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**saladin**

Depuis quelque temps déjà les jeunes et fougueux béonides piaffaient contre la léthargie qui gagnait la montagne ...Ce fier refuge avait davantage l'air d'un mourroir que d'un repère de valeureux guerriers.

Elrond, de guerre las, s'était retiré, plusieurs des meilleurs éléments avaient émigrés vers les noirceurs infernales ou forestières ...

Meconnu et kana ressentaient de manière particulièrement doureuse ce délitement, cet endormissement qui enveloppaient d'une brume soporifique les esprits les plus aguerris.
Tous deux avaient choisis des destins différents, Kana suivait le cursus honorum traditionnel du chasseur béonide que tant de grands noms avaient explorés avant lui...
Méconnu avait préféré emprunté un chemin plus escarpé, plus risqué... celui de dresseur béonide. Jamais béonide ne s'était illustré dans ce périlleux engagement. L'étincellante épopée était encore à venir...

Bref, Kana et Meconnu n'était pas de ceux qui se contentait d'un slip de peau d'ours à leur taille ... Il leur fallait plus grand, plus noble. Ils voulaient écrire leur odyssée.

Ils souhaitaient être aux béonides ce que jadis Ulysse et Ajax furent pour les hommes !

Les prairies s'étendant aux pieds de la noble montagne étaient le théâtre d'affrontements quotidiens entre les diverses races qui se battaient pour la domination des trois mondes.

Le contrôle de ces prés étaient pour les béonides quasi indispensable à l'approche de l'hiver... Chaque année, ils s'illustraient par de dévastatrices razzias qui leur servaient à amasser les ressources indispensables pour lutter contre les vigueurs de l'hiver ( la peau et la viande de loup, les cuissots de centaure, ...).

Cette année là, les béos endormis s'étaient résolus à subir les caprices de gaïa sans révolte, ils comptait laisser, passivement, le froid et la faim dévorer leur orgueil et leurs entrailles.

Trop d'humiliation, trop de léthargie, la faim faisait rage malgré la bonne humeur... Kana et Meconnu croisèrent le regard éteint de leurs aînées et sourirent d'un rictus carnassier. Les béonides réagiraient... ILS INSTAURERAIENT UNE DOMINATION SANS PARTAGE SUR LES TERRES VERDOYANTES !

Le corps de chasse, delaissé depuis de nombreuses lunes, fit entendre à nouveau sa lugubre mélopée.
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"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

**saladin**

Saladin trébucha sur une branche d'arbre, tomba à terre... quand il se releva, il avait perdu toute ses forces.
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"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

**saladin**

Depuis ma récente métamorphose (ma subite et inexplicable renaissance), mes pensées ne cessaient de vagabonder au temps de ma première jeunesse, lorsqu'en compagnie de Tutu j'écumais les chemins en quête de vils larcins.

Rapidement, Turak était devenu vertueux. Pour ma part, il avait fallu que les dieux me bannissent quleques temps des terres d'iksèmes pour que mes choix de vie s'orientent vers de nobles objectifs... Hem non je m'embarque dans de trop longues explications, ça va durer des plombes.

Je me remets à être obsédé par le fric ! Voilà, vous savez tout ... Ce n'est pas la possesion matérielle qui m'importe ... non mon âpre vie de béonide me plaît. Non, c'est l'or en lui même ... J'en suis fou ! Depuis que je suis diplodocus, il ne se passe pas un jour sans que je me roule dans l'or de la caisse diplo et je jouisse abondamment dans notre trésor de guerre.
Perversion me direz-vous. Oui sans aucun doute ...
Le contact froid et inerte de l'or me procurent des sensations insoupçonnées de plaisir intense. C'est meilleur que la cuisine de Turak ! Meilleur que les châtiments du regretté Spike ! Meilleur que les sermons d'elrond ... heu, je m'égare. Non, l'or a sublimé mes fantasmes les plus secrets, les plus vils ...
Yaaaaaaaaah rien que de penser au bain d'or de ce soir, des frissons me chatouilles le scrotum.
Il fallait que je me rende à l’évidence ma fortune personnelle ne suffirait pas à assouvir mes besoins malsains. Seule la caisse diplomatique béonide me permettrait de me jeter à corps perdu dans cette débauche aurifère. En briguant régulièrement le poste de diplomate, je permettrai ainsi à mes perversions de s'épanouir librement.

