bouche bée, et mit un genou à terre. Son état de faiblesse lui donnait déjà des crampes, la voix repris :

-"Tu peux te relever."

Une lueur aveuglante emplis la caverne, lorsque Knessir s'habitua à la lumière, il distingua un homme en toge noire, une épaisse capuche masquant son visage, pourtant, ses yeux semblaient comme transpercé le masque et illuminé la pièce de sa puissance, comme deux soleils... Plus grand qu'un humain de taille moyenne et dégageant des vagues de pouvoir aussi puissante que les flammes d'un brasier. Knessir comprit alors qu'il se trouvait devant Sythis lui-même, le dieu des dieux, le seigneur des ombres...

-"Je suis tel que tu me vois, mon fils. Certains me nomment Sythis, les seigneur des assassins, d'autres m'appellent le maitre des fidèles, mais il en est également qui pense que je suis une fiction, voir un usurpateur, cela n'est pas permis Ecoutant !"

Knessir déglutit avec peine, ne croyant pas que, la personne qu'il avait en face de lui en ce moment même était celui avec qui il communiait tous les jours, celui pour qui il donna sa jeunesse et sa vie...

-"Bien sure, votre sainteté, balbutiant, je comprends, je sais tout cela..."

La forme bougea d'un rien, montant les bras en signe d'impatience :

-"Tu le savais autrefois, aujourd'hui, tu t'es écarté du chemin de l'obéissance et du devoir !" Les mots résonnaient comme des tintements de cloches dans la grotte. "Lorsque tu étais un béonide, tu savais ce qu'était l'honneur ! lorsque tu étais démon, tu représentais à ta façon en te distinguant de l'honneur, à cette époque, je t'ai cherché, faisant de toi l'un des êtres les plus représentatifs de mon culte ! Puis tu es partit, essayant de me fuir, comme un lâche, avant d'avoir la moindre envie de me suivre ou pourquoi je te veux...

Pour finalement te rendre compte que si tu restais là-bas, la seule chose que tu rencontrerais serait un rapide trépas, te laissant insulter de faibles, de sourds et aveugles ! Mais comment peux-tu te laisser faire ! Ecoutant !"

Sur ces derniers mots, la caverne trembla, des pierres tombèrent et se brisèrent sur le sol, faisant des milliers de fines particules qui disparurent en poussières...

-"Mais, maitre, mon dieu, ma vie, je ferais et ai toujours fait ce que vous vouliez, comme le fidèle adepte que j'ai toujours été !" Il baignait dans ses larmes de repentit.

Un silence gênant et long envahit l'atmosphère, dans le lieu féérique, les quelques goutes d'eaux qui percutèrent le sol était le seul bruit que Knessir percevait, puis :

-"Si tel est le cas, je n'aurais pas le moindre scrupule à te renvoyer sur Iksème, je te ferais renaitre dans la forme dans laquelle tu m'es le plus efficace, mais je tiens à ce que rapidement, tu finisses ce que tu as commencé !"

Sur ces mots, Sythis devint une lueur pourpre, sa forme et la caverne disparut, pour ne plus laisser place qu'à un ciel bleu...

Knessir se sentait mal à l'aise, une forte nausée lui parcourut le ventre, ses mains le chatouillait et il ressentait une curieuse impression à la plante des pieds. Il tourna la tête et vit un épais tapis vert.

-"De l'herbe ?!" Dit-il stupéfait, il dévissa la tête de l'autre côté afin de mieux voir son côté droit, même chose, un tapis d'herbe lui masquait la vue, l'espace d'une seconde il retourna dans le passé, se vit découvrir son apparence de minotaure suite à l'attaque de Vilmar. Il mit rapidement ses mains en face de lui, et le tout se fit en un éclair : il était couché sur le sol, mais apparemment, il était toujours d'apparence humaine, ses mains étaient les mêmes, celles d'un vieil homme...

Il se mit en position assise et tourna la tête, Sythis n'avait pas fait les choses innocemment, il se tenait en face d'un monument qu'il connaissait bien, Knessir hésitait entre les sentiments de nostalgie, de joie ou bien de crainte ;

-"La Montagne..." Dit-il un sourire malicieux au coin des lèvres...
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Dernière édition par knessir le 08 Mai 12:35; édité 1 fois
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knessir
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MessagePosté le: 18 Sep 22:31    Sujet du message: Répondre en citant

Nouveau retour
_____________

Reprenant son souffle et buvant un énième coup de lait de chèvre apporté par l'un des plus jeune centaure, le vieillard reprit son histoire, pourtant, on percevait aisément une nervosité grimpante, son teint pâle fit place à des joues rouges, une veine saillante apparu sur son front et de la transpiration perla doucement sur son visage.

Il retira son lourd manteau de fourrure et s'assit à nouveau contemplant les visages devant lui, il reprit la parole :

"Voyez vous, mes chers amis... Et amies" fit-il en penchant sciemment la tête vers les dames centaures au devant de l'auditoire, "ce retour était totalement inattendu, car, si il n'avait pas perdu la vie et si il n'avait pas été renvoyé sur Iksème comme Sythis le voulait..." Il fit une pause, mesurant qu'il venait de dire à voix haute ce qui ne devait pas être prononcé, se gratta la gorge et envoyant un épais cracha derrière lui, repris ; si il n'était pas retourné à La Montagne comme il devait le faire, ou Knessir aurait-il put bien aller ? Son retour au PMU était impossible, les humains ne l'aurait plus accueilli comme l'un des leurs, c'était évident, les démons, non, c'était impossible, son coeur n'était pas assez noir et dépourvu de tout sentiments pour se permettre cet affront final, la forêt était un lieu qu'il connaissait bien mal et ne vous offensez pas mes amis, mais je pense que pour son dieu, c'était un endroit dénoué de tout intérêt pour son Ecoutant... Donc, le seul endroit possible et disponible était celui qu'il connaissait et appréciait le mieux : La Montagne...

Toutefois, ce départ inattendu des humains n'était pas forcément ce que l'humain avait planifié, il perdait sa compagne Faye dans l'aventure, perdue dans les bras du chevalier Phoebus, qui sait d'ailleurs jusqu'où cette histoire allait les mener, mais également une importante influence, car c'était en tant que gêneur qu'on lui avait "demandé" de quitter les lieux et en ce moment, ce qu'il espérait était de ne pas être exclu de la même manière chez les béonides, mais assez parlé et supposé, reprenons, mes amis :"


La Montagne était et avait toujours été différente de ce que Knessir connaissait, ce n'était pas une "ville" comme Midgard pouvait l'être, mais à chaque fois, il s'attendait à une activité débordante, des personnes s'afférant à leurs travaux journaliers, ils n'auraient put se tromper davantage...

L'habitation des Béonides était comme une immense caverne, composée d'immenses cavités unies entre-elles par de profonds tunnels, devant, des gradins et escaliers taillés par la nature et le temps obligeait un envahisseur motivé à une gymnastique plus qu'érintante, sur les hauteurs, des murets de pierres complétaient cet alléchant tableau.

