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[Elrond]

22 - Dresseurs et chasseurs

Pendant cette même période, l'affrontement entre les dresseurs et les chasseurs s'accrut. Certains dresseurs prenaient enfin à cœur de protéger la tanière. Cela faisait souvent d'eux des cibles faciles pour les chasseurs, mais cela nous permettait de livrer des combats dignes d'être racontés aux futures générations.

Les loups étaient rares, la tanière étant fragile et la mobilisation des quelques chasseurs meilleure que ce qu'elle avait été depuis longtemps. Ainsi, beaucoup de ceux que nous croisions étaient dressés, ce qui leur donne une saveur toute particulière. Les libérer du joug de leurs dresseurs m'était particulièrement plaisant. La tanière tomba souvent pendant la période qui suivit, multiples étant ceux qui lui portèrent le coup fatal.


J'étais content de retrouver ainsi un peu d'intérêt à continuer mes chasses. Peut-être plus que jamais je me concentrais sur les loups, et nombreux furent ceux qui finirent dans mon estomac, ainsi que dans celui de mes amis Béos lors des immenses Barbeuks que nous continuions d'organiser régulièrement sur notre Montagne.

Les Barbeuks furent d'autant plus joyeux que plusieurs de nos compagnons qui étaient partis pour des voyages initiatiques étaient revenu parmi nous. Nous étions heureux de retrouver tous ces camarades venant nous renforcer.
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Lá viê þàrãït µöîñs loñgüé ã quî vèüt vïvrè lõñgtémps !

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22 - Dresseurs et chasseurs

Pendant cette même période, l'affrontement entre les dresseurs et les chasseurs s'accrut. Certains dresseurs prenaient enfin à cœur de protéger la tanière. Cela faisait souvent d'eux des cibles faciles pour les chasseurs, mais cela nous permettait de livrer des combats dignes d'être racontés aux futures générations.

Les loups étaient rares, la tanière étant fragile et la mobilisation des quelques chasseurs meilleure que ce qu'elle avait été depuis longtemps. Ainsi, beaucoup de ceux que nous croisions étaient dressés, ce qui leur donne une saveur toute particulière. Les libérer du joug de leurs dresseurs m'était particulièrement plaisant. La tanière tomba souvent pendant la période qui suivit, multiples étant ceux qui lui portèrent le coup fatal.


J'étais content de retrouver ainsi un peu d'intérêt à continuer mes chasses. Peut-être plus que jamais je me concentrais sur les loups, et nombreux furent ceux qui finirent dans mon estomac, ainsi que dans celui de mes amis Béos lors des immenses Barbeuks que nous continuions d'organiser régulièrement sur notre Montagne.

Les Barbeuks furent d'autant plus joyeux que plusieurs de nos compagnons qui étaient partis pour des voyages initiatiques étaient revenu parmi nous. Nous étions heureux de retrouver tous ces camarades venant nous renforcer.
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23 - Crise à la Forêt


L'ordre du Chaos ne dura finalement pas longtemps. Ses actions furent rares, souvent inefficaces. Les membres qui le composaient étaient trop disparates et avaient trop peu de choses en commun pour qu'il ait véritablement des chances de succès.

Néanmoins, la menace qu'il avait représentée avait eu au moins un effet significatif, et totalement inattendu. Les Centaures se sentant menacés, choqué par le fait que certains des leurs faisait partie d'un ordre s'attaquant aux Centaures, tentèrent de réagir. Certains d'entre eux prirent les rênes du pouvoir de façon dictatoriale et autoritaire, mettant fin à la soi-disant démocratie dont ils étaient si fiers !

Rapidement des affrontements idéologiques eurent lieu. Dans un camp se trouvaient ceux qui avaient pris le pouvoir de cette façon, sous couvert de lutte contre l'ordre du chaos et contre les hérétiques qui en faisaient partie. Dans un autre se regroupaient ceux qui voulaient revenir immédiatement à la démocratie. Et finalement en dehors de ces deux groupes étaient ceux qui étaient à l'origine de la discorde après avoir rejoint l'ordre du chaos.