Mais voilà que depuis quelques jours, knessir, sans doute titillé par ses hormones de jeune béonide, se complaît à me provoquer comme une petite diablesse :

- "Viens par là ma salade, je vais t'assaisonnée ...", "Laisse moi goûter à ton petit coeur ..."

Je dois dire que ses paroles tendancieuse me répugnèrent , au début. Puis, comme un petit sagouin que je suis, je commençai à y prendre goût. Mais, j'ai des principes messieurs - dames. Je ne me laisse par croquer comme une vulgaire batavia ... Je suis une Laitue moi Môssieu.
Je ne me donne qu'à des gens de hautes tenues qui se mettent en quatre pour mon bon plaisir.
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**saladin**

Et puis, et puis, .... Knessir était parti, dieu sais où. Mais son abscence était aussi inexpliquable que prolongée.

Le saligaud m'avait aguiché, puis m'avait laissé choir comme la première demone venue ...

Je me consolais dans mes bains diplomatiques ... Mais ... Un seul être vous manque est tout est dépeuplé... Comme disait Martine une vieille amie humaine.

Et mes thalassothérapies aurifères quotidiennes perdaient de leurs saveurs. Ou était il ? Allais-je me résoudre à partir à sa recherche ?
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"Vous avez gagné, j'ai la figure dans le beurre ..."

**saladin**

J'étais décidé, il me fallait laver mon honneur et botter les fesses de ce jeune inconstant...

On ne provoque pas un béonide à la légère que diable ... ! Il allait donc falloir retrouver ce damoiseau et lui donner des nouvelles du pays ... Mais où le chercher ? Les terres d'iksèmes comprenaient cinq vastes mondes aussi inhospitaliers qu'inaccessibles ...

Mais la montagne depuis peu accueillait regulièrement un informateur de choix. J'entends par informateur de choix un être faible capable de livrer un renseignement dans des délais honorables, sans qu'il soit nécessaire de (trop) le violenter.

Depuis peu donc un jeune poney dresser par notre cher Bozzer pour je-ne-sais-quel-divertissement (hum ... hum ...), avait coutume de venir se pavaner dans la montagne et de subir les sévices béonides ... Ce petit quadrupède possédait les avantages inestimables de voyager beaucoup, donc d'en connaître long sur les évènements de nos mondes, et d'être passablement couard.

Un jour au débotté, juste après un bain de minuit de caisse diplomatique, je hélai le dit canasson, qui revassait au son des ronflements béonides, et lui demandai innocemment : "Saurais tu par hasard ou est Knessir ?". L'inconscient me répondit "Chais pô".
Nonchalament, je le saisis à la gorge et attendit qu'il devienne bleue nuit ... C'était joli à la lueur de la lune ! Je lâchai, lui laissai reprendre ses esprits et le questionnai à nouveau.
Entre deux hananements, il me désigna de son sabot tremblant la haute tour noire de pandora se profilant dans le ciel rougeoyant.

Mouais le salopiot était aller trouver asile chez les êtres les plus redoutés des terres d'iksemes, ces derniers temps.

Ma petite balade ne se présentait pas sous les meilleurs auspices ... J'étais pas certain, certain, de revenir un jour ...

L'inquietante tour de guet de pandora serait désormais mon seul horizon ... La fessée que se prendra knessir n'en sera que plus douloureuse. Gros lourd qui se marre

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**saladin**

Bon ... Pour cette expédition, il me fallait de l'aide ... Il serait surement difficile de convaincre des béos de prendre autant de risque pour allez simplement botter l'auguste derrière de knessou.

Justement ... La pauv'Faye semblait avoir mordu dans un morceau de centaure gavé de champignons allucinogene et affirmait haut et fort à qui voulait l'entendre que Kness lui avait parlé et l'avait appellé au secours ...

Faye n'en était point à son premier coup d'éclat ... Une solide réputation la précédait : une premiere union avec un centaure, une seconde avec un humain, un histoire trouble avec Olta sous une cascade,... les dossiers de Faye étaient plus que sulfureux, les rumeurs sur son sujet allaient bon train. Enfin, il faut de tout pour faire ikseme... (hum... hum...)