Au passage de l'humain, un grand nombre de jeune béonides se penchait sur les parapets, prêt à lancer toutes pierres et cailloux disponible au moindre geste suspect et menaçant. Knessir savait ou il allait, il longeait prudemment les pentes abruptes et sinueuses qu'il avait longée un nombre incalculable de fois lorsqu'il était minotaure, gardant toujours comme repaire l'horizon, comme le lui avait conseillé Turak lors de son arrivée, il y a longtemps de cela...

Au terme du passage, Knessir parvint, toujours observé par les plus jeunes, à la place centrale de la Montagne, rien n'avait changé ; le grand feu crépitait comme à son habitude, rôtissant une fois de plus de la journée un quelconque animal ayant eu la mauvaise idée de se faire matraqué par un poing d'un des béonides les plus costaud, les nombreuses grottes présentait bien, un lieu d'apparence à la fois sauvage et serein, que très brièvement décorée, à vrai dire, c'était un endroit communautaire, nombreux était les personnes, sans endroit ou aller qui se plaisait à venir à La Montagne pour y finir leur vie, la place centrale était tout cela, elle représentait à merveille cet ensemble et que dire des habitants, si les démons ont des coeurs, acérés comme des pointes de glaive en fer, ceux des habitants Béonides sont courbés et tendre comme un oreiller de plume.

Restant figés comme des poteaux, se demandant comment un être humain inconnu avait put pénétré dans un lieu aussi important , certains des anciens sortirent de leurs grottes, un visage souriant pour certains désapprobateurs pour d'autres...

Parlant entre eux en langage béonides, se fiant surtout aux haussement de leurs voix, devinant ainsi de qui il n'était pas perçu comme étant bienvenu, la dispute s'envenimant de poussettes des uns aux autres, se doutant que d'un ou à un autre il ai un contingents de bêtes furieuses au dos, le forçant à se rompre les os dans le dédale de pierres et de roches coupant comme des lames de rasoirs. mais les béonides n'étaient pas forcément violents, ni cruels, ni brutaux, un des plus anciens s'approcha de lui, de suite, Knessir reconnu Guilhem :

-"Ravi de te revoir Guilhem, je suis Knessir, j'ai bien changé depuis que je suis partis avec Faye il y a de nombreux mois de cela."

Guilhem, semblait dubitatif, il connaissait Knessir, mais le personnage qui se tenait devant lui n'était pas la personne qu'il pensait voir; celui-ci était, changé, comme si un nuage noir était autour de lui, le vieux béonide voulu prendre la parole, mais au même moment, des curieux cris sortirent d'une grotte sur les hauteurs, les plus jeunes béonides ; Sikly et Babs, sortirent en vitesse d'une grotte hurlant :

-"C'est Iarn, son bébé arrive !"

Cédant alors à un attroupement vers les hauteurs, laissant un Knessir seul, perdu dans ses réflexions et ses constatations, remarquant le peu d'intérêt qu'on lui portait, il accompagna le groupe aux portes, ravis néanmoins que Iarnvida et Cerby soient enfin parents...

-"intéressant, qu'un enfant d'une ancienne adepte vienne au monde", pensa-t-il, une idée derrière la tête...
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MessagePosté le: 21 Oct 20:14    Sujet du message: Répondre en citant

La course
________

Pam Malibu se balançait d'avant en arrière, juchée sur une épaisse branche d'arbre, la jeune fille savourait l'un de ses trop courts moments de liberté.

Sa maison était devenue une prison depuis qu'elle avait croisé la confrérie noire et qu'on lui avait offert l'odieuse tâche d'écrire Le livre saint de Sythis. Lorsqu'elle ne répondait pas aux convocations de Knessir, la jeune fille passait tout son temps libre chez elle, ne s'alimentant que peu et ne dormant presque pas. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même... D'un geste délicat, elle quitta son juchoir et atterrit souplement sur le tapis vert de la zone neutre.

-"Il est temps de rentrer dans ce qui me sert encore de maison" Pensa-t-elle, las.

Quelques dizaines de minutes plus tard, avant de pousser l'épaisse porte de son domicile, elle montra aux gardes comme d'habitude, son brassard en cuir que Nathair lui avait donné durant les longues heures de récitations qu'ils avaient passés ensemble, celui-ci fit un sourire mauvais et dit :

-"Encore une des catins d'un des grands de ce monde."

Refusant l'idée de lui faire rentrer ses paroles dans la gorge, elle entra chez elle afin de découvrir les cinq visiteurs qui l'attendaient...

-"Bonsoir ma chère," dit Knessir. "On dirait que tu as vu un fantôme, se pourrait-il que ton père se soit échappé ?" Les autres invités laissèrent échappés un petit rire.

-"N.... Non, Votre sainteté, bégaya Pam," adoptant un style de fausse loyauté qu'elle utilisait lorsqu'elle se trouvait en présence de la Main Noire. "Mais, voyez vous, je ne m'attendais pas à une visite aussi tardive de votre part, de plus je vous pensait mort."

Knessir dégagea théâtralement ses jambes de sa longue robe noire afin d'y révéler son fourreau pourpre,

"Tu penses que l'on se débarrasse aussi aisément de l'incarnation de Sythis sur Iksème ?" il fit quelques pas, regardant ses altère égo, puis, à nouveau noya ses yeux mauvais dans ceux de la jeune fille :

-"Tu ne devrais pas être surprise de voir des inconnus chez toi, lorsque l'on laisse sa porte ouverte, on peut difficilement prétendre que l'on ne désire pas de visite surprise." il montra, d'un geste de la tête un épais volume posé sur la table.

Pam était stupéfaite ;

-"Les relieurs ont déjà fait le travail ?" d'une voix masquant très peu son étonnement.

Cette fois, les six membres laissèrent échappé leur rire gras en coeur :

-"Oui, déjà, comme tu dis," reprit Rhalph. "D'ailleurs je dois dire que je suis ravis d'avoir été le premier mortel à lire ton ouvrage, c'est exaltant... Tu as su rendre la magnificence des paroles de Nathair dans cet ouvrage, mais le véritable juge, ce sera le peuple d'Iksème, lorsqu'il lira les textes sur chaque parcelles de terrain. N'est-ce-pas Lionheart ?"

Masqué derrière le petit groupe, les yeux exorbités, comme absorbés par les textes l'humain était en train de lire les textes à voix haute, les moindres mots étaient épluchés par les membres de la Confrérie ;

-"Je vous en prie," supplia-t-il " ne m'obligez pas à finir, les mots me mangent le cerveau !"

Il voulut se lever, mais Meconnu l'en empêcha, d'un regard impérieux :

-"Tu vas le lire jusqu'au bout et ne t'autorise pas à en sauter une ligne."

Il se replongea dans le livre, peu à peu, ses traits de visage se détendirent afin de prendre un air plus stoïque, il était comme absorbé par les mots, comme un serpent le serait au son d'une flûte de charmeur. Lionheart commença à se balancer d'avant en arrière lorsqu'il arriva à la fin du chapitre final : Telle est la parole de Sythis, dieux des assassins, seigneur de la main noire, dieu des dieux, puisse son règne continuer dans toutes les zones, dans tous les plans existentiels.

Knessir afficha un sourire radieux, se tournant vers Pam ;

-"Bien, on dirait que tu n'as pas mentis, c'est du très bon travail, une dernière petite formalité et le tout sera complet." Il fit signe à Rhalph, qui , magiquement bloqua tout mouvement de Pam Malibu.