Les luttes verbales furent importantes, y compris en public. Nous ne saurons peut-être jamais ce qui s'est dit à l'intérieur des murs de leur forteresse, mais la force des arguments et des disputes laissait à supposer d'une violence importante.

Pendant ce temps, les autres races se réjouissaient du spectacle, ne s'inquiétant pas plus que cela de la menace présentée par l'ordre du chaos. Les Centaures se déchiraient avec une telle violence que j'avais presque peur qu'ils n'en viennent à s'autodétruire. Leur disparition aurait été extrêmement regrettable, au moins pour notre alimentation, et sans doute pour la richesse de notre monde.

Quand il s'avéra que la menace représentée par l'ordre du chaos n'était guère plus que du vent, la dictature commença à perdre de sa légitimité et s'effondra rapidement. Cela ne signifiait pas pour autant la fin des déchirements. Certains Centaures, devant le spectacle auquel ils venaient d'assister, décidèrent de quitter la Forêt. D'autres encore voulurent juger les responsables de la dictature, oubliant presque que les premiers responsables avaient été ceux qui avaient rejoint l'ordre du chaos.

Un procès fut donc tenté, et je parvins à être sélectionné parmi les jurés ! Je me régalais déjà à l'idée des troubles que j'allais pouvoir semer, et avait déjà dans l'idée la possibilité de rendre un verdict ou les accusés pourraient ne pas être les seuls à être reconnus coupables …

Hélas, le départ de certains et la négociation d'autres parvint à stopper la crise avant même le jugement. Décidément, les Centaures ont encore du mal à assumer leurs propres tords. Tant pis, une nouvelle occasion se présenterait peut-être un jour prochain.
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23 - Crise à la Forêt


L'ordre du Chaos ne dura finalement pas longtemps. Ses actions furent rares, souvent inefficaces. Les membres qui le composaient étaient trop disparates et avaient trop peu de choses en commun pour qu'il ait véritablement des chances de succès.

Néanmoins, la menace qu'il avait représentée avait eu au moins un effet significatif, et totalement inattendu. Les Centaures se sentant menacés, choqué par le fait que certains des leurs faisait partie d'un ordre s'attaquant aux Centaures, tentèrent de réagir. Certains d'entre eux prirent les rênes du pouvoir de façon dictatoriale et autoritaire, mettant fin à la soi-disant démocratie dont ils étaient si fiers !

Rapidement des affrontements idéologiques eurent lieu. Dans un camp se trouvaient ceux qui avaient pris le pouvoir de cette façon, sous couvert de lutte contre l'ordre du chaos et contre les hérétiques qui en faisaient partie. Dans un autre se regroupaient ceux qui voulaient revenir immédiatement à la démocratie. Et finalement en dehors de ces deux groupes étaient ceux qui étaient à l'origine de la discorde après avoir rejoint l'ordre du chaos.

Les luttes verbales furent importantes, y compris en public. Nous ne saurons peut-être jamais ce qui s'est dit à l'intérieur des murs de leur forteresse, mais la force des arguments et des disputes laissait à supposer d'une violence importante.

Pendant ce temps, les autres races se réjouissaient du spectacle, ne s'inquiétant pas plus que cela de la menace présentée par l'ordre du chaos. Les Centaures se déchiraient avec une telle violence que j'avais presque peur qu'ils n'en viennent à s'autodétruire. Leur disparition aurait été extrêmement regrettable, au moins pour notre alimentation, et sans doute pour la richesse de notre monde.

Quand il s'avéra que la menace représentée par l'ordre du chaos n'était guère plus que du vent, la dictature commença à perdre de sa légitimité et s'effondra rapidement. Cela ne signifiait pas pour autant la fin des déchirements. Certains Centaures, devant le spectacle auquel ils venaient d'assister, décidèrent de quitter la Forêt. D'autres encore voulurent juger les responsables de la dictature, oubliant presque que les premiers responsables avaient été ceux qui avaient rejoint l'ordre du chaos.