Bref ... Elle réunit en haut lieu le conseil de guerre et déclara entre deux crises d'hystéries que Knessounet était retenu par je-ne-sais-pas-trop-qui du côté de pandora.

Pensez vous ! Mon sang ne fit qu'un tour. Je pris la parole, tournai une jolie déclaration sur le fait que c'était ignoble et qu'il fallait délivré notre compagnon ... Des foutaises dans ce genre là vous voyez. Espérant que les cadres de la montagne me tiendrait compagnie le temps de fesser le jeune inconstant.

Tu parles ... Ils s'en souciaient comme de leur première carie. Z'étaient plus préoccupés par leur chasse aux arachnides. Et sur ce Faye hurla que j'avais raison, qu'il ne fallait pas prendre de risque et qu'une expédition à trois pas plus s'imposait.
Et là j'ai senti le sale plan se profiler ... Une petite balade à trois flanqué de Iarv (la ...euh hum ... compagne de cerbounet) et de l'autre Faille.
J'avais un peu merdé mais je ne voyais pas où ...
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**saladin**

Tout alla très vite. Faye dans sa détermination de matronne béonide prépara en clin d'oeil tout ce qu'il nous fallait pour le périple.
L'odyssé des manches allait bientôt débuté...

Le jour du départ Faye réveilla la montagne à l'aube ... Bien avant l'heure du réveil habituel quand le soleil est déjà haut dans le ciel.
La gentille petite ne trouva pas de moyen plus discret pour le reveil que de souffler dans la corne de guerre... Autant que l'ensemble des terres d'Iksèmes soit au courant de notre départ.

Les vieux se réveillèrent fort mécontent... Les adieux furent glacials.
Turak dû même convaincre Rhalph de ne pas nous étourdir pour 2 jours.

En revanche, dans un petit coin discret se jouait une scène d'une tout autre puissance dramatique : les adieux de Iarvi et Cerbou. C'était déchirant les deux tourtereaux se quittaient pour la première fois depuis l'opération de cerby. J'en fus tout chamboulé et versai même quelques larmes.

Faye et moi partîmes en avant : Bozzer étant trop démanger par l'idée de nous botter les fesses...

Nous attendîmes donc deux bonnes heures que Iarv nous rejoigne. Faye devisait gaiement sur les dernières prises de combat que lui avait enseigné Olta (Hum... Hum...), je lui répondais par monosyllabe en tentant de la persuader que non décidemment je ne voulais pas qu'elle me montre sur moi l'effet que ça faisait.

Sur ce, Iarvi arriva en larmes ... s'assis sur une souche d'arbre et déclara qu'elle mourrait ici et qu'on pouvait bien continuer sans elle.

Je lui dis que non que c'était pas bien, que cerby serait fière d'elle à son retour, que cette longue abscence allait encore aviver le flamme de leur couple (qui en avait pris un coup avec la strérilité de cerby ...) et que cerby était la fidélité incarnée (c'est vrai !). A ce moment là j'ai dû lancer un regard de travers à Faye.

Parce qu'elle me demanda du tac au tac :
Faye : "C'est quoi ton problème ?"

salade : "Bin rien..."

F : "Si, quand tu prononces le mot fidélité, tu ne peux pas t'empêcher de me regarder de travers..."

S : *Se souvenant qu'Olta avait appris des nouveaux trucs à Faye* "Bin non, après si t'as mauvaise conscience j'y peux rien" *Oups*

F : "Bon écoute quequette molle, c'est pas parce que t'es un gros puceau qu'on est tous obligé de vivre comme toi ..."

S : "Madame, je ne vous permets pas ..." (C'est la que j'ai merdé en la traitant de "Béonide de peu de vertue")

F : "Tu veux que je te one-shot ?"

S : "Essaye un peu ..."

Deux secondes après, je me retrouvai la gueule dans la vase à supplier faye qu'elle ne m'émascule pas.

Au moins, ça avait eu le mérite d'égayer Iarvou qui c'était mis à encourager Faye dans sa volonté de réduire à néant ma virilité.

Je dû porter leur deux sacs en peau de loup pendant le reste du voyage.