Meconnu reprit le livre des mains de Lionheart, pour la première fois, Pam découvrit la reliure, tout de noir, des dessins lumineux incrustés, le tout était macabre et dégageait une odeur pestilentielle, sans doute lié à la peau humaine qui servait de papier...

-"Ne sois pas si choquée Pam," dit Knessir, il regarda Faye qui s'approchait d'elle, les yeux comme hypnotisés, jamais ils n'avaient été si mauvais. Elle saisit la jeune fille par les cheveux et la poignarda violemment à plusieurs reprises dans le ventre, la lame s'enfonçant jusqu'à la garde à plusieurs reprises, les mains de Faye devinrent peu à peu rouges... Rhalph lâcha visiblement son enchevêtrement, la jeune fille s'écroula sur le sol, son sang s'étala rapidement sur le sol, lui donnant un ton vermillon.

-"Le rêve des auteurs" dit Nathair ; "immortaliser leurs textes dans le sang". La Main noire regarda une dernière fois Pam Malibu avant de quitter la maison, "comment a-t-elle put croire qu'on la laisserait vivre après tout ça ?" demanda Meconnu, cachant difficilement son hilarité.

-"Bruler tout et laisser l'humain rejoindre son peuple, après tout, il nous a bien servit."

Quittant une place ou le crépitement du feu commençait à se rependre, personne ne vit, avant que le brasier ne devienne infranchissable, le chevalier en armure blanche se glisser furtivement dans la maisonnette et en ressortir une forme humaine dans les bras...
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MessagePosté le: 07 Fév 19:40    Sujet du message: Répondre en citant

Changement
__________

Sous un ciel orageux, Knessir n'avait jamais été aussi puissant ; face à lui, l'armée des vrais fidèles, des vrais croyants, qui semblaient aussi nombreux que les pousses d'herbes de la zone neutre, son épée pourpre contre la cuisse, sa longue robe à capuche fièrement rabattue sur la tête, Le livre saint de Sythis flottant comme par magie devant lui, la première page ouverte, il était près à en commencer la lecture...

Il entreprit donc les textes gravés de main de maitre par Pam Malibu, sa voix grondante comme un roulement de tonnerre, tous ceux qui entendaient ses paroles comprenait qu'il parlait au nom de Sythis, le destin l'avait choisit, lui, le simple fils de fermier qui un jour fut transformé en animal de foire par un démon, il était là pour rassembler les peuples sous une même bannière !

la vision s'estompa. se révélant dans la moiteur de la nuit, il but une petite gorgée d'eau dans le calice posé religieusement sur sa table de chevet.

-"Impossible de me rendormir à présent..."Dit-il à voix haute, se levant, il retira sa robe de nuit afin de passer sa robe de cérémonie, le sang d'une certaine créature tâchant encore le bas de ses genoux. Il ricana, fixant la lune de sa fenêtre et comprit le message que venait de lui transmettre la mère de la nuit ; son destin ne dépendait que de lui, il était l'artisan de son propre sort, tout ce qu'il désirait était entre ses mains ; régner sur les zones, les temples, faire connaitre son dieu à tous les habitants que le simple nom de Knessir, Sythis ou Confrérie noire soit craint de Midgard à Pandora en passant par la forêt et la Montagne...

Et pour ce faire, il lui suffisait de lire Le livre de Sythis...

Toujours sous le choc de l'émotion, il s'éloigna de sa chambre, laissant sa garde personnelle, il sortit du repaire de la Confrérie, un lieu toujours inconnu par la plupart des habitants d'Iksème. Dans la plaine en contrebas, Knessir regardait les troupes humaines en mouvement, il était probable, à l'agitation, qu'il se préparaient à attaquer la forteresse qu'ils avaient récemment perdu, ils prendraient une fois encore le contrôle de leur zone avant la fin de la nuit sans doute, au nom de Thor, leur soit-disant dieu...

Il hurla d'un rire dément et rejoignit les membres de la Main Noire qui l'attendaient déjà, confortablement assis dans des fauteuils moelleux, discutant entre eux de la dernière manière dont ils avaient sacrifié une vie à Sythis... pourtant, il était plus que temps, le projet devait aboutir, depuis de nombreux mois et la création de la Confrérie, il y avait toujours eu un but, enfin, ce lourd labeur, ce rude travail que le dieu des dieux leur avait ordonner de faire allait enfin se réaliser, bientôt Sythis, allait enfin devenir le dieu représentant de la race unique ; la sienne...

La réunion ne dura pas longtemps, Le livre saint de Sythis, fièrement serré contre la poitrine, Knessir se mit face au podium, devant les centaines d'adeptes et nouveaux membres, fraichement recueillit par la Main noire, il entreprit la lecture de l'ouvrage :

" Le temps passera, le sang coulera et sera amassé dans le secret par ceux dont la foi aura grandi en même temps que l'incertitude et l'inquiétude des infidèles. Mais quand le temps sera venu pour la mère de la nuit de recueillir son offrande, tous ceux dont le sang, par celui de leur pères et frères d'armes, aura été versé par les lames de ses fils, comprendront alors leur dépendance à mon nom, car de leur sang j'ai fait ma nourriture, et de cette nourriture je les ait rassasiés également, et au jour de l'offrande et tant qu'elle ne sera pas consommée, le vivier du sacrifice ne devra pas être alimenté ! Que la douleur apprenne à tous que le sang qu'ils versent et verseront encore, est et sera toujours une offrande à la Mère de la nuit !"

Comprenez donc votre erreur car vous vivez de routine et ignorez l'ombre, je tiens à remercier personnellement tout ceux qui quasiment chaque jour ont clamé, certainement pour se rassurer eux même, dans les villes et les tavernes qu'ils n'avaient nulle crainte de Sythis... Pauvres fous vous fûtes nos meilleurs alliés car vous avez entretenu la flamme du doute tandis que nous étions occupé dans le secret, car bien plus efficace que ragots ou violence mise au jour, il n'est pas de meilleur moyen pour entretenir la peur et le doute que le démenti... Jeune soeur bien fantasque de notre Mère de la nuit, et qui court au devant d'elle.

Suite à cette paix courte voir éphémère s'en suivra alors ce que Sythis a toujours annoncé, le jour où tous les infidèles seront reconnus pour leurs crimes.
La mère de la nuit dans sa grande et sa clémente perception vous enverra les fils de Sythis les plus fidèles. Pour ceux qui reconnaîtront leur torts elle accordera son pardon et elle fera d'eux des serviteurs honorables dédié corps et âmes au dieu noir.

Pour les autres elle fera son devoir, il s'ensuivra alors ce que Sythis a toujours annoncé la grande purification..."

Knessir fermant les yeux se dit :

-"Enfin, nous pouvons commencer..."
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MessagePosté le: 05 Mar 22:22    Sujet du message: Répondre en citant

Retournement de situation
______________________

Cela faisait un moment que le vieillard fixait le sol, il avait prononcé les derniers mots en serrant les poings, au point que sur ses ongles, une fine lame de sang s'échappait après les avoirs enfoncés dans ses paumes...

