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En quête d'identité

 
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Pargias
archiduc
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MessagePosté le: 28 Mai 15:04    Sujet du message: En quête d'identité Répondre en citant

Les Centaures m'accueillirent bien, comme ils le faisaient avec tous les nouveaux venus dans leur peuple. Rapidement, j'appris comment fonctionnait leur peuple. Comme mon maître me l'avait annoncé, ils étaient pleins de contradictions, et pourtant ils arrivaient à former un peuple plutôt uni. Je me demandai comment cela était possible.

Dans un premier temps, j'eus l'impression de ne pas être à ma place. J'avais la sensation que ce peuple était faible et comptait le rester, ne faisant presque rien pour changer. Mais la notion de faiblesse, comme toute notion, est relative. Et malgré cette vision que j'avais, je décidai de m'attarder un peu dans le but de découvrir quelles étaient leurs forces. Comment apprendre quoi que ce soit en me retirant à la moindre contrariété ?

Les deux plus anciens que je rencontrai, eti42b et Poppu, n'étaient que relativement peu présents, semblant surveiller à distance ce qui se passaient, presque retirés du monde. Mon maître avait-il suivi le même parcours, se retirant petit à petit par lassitude face aux conflits tant internes qu'externes des différents peuples? Je regrettai qu'ils interviennent aussi car leurs propos, lorsqu'ils parlaient, m'apprenaient beaucoup. J'admirais leur sagesse et la comparait parfois à celle de mon maître. Ils montraient tous une connaissance que seule une longue expérience pouvait forger. Même en étant arrivé avec tous les conseils de mon maître, je mesurais le chemin qu'il me restait à parcourir.

Les Centaures les plus actifs étaient donc souvent beaucoup plus jeunes que cela, et ils semblaient pourtant adhérer à la vision de leurs ancêtres. Ils montraient la volonté de retrouver leur puissance par eux-mêmes, sans aucune aide ni alliance avec les autres peuples. Même en semblant dans le besoin, leur fierté prévalait. A moins que ce ne soit une certaine haine à l'égard des autres peuples. Les raisons étaient diverses. J'étais pourtant plutôt favorable à l'idée d'une alliance, espérant ainsi pouvoir observer certains des meilleurs guerriers de ce monde sans me retrouver nécessairement sur leur passage.

Les arguments dans les deux sens se multipliaient.

"Si nous nous allions, alors nous auront moins d'ennemis pour abattre nos loups. Cela permettra à ceux-ci de mieux prospérer, de nous protéger plus efficacement."

"En effet, mais cela n'est-il pas un asservissement de notre peuple ? Sommes-nous prêts à tout sacrifier pour y gagner un semblant de puissance et de confort ?"

"Ne pouvons-nous nous allier selon des termes nous permettant d'éviter cela ?"

"Face à des peuples plus puissants, nous donnerons de toute façon l'impression de n'en être que les esclaves."

"Ne nous moquons-nous pas de ce que les autres peuples peuvent penser ?"

"Oui, mais pas de ce que nous pensons nous-mêmes. Et je crois que trop d'entre nous pensent qu'une telle alliance serait contre nature. C'est seuls que nous devons nous relever."

"Disposer d'une forteresse nous aiderait fortement à regrouper nos troupes. Cela seul un allié peut nous l'offrir pour le moment."

"Ne soit pas si pessimiste. Il est en effet difficile de reprendre une forteresse, mais pas impossible. C'est en persévérant que nous y arriverons. Même avec une mauvaise organisation, nous avons failli réussir la dernière fois. Nous y réussirons bientôt."

"Un allié pourrait nous aider à nous organiser. Il pourrait nous aider à remporter quelques victoires, créant ainsi une dynamique favorable."

"Cela est possible, mais le plus probable est que nous conterons trop sur cet allié, et qu'une fois seuls nous n'aurons rien gagné, et aurons sans doute perdu le respect d'une partie de nos adversaires, et d'une partie des recrues potentielles pour venir grossir nos rangs."

Et ainsi continuaient sans cesse les débats. Je compris que les décisions collectives étaient souvent difficiles à prendre. Chacun avait des avis tout à fait respectables. Il était juste regrettable que ces différences d'opinion ne viennent bloquer parfois les choix et les entreprises des différents membres du peuple. Etait-ce la même chose dans les autres peuples, ou ces dissensions étaient-elles liées à la nature contradictoire même des Centaures ?

Heureusement, ces débats se terminaient en général dans la bonne humeur, souvent avec des chants de Keledin pour nous égayer. Ce jeune Centaure avait un talent artistique indéniable. C'était toujours un plaisir d'entendre l'une de ses ballades.

Mais malgré cette atmosphère plutôt agréable qui me changeait beaucoup de ce que j'avais vécu, je restais la plupart du temps solitaire, me promenant seul sur des territoires hostiles. J'avais encore du mal à m'habituer à une constante compagnie. Peut-être celle de mon maître avait fini par me peser et insuffler en moi un plus grand besoin d'indépendance. J'aimais également ces excursions car elles me donnaient la possibilité de voir et d'apprendre beaucoup de choses.


Dernière édition par Pargias le 01 Juin 14:43; édité 1 fois
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MessagePosté le: 30 Mai 14:08    Sujet du message: Répondre en citant

Lors d'un de mes errances, j'avais eu l'occasion de rendre service à la sorcière du village de Catzhero. En récompense, elle m'avait donné une potion qui m'avait donné une première conscience de la magie qui coulait sur ce monde. Je restais incapable d'en maîtriser les moindres flux, mais au moins commençais-je à les ressentir. Après quelques jours, j'eus l'expérience d'un léger malaise qui semblait provenir de cette nouvelle capacité. Me questionnant sur sa signification, je me rendis dans la ville la plus proche, espérant pouvoir y trouver une réponse.

Entrant dans une taverne, je remarquai que l'agitation était grande. Le brouhaha était beaucoup plus intense que d'habitude et un nom revenait souvent. J'avais plusieurs fois entendu ce nom comme celui d'un puissant Béonide mais je n'avais jamais eu l'occasion de le croiser. Je me mit à écouter avec plus d'attention.

"Il paraît que Rhalph a poussé des hurlements d'agonie à réveiller les morts."

"Quand même, qu'un tel être disparaisse, c'est un sacré choc. On croit toujours que les plus grands sont éternels."

"Quelqu'un qui l'a croisé récemment a dit que la douleur pure était inscrite sur son visage. Il paraît que certains de ses adversaires mouraient à sa seule vue."

"Ah ça, ce sera une sacré leçon pour ces crétins de Béonides !"

"Mais non, c'est à peine si cela va entamer leur puissance. Ils restent aussi forts que jamais."

"Bof, certains arrivent, certains partent. J'ai bien peur que cela ne change pas grand-chose pour nous hélas. La guerre n'est pas prêt de se terminer."

"Alors on devrait peut-être souhaiter que les disparitions soient plus nombreuses que les arrivées."

Je finis par m'assoir à une table et je demandai: "Ce Rhalph est-il définitivement mort ?"

Après quelques regards curieux et quelque peu suspicieux, l'un des buveurs me répondit: "C'est ce que l'on dit en tout cas. Certains ont la capacité de ressentir l'essence propre des êtres qui peuplent notre monde, et ils disent que celle de Rhalph a totalement disparu."

Je me souvenais de ce que j'avais moi-même ressenti quelques jours auparavant. J'étais certainement loin d'être capable de me focaliser sur une personne précise, mais il semblait que la mort d'un être suffisamment important soit capable de remuer les flux magiques d'une façon telle que même les moins sensibles puissent en sentir un effet. Je pensais donc avoir trouvé ma réponse. Cela m'inspira tout de même pour continuer mon investigation, pour répondre, peut-être, à d'autres questions.

"Comment cela est-il possible ?"

"Oh, vous savez, toutes ces histoires magiques, nous n'y connaissons pas grand-chose. Mais cela arrive de temps en temps. Nombreux sont les êtres puissants comme cela qui ont disparu. Finalement, il reste bien peu des tous premiers héros qui se sont fait connaître dans cette guerre éternelle. Nous, tout ce que nous aimerions, c'est que cette guerre se termine enfin."

Je restai rêveur jusqu'à la fin de mon verre. De toute évidence, ce n'était pas ici que je trouverais de réponse plus poussée. Je sortis ensuite de l'auberge et regardai vers le ciel. Les étoiles commençaient à se montrer alors que le soleil était presque couché. Les couleurs étaient magnifiques. J'ignorai jusqu'à ce jour qu'un tel spectacle puisse m'émouvoir. Je repensai à ce que je venais d'apprendre. Un tel départ signifie-f-il la mort définitive ou le départ vers un autre monde ? J'espérais bien le découvrir, et ainsi obtenir la réponse à ma question.
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MessagePosté le: 05 Juin 16:33    Sujet du message: Répondre en citant

Suite à cet épisode, je me mis dans la tête de commencer à chercher l'identité de mon maître. Ce que j'avais pu voir et entendre de celui-ci me laissait à penser qu'il avait passé assez de temps sur ce monde pour être connu par d'autre. Je ne savais pas à quel point les héros du passé étaient oubliés, mais je supposais que les anciens s'en souviendraient encore. Je décidai donc dans un premier temps d'aller voir eti42b.