On decida de se diriger vers le village de Catzenhrô (ou je-sais-plus-trop-quoi) afin de se ravitailler en potions, armes et parchemins de toute sorte ... Je connaissais une vieille sorcière qu'avait pignon sur rue et qui moyennant espèce sonnante et trébuchante pouvait nous fournir ce dont on avait besoin.
Faye, je le voyais bien, lorgnais sans aucune retenue sur les jeunes écuyers zoms qui rougissaient à chacun des petits commentaires tendancieux de notre encombrante compagne...

En sortant de chez la vieille magicienne, Faye émis le désir d'aller prendre une chopine.

S : "Tiens, ça m'étonne pas de toi ..."

F : "Tu veux que je te one-shot ? "

En plus de leur sacs, je dû aussi porter leurs armes ...
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**saladin**

Je dois bien dire que la Faye sur ce coup là fut sacrément bien inspirée … Ce petit arrêt à la taverne fut des plus divertissants.
Et dieu sait que ça aurait pu mal finir ... Faye en entrant dans le bastringue lança à la cantonnade un "Salut les corniaud, qui est-ce que je one-shot ?" L'effet fut aussi efficace qu'immédiat ...
Une vingtaine de molosses se mirent en tête le ridicule idée d’apprendre les bonnes manières à ses impertinentes demoiselles.

Je fus pris d'un soudain intérêt pour ce qui se passait sous le comptoir ... J'y rencontrais un tavernier à moustache qui avait choisi, comme moi, de suivre la scène à distance raisonnable. A genou ne laissant dépasser que nos têtes, nous pûmes admirer les performances de mes deux acolytes.

Iarvi qui était, ma fois, restée bien en retrait depuis le début de notre odyssée (le mot est faible) lâcha un immonde glaviot dans la chopine de l’un de ceux qui semblait être le moins aimable et lui fonça dessus tête baissée en hurlant « Rogntudju ! ».

Il lui fallu une dizaine de minutes pour venir à bout de la meute ...
Elle utilisa une technique de combat très personnelle ... Elle se servit du plus moche (celui dont elle avait honoré la bière qui portait le nom de damien si je me souviens bien ...) pour tapper sur les autres. Incroyable ... ! Je n'avais vu depuis bien longtemps un tel massacre ...
Faye n'eut même pas le temps de participer ... Parce qu'en fait Faye en dehors des deux-trois clés de bras que lui a appris Olta ... c'est plutôt la magie son petit truc à elle.
Alors Il faut qu'elle ce concentre, qu'elle blablate deux trois mots d'un quelconque sabyre oublié de puis des lustres, bref le temps que ça sorte bin les petits loulous en face généralement sont déjà entrain de dormir ...

Bref ... Iarvi terminait d'achever le gros vilain quand Faye accoucha dans la douleur d'une terrible chaîne d'éclair qui dévasta une taverne déjà vide . Devant cet acte révoltant de vandalisme le tavernier moustachu fondit en larme... Je compris vaguement que c'était la cinquième fois de la semaine qu'un magot foireux lui retournait son établissement pour rien ...

Je le consolai en lui expliquant qu'on avait fait ça pour son bien et que la nouvelle déco était pas si mal finalement ... Puis je tentai d'expliquer à Iarvi qu'on était pas obligé d'emmener les jambes du dénommé damien comme trophée, qu'il fallait être charitable et que ce petit être mesquin pourrait changer et se servir de ses jambes de manière plus noble qu'il ne l'avait fait par le passé.

Et puis Faye entreprit de me punir pour m'être judicieusement glissé derrière le comptoir en companie de mon grand ami à moustache.
J'étais déjà les fesses à l'air sur ses genoux, prêt à endurer le sévice, lorsque la porte de la taverne s'ouvrit à grand fracas.

"Alors les filles, on maltraite la salade ..."
Garyth avait entendu mes prières ...
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**saladin**

Un béonide d'une taille gigantesque se tenait à l'embrasure de la porte ... Il avait des traits vaguement familiers qui me faisaient penser à ... Goudurix !
Le mythique guerrier centaure avait choisi de rejoindre la montagne ...

Il nous informa que ses anciens compagnons avaient prévu un raid massif sur le village et que nous ferions mieux de ne pas trop nous attarder ... Les centaures faisaient de nombreuses exceptions à leur régime végétarien.