Enfin, il reprit la parole :

"Comprenez, mes amis qu'après la révélation et la démonstration de pouvoir de Sythis, les choses avaient été assez violentes ; les centaures "jugeaient" lors d'un tribunal interne Fluffy et Meconnu, les humains s'étaient divisés, au point ou Liona, la propre fille de Knessir avait décidé de quitter les siens quelques temps, on disait même, que dans les profondeurs des enfers, certains démons se seraient retournés contre Gargouille et que les cris de ses lamentations expliquaient les récentes fatigues subies sur les régions...

Rumeurs bien entendu... En fin de compte, mes chers amis les plus calmes la dedans, c'était une fois de plus les Béonides, certes, ces êtres n'aimaient pas être dérangés ou encore qu'on leur dicte la conduite à suivre, mais à vrai dire, je pense sincèrement que c'est le départ de l'un des plus vieux d'entre-eux qui les chagrinaient. D'ailleurs, je pense sincèrement, pour avoir vécu longtemps parmi eux, que La Montagne n'était plus la même sans Bozzer...

Pourtant, pour une des premières fois, ce qui était une exception, tant le désir de s'entretuer à l'époque était grand, une sorte de tribunal des quatre races se mit en place, mais il ne vit jamais fin, les peuples sans doute bien trop occupé à se battre pour la moindre petite agression ou bien peut-être avaient-ils peur de reconnaitre l'existence d'un dieu capable d'unir tous les habitants sous une même bannière, ou bien encore les charges de l'accusation étaient trop maigres pour poursuivre et ils ont été obligé de jeté l'éponge...

Pourtant, les membres de la Confrérie, plus unis que jamais en cette période n'étaient pas décidés à abandonner leur quêtes, loin de là même et cette fois, d'après les dires de l'Ecoutant et de ses frères, cette fois, la menace sera pire encore...

Ils avaient eu l'air de se gonfler tel un coq en prononçant ses derniers mots, les plus jeunes étaient terrorisés face à l'impressionnant vieillard, quand au plus âgés, ils n'en menaient pas plus large... Se rendant compte de leur inquiétude, le vieillard fit un clin d'oeuil à l'un des centaures, son sourire ressemblant plus à une grimace avec ses rides et ses cicatrices, qui le rendait encore plus inquiétant contre son gré, avait tout fait, sauf remettre un peu de quiétude alors que le soir commençait... Il perçu le climat froid qui s'imposait et il décida de reprendre la parole :

"Mais poursuivons...

Il y avait comme un doute, comme une impression, était-ce un sentiment ? Cela faisait tellement de temps qu'il n'en avait plus ressentit le moindre, à vrai dire, depuis Poug, que cela semblait long et douloureux à se remémorer... Knessir, n'avait jamais su ce qu'il était arrivé à sa défunte épouse, noyé par le chagrin, il s'était réfugié dans un coin solitaire, là ou il avait découvert les premiers textes de la Confrérie noire et de Sythis, là même ou il creusa les premiers boyaux du temple souterrains de Sythis et ou il fournirait une existence de troglodyte aux nombreux adeptes, là même ou il arracha de ses mains le coeur encore palpitant d'Orphen, le premier oracle et premier corps à avoir été habité par Sythis depuis des siècles, lui-même savait très bien qu'un jour il subirait le même sort de la part de ses frères, ce jour ou, selon les textes, Sythis, ainsi libéré reviendrait en tant qu'enfant, missioné de gouverner la Confrérie et mener les peuples à la paix... Mais il y avait encore tant de choses à faire, tant de choses pour lesquelles l'investissement de sa personne serait délectable, chaque minutes, chaque secondes, ou son corps et son âme étaient dévouée à son dieu, chacune de ces minutes le rapprochait de son sort qu'il attendait plus que tout.

Mais le temps n'était pas à la rêverie, il quitta ce songe et sentit que quelque chose avait changé, une présence malsaine habitait le temple de Sythis, il se rua hors de la salle luxueuse qui lui était réservée et ouvrant la porte dans la plus grande précipitation, manquant de peu de renverser l'un des jeunes novices récemment recruté et se précipita vers la salle de la sainte parole, celle qui abritait les reliques de Sythis ; le Livre et le coeur d'Orphen, c'était là que Knessir entrait en communication avec son dieu durant sa transe une fois par jour. Il attrapa le premier garde venu :

-"N'as-tu rien vu d'étrange ? De non désirable dans le temple mon fils ?"

Le garde était étonné d'une telle remarque, pourquoi l'Ecoutant, la figure emblématique de Sythis lui adressait-il la parole ? Et surtout pourquoi l'un des membres de la Main Noire ne connaissait-il pas la réponse à sa propre question ? Etait-ce un piège ? Il répondit néanmoins, tâchant de cacher sa crainte :

-"Non, mon seigneur, je l'ignore, la garde est sous la tutelle de Liona, elle m'a ordonné de veiller sur la salle abritant le livre Saint de Sythis."

Si Knessir avait été dans son état normal, il aurait immédiatement châtié l'impudent pour avoir osé prononcé ainsi le nom du livre du culte, le seul et unique exemplaire qui avait tant posé de problèmes, aussi bien dans sa fabrication qu'à la réalisation de son objectif.

-"Garde ! Sais-tu que l'objet dont tu parles est la relique la plus importante du temple ! Imagine que c'est l'un des ossements de Sythis lui-même !"

Le regard courroucé qu'il lança au garde lui fit baisser les yeux.

-"Va chercher ma fille." Dit-il simplement.

Le garde s'exécuta, quelques minutes plus tard, Liona, arriva au côté du garde et de son escorte personnelle, vêtue de sa longue robe de cérémonie traditionnelle, sa longue chevelure blonde cascadant sur ses épaules et son beau visage habillé de ses yeux perçant bleu claire, seul et unique défaut, son épaisse estafilade sur la joue, créée un jour lors d'un combat contre l'un de ses nombreux adversaires qui, lui, était depuis très longtemps dix pieds sous terre. Voyant ainsi sa fille, Knessir se sentit comme submergé de fierté, quelle honneur pour lui d'avoir une telle fille, si racée et pourtant si différente que toutes ces mégères foulant le monde d'Iksème.

-"Bonjour père" dit-elle, le baisant délicatement sur la joue.

-"Ma fille, il y a une chose anormal, ouvre la porte." Knessir s'était toujours sentit obligé d'être ferme et directe avec elle, pourtant, elle était l'être qu'il chérissait le plus au monde, après Sythis, bien entendu...

Lorsque la porte s'ouvrit, le silence fit place à la stupéfaction, le livre saint de Sythis avait disparu, rien d'autre n'avait été déplacé dans la pièce, même le coeur n'avait pas été touché, il continuait de battre paisiblement, qui avait bien put annuler les nombreux sortilèges de Rhalph et Nathair ? Qui avait put ouvrir les portes posées par Hans Arkhador ? Knessir lança un regard furibond à son enfant et sa garde, son calme ne présageant rien de bon...

-"Comment expliques-tu cela ?"

Si une fois dans sa vie, Liona eu peur, ce fut bien cette fois là...

-"Père, j'ignore ce qu'il....."

Knessir fit des yeux aussi grand que des portes à sa fille ;

-"Ne cherche pas à le couvrir ma fille, je veux que toi, tu m'expliques !"