Un procès fut donc tenté, et je parvins à être sélectionné parmi les jurés ! Je me régalais déjà à l'idée des troubles que j'allais pouvoir semer, et avait déjà dans l'idée la possibilité de rendre un verdict ou les accusés pourraient ne pas être les seuls à être reconnus coupables …

Hélas, le départ de certains et la négociation d'autres parvint à stopper la crise avant même le jugement. Décidément, les Centaures ont encore du mal à assumer leurs propres tords. Tant pis, une nouvelle occasion se présenterait peut-être un jour prochain.
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24 - La grande polémique ou le déshonneur des Humains


Pour certains, tout est permis dans la guerre. Nous ne sommes pas de ceux-là, mais les Humains le sont certainement devenus. Je regrette le temps où les plus puissants d'entre eux possédaient un honneur qui avait de l'importance à leur yeux, et cherchaient à ce que tous les Humains soient honorables. Peut-être cette époque a en partie forgé mon esprit, et m'a aidé à mettre les valeurs de l'honneur parfois avant même celles de la victoire.

Les temps ont maintenant changé. Sans doute pourrais-je faire en cela un parallèle avec notre propre race. Lorsque les anciens cessent de faire entendre leur voix et de montrer la voie aux plus jeunes, alors beaucoup de principes se perdent. C'est ainsi que notre peuple a failli céder à la facilité et perdre toutes ses valeurs. Sans doute est-ce pour cela que je tente de laisser ces quelques récits, pour enseigner à nos jeunes ce que sont les Béonides, et les risques que nous courons si nous perdons nos propres racines.

Il existe sur notre monde une puissante arme du nom d'Ecco. Aussi surprenant que ce soit, même le plus novice d'entre tous est capable de la manier avec efficacité, et ainsi d'éliminer l'adversaire le plus puissant et l'envoyant en exil dans les confins des territoires. Beaucoup l'ont utilisé pour faciliter des conquêtes, se présentant face à face avec l'ennemi avant de l'expulser d'un puissant vent magique. Mais il ne s'agissait encore que d'un instrument qui facilitait les conquêtes, sans en enlever le danger. Jusqu'au jour où les Humains en imaginèrent un usage beaucoup plus sournois.

Au lieu d'utiliser cette arme comme il se devait, de façon offensive, ils l'utilisèrent de façon défensive. Mais plus que ce simple fait, tout ce qui entourait cette stratégie sentait la lâcheté et le déshonneur. Une telle arme devait permettre à un jeune combattant de battre un puissant adversaire, mais pas toute une armée. Or c'est ce qu'il advint en ce triste jour. Une combattante Humaine utilisas l'arme, éliminant attaquant après attaquant, à chaque fois d'un coup dans le dos, avant de repartir se réfugier dans les confins de son territoire, fuyant tout représaille, fuyant tout combat.

Cette attitude lâche aurait presque pu passer inaperçue sans les faits suivants. L'un d'entre nous, qui figurait parmi les victimes de cette stratégie, laissa se répandre sa rancœur dans une violente diatribe dont les mots étaient aussi grossiers que l'acte critiqué était jugé déshonorant et lâche. Mais plus encore, ce qui rendit tout le peuple Humains cible de la vindicte de toutes les races fut le soutien qu'ils apportaient à cette stratégie. Aucune voix parmi eux ne s'éleva contre une telle pratique, tandis que l'argent de leur peuple était pillé sans vergogne pour que seuls quelques-uns en profitent, conservant ainsi cette arme en sécurité pour pouvoir continuer à l'utiliser de la même façon. Ainsi il semblait que l'ensemble de leur peuple considérait l'objectif comme plus important que les moyens, même si ces moyens étaient la perversion de leur âme.

