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**saladin**

Un flamboyant éclair déchira l'azur limpide. Pas un nuage à l'horizon.

Puis la rumeur enfla.
Sourde
Incessante
Obsédante

Les dieux semblaient s'être soudés dans un commun chagrin.

L'un des plus nobles êtres de ces mondes venait de disparaître.

**wolfgar**

Alors qu’il faisait sa ronde quotidienne, Wolfgar aperçu une vague d’énergie bleue traverser l’horizon de haut en bas. Immédiatement après un grand sentiment de tristesse et de désespoir s’empara de lui, des larmes montèrent à ses yeux sans qu’il puisse même en prendre conscience.
Il comprit qu’une des grandes puissances de ce monde venait de disparaître à jamais.

*Mais comment est-ce possible, la mort n’est pas une fin en soi dans ces terre ? Comment un être a-t-il pu se supprimer définitivement ?*

Ses questions restant sans réponses, il rentra dans Midgard pour boire un alcool bien fort qui pourrait lui remonter le moral. C’est dans les couloirs interminables qu’il entendit la nouvelle, c’était le grand Guerrier Mage Rhalph qui s’était fait disparaître.

Wolfgar ne pouvait comprendre ce geste et même lorsque, ivre mort, il roula sous la table de l’estaminet de la forteresse, sa tristesse resta toujours bien présente au fond de son cœur.

enors

J' étais assis sur un rocher dévorant des yeux le vaste paysage montagnard qui m'était offert. Quand soudain le ciel fut plongé dans une vaste énérgie bleue avant de ce retrouver dans son état normal...

Une vive douleur me frappa le coeur, je perdit l'équilibre de tristesse.

-Mêrde...
J'àüråì$ tá véngëàñçë ét lá µîèññe êñ meµè témps jë lê féràís sôúffrìr pôur qúê tù þúìssés ëñfìñ côñnaìtrë £ê sãlut.
Pãr rëjóìndrë E£rond ët tóút çêux qùé jê ñ'äí på$ èû £ä çh@ñcé dê çöñnåitré

Pår ävêç çéttè þróµe$$é qûê jê tè fâi$, et $ãçhé qùè jé lå tîèndräî

JE LA TIENDRAI !!! RHALPH !!!
_________________
Je suis un corbeau.
Tel un rapace je serai opportuniste.

**Pargias**

Lors d'un de mes errances, j'avais eu l'occasion de rendre service à la sorcière du village de Catzhero. En récompense, elle m'avait donné une potion qui m'avait donné une première conscience de la magie qui coulait sur ce monde. Je restais incapable d'en maîtriser les moindres flux, mais au moins commençais-je à les ressentir. Après quelques jours, j'eus l'expérience d'un léger malaise qui semblait provenir de cette nouvelle capacité. Me questionnant sur sa signification, je me rendis dans la ville la plus proche, espérant pouvoir y trouver une réponse.

Entrant dans une taverne, je remarquai que l'agitation était grande. Le brouhaha était beaucoup plus intense que d'habitude et un nom revenait souvent. J'avais plusieurs fois entendu ce nom comme celui d'un puissant Béonide mais je n'avais jamais eu l'occasion de le croiser. Je me mit à écouter avec plus d'attention.

"Il paraît que Rhalph a poussé des hurlements d'agonie à réveiller les morts."

"Quand même, qu'un tel être disparaisse, c'est un sacré choc. On croit toujours que les plus grands sont éternels."

"Quelqu'un qui l'a croisé récemment a dit que la douleur pure était inscrite sur son visage. Il paraît que certains de ses adversaires mouraient à sa seule vue."

"Ah ça, ce sera une sacré leçon pour ces crétins de Béonides !"

"Mais non, c'est à peine si cela va entamer leur puissance. Ils restent aussi forts que jamais."

"Bof, certains arrivent, certains partent. J'ai bien peur que cela ne change pas grand-chose pour nous hélas. La guerre n'est pas prêt de se terminer."

"Alors on devrait peut-être souhaiter que les disparitions soient plus nombreuses que les arrivées."