Il s'était un peu emporté, l'exaspération dépassant son calme, il montra le garde à qui il avait précédemment parlé, celui-ci, terrifié, se mit à genoux, ne trouvant pas la force de parler, il se mit à trembler comme une feuille, il agrippa les chevilles de L'Ecoutant, tentant de dire quelques mots dans un énorme sanglot.

-"Pitié Mon seigneur, pardon, mais je suis incapable de vous expliquez ce qu'il s'est passé ici, je vous en prie, par Sythis..."

Knessir frappa fermement le jeune garde, à plusieurs reprises, devant les témoins immobiles.

-"Ne t'avise plus jamais de prononcer le nom du dieu des dieux, infidèle !"

Le visage du garde se fit de plus en plus effrayé, c'était la pire des choses qu'il pouvait lui arriver, si il était infidèle, il était condamné à ne jamais rejoindre Sythis dans son essence, à ne jamais être Sythis, comme tout bon adepte qui le mérite.

-"Pitié, je vous en prie, Ecoutant, Knessir, Mon seigneur, mon maitre, pas cela, tout mais pas cela, laissez moi vous prouvez ma loyauté !"

Il attrapa à nouveau les chevilles de l'Ecoutant, celui-ci regarda sa fille :

-"Bien, puisque tu le veux, je vais te donner à ma fille et fais moi confiance, lorsqu'elle en aura fini avec toi, tu seras digne de rejoindre Sythis, mais pas en tant qu'adepte, en tant que martyre cette fois-ci et durant ta fin, je peux te garantir que tu souhaiteras mille fois être mort et renié qu'un membre de Sythis comme tu aurais put l'être dans ta pleine vie si tu avais fait ton travail correctement, qu'on l'emmène ! Et toi," Il attrapa Liona par le bras: "Fais en sorte que cela dure, il faudra bien cela, ne serait-ce que pour nous pardonner aux yeux de notre dieu."

Elle hocha de la tête, puis, faisant signe à ses suivants d'emmener le sacrifié, elle quitta la pièce.

-"Que l'on réunisse immédiatement la Main Noire..." Dit-il...
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MessagePosté le: 17 Mar 21:13    Sujet du message: Répondre en citant

Fourberie
________

Il est rare que la Main Noire ne se réunisse pas pour traiter d'une affaire de la plus haute importance, mais cette fois là dérogea à cette règle...

Knessir patienta de nombreuses minutes, mais jamais aucuns membres ne vint. Rhalph était trop prit, une affaire délicate au sujet d'un certain membre ne désirant pas être sacrifié à son dieu, Faye avait parait-il disparu en solitaire récemment afin d'améliorer son art, Meconnu, était occupé à former ses nombreux suivants, quand à Nathair et bien, il avait, semblait-il, trouvé un moyen efficace de sombrer plus facilement dans la débauche et il s'était entouré de nombreux suivants qui, d'après les dires de leur seigneur, servaient le dieu des dieux dans l'enivrement...

Il attendit près d'une heure lorsque sa patience atteint son paroxysme, il se leva sur ses jambes que la colère portaient, il se sentit revigoré par sa colère, comme lors de ses premières batailles, d'une marche rapide, il quitta la salle, laissant ça et là les gardes surpris par sa vélocité, il continua de marcher, rapidement, son sang frappant ses tempes, puis il se sentit voler, comme attiré par le ciel, il sentait qu'on l'ouvrait, qu'on le manipulait, dans une place forte, entouré d'une aura jaune... Il était balloté en tout sens, pourtant il ne quittait pas la place, un bruit sourd retentissait auprès de lui, des yeux le regardait, un être grand, une poigne forte, un regard animal, voir bestial le fixait, Knessir comprit par l'intermédiaire de sa vision que ce qu'il voyait n'était pas par ses yeux, mais par ceux du livre de Sythis, l'artefact tentait de lui montrer ou il était...

L'Ecoutant revint à lui, sans pour autant avoir bougé d'un iota :

-"Merci Sythis de me montrer la voie à suivre." Pensa-t-il.

il n'y avait pas de secret, l'être animal qu'il avait vu ne pouvait-être qu'un béonide, quand à la place forte, c'était la forteresse dont ils étaient propriétaire depuis peu... L'affaire était entendue, Sythis le chargeait de retrouver les traces du livre et pour ce faire, il aurait besoin d'aide. Il se souvint des manœuvres récentes dont il avait été témoins, les humains se préparaient à récupérer leur Midgard, leur forteresse et leur célèbre zone d' Hammersel.

-"Quelle aubaine ! Pourvu qu'il ne soit pas trop tard, les humains sont organisés certes, mais vu leur nombre il leur faudra du temps afin d'être complet et dans la précipitation, ils ne feront pas attention à un vieillard tel que moi..."

Il partit sur le champ, ne laissant que peu d'ordres, il fit sceller Crinière d'ombre, son destrier et se rua vers la forteresse "Béonide".

La zone était dans une épouvantable bataille, les corps jonchaient le sol, le recouvrant d'un tapis vermillon, les jeunes soldats, ne comprenant pas qu'ils étaient sur le point de mourir, ramassaient leurs viscères qui coulaient sur le sol pour les remettrent en place, les corps étaient déchiquetés, calcinés suite aux sorts puissants des magiciens des deux côtés, les épées s'entrechoquaient, donnant une sonorité infernale à un climat déjà monstrueux. Par chance, ils étaient bien trop occupé à s'étriper entre eux que pour en plus se soucier d'un vieil homme... Il descendit de cheval, le laissant à quelques pas, furtivement, il avança vers la forteresse, là ou la bataille semblait moins furieuse, un régiment d'humain menait le combat contre un grand béonide au moins aussi épais qu'un tronc d'arbre, celui-ci déjà blessé avait déjà perdu ses camarades, qui jonchaient le sol de leur corps blessés, mais la créature n'avait pas donner son dernier mot et malgré le sort qu'elle semblait attendre, elle était désireuse de vendre chèrement sa peau avant que celle-ci ne lui soit retirée...

De ses griffes, elle lacéra un fantassin, durant ce moment, un autre lui enfonça profondément sa hallebarde dans le flanc, elle rugit et brisa furieusement l'arme de son assaillant avant de violemment le gifler, lui brisant le cou net, elle tournait sur elle-même, afin que rien ne lui échappe, on aurait dit une danse macabre... Elle ne vit pas le cavalier arrivant dans son dos, une épaisse lance de cavalerie dans la main le transperçant profondément de part en part... Le grand guerrier Béonide rendit son dernier soupir mais son assassin continuant sa course, déséquilibré et surpris par le poids de sa nouvelle victime, avançait vers un coin plus calme du combat, là ou un vieillard, faisant comme il pouvait pour se rapprocher de la forteresse sans être vu, fut surpris par la vitesse et la violence de l'impacte, là ou, il fut, malgré lui, projeté en plein milieu d'une bataille dont il n'avait cure...