Celui que je cherchais vivait la plupart du temps isolé dans un coin perdu de la Forêt. Comme je ne connaissais pas encore bien ce territoire, il me fallu longtemps pour trouver mon chemin jusqu'à lui. Les rares Centaures que je croisai ne pouvaient ou ne voulaient m'indiquer le chemin de telle façon que je pus les comprendre facilement.

"Alors, commence par aller vieux chêne millénaire du Mont Fleuri. Là prend la direction de l'Arène des Eglantiers. Marche jusqu'en son centre, et là tu t'orientes en ceux que l'on nomme Marquis et Marquise tant ils semblent bien aller ensemble. Cela te mènera tout droit à la grotte des Mûres Vertes. Tourne-lui le dos jusqu'à trouver un bosquet de cerisiers. Il ne te restera plus qu'à prendre la direction du Nord pour trouver le refuge d'Eti."

"Heu …Et le Mont Fleuri, c'est par où ?"

"Ah? Alors pour cela, il te faut prendre le chemin du Printemps de Fées, puis tourner à droite juste après le Poirier Verni."

"Et le chemin du Printemps des Fées, c'est par où ?"

"Par là !" répondit le Centaure en pointant du doigt. Enfin une indication que je comprenais. Cela ne m'empêcha pas de rater le Poirier Verni et d'errer encore longtemps avant de parvenir à destination.

Je trouvais le puissant Centaure plongé dans une méditation dont je ne parvins pas à déterminer de façon certaine si elle était de nature religieuse ou éthylique, malgré une longue observation, hésitant à briser une telle sérénité. Je n'avais fait aucun effort pour dissimuler mon approche, et finis donc par trouver irritant qu'il ne semble pas s'intéresser à moi. Je l'approchai finalement.

"Vénérable eti24b... " commençais-je.

"eti, ça suffira," coupa-t-il. "Que veux-tu ?"

"Hé bien, je suis à la recherche d'un certain passé, et qui est mieux placé que toi, qui est l'un des plus vénérables de notre peuple, pour répondre à mes questions."

"Trêve de mondanités, que veux-tu ?" demanda-t-il encore, avec un certain humour dans sa voix, que je pris pour un soupçon de moquerie.

"Qui sont ceux de notre peuple qui ont quitté cette terre et qui étaient parmi les plus grands ?"

"Hé bien, je ne sais pas. La grandeur est un point de vue qui peut vite changer. Tiganoff peut-être. C'est le seul nom qui me vient à l'esprit pour le moment. Mais il faut dire que tu m'as un peu dérangé, là…"

"Le qualifierais-tu de sage ?"

"Heu… Ce n'est pas vraiment le premier mot que j'aurai choisi pour le décrire," dit-il avec un sourire un peu nostalgique s'étirant sur ses lèvres. "Mais la sagesse n'est-elle pas également toute relative ?"

Cela me rappelait les réponses parfois évasives que mon maître m'avait souvent servies. Et pourtant, je comprenais qu'elles avaient tout de même une réalité. J'essayai de pousser le questionnement.

"Comment étaient sa connaissances de ce monde et de ses arcanes ?"

"Hé bien sa connaissances des arcanes de la boisson étaient certainement incomparables. Un esprit éclairé dans ce domaine, s'il en est," répondit-il en riant. "Etant l'un des premiers héros de ce monde, il le connaissait certainement très bien. Mais cela fait maintenant longtemps qu'il l'a quitté. Il était un puissant combattant parmi nous, et même bien avant que le peuple Centaure ne foule ces terres. Il ne pouvait donc que se joindre à notre peuple."

"Et personne d'autre ne te vient à l'esprit ?"

"Un autre jour, peut-être. Pour l'instant, j'ai autre chose à faire. Peux-tu me laisser ?"

"Bien vénér…"

"eti, je t'ai dis !"

"Bien eti. A bientôt."

J'entendis quelque chose qui ressemblait à un hoquet alors que je m'éloignais.
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MessagePosté le: 14 Juin 9:02    Sujet du message: Répondre en citant

Peu convaincu par cette première entrevue, je décidai de me tourner vers mon second choix. Poppu, être fantasque et maître geignard, n'avait pas toujours été parmi les Centaures et ne connaissait sans doute pas autant ce peuple que le prêtre. J'espérai tout de même qu'il serait plus disponible que le vieil ermite pour m'apporter quelques réponses.

Trouver mon interlocuteur fut cette fois beaucoup plus aisé. La Forêt fourmillait de panneaux indiquant la localisation de la forge, et de loin je vis un épais nuage de fumée s'élever au milieu des arbres. Alors que j'approchai, le son caractéristique d'une grande forge commença à parvenir jusqu'à mes oreilles. Je continuai avec une certaine appréhension, me disant que le bruit devait être assourdissant sur place, et j'en eus rapidement la confirmation.

Après quelques difficultés pour me faire entendre et entendre les réponses de mes interlocuteurs nains, j'arrivai enfin au bureau du maître forgeron. Ma crainte d'avoir avec lui une conversation de sourds fut soulagée quand je réalisai que par une magie quelconque, le vacarme extérieur ne parvenait pas à l'intérieur de cette salle.

"Alors, qu'est-ce qui t'amène, jeune Centaure ?" commença-t-il. "Je produis ici l'équipement le plus moderne, grande fierté des clients qui le portent."

"Je …"

"Ou désires-tu quelque réparation de ce que tu as ramené de ta dernière campagne ?" coupa-t-il.

"N…"

"Envisages-tu peut-être de devenir toi-même forgeron ? Je peux t'arranger cela avec les meilleures leçons," interrompit-il à nouveau.

"Hé b…"

"Exprimes-toi donc jeune créature. Je ne vais pas te manger," dit-il en faisant claquer ses mâchoires. S'il parlait toujours autant, je risquais d'avoir du mal a saisir la totalité de ses réponses, risquant de m'assoupir bien avant la fin.

"Ma venue n'a rien à voir avec la forge. Je suis plutôt intéressé par le passé."

"Le passé ? Hé bien je peux te raconter de nombreuses histoires et légendes si tu le veux. J'ai d'ailleurs quelque part sur mes étagères un vieux recueil que j'ai commencé à écrire," dit-il en se retournant et en commençant à fouiller dans ses piles de papier.

"Mais…"

"Ne t'impatiente pas, je vais retrouver ça bientôt."

"Ce n'est…"

"Ah, voilà !" clama-t-il en brandissant fièrement un lourd volume, avant de le poser sur son bureau, face à moi. "Je savais qu'il servirait un jour."

"Indique-t-il qui sont ceux de notre peuple qui ont quitté cette terre et qui étaient parmi les plus grands ?" demandai-je en parlant aussi vite que possible. Le dragon resta coi pendant un instant, plus qu'il ne l'avait été depuis le début. Finalement, la protection antibruit de son bureau était toute relative puisqu'il arrivait à lui seul à créer un bruit quasiment continu avec ses paroles.

"Pardon ?" s'enquit-il.

"Je cherche à retrouver l'identité de quelqu'un qui a autrefois foulé ces terres, et je suis sûr que son nom était connu de tous, même s'il ne me l'a jamais dit." Je vis le regard de mon interlocuteur se perdre dans ses pensées bien avant que je n'ai fini ma phrase. Cela était heureux étant donné que j'avais l'impression d'en avoir trop dit.

"Voyons, il y a bien Tiganoff, grand par sa présence et sa capacité d'absorption. Sans doute Gordon, puissant parmi les puissants, dont bien peu pouvaient égaler la force. Je pense également au grand mage Balthazar, bien que personnage controversé et haï de plus d'un."

"Comment était Gordon ?" dis-je pensant que c'était celui qui semblait le plus correspondre à mon maître, tout en me disant que créer un être comme moi demandait probablement une bonne connaissance de la magie. Mais sans doute était-ce une forme différente de magie que ce que j'avais rencontré sur ce monde.

"Guerrier surpuissant, rien ne pouvait lui résister. Il maîtrisait à la perfection toutes les formes de combat au corps à corps, réduisant le plus souvent ses adversaires à néant en seulement quelques secondes."

Je commençai à espérer. Mon maître avait montré un goût certain pour le combat au corps à corps, et savait utiliser de nombreuses armes.

"Lors de ses charges," continua Poppu, "le simple vacarme de ses sabots suffisait à glacer le sang de ses ennemis, avant que le froid de la mort ne vienne achever cela. Et même lorsque ses armes venaient à se briser sous la violence des combats, il pouvait avec ses simples poings et sabots pulvériser la plupart de ses rivaux."

Je baissai les yeux un instant. Cela ne correspondait pas à mon maître, qui semblait attacher beaucoup d'importance à ses griffes. Plutôt que de chercher à interrompre Poppu avec des mots, je décidai de me lever, espérant que le geste aurait plus d'impact que la parole. Et ce fut le cas, mais seulement un cours instant.