Pendant longtemps, les Humains devinrent plus mal considéré que tous les autres peuples, et ne firent rien pour changer cela.
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24 - La grande polémique ou le déshonneur des Humains


Pour certains, tout est permis dans la guerre. Nous ne sommes pas de ceux-là, mais les Humains le sont certainement devenus. Je regrette le temps où les plus puissants d'entre eux possédaient un honneur qui avait de l'importance à leur yeux, et cherchaient à ce que tous les Humains soient honorables. Peut-être cette époque a en partie forgé mon esprit, et m'a aidé à mettre les valeurs de l'honneur parfois avant même celles de la victoire.

Les temps ont maintenant changé. Sans doute pourrais-je faire en cela un parallèle avec notre propre race. Lorsque les anciens cessent de faire entendre leur voix et de montrer la voie aux plus jeunes, alors beaucoup de principes se perdent. C'est ainsi que notre peuple a failli céder à la facilité et perdre toutes ses valeurs. Sans doute est-ce pour cela que je tente de laisser ces quelques récits, pour enseigner à nos jeunes ce que sont les Béonides, et les risques que nous courons si nous perdons nos propres racines.

Il existe sur notre monde une puissante arme du nom d'Ecco. Aussi surprenant que ce soit, même le plus novice d'entre tous est capable de la manier avec efficacité, et ainsi d'éliminer l'adversaire le plus puissant et l'envoyant en exil dans les confins des territoires. Beaucoup l'ont utilisé pour faciliter des conquêtes, se présentant face à face avec l'ennemi avant de l'expulser d'un puissant vent magique. Mais il ne s'agissait encore que d'un instrument qui facilitait les conquêtes, sans en enlever le danger. Jusqu'au jour où les Humains en imaginèrent un usage beaucoup plus sournois.

Au lieu d'utiliser cette arme comme il se devait, de façon offensive, ils l'utilisèrent de façon défensive. Mais plus que ce simple fait, tout ce qui entourait cette stratégie sentait la lâcheté et le déshonneur. Une telle arme devait permettre à un jeune combattant de battre un puissant adversaire, mais pas toute une armée. Or c'est ce qu'il advint en ce triste jour. Une combattante Humaine utilisas l'arme, éliminant attaquant après attaquant, à chaque fois d'un coup dans le dos, avant de repartir se réfugier dans les confins de son territoire, fuyant tout représaille, fuyant tout combat.

Cette attitude lâche aurait presque pu passer inaperçue sans les faits suivants. L'un d'entre nous, qui figurait parmi les victimes de cette stratégie, laissa se répandre sa rancœur dans une violente diatribe dont les mots étaient aussi grossiers que l'acte critiqué était jugé déshonorant et lâche. Mais plus encore, ce qui rendit tout le peuple Humains cible de la vindicte de toutes les races fut le soutien qu'ils apportaient à cette stratégie. Aucune voix parmi eux ne s'éleva contre une telle pratique, tandis que l'argent de leur peuple était pillé sans vergogne pour que seuls quelques-uns en profitent, conservant ainsi cette arme en sécurité pour pouvoir continuer à l'utiliser de la même façon. Ainsi il semblait que l'ensemble de leur peuple considérait l'objectif comme plus important que les moyens, même si ces moyens étaient la perversion de leur âme.

Pendant longtemps, les Humains devinrent plus mal considéré que tous les autres peuples, et ne firent rien pour changer cela.
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25 - Encore une mutation



Notre monde est un monde vivant et il continue d'évoluer. Chacun avait sa propre philosophie pour expliquer ces changements, selon les dieux en lesquels il croyait, ou selon la vie qu'il avait menée, les changements qu'il avait vécus.

Nombreux étaient ceux qui plaçaient Gaïa au sommet de la hiérarchie divine. Personnellement, je ne suis même pas sûr de l'existence de celle-ci. Sans doute ses suivants pensaient-ils que les loups devaient avoir leur propre dieu, de la même façon que chacune des autres races avait son dieu. Après tout, les incarnations divines sur notre monde sont tellement faibles qu'une quelconque puissance supérieure doit nécessairement exister.