Iarvi tint absolument à les attendre pour leur faire la peau ... Il fallu toute la diplomatie de Goudu pour la soustraire à ses pulsions meutrières (suicidaires ?). Il la prit fermement sur une épaule et l'emmena à distance raisonnable du village. Elle lui jura solenellement de lui arracher les yeux à leur prochaine rencontre.

Faye n'aimait guère être déranger quand elle administrait un châtiment ... Et visiblement elle ruminait en lorgnant mon derrière en surcis.

L'intervention de goudu nous permit d'admirer le raid centaure en toute sécurité, ce fut grandiose ... On se serait cru à l'hippodrome. Nous profitâmes de cette pause pour faire avec Faye un petit tiercé (les trois premiers centaures arrivant à Catzerho)... Je gagnai, Faye me promis un châtiment exemplaire.

Puis Goudu décida de nous laisser sous le pommier millénaire. Faye m'administra, alors, une féssée mémorable devant un groupe de jeunes aventuriers médusés qui tentaient tant bien mal de monter à l'arbre pour cueillir je-ne-sais-quelle-pomme pour je-ne-sais-trop-qui.

Nous laissâmes derrière nous ces créatures étranges pour nous diriger aux confins des terres verdoyantes d'Iksème. Faye avait pris la tête de notre petit groupe, elle marchait rapidement, parlait peu sauf pour me recommander de marcher plus vite ("Non le fait que tu sois chargé n'est pas une excuse." "Tu veux que je te one-shot ?").

Pour se donner du coeur au ventre, Iarvi chantonnait en boucle une piètre composition de Meconnu : "C'est une grotte verte, adossée à La Montagneuuuh. On y vient à pied, en tapant dans l'tas. Ceux qui vivent là, n'sont pas des mémés. On se retrouve ensemble. Après des années de route. Et l'on vient s'asseoir autour du barbeuk. Tout le monde est là, à cinq heures du soir. La Montagne s'embrume. La Montagne s'allume. La Montagne, où êtes vous Faye et Olta, Iarnvida, attendez-moi "

Je lui suggérai d'arréter, elle décida en retour de me casser la gueule... Je la laissai continuer.

Au détour d'un sentier nous aperçûmes une cascade ... Je me permis fort prudemment une petite remarque sarcastique sur le passé de Faye ... Elle demanda fort poliment à Iarv de m'envoyer un uppercut dans le foie. Iarv s'exécuta, fort enjouée qu'on lui procure une nouvelle distraction.

Lorsque nous arrivâmes à la cascade, nous surprîmes une créature fort étrange en pleine sieste digestive un bandeau sur les yeux. Elle ressemblait vaguement à un troll ou à quelque chose comme ça ... Le troll se réveilla brusquement lorqu'on approcha ... Et dis de la voix pâteuse du type qu'en a bu une de trop : "Cela fait un moment que je vous surveille, je vois que Faye vous a amené ici, comme je l'espérais, bienvenue."

Olta ... Faye avait rencardé Olta pour nous accompagné dans cette farce que les générations suivantes n'oseraient évoquées sans que des larmes de rire ne leur viennent aux yeux.

Olta tenta de nous faire croire tant bien que mal qu'on l'avait dérangé en pleine méditation ce que les filles gobèrent sans broncher ... J'en restai médusé. Il venait de se payer la pire des siestes crapuleuses un bandeau sur les yeux pour ne pas être déranger par le jour et il trouvait le moyen de nous faire croire qu'il venait de s'adonner à une séance de méditation des plus éprouvantes.

J'en oubliai presque de remarquer que son aspect avait quelque peu changer et qu'il avait troqué ses délicieux gigots contre deux gambettes bien vertes et velues.

Il déclara qu'il n'avait pu localiser Knessir précisément (Ah oui tiens c'est rigolo ça ... Moi aussi, j'ai jamais réussi à trouver quelqu'un en dormant comme un chacal).

Il me trouva l'air pâlichon et Faye lui compta rapidement nos déboires... Il rit aux larmes. Je lui fit remarquer qu'au lieu de se bidonner, ils serait peut être temps de vraiment localiser knessir. Un peu vexé, il retourna sous son bandeau ... Quelque secondes après, il déclara avoir perçus un signal du jeune inconstant. Il savait désormais où nous mener. Nous nous mîmes en route rapidement. Mais juste au moment de repartir Olta me tira par la manche et me dis : "Allez donne moi ton chargement, je prends le relais..."