"Tu pars déjà ? Tu es sûr que tu n'as besoin de rien d'autre ? Si tu veux, je dois pouvoir négocier pour t'obtenir quelques bonnes potions, ou peut-être des cours de dressages. Tu sais j'étais un dresseur réputé à une époque …" Je n'entendis pas la suite, ayant quitté les lieux sous la déception de ne pas avoir trouvé de réponse à mes questions. Peut-être les avait-il, mais je n'avais pas la patience de continuer une telle conversation.
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MessagePosté le: 28 Juin 9:12    Sujet du message: Répondre en citant

Je pus rapidement constater que les Centaures ne semblaient rien avoir à offrir de plus. Mon maître ne provenait de toute évidence par de leurs rangs, et ce peuple restait moribond, ne montrant aucun signe qu'il désirait changer sa situation actuelle. Un certain sentiment d'inachevé m'assaillit alors que je prenais ma décision. J'avais l'impression d'avoir échoué, de ne pas être parvenu à faire quoique ce soit parmi les Centaures. Ils étaient ceux qui m'avaient accueilli en premier sur ce monde et je ne leur avais rien apporté.

Je me dirigeai vers l'orée de la Forêt d'un pas traînant. Je ne savais trop comment annoncer mon départ. Je finis par m'en remettre à l'écrit. Je rédigeai une courte missive.

"Cher peuple Centaure,

J'ai beaucoup appris parmi vous, mais je n'arrive pas à m'y sentir chez moi. Je vous suis reconnaissant de m'avoir accueilli mais je dois maintenant suivre ma propre route. En souvenir de ces temps, j'essayerai d'éviter les affrontements contre les membres de votre peuple, mais tout dépendra des aléas de la guerre.

En toute sincérité,

Pargias"


Je remis ce pli à l'un des Centaures que je croisai, lui disant de l'apporter au diplomate. Ainsi, j'avais le temps de m'éloigner tranquillement sans risquer d'être arrêté. Je me lançai sur les plaines sans connaître ma destination. Cela me donna le temps de repenser à cette période qui venait de s'écouler.

J'avais beaucoup appris depuis que j'étais arrivé sur ce monde. Mes capacités de combat avaient largement progressé. Pourtant, lors d'un combat contre Oltaric, j'avais réalisé l'étendue de ce qu'il me restait à faire, sachant que cet adversaire était pourtant loin d'être l'un des meilleurs combattants errant sur ce monde. Il m'avait pulvérisé sans que je ne puisse réagir, comme on peut écraser une mouche. Quelque chose d'autre dans son attitude m'avait intrigué, me rappelant certains souvenirs. J'appris qu'il avait choisi la chasse comme profession. Après une courte enquête, j'appris que les deux meilleurs chasseurs se trouvaient l'un parmi les Humains, l'autre parmi les Démons. Peut-être auraient-ils réponse à ma question. Mais il me fallait choisir.

L'autre chose qui m'intriguait était la magie. J'étais maintenant parfaitement capable d'en percevoir les flux, et pourtant totalement incapable d'en faire la moindre utilisation. Cela me paraissait quelque peu contradictoire, mais chaque tentative s'était soldée par un échec total. Un jour où j'entrai dans une taverne que l'on pourrait considérer comme un terrain neutre, j'aperçus Vilmar, puissant démon sorcier.

Après les quelques insultes d'introduction nécessaires à la plupart des relations entre personnes appartenant à des peuples différents, nous étions d'accord au moins sur une chose:

"Les Centaures sont un peuple insignifiant. L'opinion de l'un de ses membres ne m'intéresse pas," affirma le démon.

"Justement, je quitte ce peuple et je suis à la recherche d'un nouveau peuple d'accueil."

"J'espère que tu ne comptes pas être accueilli chez nous avec fleurs," se moqua-t-il.

"Aucunement. Je cherche à apprendre. Je sais que je suis jeune sur ce monde et qu'il y a encore beaucoup de choses à connaître."

"Alors ne compte pas sur moi. Je ne prends pas de disciple." Son ton était agressif et méprisant. "Des esclaves peut-être…" ajouta-t-il d'un air pensif, comme plongé dans ses souvenirs.

"Hé bien on peut dire que tu ne fais rien pour aider au recrutement chez les démons."

"Oh, il ne faut pas prendre mon cas pour une généralité," répondit-il.

La conversation ne dura pas beaucoup plus longtemps. Je quittai les lieux avec une certaine impression de dégoût. J'avais parfois eu l'impression que j'aurais chez les démons le loisir de m'exprimer sans aucune contrainte. Mais je sentais que ce n'était pas l'endroit où je pourrais trouver les réponses et l'aide dont j'avais besoin pour le moment. Je pris donc résolument le chemin de la forteresse humaine.
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MessagePosté le: 10 Juil 10:49    Sujet du message: Répondre en citant

Le trajet jusqu'à la forteresse me prit du temps. Je dus traverser les lieux de plusieurs batailles, restant le plus souvent dissimulé. Je n'avais guère envie qu'un combat inutile ne me retarde dans l'atteinte de mon objectif. Je finis par réussir à atteindre mon objectif, ayant évité de nombreuses patrouilles. Les remparts immenses du bâtiment se dressaient devant moi. Je m'avançai finalement à découvert, attentif aux mouvements des gardes qui m'observaient de leur hauteur.

Etant seul et ne montrant aucun signe d'agressivité, ils me laissèrent approcher. Alors que j'arrivai devant la porte, l'un deux cria: "Qui va là ?"

"Je me nomme Pargias et souhaite rejoindre votre peuple," répondis-je.

"Tu n'es pas humain," affirma-t-il, me toisant avec une certaine agressivité.

"En effet. Je ne désire pas devenir un homme, mais me joindre aux hommes pour les aider."

"Et qu'est-ce qu'une créature comme toi pourrait bien faire pour nous aider ?" s'enquit-il.

"Est-ce à toi de le décider ?" demandai-je force. J'entendis les gardes parler entre eux, et quelques minutes plus tard, une porte s'ouvrit. Une silhouette me fit signe d'approcher. Je la suivis, passant dans plusieurs corridors mal éclairés avant de parvenir dans une grande salle. Je dus plisser les yeux un cours instant devant la luminosité qui y régnait.

Au centre de la salle étaient dressées des tables recouvertes d'une abondance de nourriture. De toute évidence, un banquet était prévu ce soir-là. De nombreux convives étaient assis dans la salle, le regard tourné vers moi. Celle qui m'avait précédé se retourna. Il s'agissait d'une femme, jeune, aux cheveux blonds, ayant une cicatrice sous l'un de ses yeux. Elle désigna un siège, dans lequel je m'assis. D'autres humains arrivèrent dans la salle, et au bout d'un certain temps, le femme se tourna à nouveau vers moi, visiblement satisfaite de l'assistance maintenant présente.

"Tu as dit te nommer Pargias? C'est bien ça, je suis Liona, prend toutefois garde je suis "Liona" et pas "Dame Liona". Peux-tu exposer tes motivations, et m'en dire plus sur la durée de ta venue?"

"Je désire rejoindre un peuple puissant," commença-t-il. Il parlait lentement, d'une voix forte et légèrement sifflante. "Un peuple qui a de l'ambition et auprès duquel je vais pouvoir apprendre à devenir meilleur, afin de pouvoir y apporter ma propre contribution. Je sais gré aux Centaures de m'avoir accueilli à mon arrivée sur ce monde, mais j'ai vite découvert qu'ils semblaient avoir perdu leur âme. Je ne m'y sentais plus à ma place. J'espère pouvoir la trouver parmi vous."

Suite à cela, les questions se succédèrent, n'ayant parfois aucun sens, comme la longue série d'un dénommé Hans Arkhador, qui semblait plus que passablement ivre. Pourtant, personne ne l'interrompit. Certaines questions étaient relativement agressives, les hommes semblant craindre une quelconque traitrise, voulant s'assurer de mes motivations à les rejoindre. D'autres étaient posées sur un ton beaucoup plus calme et accueillant.

Ses véritables motivations étaient au moins pour le moment compatibles avec son entrée dans ce peuple et il n'avait donc aucunement besoin de les dissimuler. Pargias répondit donc aussi honnêtement que possible, mais en disant également le moins possible sur lui-même. Il y avait certaines choses qu'il n'était pas encore prêt à partager, en particulier sur ses origines. Il voulait d'abord en savoir plus.

Finalement, tout le monde sembla suffisamment satisfait et le verdict tomba:
"Bienvenue parmi nous !"

La soirée continua avec le banquet qui avait été préparé. La plupart des hommes mangeaient et buvaient beaucoup. Pargias ne ressentait guère ce besoin. Il ne se l'expliquait pas, mais il pouvait passer autant de temps sans manger et boire qu'il le voulait sans pour autant ressentir la moindre faiblesse. Aussi ne le faisait-il qu'en très faible quantité, uniquement pour des raisons sociales.