Pour d'autres encore, tous les dieux que nous connaissons, y compris Gaïa ne sont que des entités limitées au service du créateur. Quels sont vraiment les objectifs attribués à ces avatars, personne n'en a la certitude. Peut-être les dieux ne sont finalement ni plus ni moins de des êtres semblables à nous, simplement d'une autre race, chacun d'entre nous se reconnaissant plus ou moins en l'un d'entre eux et en ayant fait son propre dieu. Mais les hypothèses sont si nombreuses et dénuées de fondement qu'il serait trop long de les énumérer, probablement vain de les citer.

Je voulais en venir au fait que notre monde vit, qu'une force créatrice quelconque lui permet d'évoluer. Ainsi un nouveau phénomène apparut. Les gens commencèrent, à force de fréquenter la tanière, de découvrir qu'elle contenait quelques trésors. Ils se mirent à les ramasser, et certains en furent occasionnellement affectés, connaissant une étrange transformation. Ils se mettaient à ressembler à des loups, et prenaient une puissance terrifiante. Sous cette forme, ils étaient capables d'affronter n'importe qui, devenant quasiment invulnérables.

Il est évident que certains utilisèrent ce nouveau phénomène comme preuve que la puissance dominante de notre monde était celle des loups, symboles de la soi-disant Gaïa. Pourtant, celle-ci paraissait bien faible pour protéger ce qui aurait dû compter le plus pour elle. La tanière tombait encore et encore. Les loups ne parvenaient plus à défendre leur repaire, les dresseurs baissèrent les bras devant la furie des ennemis qui les combattaient. Le désir de posséder cette nouvelle puissance que conféraient parfois les objets trouvés dans la tanière rendait les visites plus fréquentes, et toujours plus destructrices.

Dans mon rôle de chasseur, il est certain que j'y ai régulièrement apporté ma part de destruction. Pourtant, j'ai tout fait pour éviter de tomber moi-même sous la malédiction de la lycanthropie. Certains la considèrent comme une bénédiction, étant donné la force qu'elle apporte. Elle serait pour moi une malédiction. La perte, même temporaire de ma forme Béonide serait plus que mon esprit ne pourrait supporter. Je dois donc tout faire pour ne pas me laisser aller à une telle transformation. Sans doute devrais-je me débarrasser de tous les objets que j'ai trouvés dans la tanière. Ils font pourtant de beaux trophées dont j'hésite à me séparer. Pour la première fois depuis longtemps, je sens une certaine faiblesse dans mon esprit. Les adorateurs de Gaïa auraient-ils raison ? Est-elle puissante au point de faire vaciller l'esprit de ceux qui l'affrontent ?
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25 - Encore une mutation



Notre monde est un monde vivant et il continue d'évoluer. Chacun avait sa propre philosophie pour expliquer ces changements, selon les dieux en lesquels il croyait, ou selon la vie qu'il avait menée, les changements qu'il avait vécus.

Nombreux étaient ceux qui plaçaient Gaïa au sommet de la hiérarchie divine. Personnellement, je ne suis même pas sûr de l'existence de celle-ci. Sans doute ses suivants pensaient-ils que les loups devaient avoir leur propre dieu, de la même façon que chacune des autres races avait son dieu. Après tout, les incarnations divines sur notre monde sont tellement faibles qu'une quelconque puissance supérieure doit nécessairement exister.

Pour d'autres encore, tous les dieux que nous connaissons, y compris Gaïa ne sont que des entités limitées au service du créateur. Quels sont vraiment les objectifs attribués à ces avatars, personne n'en a la certitude. Peut-être les dieux ne sont finalement ni plus ni moins de des êtres semblables à nous, simplement d'une autre race, chacun d'entre nous se reconnaissant plus ou moins en l'un d'entre eux et en ayant fait son propre dieu. Mais les hypothèses sont si nombreuses et dénuées de fondement qu'il serait trop long de les énumérer, probablement vain de les citer.