Je finis par m'assoir à une table et je demandai: "Ce Rhalph est-il définitivement mort ?"

Après quelques regards curieux et quelque peu suspicieux, l'un des buveurs me répondit: "C'est ce que l'on dit en tout cas. Certains ont la capacité de ressentir l'essence propre des êtres qui peuplent notre monde, et ils disent que celle de Rhalph a totalement disparu."

Je me souvenais de ce que j'avais moi-même ressenti quelques jours auparavant. J'étais certainement loin d'être capable de me focaliser sur une personne précise, mais il semblait que la mort d'un être suffisamment important soit capable de remuer les flux magiques d'une façon telle que même les moins sensibles puissent en sentir un effet. Je pensais donc avoir trouvé ma réponse. Cela m'inspira tout de même pour continuer mon investigation, pour répondre, peut-être, à d'autres questions.

"Comment cela est-il possible ?"

"Oh, vous savez, toutes ces histoires magiques, nous n'y connaissons pas grand-chose. Mais cela arrive de temps en temps. Nombreux sont les êtres puissants comme cela qui ont disparu. Finalement, il reste bien peu des tous premiers héros qui se sont fait connaître dans cette guerre éternelle. Nous, tout ce que nous aimerions, c'est que cette guerre se termine enfin."

Je restai rêveur jusqu'à la fin de mon verre. De toute évidence, ce n'était pas ici que je trouverais de réponse plus poussée. Je sortis ensuite de l'auberge et regardai vers le ciel. Les étoiles commençaient à se montrer alors que le soleil était presque couché. Les couleurs étaient magnifiques. J'ignorai jusqu'à ce jour qu'un tel spectacle puisse m'émouvoir. Je repensai à ce que je venais d'apprendre. Un tel départ signifie-f-il la mort définitive ou le départ vers un autre monde ? J'espérais bien le découvrir, et ainsi obtenir la réponse à ma question.

**Bozzer**

Rhaaa, encore ces picotements...

- M'sieur Bozzer ! M'sieur Bozzer !
- Oui mon Poney Fringant ! Je suis là !

Et voilà, encore un affut gaché...

- Où ça, M'sieur ?

CRAAAC. Ourf, ces articulations sont de moins en moins souples.

- Ici, mon petit. Que veux tu ?
- Ben, je reviens de là-haut, et il y a le monsieur bizarre, euh...
- Knessir ?
- Oui, c'est ça, M'sieur Knessir, il m'a dit de te dire que "Rhalph s'est lassé".
- ...
- M'sieur Bozzer, ça va ? Ca veut dire quoi qu'il s'est lassé ? Il avait pas de chaussures pourtant...
- Il est parti, mon petit. Il a disparu, il est mort.
- Ca veut dire quoi "mort" ?
- Que tu ne le reverras plus.
- Pourquoi ? Je l'aimais bien moi, M'sieur Rhalph. Il grognait souvent mais des fois, il me prenait à ses cotés et il m'amenait dans des cirques montagneux et là, rien que pour nous deux, il faisait des fontaines d'étincelles, il décrochait la montagne, se la jetait dessus et, quand je commençais à aller chercher les secours, il en ressortait en riant. Et puis vous aussi vous l'aimez bien... Pourquoi on le verra plus ?
- Oui, je *Broumpf*, je l'aimais bien... Bon écoute, mon petit, un jour je t'expliquerai la disparition, la mort. Mais, viens, je vais t'apprendre l'art de l'affut et...

Adieu, camarade, mon ami, mon frère... Je n'arrive pas à comprendre ton départ.

- Et, M'sieur ?
- Et je te raconterai les descentes qu'on se faisait tous les deux avec Rhalph.

Rhaaa, ces picotements, ça me prend dans les yeux maintenant.
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Préparateur de sauces.