Plus tard pendant la soirée, un certain Knessir vint l'accoster, lui promettant des réponses à ses questions, quelles qu'elles soient. Pargias fut intrigué, mais le personnage lui paraissait également inquiétant. Une aura d'ombre l'entourait. Ce ne fut que bien des jours et des semaines plus tard que Pargias finit par se décider à aller lui rendre visite.
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MessagePosté le: 22 Jan 14:55    Sujet du message: Répondre en citant

Pendant longtemps je poursuivis la mission qui m'avait été assignée. Symbole du pouvoir de Sythis, l'artefact que je devais aider à construire serait par la suite investi d'un pouvoir auquel personne ne pourrait résister. Nombreuses étaient les voies du Culte pour asseoir cette domination sans faille sur le monde où nous vivions. Si tous les projets aboutissaient, personne ne serait capable de se tourner contre notre dieu comme cela était arrivé par le passé.

Pendant plusieurs lunes, je traquais élément après élément, restant le plus souvent dans la grande solitude du chasseur. Régulièrement je devais mener combat contre de membres d'autres peuples qui se dressaient sur ma route. C'était avec plaisir que j'accueillais les occasions d'améliorer mes techniques de combats, et avec une certaine déception que je voyais tous ses peuples s'opposer pour de vaines raisons souvent religieuses, souvent pleines d'une haine dont l'origine avait été oubliée, mais qui était sans cesse exacerbée, renouvelée par les incessants carnages commis par tous.

Rarement de retour parmi les hommes, je me sentis pendant une période sur le point de rompre tout lien de fidélité envers eux. Après tout, comme tous les autres peuples, ils adoraient pour la plupart un dieu faible, vain et dont le seul but était de les mener dans un conflit sans espoir de fin. Un à un je recueillais les objets nécessaires oubliant presque tout le reste, ne prêtant plus guère attention à la marche du monde dans lequel je vivais.

Un jour, j'entrais dans un village tenu par les Hommes. Plusieurs paysans en arme se tenaient à l'entrée, au lieu de travailler dans les champs. Je pus lire la peur dans les yeux de tous. Le village se trouvait assez proche de la capitale humaine et était généralement plutôt calme. Les gens se sentaient en sécurité aussi près du sanctuaire de leur peuple. J'avais l'habitude de provoquer une certaine inquiétude avec mon aspect inhabituel dans les environs, mais ce que je voyais était différent.

"Bonjour, je suis Pargias, chasseur du peuple au service des Hommes", me présentai-je. Avant même que le chef du groupe ne parle, je pus lire un grand soulagement dans son expression et celle de ses comparses.

"Enfin, nous vous attendions. Je suis Delvoc, maire du village," dit-il.

"Vous m'attendiez? Pourquoi cela?"

"Hé bien à cause des loups," répondit-il avec surprise, comme si ma question n'avait pas de sens.

"Quel loups?" dis-je avec surprise. Les seuls loups qu'on croisait dans la région étaient ceux dressés par les nôtres, qui n'avaient aucune raison de poser de problème.

"Hé bien les loups sauvages! Vous n'êtes pas ici pour vous en occuper."

"A vrai dire, je reviens seulement d'une longue absence. Et peut-être les loups ont-ils un instinct de conservation qui leur dit de m'éviter lorsque je ne les chasse pas. Mais je dois dire que je n'en ai pas croisé en arrivant."

"Ah ça!" s'exclama l'homme, "si les chasseurs ne font pas leur travail, où va-t-on? N'avez-vous pas honte de vous occuper d'autre chose pendant que nous souffrons? Cela fait une semaine que nous n'avons pas de nouvelle des villages voisins tant il est difficile et dangereux de se déplacer!"

Je n'arrivai pas à en croire mes oreilles. L'homme était passé instantanément du soulagement à l'accusation. Je sentis la colère monter en moi. De quel droit lançait-il de telles accusations?

"Hé bien faites quelque. Allez chasser par Thor!" continua-t-il en parlant avec agressivité.

"Thor, ce sous-Dieu!" dis-je. Pendant un bref instant, je cachai ma main derrière mon dos avant de me souvenir que la marque était de toute façon cachée. Mais le mal était fait. Les hommes avaient vite compris, et semblaient prêts à m'assaillir. Je songeai un instant à leur offrir une leçon signée dans le sang avant de me raviser. Ils restaient membres du peuple que j'avais choisi, et il me fallait bien accepter les différences, même si d'autres avaient du mal à faire de même. Je leur tournai le dos et repartis en direction de la capitale humaine, bien décidé à en apprendre plus sur ce qui s'était passé en mon absence, et en particulier sur cette histoire de loups.
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MessagePosté le: 28 Jan 16:43    Sujet du message: Répondre en citant

Je pris garde de rester plus attentif que d'habitude dans cette zone habituellement sereine, et ne tardai pas à trouver quelques empreintes de ces loups. Comme je m'y attendais, la plupart des traces de ces meutes n'étaient pas accompagnées ce celles d'un homme. Il ne s'agissait donc pas de loups dressés. Je repérai même les traces d'un loup solitaires, l'un de ces animaux dont la force était largement supérieure à celle des autres. J'avais bien occasionnellement continué à me laisser aller au plaisir de la chasse ces derniers temps, mais trop rarement. Je n'avais pas réalisé que la population des loups avait autant cru.

Néanmoins, il était hors de question que je prenne mes ordres d'un simple chef de village. Je voulais connaître la position de nos généraux concernant ce problème. Si les loups pullulaient dans la région, c'était probablement que d'autres priorités que leur chasse étaient à l'ordre du jour. Tandis que je pestais encore contre l'accueil qui m'avait été fait, j'entendis un cri au loin. Sans me précipiter, je m'approchai aussi rapidement et silencieusement que mon métier m'avait appris à le faire, tout en encochant un carreau dans mon arbalète. C'était avec un grand plaisir que j'utilisai depuis quelques temps déjà cette arme forgée par l'Ecoutant de Sythis. Je ne savais quelle sorte de pouvoir il avait mis dans cet objet, mais il m'avait grandement servi.

Les cris avaient maintenant cessé, mais j'entendais des grognements dont l'origine m'était évidente. Il y avait des loups, probablement en train de se battre pour savoir lequel aurait la plus grosse part du repas. Au détour du chemin, je vis deux bêtes en train de se disputer le cadavre d'un homme. M'appuyant sur mon expérience, je n'eus aucune difficulté à estimer lequel des deux était le plus fort, et je mis un terme à sa vie d'un carreau dans la gorge.

Le second loup me repéra immédiatement. La distance était hélas trop courte pour que je puisse recharger. Je laissai tomber l'arme et attendit l'animal sans prendre la peine de sortir mon épée. Ce n'était pas une arme très appropriée pour lutter contre un loup, et mes griffes faisaient le travail avec beaucoup plus d'efficacité. A lutte fut brève et violente. Je m'en sortis avec une morsure au bras, jurant contre ma propre faiblesse. J'avais encore beaucoup à apprendre, même face aux loups que je connaissais si bien. Au moins avais-je vaincu.

Je ramassai mon arme avant d'approcher la dépouille de l'homme. Il n'y avait plus rien à faire pour lui. Sa gorge était déchirée et il portait de nombreuses autres marques de morsure. A ses côtés se trouvait un simple bâton lesté, arme bien faible pour se défendre contre des loups sauvages. Je ne trouvai aucune information sur son identité dans son sac. Sa famille ne saurait probablement jamais ce qui lui était arrivé, pensai-je avec un simple haussement d'épaule. Je savais combien cela était important pour la plupart des hommes, même si cette notion de famille me restait toujours étrangère. J'avais trouvé une place qui me convenait, tant parmi le peuple humain que dans la confrérie de Sythis. Mais je ressentais pourtant peu de lien avec les autres êtres de ce monde. Seul Sythis lui-même semblait avoir un pouvoir sur mon esprit. Il était le seul être qui avait véritablement une importance à mes yeux, et était la principale pour laquelle le reste de la confrérie comptait également pour moi. Lorsque j'y pensais, cela me paraissait d'autant plus étrange que Sythis n'avait aucune existence prouvée. Le poids qu'il avait sur âme, était quasiment le seul signe de sa présence, mais un signe pour moi bien réel.

Par habitude, je pris le temps d'entasser quelques cailloux sur le corps de l'homme pour le protéger des grands prédateurs et charognards, avant de dépecer les dépouilles des loups pour récupérer la peau, ainsi que les morceaux de viande qui en valaient la peine.

Le reste du trajet jusqu'à Midgard se passa sans problème majeur. La domination humaine sur ses propres territoires était pour l'instant sans faille, d'autant qu'une alliance avec les Centaures avait réduit le nombre de nos ennemis. De cela au moins j'étais au courant, ayant eu affaire à un groupe de ces alliés il y avait peu de temps.

Arrivé entre les murs de notre principale place forte, je me rendis directement au quartier des chasseurs où je trouvai Targa, le meilleur d'entre nous. Je ne m'attendais pas à le voir, étant donné la situation. Il était surprenant qu'il ne soit pas en train d'aider à contrôler la population croissante et menaçante des loups.
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MessagePosté le: 12 Fév 11:07    Sujet du message: Répondre en citant

"Bonjour Targa, que fais-tu ici?" lui demandai-je.