Je voulais en venir au fait que notre monde vit, qu'une force créatrice quelconque lui permet d'évoluer. Ainsi un nouveau phénomène apparut. Les gens commencèrent, à force de fréquenter la tanière, de découvrir qu'elle contenait quelques trésors. Ils se mirent à les ramasser, et certains en furent occasionnellement affectés, connaissant une étrange transformation. Ils se mettaient à ressembler à des loups, et prenaient une puissance terrifiante. Sous cette forme, ils étaient capables d'affronter n'importe qui, devenant quasiment invulnérables.

Il est évident que certains utilisèrent ce nouveau phénomène comme preuve que la puissance dominante de notre monde était celle des loups, symboles de la soi-disant Gaïa. Pourtant, celle-ci paraissait bien faible pour protéger ce qui aurait dû compter le plus pour elle. La tanière tombait encore et encore. Les loups ne parvenaient plus à défendre leur repaire, les dresseurs baissèrent les bras devant la furie des ennemis qui les combattaient. Le désir de posséder cette nouvelle puissance que conféraient parfois les objets trouvés dans la tanière rendait les visites plus fréquentes, et toujours plus destructrices.

Dans mon rôle de chasseur, il est certain que j'y ai régulièrement apporté ma part de destruction. Pourtant, j'ai tout fait pour éviter de tomber moi-même sous la malédiction de la lycanthropie. Certains la considèrent comme une bénédiction, étant donné la force qu'elle apporte. Elle serait pour moi une malédiction. La perte, même temporaire de ma forme Béonide serait plus que mon esprit ne pourrait supporter. Je dois donc tout faire pour ne pas me laisser aller à une telle transformation. Sans doute devrais-je me débarrasser de tous les objets que j'ai trouvés dans la tanière. Ils font pourtant de beaux trophées dont j'hésite à me séparer. Pour la première fois depuis longtemps, je sens une certaine faiblesse dans mon esprit. Les adorateurs de Gaïa auraient-ils raison ? Est-elle puissante au point de faire vaciller l'esprit de ceux qui l'affrontent ?
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26 - Le retour de l'alliance Beonide-Centaure


A nouveau, il fut décidé d'accepter une alliance avec notre principale source de nourriture. Celle-ci avait plusieurs buts, dans un monde qui était devenu trop immobile, avec une guerre éternelle ne connaissant plus aucune fluctuation.


Cette alliance devait donner une chance aux Centaures de renforcer la protection de leur forteresse, leur permettant de recruter plus de mercenaires. Cela était quasiment le seul avantage qu'ils en retireraient, hormis bien sûr le fait qu'ils échappent à la rage combattante des Beonides, leur permettant de survivre bien plus longtemps.

De notre côte, cette alliance pouvait paraître plus surprenante. Evidemment, nous perdions une partie de nos cibles et de notre alimentation. Mais cela nous offrait plusieurs contrepartie que nous jugeâmes acceptables, tant que cette alliance était de relativement courte durée. La première était la mise à disposition, sans aucune contrainte, d'un terrain de chasse aisé à utiliser. Cela ne me concernait pas, car je préférai toujours arpenter les terres neutres. Mais cela me donnerait occasionnellement la possibilité de me ressourcer un peu pour relancer mes attaques d'autant plus fort.

D'autre part, cela devait nous permettre de créer une force d'une puissance quasiment imparable, privant ceux que nous détestions le plus en cette période, les Humains, d'une partie de leur force, en particulier magique. Les Démons s'étant souvent montrés hautains envers nous subiraient le même sort. Les Centaures, bien que nos ennemis préférés, étaient en cette période la race contenant le plus d'adversaires que nous honorions.


J'espérais de mon côté que cela permettrait aux dresseurs de retrouver un peu de leur énergie et de leur force, afin de créer à nouveau une opposition valable pour les chasseurs. Néanmoins, je n'arrêtai pas pour autant de m'attaquer aux loups et à la tanière pendant cette période. En l'absence de Centaure, les loups étaient une source de nourriture indispensable, aussi rare soit-elle.