Avec une rage liée à la panique, Knessir tenta de se dégager des cadavres qui s'entassaient sur lui, redoublant d'effort, il poussa une jambe éclatée, arrachant par la même occasion un cri de douleur de son propriétaire, s'enfonçant entre le corps du cheval manifestement mort lui aussi durant la chute, il fit la sourde oreille face aux plaintes anonymes du cavalier. Une main ensanglantée se referma sur un de ses bras, il se dégagea de lui au terme de plusieurs coups secs sur une partie molle d'une quelconque partie de son corps. Enfin, libre, mais couvert de sang, il eut la surprise de voir qu'il n'était pas blessé gravement, les clameurs éclatèrent de plus belle, il sentit le coeur lui manquer alors qu'il reprenait son souffle, il était en plein milieu d'un affrontement entre des béonides se ruant à toute vitesse vers les envahisseurs et ceux-ci galopant frénétiquement sur de nombreux coursiers, écrasant les nombreux cadavres sur leurs routes.

Les genoux flageolant, avant qu'il ait le temps de fuir, les deux camps étaient sur lui, lui perforant les tympans par le fracas de la cavalcade, son coeur battant si fort qu'il avait l'impression que celui-ci allait sortir de sa cage thoracique, il ne put s'empêcher d'avoir un réflexe animal, se recroquevillant, en signe de faiblesse, les lances se baissèrent et les Béonides chargèrent, une douleur atroce lui explosa le ventre, il fut projeté plusieurs mètres en l'air, cela dura tellement longtemps qu'il eut l'impression de ne jamais pouvoir redescendre, pourtant, il y eu une chute, une rude réception sur ses épaules, les os qui se brisent, une phrase lâchée par sa bouche ensanglantée...

-"Sythis, mon dieu, pourquoi me fais-tu cela..."

Après quelques secondes ou son corps mort roula sur le sol, stoppé par une pierre ou il resta en travers, une plaie béante à l'estomac, il resta plusieurs minutes afin de mieux entendre le tumulte du combat s'estompant.Le calme revenir... Qui avait gagné la bataille, il n'en avait rien à faire, la seule leçon était qu'aujourd'hui, il avait été puni par son dieu, pour son incompétence, il avait été incapable de protéger l'oeuvre de son dieu, le travail de toute son insignifiante vie mortelle.

Il ouvrit la bouche une dernière fois avant de la fermer à tout jamais :

-"Sythis, mon dieu, pourquoi m'as-tu abandonner..."
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MessagePosté le: 08 Mai 9:31    Sujet du message: Répondre en citant

Agonie
______

-"Après cette bataille mes enfants, pire attendait le pauvre Knessir... Car si par tout les maux de nos mondes il y en a des affreux, rien, et je dis bien rien, n'est pire souffrance que l'agonie ! Car voyez-vous, si il est de nombreuses batailles dans Iksème, nombreux sont les peuples qui craignent à survivre à une charge des béonides lorsqu'ils sont attirés par de la nourriture...

Mais poursuivons si vous le permettez..."

Combien de temps resta-t-il sur cette maudite colline détrempée de sang sous l'accablante chaleur de l'été, sous cette chaleur de plomb à attendre une mort qui ne venait pas ? Les blessures que lui avait infligé les charges communes des béonides et des humains lui brûlaient le ventre autant qu'un coup de tison chauffé au rouge, sa langue, gonflée par la soif menaçait de l'étouffer.

-"Argh, Sythis, tu n'es qu'une pourriture !"

Alors qu'il venait d'articuler ces derniers mots terribles, il venait de se rendre compte de sa faiblesse et aussi de l'erreur qu'il venait de commettre... Depuis des mois il avait veillé sur le Livre saint, faisant tout son possible pour être digne de son dieu, du moins, pour un mortel... A présent, par son incompétence, le livre était perdu et ce, peut-être à tout jamais... Et à présent, il venait de maudire le dieu des dieux, sa vision de puissance ne se réaliserait jamais. Jamais, il ne donnera sa vie pour faire revenir son dieu...

Etreint par la culpabilité et la terreur, il laissa couler ses larmes, il n'était plus qu'un infidèle à l'agonie, son âme quitterait bientôt son corps, mais jamais elle ne se liera à Sythis, il allait rester un simple mortel, mort sur le champ de bataille après des heures de souffrance sous cette chaleur implacable...

Son réveil fut pire que le plus triste des cauchemars, il eut d'abord la sensation qu'on lui fouettait les tripes à la dague, dans son délire, sans se rendre compte qu'il s'endormait, il avait roulé sur le dos, la nuit tombée lui apportait un peu de fraicheur bienvenue, pourtant son supplice était loin d'être terminé, jamais il n'avait été la proie des charognards au plumage noir et au crâne chauve, car, l'un d'eux s'était penché sur son abdomen éventré et il se plaisait à en tirer une partie à lui, hurlant de peur, il frappa la créature qui battit paresseusement des ailes, sa souffrance était comme si un volcan en éruption était entré dans son estomac, d'instinct, il se mit assis, puisant dans ses dernières ressources, il serra fermement le cou de l'animal et serra fort... Plus fort... Puis, il se débarrassa du cadavre de la créature.

Dans la nuit se rafraichissant, les quelques lumières commençaient à danser dans la forteresse, la puanteur du sang et l'odeur des tripes ayant passé la journée à cuire au soleil alourdissait l'air qu'il arrivait encore à respirer. S'estimant heureux de ne pas faire partie des carcasses pourrissantes, il se concentra sur un seul objectif : survivre.

Et pour ce faire, il lui fallait absolument de l'eau, il regarda faiblement autour de lui et vit à quelques pieds de lui un cheval mort son cavalier et lui servant de diner aux vautours, pourtant, sous la jambe écrasée du défunt, une outre semblant remplie du nectar des rivières, Knessir rampa, centimètre par centimètre, pleura de fatigue et de faiblesse, rampa, enfonça ses ongles dans le sol, rampa, posa la tête sur le sol, rampa, les charognards sifflèrent à sa vue, déçus d'être dérangé durant leur repas puis, s'envolèrent, laissant place à une silhouette sombre, là ou quelques minutes auparavant il n'y en avait aucune... L'apparition avait des formes humaines, le blanc de son visage tranchant avec la noirceur de sa cape, les nombreux morts entassés du champ de bataille semblaient s'engluer dans son corps...

-"Merci ! Par tous les dieux, donnez moi un peu d'eau !"

-"Comme tu voudras..."

Pas une mais, mille voix montèrent dans les airs, toutes graves et plus rauques que des graviers s'entrechoquant, l'air se rafraichit considérablement. Knessir se mit à trembler, presque à convulser, la gorge et la blessure au ventre soudain glacées, il s'immobilisa, résigné à son sort...

-"Knessir, mais pourquoi trembles-tu ?"

Comment cette apparition venue tout droit de Pandora pouvait-elle connaitre son nom ? Ses lèvres étaient clouées, impossible de les ouvrir...

-"Ne viens-tu pas de réclamer de l'aide et de l'eau ? Ouvre grande la bouche !"

Le démon logea un pouce glacial dans la plaie, le forçant à se retourner, sans qu'il puisse faire quoique-ce-soit, sa mâchoire était grande ouverte, un infâme liquide gluant lui aspergea le visage, dégringolant dans sa gorge... Une substance immonde, tout droit sortit des égouts... Knessir, bien que très faible tenta de régurgité l'infâme magma pourri qui commençait à sortir de ses plaies béantes, les entrailles gelées étaient comme chauffées à blanc, un cri strident ressemblant plus à un rire monstrueux s'échappa dans la nuit, un rire qui ne pouvait sortir de la bouche d'un mortel...