"Hé bien je me repose bien sûr! Un peu de vacances ne fait jamais de tort..." répondit-il.

Je jetais les peaux de loups sur la table.

"Voilà ce que je viens de récolter à seulement deux journées de marche d'ici. Comment cela a-t-il pu arriver?"

"Oh, ça? Bof, à force de voir certains critiquer les chasseurs en les accusant d'avoir la vie facile et de ne pas servir à grand-chose, nous avons décidé de montrer que nous ne sommes pas si inutiles que cela."

"Qui ça, nous?"

"Ben les chasseurs."

"Tous? Qu'en est-il des chasseurs des autres peuples?"

"Tous!" s'exclama-t-il.

Je ne pus m'empêcher de sourire à l'idée du chaos qui devait régner partout et allait sans doute rapidement empirer.

La tâche nous était rendue de plus en plus difficile par une production sans cesse accrue de loups venant de la tanière, à mesure qu'elle se renforçait. J'avais entendu parler d'une époque lointaine où elle était facile à abattre. Bien que renaissant toujours de ses cendres, il était alors beaucoup plus facile de contrôler les loups. Maintenant, les loups solitaires montaient fidèlement la garde et en rendait beaucoup plus difficile la destruction. Comme mon maître me l'avait appris, nous vivions dans un monde qui ne cessait d'évoluer, quelque puissance invisible semblant tirer les ficelles.

"Qu'en disent les autorités?"

"Certains se plaignent, beaucoup s'en moquent, et quelques-uns ont accru les critiques envers nous. Bref, rien qui ne vaille la peine que nous nous bougions pour l'instant. Ca fait du bien de prendre un peu de vacances et de regarder tout le monde s'agiter un peu," dit-il avec un sourire. "Nous semblons parfois vivre dans un monde où l'on ne sait plus prendre son temps."

"Mouais, c'est vrai que l'idée de changer un peu d'activité pendant quelques temps ne me déplairait pas trop. J'ai quelques autres projets en tête. Cela sera l'occasion." Je n'osais pas lui dire que cela faisait quelques temps que j'avais négligé la chasse, mon travail pour Sythis ayant occupé l'essentiel de mon temps. Mais ce n'était pas le seul objectif qui me tenait à cœur, et peut-être arriverai-je à passer plus de temps à les remplir.

Nous discutâmes encore pendant quelques temps à propos des meilleures techniques de chasse, car cela restait une passion commune. J'avais encore beaucoup à apprendre après de celui qui était le meilleur d'entre nous.

"Ah, j'ai profité de ces vacances pour discutailler un peu avec nos forgerons," dit-il au bout d'un moment. "Je voulais voir s'ils n'auraient pas quelque idée pour améliorer nos pièges. Et finalement nous sommes arrivés à une solution qui nous permettrait de piéger des gens. J'ai essayé de prendre un démon l'autre jour, mais c'est un Béonide qui est tombé dedans. Amusant, mais moins efficace que prévu. Enfin, on a bien rigolé en attendant que quelqu'un se prenne dedans, et ensuite en regardant la tête de notre victime!" finit-il au bord de l'hilarité.

"Vous l'avez achevé?" demandai-je en me souvenant des situations comparables que j'avais vécues.

"Bien sûr, nous n'allions pas laisser un Béonide en liberté trop près de chez nous," dit-il simplement.

"Hé bien il faudra que j'apprenne cela." Je voyais déjà plusieurs applications à de tels pièges. "Bien, je dois te laisser. A bientôt."
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MessagePosté le: 03 Mar 13:46    Sujet du message: Répondre en citant

Pendant quelques temps, je me remis à ma quête personnelle. J'essayais d'éviter des contacts trop fréquents avec le peuple humain, car la plupart d'entre eux ne comprenaient pas le mouvement des chasseurs et se sentaient fort menacés par l'invasion de loups. La colère grandissait dans les rangs de la population excédée par les dangers encourus en tous lieux, et la difficulté que cela entraînait dans les déplacements. Rapidement, les temples, puis les forteresses les mieux gardées devinrent la proie des loups. Tous ceux qui se montraient à découvert prenaient le risque d'être attaqués. Quelqu'un tentèrent de prendre le relais des chasseurs, mais ils constatèrent rapidement combien la tâche était difficile.

Retournant dans l'antre de la confrérie de Sythis, je constatai une grande agitation. Après quelques temps, je parvins à me trouver enfin face à Meconnu.

"Bonjour Meconnu, quelle est toute cette agitation?" demandai-je.

"Bonjour Pargias. Nous sommes sur le point de mettre en œuvre l'une des étapes importantes de notre plan. Pour la première fois, Sythis va véritablement nous montrer un échantillon de sa puissance."

"Je suis impatient de voir cela," dis-je avec un sourire. "Enfin il sera impossible d'en contester l'existence."

"Ne crois pas cela. Même devant les preuves les plus évidentes, certains arrivent à nier la réalité qui leur fait face. Mais cela importe peu, car ceux qui continueront à s'opposer à nous un jour ne le pourront plus. Leur sang aura abreuvé la Mère de la Nuit et d'eux il ne restera plus rien."

Je devais avouer en mon for intérieur douter des raisons qui m'avaient fait entrer dans la confrérie. Aucune preuve ne m'avait été donnée, et tout ce que j'avais vu pour l'instant pouvait simplement être le résultat d'une magie qui me dépassait, mais qui semblait tout à fait à la portée d'un puissant magicien. Quelle serait donc cet acte si puissant?

"Et de ton côté, où en sont tes tâches?" demanda Meconnu, interrompant le cours de mes pensées.

"La première est sur la bonne voie. Comme prévu, la population des loups solitaires est en pleine explosion. Bientôt ils formeront une armée que plus rien ne pourra arrêter. Nos dresseurs pourront également bientôt lancer des meutes d'une puissance inégalée contre nos ennemis. Entre les loups sous l'emprise directe de Sythis et ceux qui seront sous celle de nos dresseurs, tous nous redouterons," dis-je avec une certaine fierté. Depuis que la grève des chasseurs avait commencé, j'avais largement travaillé pour favoriser l'explosion du nombre de loups. Bien que j'en ai été plusieurs fois surpris, beaucoup semblait écouter ma voix comme si elle était celle d'un sage, celle d'un être beaucoup plus expérimenté que je ne l'étais.

"Et ton autre tâche?"

"Heu…" dis-je, hésitant et soudainement beaucoup moins fringant. "Là, ça va prendre encore du temps."

"Presse-toi, car c'est une étape essentielle dans l'accomplissement de la confrérie."

"C'est ce que j'ai compris. J'ai fait certains progrès, mais j'ai peur que la tâche ne soit encore longue. Certains des éléments sont difficiles à trouver et continuent de m'échapper. Peut-être ai-je mis un peu trop de mon énergie à fabriquer cette armée de loups."

"Le temps nous est compté et tu ne dois pas échouer," insista-t-il, me transperçant de son regard.

"Bien sûr, je ne pourrais pas décevoir Sythis," dis-je, luttant pour ne pas détourner les yeux. Je ressentais en moi-même combien la tâche était lourde, et dissimulais une grande peur d'échouer. Cela rendait parfois difficile de rester concentré sur l'accomplissement de cette quête.

"Est-il possible de voir l'Ecoutant?" demandai-je finalement. Cela faisait maintenant quelques temps que je n'avais pas vu Knessir. Depuis qu'il avait quitté le peuple humain, je n'avais pas réussi à le rencontrer, et n'avait donc toujours pas reçu la réponse à la question que je devais lui poser à nouveau.

"Non, il n'est pas ici. Peut-être une prochaine fois. Retourne faire ce que tu dois faire," ordonna-t-il. C'est avec une certaine déception que je me retournai, me dirigeant vers la sortie me remettre au travail.
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MessagePosté le: 10 Mar 12:25    Sujet du message: Répondre en citant

Pendant quelques temps, je continuai ma quête, trouvant seulement avec une grande difficulté les éléments que je cherchais, un à un. Alors que le temps passait, je me rendais compte que ma quête semblait impossible, car à chaque fois que je mettais la main sur un des éléments requis, il semblait que je devais en trouver plusieurs nouveaux. Je commençai à songer à demander de l'aide.

Un jour, je cherchai à traverser un village Centaure. Je savais qu'il ne contenait que quelques paysans et artisans, tous de nature essentiellement pacifique. Ce n'était pas la première fois que je passais par ici, et je n'y avais jamais rencontré de problème, ayant même pu en plusieurs occasion y prendre des nouvelles du premier peuple qui m'avait accueilli et de la guerre. Je leur laissais à chaque fois en échange une ou deux peaux de loup. Bien que n'éprouvant aucun attachement particulier à leur égard, je trouvai cet arrangement plutôt pratique.

Comme d'habitude, le chef du village se présenta devant moi. Je sus immédiatement que quelque chose n'allait pas, car son regard était fuyant.

"Qui te menace," demandai-je directement.

"Personne," répondit-il, secouant la tête, se retournant immédiatement pour me guider vers sa demeure comme il le faisait d'habitude, mais ne m'ayant toujours pas regardé en face.