Deus Mortifere du Feu Sacré
Légende de la Dent Noire
Semi-Montagne de la Légion Ardente
Légende des Carnages Sanglants

**Iarnvida**

"maudite journée... je n'arrive toujours pas à le croire... pourquoi ?..."

je rentrai à la grotte conjugal exténuée. mon ventre devenu bien rond maintenant me fatiguait tellement... j'en arrivait à penser que jamais je n'arriverait à rentrer et enfin pouvoir raconter à mon époux cette terrible nouvelle qui avait inondé de larmes mes joues quelques heures plus tôt. les yeux rougit par les pleurs et la fatigue, je m'approchait de cerby. ce dernier fixait un feu... le regard dans le vague, il ne remarquait même pas que les cuissots brûlaient completement.

" Cerby... " dis-je alors que je sentai les larmes me monter aux yeux à nouveau.
" je suis au courant. bon sang... qu'est-ce qu'il lui a pris ?!! "
" mon amour... " je venait de m'effondrer dans ses bras. " c'était affreux... son regard... "

cerby me pris par les épaules et me regardait dans les yeux.

" Tu l'as vu ? tu as assisté à sa... "
" ... c'est sur moi qu'elle a trahie.... faye a trahi sur moi... "

cerby était choqué. trop. ce n'est pas ce qu'il voulait entendre...

" Iarn, ... Rhalph ... nous a quitté. "
" lui aussi ? mais qu'est-ce qu'il ont tous ces laches ?!! boudiou !! je sens que je vais aller leur faire gouter de ma lame moi !! "
" chéri.... ........ il est mort. "

J'avais déjà été tué par un coup d'épée me traversant le crâne. ce que je venait d'entendre me fit le même effet. mon esprit se vidait complétement... mes mains étaient glécées... je n'arrivait plus à cligner des yeux... mon regard se brouillait à la venue des larmes.

Rhalph... jamais je n'aurai cru ... quelle horreur... jamais plus je ne verrai son sourire moqueur... ses yeux pleins de feu... ses bras qui m'avait sauvés à mon arrivé ici même, à la montagne... il était immortel... il était si puissant... comment avait-il pu rendre les armes si soudainement ? sans un mot ?!!! Rhalph... Rhalph... RHALPH !

oubliant les cuissots qui flamboyaient dorénavent, et cette odeur de brulé qui inondait la grotte, nous restâmes, moi et mon époux dans les bras l'un de l'autre, sans un mot de plus. mais avec un ami de moins.

encore des pleurs... foutus hormones de grossesse...
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fidèle à mes maîtres Gârÿth et Dëñèthör..
Protectrice de la caisse Diplodocus.
Tavernière de la Montagne.

**Guilhem**

Un odeur d'ozone vint troubler celle, plus effacée, des feuilles de chêne séchées et jetées dans un coin de la grotte de Guilhem. Celui-ci, occupé dans dans son trou avec ses potions de soin (il ressortait de moins en moins, et quand il le faisait, c'était pour titiller les marmottes qui creusaient des tunnels au-dessus de son plafond de calcaire - le reste du temps, il le passait à calmer sa fatigue) fut troublé par l'effluve.
― C'ést Rhálph, îl å völê èñ póûssîérês.
― Tâís-tòí, rácínë. C'ëst ïmþøssíblè.
Le pied de pommier qui s'était infiltré dans la grotte se lamenta encore un peu avant de se résigner. Guilhem lui envoya une pierre pour mettre fin aux larmoyants cris de son hallucination.

Mais la rumeur olfactive ne pouvait tromper, elle.

Et de plus, l'alchimiste sentait une émotion nouvelle, violente, de regret, d'angoisse et d'impuissance mêlées... C'était le deuil.

**knessir**

Je marchais, interminablement, accompagné de Faye, ma compagne d'aventure, je savais que j'étais en de bonnes mains, la route était encore longue et nous venions de quitter La Montagne, pourtant, mon coeur saignait d'une douleur toujours profonde, une douleur qui jamais ne pourrait disparaitre... Je repensais à l'état de Rhalph, ses migraines, son air affolé lorsqu'il me regardait, sa façon de s'énerver lorsque je le questionnais, il n'était plus la personne aimante que j'avais eu la grande joie de connaitre...