-"Voilà, larve, pourquoi on ne doit pas boire lorsque l'on est blessé au ventre, mais que voulais-tu que je fasse, après tout, tu me l'as ordonné n'est-ce-pas ?"

Larve... Ce n'était pas possible... La douleur fit place à la terreur, pourtant c'était si logique, il ne pouvait y avoir que Vilmar pour s'amuser d'une telle situation... Knessir se retournât, afin de mieux voir son assaillant, non, ce n'était pas lui, l'espace d'une seconde, il était rassuré... Son interlocuteur avait un visage maigre et pâle, presque transparent, ses orbites d'un profond noir n'avait pas d'iris, son corps était un enchevêtrement de veines et de tendons recouvrant un épiderme n'ayant pas de nom, mais le pire était ce qui coulait de l'outre ouverte, un liquide rouge tirant sur le noir...

D'un geste, la créature posa sa main froide sur le coup du condamné. Knessir laissa échappé quelques paroles :

-"Epargnez moi, pitié, à quoi pourrais-je servir mort ?"

-"A beaucoup de choses, cependant, je te préfère vivant pour le moment. Tu as vu le livre ?"

Pourquoi cette créature posait-elle cette question, cependant, dans la situation précaire dans laquelle Knessir était il devait bluffer pour survivre...

-"Oui, les hommes l'ont emmené dans la forteresse..."

Le démon ne dégagea pas sa main froide du coup, mais au moins il arrêta de l'étrangler.

"Bien dans ce cas, tu vas aller le chercher sur le champ."

Reprenant ses esprits bien que constatant qu'il avait repris des forces, suite à la potion écœurante peut-être, Knessir laissa échapper :

-Mais pourquoi faire ? A quoi ce livre pourrait-il bien vous servir ?!"

La créature lâcha alors son haleine chaude sentant des centaines de corps en putréfaction, ses dents s'apparentant plus à des crocs faisant une ressemblance avec ce qui doit être un sourire dit alors :

-"Mais, parce que ton dieu te l'ordonne Ecoutant..."

Il ricana alors...
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MessagePosté le: 12 Mai 12:38    Sujet du message: Répondre en citant

Le plan
______

Knessir était stupéfait, après la terrible expérience qu'il venait de subir ; l'agonie au soleil puis le terrible traitement de son "visiteur", celui-ci lui confiait une mission, il sourit faiblement de soulagement, Sythis, si c'était bien lui, venait de lui confier une mission, car au fond de lui, Knessir savait que son dieu venait de le faire souffrir en châtiment de son instant de faiblesse précédent, un instant de défaillance rien de plus... Mais le dieu des dieux le reprenait sous son aile protectrice, en somme, le pire était passé...

Il reprit peu à peu ses esprits, se rendant compte que le liquide s'écoulant de l'outre n'était rien d'autre qu'une potion de guérison, au gout infâme, certes, mais celle-ci lui rendrait force et guérirait ses nombreuses blessures, surtout celle à son ventre, dont la douleur ne faisait qu'empirer... Il déclara, ne pouvant dissimuler un mince sourire :

-"Vous cherchez le livre mon dieu, mais comment pourrais-je faire une telle chose, Prince de la nuit ?"

A priori, la divinité perçu son contentement car il le gifla, ses mains ressemblaient plus à des serres qu'à une manifestation d'un membre humain, un fin suintement de sang s'échappa de sa gorge, déchiquetant sa joue, Knessir chuta à nouveau, la plaie ne resta pas béante longtemps, la potion qu'il avait préalablement ingurgitée fit rapidement fonction, Sythis toisa son Ecoutant :

-"La manière m'importe peu, ce que je veux, je dois l'avoir, c'est ta défaillance qui nous a conduit dans cette situation. Lorsque tu seras en possession de l'ouvrage, va au point le plus haut de la forteresse et prie trois fois mon nom, ensuite saute dans le vide."

-"Dans le vide mon seigneur ?!"

La crainte que je ressentis auparavant refit surface, pourtant, rien ne semblait effrayer Sythis, il murmura, comme si des milliers de voix susurraient à une oreille :

-"Oui, dans le vide, comprends une chose sombre imbécile, tout dépend du livre ! Qui vivra, qui mourra, ce qui sera. Même le fait que je sois près de toi en ce lieu dépend du livre, sans lui, le culte et l'essence même qui me forme pourrait être détruit et oublié à jamais, comprends-tu à présent l'utilité de ta mission ?"

Knessir ne réalisa pas l'importance du livre saint, certes, l'ouvrage était un artefact des plus puissant, mais de là à imaginer l'influence que celui-ci pouvait avoir sur Iksème tout entier lui glaça l'échine. Pourtant, il ne put s'empêcher de poser une nouvelle question :

-"Mais, mon seigneur, si ce que vous dites est vrai, qu'en est-il des habitants de nos plans si l'ouvrage est détruit ?"

Ses yeux envoyèrent des éclairs, il explosa de colère :

-"Comment vermine ? Tu oses te préoccupé de ton sort misérable ? Tu ne représentes rien aux yeux du monde ! Juste un rampant, une larve qui m'adore, les seuls instants jubilatoire que tu peux avoir sont ceux que tu as eu grâce à moi."

Sythis sembla percevoir comme une piste, il se doutait sans le moindre doute qu'il devrait récompenser son Ecoutant.

-"Ecoute moi bien Knessir, si tu parviens à récupérer le livre, ce que, je t'assure, tu as intérêt à faire. je ferais de toi le missionnaire, je te donnerais plus de puissance que tu ne pourras jamais avoir. Je t'élèverais à une autre forme de vie..."

C'était tellement tentant, grâce à la puissance que Sythis lui donnerait, il atteindrait une autre existence, comment ne pas être attiré...

-" Alors qu'attends-tu pour m'obéir !"

Knessir sentit l'impatience de Sythis, celui-ci se mit à grogner tel un loup.

-"Bien, ô dieu des dieux, pardon, mais j'ai autant d'esprit qu'un âne et ne suis plus trop en forme comment vais-je rentrer ? Allez-vous me fournir un moyen d'accès ?"

Les yeux du dieux lancèrent de nouveaux éclairs :

-"Idiots ! Sombre crétin ! Si ça m'était possible, ne penses-tu pas que je le ferait moi-même plutôt que de confier le culte à un simple humain larvaire ? Pourtant, il est clairement dit dans le livre : Que seul un mortel sans la moindre aide pourrait retrouver le livre si il disparaissait. Tu es l'un de ceux qui a participé à sa création, tu le connais mieux que quiconque, il t'attirera, moi, je ne pourrais t'apporter la moindre aide..."

Ses mots se fracassèrent dans la tête de Knessir : " un mortel sans la moindre aide ..." Il faillit s'étrangler en déglutissant :

-"Sans la moindre aide ! mais, je ne suis ni un voleur ni un guerrier ! Comment vais-je rentrer ?"

Il reprit une voix plus douce, presque plus effrayante tellement elle semblait juste et bonne :

-"Mais par l'escalade, mon enfant, ou crois-tu que le livre pourrait être sinon au plus haut de la forteresse ?"
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MessagePosté le: 31 Mai 21:44    Sujet du message: Répondre en citant

Ascension
_________

C'était surréaliste...