"Alors qui me menace?" insistai-je. Il sembla hésiter, mais avant qu'il ne réponde, plusieurs Centaures armés émergèrent de derrière une maison. Ils ne faisaient pas partie du village, et ne devaient qu'être de passage. Leur chef s'approcha. A son cou se trouvait un pendentif sur lequel je reconnus un symbole populaire parmi les dresseurs. La suite s'annonçait plutôt mal pour moi. Il s'adressa à moi d'un ton méprisant.

"Ce n'est pas toi que nous attendions, mais cela fera tout de même l'affaire pour commencer." Il s'apprêta à m'assaillir en compagnie de ses acolytes, mais au dernier moment son bras flancha et il s'écroula, comme pris de nausée. Ceux qui l'accompagnaient et tentèrent également de m'attaquer subirent le même sort, avant que les autres ne s'arrêtent. Je pouvais lire un effroi naissant dans leur visage.

"Quelle malédiction nous as-tu lancée?" jeta l'un d'eux d'une voix où se mêlaient colère et peur. J'ignorai moi-même totalement ce qui se passait. Un quelconque mage humain de passage m'aurait-il jeté un quelconque sort de protection? Puis, le regard de mon interlocuteur changea de direction. La peur redoubla sur ses traits ainsi que sur ceux du chef de village qui avait suivi son regard.

"Es-tu maintenant protégé par les démons?" dit ce dernier. Je vis qu'un bataillon Démons approchait. Apercevant la scène, ils se ruèrent en hurlant vers le village, s'apprêtant sans aucun doute à tous nous massacrer. Je reculai, me préparant à vendre chèrement ma peau. Mais rapidement, je compris que ce ne serait pas nécessaire. Tous ceux qui s'apprêtaient à frapper leurs adversaires furent pris du même mal que celui du chef des guerriers Centaures. Rapidement, ceux qui étaient indemnes cessèrent tout tentative de combattre, tandis que de nombreux Démons et Centaures se tortillaient au sol, en proie à de violentes douleurs.

Au bout de plusieurs minutes d'observation, le chef des Centaures se releva. Son mal semblait être entièrement passé. Un de ses guerriers, qui venait également de se relever, poussa un cri de haine et tenta de se lancer à l'assaut d'un démon, mais tous les deux s'écroulèrent alors qu'ils allaient se frapper mutuellement. Cela mit définitivement fin à toute velléité de combattre. Lorsque chacun sembla rétabli, chacun reparti d'où il était venu, sans doute pour aller parler à leurs supérieurs de ce qui venait de se passer. Je restai finalement seul avec le chef du village. Il me regarda avec l'air impressionné.

"Es-tu devenu si puissant que tu peux ainsi empêcher les gens de se battre sans faire un seul mouvement ?" demanda-t-il.

"Non, ce n'est pas moi qui ait causé cela, mais je pense que nous aurons bientôt une réponse," dis-je d'un air presque distrait. Mon esprit fonctionnait à plein régime pour tenter de donner un sens à ce qui venait de se passer. Je voyais mal un magicien capable d'une telle prouesse. Certes, empoisonner un adversaire était une pratique courante. Mais cette façon de le faire uniquement pour ceux sur le point de frapper me semblait au-delà des moyens de tout ce dont j'avais entendu parler jusqu'ici. Et puis ces maux avaient semblé trop bref et au final sans conséquence pour être une arme efficace.

Puis me revint en mémoire la conversation que j'avais eue juste avant de quitter l'antre de la confrérie. Cela était-il la démonstration de pouvoir de Sythis. La Mère de la Nuit avait-elle finalement atteint une telle puissance qu'elle pouvait empêcher tout combat, amenant enfin la paix dont nous nous faisions les prophètes ? Cela me paraissait presque trop extraordinaire, mais si c'était le cas, qui pourrait encore douter de son existence? Et si cela était le cas, les plus fidèles de Sythis seraient-ils épargnés de cette malédiction. J'avais la tentation de tester immédiatement en égorgeant le chef du village, avant de me raviser. Il était sans doute préférable pour le moment de conserver de bonnes relations avec celui-ci.
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MessagePosté le: 01 Avr 16:02    Sujet du message: Répondre en citant

Je me dirigeai immédiatement en direction de la ville la plus proche que je savais tenue par le peuple humain. Le trajet fut étonnement calme. Si l'incident auquel je venais d'assister était plus qu'un simple phénomène local, je supposai que les troupes des différents peuples devaient toutes être en route vers leurs quartiers généraux pour informer et s'informer.

Tout en marchant, je continuai d'élaborer hypothèse après hypothèse. Je savais que mon créateur m'observait, et je me demandais parfois s'il n'intervenait pas sur changer le cours de certains événements. Mais avait-il un tel pouvoir? Il était maître en son domaine, mais il était loin d'être sûr qu'il ait un pouvoir quelconque ici. A moins que cela ne fasse également partie de son monde, en dehors des murs dans lesquels nous étions cantonnés tandis qu'il était mon professeur.

S'il s'agissait d'un acte de Sythis, alors cela serait certainement un sacré réveil pour beaucoup de nos opposants. Cela montrerait sa réalité, quand bien même Sythis n'avait aucune présence physique à comparer à celles des autres dieux qui guidaient les quatre principaux peuples. Certains décrivent les dieux comme étant des émanations de ceux qui y croient. Même si cela était vrai, cela montrait que la croyance en Sythis était beaucoup plus forte, beaucoup plus profonde que celle qui existait pour les autres dieux, qui n'avaient jamais été capables d'un tel exploit. Peut-être cela était-il due au fait que Sythis était le unique parmi les dieux à ne pas se revendiquer d'un peuple, à ne pas chercher à réunir un nombre limité de suivants, mais à rassembler tous ceux qui veulent bien le suivre, quelque soit leur origine. Même un être comme moi qui semblait unique en ce monde avait été accepté avec enthousiasme dans sa confrérie.

J'arrivai finalement en vue des murs de la cité. L'une des murailles était encore en cours de réparation. Les constructeurs s'activaient avec énergie sous la surveillance de quelques gardes pour tenter de restaurer les défenses. On me laissa entrer sans difficulté dans un premier temps. Rapidement, je rencontrai un guerrier que je connaissais. Mais alors que je m'approchais, il se détourna et s'éloigna rapidement. Celui avec qui il marchait se mit à me jeter des regards pleins de haine. Approchant d'un autre groupe, je décidai de les interroger avant d'aller faire mon rapport, pour savoir à quoi m'en tenir.

"Bonjour, l'ambiance semble bien lourde aujourd'hui," dis-je. "Que se passe-t-il?"

Les soldats se tournèrent vers moi, hésitant pendant un instant en voyant mon apparence. J'avais depuis longtemps l'habitude de ce genre de réaction.

"Tu n'es pas au courant ?" demanda l'un d'eux.

"Je viens seulement d'arriver. Il m'a suffit d'un coup d'œil pour comprendre que quelque chose se passe, mais je ne sais pas quoi."

"Une sorte de mal a semblé prendre une bonne partie des combattants, touts peuples confondus. Aussitôt qu'ils s'apprêtaient à combattre, ils se trouvaient terrassés et pris de violentes nausées."

"Cela touche-t-il tout le monde ?" interrompis-je.

"Oui et non. Il semble que ce phénomène n'est pas permanent, comme une sorte de sortilège qui serait instable."

"Sait-on d'où cela provient ?" demandai-je, impatient d'entendre la réponse.

"Hé bien ces fous du culte de Sythis clament que c'est leur dieu qui est à l'origine de ces problèmes," dit un autre garde avec véhémence. "Soit disant, il montre ainsi que tout le monde est à sa merci."

"Et qu'en disent les autorités?"

"Je crois que ce n'est pas encore vraiment décidé. Personne n'y croit vraiment. Certains pensent qu'ils ont empoisonné les réserves de nourriture avec un produit causant de tels problèmes," repris le premier garde.

"Donc, seuls ceux qui se seraient approvisionnés récemment seraient touchés ?" dis-je sur un ton logique.

"Ben non, c'est pour cela qu'on est pas très sûr de ce qu'il en est vraiment. Enfin, nous attendons d'en savoir un peu plus sur tout cela," répondit le premier garde.

"En tout cas, si je croise un de ces dingues, il va le sentir passer," dit le second avec colère. "Imaginez un peu que certains des nôtres soient pris de tels malaises face à des adversaires n'ayant pas ce problème. Ils nous ont mis en grand danger, quelle que soit la façon dont ils s'y sont pris."

"Enfin, si c'est vraiment leur dieu qui a fait cela, il est quand même sacrément puissant," dit le premier garde avec de la crainte dans sa voix.