Les choses se passèrent de façon inattendue. Lors d'une de nos attaques de forteresse, les démons en profitèrent pour nous attaquer. Le résultat fut un double succès des attaques. Si cela ne nous aurait normalement pas gêné, cela devint un léger problème du fait que c'est nous qui avions terminé l'attaque et mit notre étendard sur la forteresse ainsi gagnée. Les Centaure n'eurent plus qu'à se réfugier chez nous. Cette situation dura néanmoins brièvement. Fidèle à notre habitude, nous aidâmes les Centaures à récupérer des murs pour se protéger avant de rompre notre alliance, les laissant ainsi dans une position stable, qu'ils perdirent rapidement, à nouveau au profit des démons.
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26 - Le retour de l'alliance Beonide-Centaure


A nouveau, il fut décidé d'accepter une alliance avec notre principale source de nourriture. Celle-ci avait plusieurs buts, dans un monde qui était devenu trop immobile, avec une guerre éternelle ne connaissant plus aucune fluctuation.


Cette alliance devait donner une chance aux Centaures de renforcer la protection de leur forteresse, leur permettant de recruter plus de mercenaires. Cela était quasiment le seul avantage qu'ils en retireraient, hormis bien sûr le fait qu'ils échappent à la rage combattante des Beonides, leur permettant de survivre bien plus longtemps.

De notre côte, cette alliance pouvait paraître plus surprenante. Evidemment, nous perdions une partie de nos cibles et de notre alimentation. Mais cela nous offrait plusieurs contrepartie que nous jugeâmes acceptables, tant que cette alliance était de relativement courte durée. La première était la mise à disposition, sans aucune contrainte, d'un terrain de chasse aisé à utiliser. Cela ne me concernait pas, car je préférai toujours arpenter les terres neutres. Mais cela me donnerait occasionnellement la possibilité de me ressourcer un peu pour relancer mes attaques d'autant plus fort.

D'autre part, cela devait nous permettre de créer une force d'une puissance quasiment imparable, privant ceux que nous détestions le plus en cette période, les Humains, d'une partie de leur force, en particulier magique. Les Démons s'étant souvent montrés hautains envers nous subiraient le même sort. Les Centaures, bien que nos ennemis préférés, étaient en cette période la race contenant le plus d'adversaires que nous honorions.


J'espérais de mon côté que cela permettrait aux dresseurs de retrouver un peu de leur énergie et de leur force, afin de créer à nouveau une opposition valable pour les chasseurs. Néanmoins, je n'arrêtai pas pour autant de m'attaquer aux loups et à la tanière pendant cette période. En l'absence de Centaure, les loups étaient une source de nourriture indispensable, aussi rare soit-elle.

Les choses se passèrent de façon inattendue. Lors d'une de nos attaques de forteresse, les démons en profitèrent pour nous attaquer. Le résultat fut un double succès des attaques. Si cela ne nous aurait normalement pas gêné, cela devint un léger problème du fait que c'est nous qui avions terminé l'attaque et mit notre étendard sur la forteresse ainsi gagnée. Les Centaure n'eurent plus qu'à se réfugier chez nous. Cette situation dura néanmoins brièvement. Fidèle à notre habitude, nous aidâmes les Centaures à récupérer des murs pour se protéger avant de rompre notre alliance, les laissant ainsi dans une position stable, qu'ils perdirent rapidement, à nouveau au profit des démons.
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27 - Lã fïñ

Alôrs qüë lë témþs þàssè, j'âì l'ìµpréssïon de ñê þlûs etre á mâ pläcè dãñs lâ Móntágne. Jè ñê sáís päs sí cèla vîeñt dé môì óü dü restê dè nôtre pëuple. Aì-jé óüblïe d'évolùer øú áú côñtrâire èvolúe løîñ dé mës îdêãux ? Jè n'åï pás là reþõnse ã célã ét j'àî bïéñ þèûr de ñè pas þóúvöìr lä trøùver dãñs lä Móntágné. Seúlë là rëflexíøn ët l'îsôlâtîöñ þôürrònt þëut-êtrè m'äþpòrtér la påïx dé l'âµe. Et sî jé në trøùve þàs çètte päix, álôrs ç'est þrøbåblèmêñt µón àmê ellë-mëµè qúî và dîspâräïtrè.