Comme seul réponse à ma réflexion, Sythis, m'envoya une triste image ; celle d'un monstre tentaculaire, coincé sur une nuque, gesticulant frénétiquement pour pénétrer et accroché sa tête à un cerveau, l'image était écœurante, abominable, de toutes les images qu'il m'avait envoyées, celle-ci était la plus horrible. Lorsque l'image recula, c'était le visage de mon vieil ami que j'aperçus. Rhalph était là, fixant ses victimes des yeux, une impression de fureur inimaginable trahissait son regard. il aurait put foudroyer le plus puissant des dieux en ce moment, je revoyais le faciès de la personne que j'avais si bien connues.

L'obscurité de la nuit fraiche fut brisée par un faisceau de lumière pourpre s'élevant tel une étoile filante se rendant vers le ciel, sans le moindre bruit, durant ce moment de silence, nous nous arrêtâmes juste le temps d'admirer ce formidable spectacle, pour une fois, le ciel ne semblait faire qu'un avec la terre que j'aimais tant, dans le ciel étoilé qui s'allongeait comme un long tapis de lumière frénétique, je ressentis le plus triste sentiment que je puisse à jamais percevoir, au fond de moi, je savais, je fixai ma compagne qui me regardais avec ses yeux bleu, déjà les larmes commençait à perler sur ses joues..

Je fixai à nouveau la lumière qui s'estompait, alors que j'éprouvais de grandes difficultés à masquer ma peine et retenir mes propres larmes, je ne pouvais que constater que je serais sans doute tenu pour responsable dans la disparition de mon ami béonide.

Je baissai la tête, comme un enfant gêné et se préparant à recevoir la punition qu'il mérite, mes pleurs s'écoulant abondamment de mes yeux fatigués, la seule phrase que je puisse encore marmonner fut :

-"Adieu Rhalph, adieu ami, puisses-tu enfin, vivre en paix, Ou que tu soies...
_________________
Ecoutant de la Confrérie noire
Fidèle croyant de Sythis
Artiste forgeron
Exécuteur d'infidèles

**ecnelis**

Pourtant, c'était l'heure, mais rien. Le nuit venait de tomber et, les étoiles ne luisaient plus. La veille, Ecnelis avait pris soin d'envoyer une lettre au soleil. Le temps passait ainsi, sans nouvelles de Rhalph, qu'elle avait pris pour une "minute" du temps qui passe, peut-être une étoile ?

En effet, il ne se passait pas un jour sans que celui-ci ne lui rende visite et Ecnelis avait pris l'habitude d'attendre son hôte.

Ce jour là, alors qu'elle était intriguée par ce qui ne voulait plus briller ; sa robe déchirée par le temps et les années l'avait quittée pour aller rejoindre les ombres.

Les enfants de Midgard ne riaient plus ; elle ne jouait plus.

Son visage, salit par la boue ne reflétait plus l'ambiance jadis rieuse ; elle venait de perdre son meilleur ennemi. Du moins, peut-être son meilleur Ami.

Le regard vide, elle ne put à peine percevoir tous ces yeux illuminés de malice ; son coeur était ailleurs, perdu dans les profondeurs de la solitude.

Ecnelis seule, sans « vie » pour illuminer l'étoile qui jusqu'alors veillait encore.

Rhalph n'était pas venu lui rendre visite cette nuit là comme à l'acoutumé.
Elle n'avait jamais pleuré, elle ignorait ce que pleurer voulait dire.
Des jours passèrent, Rhalph ne lui avait toujours pas rendu sa visite quotidienne.

Ecnelis avait beau se battre et dire "mais non, ce n'est qu'une vie, elle change, et alors ? Tu ne vas tout de même pas bouleverser l'ordre du Monde, il est ainsi !"

Un dernier regard vers la cour, vers les enfants de Midgard, et un adieu à Rhalph, ainsi qu'à sa propre vie !
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Nous ne sommes jamais partis, nous sommes vivants !