"'Merci pour les informations," dis-je, comprenant mieux pourquoi celui qui me connaissait m'avait tourné le dos. Ma participation au culte de Sythis lui était connue. Je risquais de me retrouver fort isolé parmi les hommes pour quelques temps. Mais après avoir tourné le dos aux gardes, je ne pus m'empêcher de sourire devant la démonstration que venait de faire Sythis. Les accusations d'empoisonnement portées par les autorités humaines me paraissaient ridicules, car j'avais bien eu l'occasion de constater les effets de cet événement, et aucun empoisonnement n'aurait pu faire cela.
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MessagePosté le: 12 Mai 9:50    Sujet du message: Répondre en citant

Je fus surpris de la force avec laquelle tous refusaient la possibilité que Sythis était bien responsable de cet événement, alors que beaucoup acceptaient pourtant l'existence d'une entité souvent considérée comme supérieur aux dieux de chaque peuples, Gaïa. Si une telle entité que personne ne pouvait voir existait, alors il n'y avait aucune raison pour que d'autres dieux "invisibles" ne puissent pas exister.

J'aurais pu comprendre une attitude visant à refuser de suivre Sythis. Elle était souvent vue comme une déesse prônant un mal absolu, refusant toute liberté à ses disciples, souvent encore plus sombre que Diablo. Cela ne pouvait être qu'effrayant pour tous ceux qui ne parvenaient pas à comprendre son véritable but, s'exposant ainsi à sa colère.

Rapidement, les membres les plus influents des différents peuples organisèrent un procès commun pour tenter d'endiguer la menace que représentait Sythis. Mais à ma surprise, ils n'accusèrent pas le culte lui-même et tous ses membres, mais seulement les diplomates.

Comme beaucoup parmi les combattants de ce monde, j'allai assister à ce procès, mais fut rapidement dégoûté devant la parodie à laquelle j'assistai. Les différents peuples montraient une fois de plus les difficultés qu'ils avaient à s'entendre, même lorsqu'une cause commune semblait devoir les unifier. Les dissensions entre les différents acteurs de l'accusation, le ridicule de certains de leurs témoins et le terme de ce procès dont le jugement fut rendu sans prendre l'avis des jurés qu'ils avaient pourtant pris le temps de réunir m'auraient porté à rire si le résultat n'avait pas été aussi défavorable.

Il était certain que pendant quelques temps, les membres du culte allaient devoir montrer un profil bas, mais cela convenait plutôt bien aux tâches que j'avais à accomplir. Le résultat de ce procès fut que beaucoup ne crurent qu'à une simple traîtrise de quelque uns. Seuls les membres du culte y virent la vérité, un puissant acte de pouvoir. Quelque chose que nul n'avait vu sur ce monde. Cette capacité d'imposer une telle paix contre la volonté de la majorité. En ce jour, cela ne fit que renforcer ma foi en Sythis. Je ne pouvais plus douter de son existence.

Néanmoins, la situation de tous restait critique face à la menace persistante des loups. Les esprits se tournèrent à nouveau vers de problème, oubliant rapidement ce procès et ce qui en avait été à l'origine. Peut-être l'accusation nous avait-elle bien servi en oubliant d'accuser Sythis même de cet acte. Tous pensaient maintenant que la situation ne pourrait plus se reproduire, que notre culte n'avait aucune véritable puissance. L'impression de danger que nous représentions disparaissait très rapidement. Nous pouvions continuer de tramer dans l'ombre notre prochain coup.

Ces loups solitaires quasiment invincibles étaient la prochaine arme que nous nous apprêtions à diriger sur le monde. A force de manœuvres nous avions réussi à faire proliférer cette espèce. Rares étaient, tels moi-même, ceux qui savaient comment les vaincre. Nous attendions maintenant que Sythis prenne possession de leurs esprits et les lance à l'assaut du monde. Une fois que leur nombre serait suffisant, cette déferlante serait inarrêtable.

Je participai activement à ce plan, peut-être plus qu'aucun autre membre de notre confrérie, continuant à convaincre les chasseurs de laisser ces loups tranquilles, agissant même pour favoriser leur développement. Pourtant, cela allait à l'encontre de mon instinct de chasseur, et j'avais parfois du mal à retenir mes coups lorsque je croisais l'un de ces loups. Avec quelle facilité j'aurais pu les prendre au piège, maintenant que mon art dans ce noble métier avait progressé.

Pourtant les choses finirent par changer.
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MessagePosté le: 04 Juin 16:27    Sujet du message: Répondre en citant

Les populations en arrivèrent à un point où la nuisance que représentaient les loups devint invivable. Alors que je sentais la résolution des chasseurs fléchir, je tentais un nouveau coup. Je préparai une proposition, contenant les conditions nécessaires pour que les chasseurs se remettent au travail. Je m'assurai que ces conditions paraissent inacceptables aux yeux de tous, hormis des chasseurs.

Mon idée était que cette proposition refusée, cela motiverait les chasseurs à continuer leur grève. Comme je l'avais prévu, la majorité des voix s'éleva pour critiquer la proposition. Ils ne parvenaient toujours pas à comprendre le fond du problème, et la plupart des critiques fusaient pour des raisons souvent autres que ce qui était contenu dans la proposition elle-même. Beaucoup firent ressortir leurs frustrations à cette occasion.

Pourtant, sans que personne n'accepte la proposition, nombreux furent ceux qui agirent dans son sens, au moins partiellement. La résolution des chasseurs s'en trouva affaiblie. De plus, le danger que les loups représentaient contre ceux de leur propre peuple commençait à peser sur leur cœur. Aussi se remirent-ils au travail. La population de loups solitaires baissa rapidement, de même que la population de loups normaux. En peu de temps, mais après un effort exceptionnel de la plupart des chasseurs, la population de loups retrouva un niveau normal.

C'est avec une rage impuissante que je vis que j'avais échoué à accomplir les plans qui m'avaient été donnés pas Sythis. Bien que prenant cet échec personnellement, je ne pus m'empêcher d'avoir certains doutes sur la puissance de Sythis après ces échecs. Son armée avait été réduite à néant en relativement peu de temps par seulement quelques-uns.

Il me restait encore une tâche à accomplir. Elle n'était pas moins essentielle que les autres, et bien que moins urgente, le temps commençait à presser. L'artefact de Sythis attendait toujours sa création, et je n'avais toujours pas réuni tous les éléments nécessaires. La collecte était lente et difficile, mais je sentais que j'approchais du but.

Ce fut avec le cœur lourd que je revins dans l'antre de la secte. A nouveau, je dus faire face à Meconnu. Il avait l'air inquiet. La puissance qu'il émanait habituellement semblait moins oppressante. Il ne dirigeait pas toute son attention sur moi comme il faisait d'habitude lorsque je m'entretenais avec lui.

"Quelles sont les nouvelles, Meconnu?" commençais-je rapidement, tentant de retarder le moment de montrer mes propres échecs. Je n'étais pas sûr de pouvoir encore demander des nouvelles à la fin de la conversation.

"Pénibles à dire, pénibles à entendre, mon cher frère. Le livre de Sythis nous a été dérobé et nous ne l'avons pas encore récupéré. L'Ecoutant le cherche."

"C'est une mauvaise nouvelle en effet. Comment nos ennemis ont-ils pu le prendre d'entre nos mains?" demandai-je.

"Cela ne peut encore t'être révélé. Mais sache que ceux qui sont responsables de ce vol seront sévèrement châtiés. Ils réclameront la mort bien avant que l'on en ait fini avec eux."

Je me demandai si la perte de ce livre pouvait être à l'origine de la brièveté de l'acte de pouvoir que Sythis avait accompli. Mais je n'eus guère le temps de continuer dans mes réflexions avant d'être interrompu par le Vampire.

"Hé bien, jeune Pargias. J'ai l'impression que tout ne va pas pour le mieux de ton côté."

Je ne pus que secouer la tête en disant: "Les chasseurs n'ont fait qu'une bouchée des loups solitaires," dis-je entre mes dents. J'hésitai presque entre déception et orgueil.

"J'aurais dû m'y attendre. Moi-même, malgré mon expérience encore limitée, n'ai aucune difficulté à piéger l'un d'eux. Comment cela aurait-il posé problème aux experts de mon art?" J'étais fier du métier qui était le mien, et avait apprécié d'un œil averti l'efficacité avec laquelle les chasseurs avaient agi. Pourtant, comment accepter ainsi une telle défaite. Sans doute avais-je trop comté sur Sythis pour protéger ceux qui devaient être à son service.

Ce fut pourtant avec surprise que j'entendis la réponse de Meconnu.

"Cela est sans importance mon cher frère. L'important est l'artefact. Lorsqu'il sera construit, alors l'influence de Sythis sur ce monde sera beaucoup plus grande. Lorsque nous aurons également récupéré le livre, alors nous deviendrons inarrêtables."

"Si nous parvenons à les protéger cette fois-ci."

"Oui, oui," répondit Meconnu d'un air un peu absent. "Les loups solitaires auraient bien nous servir en cela. Mais peut-être y a-t-il d'autres moyens… Nous trouverons!"
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Pargias
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MessagePosté le: 15 Juil 14:48    Sujet du message: Répondre en citant

Pendant les jours qui suivirent, beaucoup de choses changèrent dans les habitudes de Pargias. La période avait été plutôt calme pour les humains. Une sorte de statu quo semblait régner sur le monde d'Iksème. Les humains et les démons étaient chacun retranchés derrières leurs murs. Les escarmouches étaient rares et de beaucoup moins grande ampleur. Chacun semblait panser ses blessures et refaire ses forces.