Il ést tèµþs qûë jê µètté fïn ã çêttê chröníqûé. J'âì dít toüt çe qúê j'âvaïs á díre. Jè låissé les jëunes Bëõs lîbrês dê suîvrê mon eñsèìgnëmeñt øu þàs. Jé laìsse les äutrés líbrës dé contíñùêr sur çêtté mèmè voîe oü dë chôîsïr úne àütrë órïêñtâtíoñ þõür nòtrë þeúple. Il èst êvidént qû'íls ôñt toujòùrs ète líbrës, µäìs mâ préseñcé párfõïs á fórcè lês çhòsès. Jê ñe vêux þlûs etré çèlùï qùi fórçe le déstïn dé µòñ pêüþle. Nötrë pêüple å tròþ grándït pöûr põûvóir etrè eñcôrè cè qu'îl ëtâît. Il êst têmþs qúe jè réþrênñe une tòtãlê lîbêrtè. Jè ñë sãìs pas sí ùn jõùr je revîeñdråí ä là Møñtågñé. Jè në sâis þâs cë qùi µ'áttènd. Cêlâ µ'èffrãíë et m'èxalté ä lâ fóìs. Jê plõñgê dans l'ïncöññû â lá réçhêrçhë de mâ véritê.
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27 - Lã fïñ

Alôrs qüë lë témþs þàssè, j'âì l'ìµpréssïon de ñê þlûs etre á mâ pläcè dãñs lâ Móntágne. Jè ñê sáís päs sí cèla vîeñt dé môì óü dü restê dè nôtre pëuple. Aì-jé óüblïe d'évolùer øú áú côñtrâire èvolúe løîñ dé mës îdêãux ? Jè n'åï pás là reþõnse ã célã ét j'àî bïéñ þèûr de ñè pas þóúvöìr lä trøùver dãñs lä Móntágné. Seúlë là rëflexíøn ët l'îsôlâtîöñ þôürrònt þëut-êtrè m'äþpòrtér la påïx dé l'âµe. Et sî jé në trøùve þàs çètte päix, álôrs ç'est þrøbåblèmêñt µón àmê ellë-mëµè qúî và dîspâräïtrè.

Il ést tèµþs qûë jê µètté fïn ã çêttê chröníqûé. J'âì dít toüt çe qúê j'âvaïs á díre. Jè låissé les jëunes Bëõs lîbrês dê suîvrê mon eñsèìgnëmeñt øu þàs. Jé laìsse les äutrés líbrës dé contíñùêr sur çêtté mèmè voîe oü dë chôîsïr úne àütrë órïêñtâtíoñ þõür nòtrë þeúple. Il èst êvidént qû'íls ôñt toujòùrs ète líbrës, µäìs mâ préseñcé párfõïs á fórcè lês çhòsès. Jê ñe vêux þlûs etré çèlùï qùi fórçe le déstïn dé µòñ pêüþle. Nötrë pêüple å tròþ grándït pöûr põûvóir etrè eñcôrè cè qu'îl ëtâît. Il êst têmþs qúe jè réþrênñe une tòtãlê lîbêrtè. Jè ñë sãìs pas sí ùn jõùr je revîeñdråí ä là Møñtågñé. Jè në sâis þâs cë qùi µ'áttènd. Cêlâ µ'èffrãíë et m'èxalté ä lâ fóìs. Jê plõñgê dans l'ïncöññû â lá réçhêrçhë de mâ véritê.
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Lá viê þàrãït µöîñs loñgüé ã quî vèüt vïvrè lõñgtémps !