De toute sa taille Sythis toisait son Ecoutant, le traitant presque comme un moins que rien, mais néanmoins comme un fidèle sujet. Knessir se ragaillardit, ne quittant pas son dieu des yeux, il lui fit un mince sourire, afin de paraitre des plus confiant.

-"Pathétique" se dit-il espérant que Sythis ne pensait pas la même chose et ne le punisse à nouveau pour sa bêtise.

Knessir avançait comme un automate, espérant qu'aucun vigile, aucun garde sur les nouvelles tours déjà formées ne le remarque, fermant à la limite les yeux, il se demandait quand la première flèche lui perforerait la poitrine, pourtant, après plusieurs mètres, ne voyant rien venir, il s'étonna de ne rien voir venir et curieusement, il reprit peu à peu confiance en lui...

-"un cadeau de Sythis !" pensa-t-il... "Le pouvoir de Sythis leur voile la vue, merci ô dieu !"

Knessir, malgré la "protection" de Sythis continuait à se cacher des vigiles, tout en continuant à avancer bien entendu, quelques instants suivant, il se retrouvait à commencer l'escalade d'une tour sombre, dès que ses orteils trouvèrent une prise, il se risqua à rehausser la tête, un bruit sourd se manifesta, comme un appel, un bruissement plaintif et réconfortant à la fois...

-"Le livre m'appelle ! Comme l'a dit Sythis ! Il sait que je viens vers lui" dit-il soulagé.

Plus que remotivé par l'appel du livre, Knessir sortit une petite dague qu'il cala dans sa bouche, lorsque ses doigts sentait une prise fiable, il creusait la jointure à l'aide de l'arme, les mains tremblantes, il poursuivit son ascension. La terreur et une peur folle de ne pas pouvoir satisfaire son dieu le poussait à aller de l'avant, car, même si l'alerte n'avait pas été donnée, il n'était pas à l'abri des archers ou même des sentinelles plantées près des fenêtres...

Arrivé à la moitié de la forteresse, il prit quelques secondes pour faire ce qui pourrait être comparé à une pause... A une vingtaine de mètres du sol, les bras commençant à sérieusement le démanger suite aux efforts, des crampes dans les mollets, rien de mieux pour se reposer. Les bruissements aigu du livre lui revint, les sombres murmures infernal, puis l' odeur macabre des parchemins manquant presque de lui obstruer les poumons manquant de peu de le faire choir, reprenant ses esprits, se demandant par quel malheur il pouvait encore être accroché tel un animal des bois, plus qu'une chose ne comptait pour lui : Le livre saint de Sythis !

Il passait à nouveau près de deux épaisses fenêtres, avant d'arriver à une troisième ou là, l'appel du livre était bien plus puissant, la présence du livre le prit à la gorge. Dès qu'il attrapa la tenture, le bourdonnement du livre devint aussi furieux que les plaintes des centaines de cadavres pourrissant en ce moment même sur le champ de bataille en contrebas. Rappelé à la prudence, il écarta le fin rideau, dans cette pièce, une bougie sur une chaise éclairait une bibliothèque, une petite table avec un repas même pas entamé et quelques parchemins sans importance, plus loin, un cliquetis métallique raisonnait, patientant un peu, Knessir découvrit la silhouette impressionnante d'un garde en armure, posté devant une porte donnant, il en était certain ; vers le Livre saint de Sythis.

il en restât perplexe : "Ces maudits humains ne dorment-ils jamais ?!"

Pourtant, ironie du sort, mais au moment ou Knessir posa le pied à terre dans la pièce comme si il marchait sur du velours, quelqu'un frappa à la porte, le garde, tourna le dos et fit quelques pas vers la porte, s'apprêtant à ouvrir, l'Ecoutant brandit sa dague émoussée suite aux nombreuses frappes dans la roche et lui sauta sur le dos, les jambes croisées à sa taille, lui empoigna le menton par derrière et le tira vers lui afin de dégager sa gorge.... Glissant vers les jugulaires, sectionnant les carotides, le pharynx ainsi que les muscles solides tenant la tête en place. Dans un affreux gargouillis, le garde bascula sur le dos, manquant de peu de couper le souffle au vieillard sur son dos et faisant raisonner son armure d'acier... Cela aurait put être bien pire...

Knessir ouvrit la porte menant vers le livre, il était presque en transe, sentant que bientôt, il se rachèterait aux yeux de son dieu, le murmure s'intensifia jusqu'à devenir une voix... il y avait un coffret au milieu de cette nouvelle salle, le livre, enfermé dedans, appelait son créateur. Cette fois, d'une annonce qui fut presque trop ; les genoux tremblants, une nausée faillit lui couper la respiration, une hystérie manqua de peu de le priver de ses derniers moyens, ses mains ankylosées pesèrent plusieurs tonnes, sans raisons apparentes, il se mit à pleurer comme un bambin privé de son jouet favoris, en ce moment, il n'avait qu'une envie : fuir !

Knessir prit le livre et remarqua qu'il n'était même pas écorché, les humains ne l'avaient même pas ouvert, sans doute par la peur de la puissance de l'artefact... Ou par soucis de temps... Mais peu importait, enfin, le livre était à nouveau entre ses mains et tout sentiments écœurant disparurent. A présent, il lui fallait le ramener à Sythis, pivotant, Knessir fut stupéfait, dans cette pièce, une personne en particulier avait échappé à son attention, sans doute trop occupé à s'intéresser au livre, il avait mit de côté toute observation... Une femme, dormait d'un sommeil agité sur une paillasse. Elle avait posé ses vêtements sur une armoire, à priori, l'assassiner ne poserait aucun problème, ses mains tremblaient... Peu importe, c'était le froid... La longue chevelure de la dormeuse lui faisait comme un halo protecteur, une longue jambe nue s'était dégagée des couvertures. Knessir s'agenouilla au bord du lit. Comment n'avait-il pas reconnu Pam Malibu ?! Que faisait la voleuse ici ? Tant de questions attendant des réponses...

Si il en avait eu le temps, il l'aurait sans doute réveillée, mais dans un fracas indescriptible la porte s'ouvrit et plusieurs personnes entrèrent dans un bruit de tonnerre. Knessir reconnu plusieurs des plus valeureux des guerriers humains, mais l'attention vint clairement de Dame Cadfael qu'il avait si bien connue précédemment, la magicienne lui envoya une boule de feu qui le percuta en pleine poitrine, l'embrasant instantanément, pour un peu, il aurait lâché le livre si sa volonté n'avait pas été de le conserver plus que tout.

Les flammes le brulait tout entier, sa souffrance était indescriptible ; sa peau se colorait de rouge écrevisse et se détachait par lambeaux de la chair, les dents se déchaussèrent suite au maléfices et des cloques le couvrait des pieds à la tête, les vêtements brulés collait à sa peau, voulant les enlever, il s'arracha une grosse partie des peaux du dos, ses lèvres craquelées se mirent à saigner, ses paupières gonflées éclatèrent, lui couvrant les yeux de sang chaud comme de la lave en fusion...

Ne sachant plus par ou aller, il ne restait qu'une solution, il se rua vers la fenêtre, sautant comme il le put, espérant arriver rapidement au sol, tenant toujours fermement le livre et hurla :

-"A moi Sythis ! Dieu des dieux ! A moi, l'unique... "
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