En cette période de calme, le métier de Pargias était devenu beaucoup moins recherché. La tanière ne semblait plus gagner en puissance comme par le passé. C'était comme si Gaïa elle-même, pour ceux qui croyaient qu'elle était à l'origine des loups, participait à cette sorte de trêve. Les loups étaient beaucoup moins nombreux et aucunement menaçants. Le recul de la guerre permettait aux paysans de faire prospérer leurs champs pour la première fois depuis bien longtemps. Ainsi, les réserves de nourriture remontaient rapidement. Les soldats étant pour la plupart cantonnés dans leurs garnisons, il n'était plus guère besoin de chasser pour aider au ravitaillement de troupes en mouvement.

Le jeune être profita de cette période pour changer son comportement. Il passa plus de temps entre les murs de la forteresse de Midgard. Il ne se sentait pas encore à l'aise lors des réunions mondaines, ou lorsque la foule se faisait trop dense. Il fit pourtant de nombreux efforts, participant à la défense de la forteresse humaine aux côtés des autres membres de son peuple d'adoption. Il participa également à l'une des tentatives d'infiltration de la forteresse démone via un tunnel. L'opération se soldat par un relatif échec, mais l'expérience fut bénéfique pour renforcer les liens entre les participants.

Pour la première fois depuis longtemps, Pargias sentait vaguement renaître certains liens d'intérêt avec son entourage. C'était un ensemble auquel il participait par choix. Bien qu'il ait eu l'impression de choisir son appartenance à la Confrérie de Sythis, régulièrement lui venaient des doutes sur la réalité de ce choix. Il n'était aucunement certain d'avoir eu son libre arbitre quand il avait été enrôlé, et n'était pas sûr aujourd'hui de pouvoir choisir de partir, si l'envie lui en venait.

Il profita de cette période pour affûter ses talents de combattant. Il n'y avait prêté que peu d'attention pendant une longue période et il éprouvait à nouveau le besoin de progresser dans ce domaine. Il recherchait toutes les occasions de combattre, bien que les adversaires véritablement valables soient rares, chaque peuple étant retranché chez soi. Les terres environnant la forteresse où il se passait l'essentiel de son temps étaient exceptionnellement calmes.

L'événement le plus notable pendant cette période fut le mariage de deux des compagnons qui étaient allés avec lui sur le monde d'Amasel, Bruzz et Pam Malibu. Pargias se souvint de la brève compétition qui l'avait opposé à Pam Malibu peu avant qu'il ne rejoigne les rangs des humains. Plusieurs fois il s'était lancé à sa chasse, parfois avec succès, parfois en vain, la voleuse mettant en œuvre tous ses talents pour tenter d'échapper aux sens encore mal affûtés du jeune chasseur. Il avait beaucoup appris depuis, mais il avait pu constater que cela était également le cas de la voleuse. Ce fut la première fois que Pargias se trouvait là lors d'une grande célébration.

Il passa l'essentiel de la cérémonie en retrait. Son habitude de ne guère s'alimenter et de ne pas boire d'alcool rendit plus difficile pour lui de participer à la fête. C'est avec des sentiments mêlant amusement et mépris qu'il vit beaucoup de ceux qui étaient présents ingurgiter de telles quantités d'alcool qu'ils en perdaient l'équilibre et l'esprit. Il se sentait quelque peu étranger à tout cela, se demandant s'il arriverait un jour à trouver un environnement où il se sentirait totalement à sa place. Peut-être n'était-il pas fait pour vivre parmi les hommes. Pourtant, il ne se sentait guère plus attiré par ce qu'il connaissait des autres peuples.

Seule Cadfael vint lui dire quelques mots, tentant de lui faire oublier quelques instants sa solitude. Mais ses mots ne portèrent guère, et rapidement elle tomba à son tour sous les assauts enivrant de l'hypocras.

Le lendemain, alors qu'il entrait dans sa chambre, Pargias sentit quelque chose d'étrange. Tous ses sens aux aguets, il scruta tous les recoins, jusqu'à repérer une ombre étrange. Alors qu'il s'approcha, il entendit comme un murmure. Des mots se formèrent dans son esprit. Une réunion des membres de la Confrérie de Sythis allait avoir lieu, et il y était convoqué. Il ressortit de sa chambre et se mit en route.

(suite: Les secrets de Sythis)
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MessagePosté le: 18 Sep 11:06    Sujet du message: Répondre en citant

Malgré les efforts que j'avais faits, je ne me sentais toujours pas à ma place parmi les humains. Je ne pouvais probablement pas blâmer ceux-ci, mais mon propre caractère ne s'accordait pas avec celui du peuple auquel j'appartenais. J'avais été forcé de museler une partie de ses instincts pendant trop longtemps. Bien entendu, je n'hésitais pas à exprimer une certaine sauvagerie lors de mes combats. J'avais bien compris que je n'avais pas à craindre la mort, aussi ne me souciais-je guère de mon propre bien être pendant les combats. La douleur que je pouvais ressentir à chaque fois que j'étais abattu ne faisait que m'endurcir. Et cette douleur n'était rien par rapport à l'exaltation que je ressentais à chaque fois que je massacrais un adversaire.

Pendant quelques temps, je m'étais attaqué à tous ceux que je croisais qui ne faisaient pas partie de mon peuple. Mais petit à petit, je réalisai que le plaisir était moindre face aux très jeunes combattants. Les abattre ne m'apportait que rarement de plaisir car le combat lui-même était ce dont j'avais besoin.

L'environnement trop civilisé, cette espèce de mièvrerie que je ressentais lorsque j'étais parmi les humains, réfugié derrière les murs de la forteresse, inviolée depuis bien longtemps, tout cela commençait à m'oppresser.

Aussi finis-je par prendre la décision de quitter les humains. Je ne savais pas encore quelle serait ma prochaine destination. Peut-être aurai-je pu me contenter de chasser seul pendant quelques temps, pour réfléchir. Je n'avais pas trouvé parmi les hommes la réponse à ma question. Il était évident pour moi que mon maître ne pouvait être un membre de ce peuple. Je n'étais pas sûr d'où venait cette certitude. Je me contentais de le savoir.

Pour marquer mon départ de parmi les humains, je n'eu aucune hésitation pour choisir ma proie. Celle qui avait été une de mes premières ennemies personnelles, celle qui avait trahie et failli ruiner de nombreux efforts de la confrérie de Sythis. J'avais bien été proche de la réconciliation à une époque, où j'avais arpenté le monde d'Amasel en sa compagnie et celle de quelques autres humains. Mais au bout du compte, je réalisai qu'elle était trop dangereuse, qu'elle s'était trouvée trop souvent en travers de mon chemin. Et son mariage récent avec un dresseur, profession que je détestais au plus haut point semblait comme une provocation supplémentaire.

Aussi me dirigeai-je vers sa chambre au petit matin. Il faisait encore sombre, et seuls quelques gardes étaient éveillés. Je savais que la profession de ma proie l'amenait à souvent rôder pendant la nuit, mais à cette heure, elle devait être rentrée. Bien qu'ayant quelques difficultés à mettre en œuvre les capacités de discrétion que mon métier m'avait enseignées dans cet environnement de pierre, je parvins sans bruit à me hisser jusqu'au balcon, trouvant la fenêtre ouverte, sans doute à cause de la chaleur étouffante de ces derniers jours de l'été. Je savais que son mari avait emmené ses loups en vadrouille la veille, et ne craignait donc pas que ses bêtes ne donnent l'alarme.

Repoussant le fin voile qui occultait la fenêtre, je la vis. Elle était étendue sur le côté, avec la respiration lourde d'un humain profondément endormi. Cela faisait si longtemps que la forteresse humaine n'avait pas été menacée que ceux qui y dormaient avaient oublié d'être sur le qui-vive même durant leur période de repos. J'avançai silencieusement, dague à la main. La mémoire des précédentes exécutions que j'avais réalisées me revenaient à l'esprit. Sans aucune hésitation, je fis glisser la dague sur la gorge de ma proie. Celle-ci n'ouvrit les yeux qu'un bref instant, un éclair d'incompréhension traversant ses yeux avant qu'ils ne se perdent dans le vide. Le sang de Pam_malibu avait jailli sur moi, et je ne pu m'empêcher d'y goûter en léchant mes doigts.

Une sorte de frénésie m'envahi alors. Sans vraiment savoir ce que je faisais, je me mis à tracer d'étranges symboles sur les draps qui entouraient le corps. Aujourd'hui encore je ne sais pas ce qu'ils signifient. La rage que j'avais trop longtemps tenté de canaliser explosa, et je me précipitai dans le couloir. De mes mains nues, je tuais tous ceux que je croisais, abattant ainsi plusieurs généraux humains, avant de finir par céder sous les assauts des défenseurs.

Quand je me réveillai, le calme était revenu en moi, mais je connaissais ma prochaine destination.
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