Je me mis à terre pour lui baiser les pieds.
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**saladin**

Alors là, je vois le lecteur de base ouvrir de grands yeux et dans un souffle lâcher la phrase fatidique : "Oh la la ... Il est vachement sympa le Olta..."

Non Messieurs-dames, il est intéressé. Oltaric a l'infini avantage d'être bâti comme un roc et l'infini faiblesse de vouloir plaire aux dames... Et de ne rater aucune occasion de faire son joli-coeur.

Pensez donc, porter les affaires de ces dames ... Ca ne se rate pas ! Et pour le coup les intérêts d'Olta rejoignaient les miens sur cette affaire là.

Bref ... les jouvencelles ouvrirent de grands yeux, complimentèrent Olta et se pendèrent à ses bras puissants pour le reste du voyage.

Avant qu'il aille rejoindre ses groupies, je fis discrêtement remarquer à mon sauveur qu'il avait encore les petites boules jaunes du sommeil aux coins des yeux...

Le voyage fut délicieux, je me découvris une passion pour la cueillette aux champignons. Ca faisait enragé Iarn qui se retenait de me molester en présence d'Olta ... Je jubilais. Faye, elle, n'avait d'yeux que pour le gros chasseur ... Je ne m'en portais que mieux.

Olta continua son baratin sur la vision qu'il avait eu sous le bandeau, décrivant avec maint détails dramatiques les horreurs que subissaient Knessir : il avait une imagination débordante... et un auditoire qui buvait ses paroles jusqu'à la lie.

Je ne me permettais aucune reflexion, trop heureux qu'il me débarasse des deux plaies d'Iksèmes.

Et puis le temps se dégrada sacrément. Boudiou qu'il faisait froid... je trouvais bizarre qu'il fasse si froid et qu'il y ait autant de forêt sur le chemin de Pandora. M'enfin Olta avait l'air de savoir où il allait ...

Un nuit le Gros Chasseur (Ouais, il a une tendance à l'embompoint), nous réveilla, nous fit un briefing auquel je ne compris rien et nous amena dans une clairière. Je pensais à un jeu de piste qu'Olta avait organisé pour amuser la galerie.
Je compris avec grand mal qu'il y avait deux équipes : Iarn et moi, Olta et Faye ... La sauvage et moi, il nous fallait attendre près d'une cahute que les deux autres aillent se cacher. (J'avais vraiment la tête dans la fion j'en pouvais plus je voulais dormir ...). J'ai quand même trouvé bizarre qu'ils dégainent tous leurs armes qu'avaient chacune une petit nom genre kiki la tueuse ou je-ne-sais-plus-quoi.
Je dois avouer, j'ai triché ... J'ai vaguement aperçu qu'Olta se planquait dans un fourré et puis plus rien ... Alors j'ai compté à voix haute comme on fait avec les enfants vous savez ... et au moment où j'allais prendre ma voix de stentor pour leur balancer un "Le Gros Chasseur Béo va vous manger" Bin j'ai vu une drôle de lumière dans la cahute et puis j'ai entendu un cri.

Iarn me bourra le ventre d'un coup de coude et entra à grand fracas dans la cahute. C'était rigolo la tavernier du coin avait organisé une petite animation combat. Il y avait plein de figurants déguisés en affreuses bestioles ... Iarn leurs collait de sacré coup... Sans trop me poser de question j'en fis de même, pour finir nez à nez avec un type qu'avait un horrible déguisement de pieuvre.
J'allais lui coller une beigne mais Iarn me retint en me jurant sur tous les dieux qu'elle sentait que c'était Kness.

Le molusque-Knessir me saisit alors à la gorge et m'envoya bouler dans un coin de la bicoque. Là je trouvai un tabouret sur lequel je m'assis pour reprendre mes esprits. A un mètre de moi Faye était entrain de se faire corriger par une créature ailée ... Elle semblait vraiment en difficulté, je laissai au démon quelques minutes de répis : contempler Faye se prendre la branlée de sa vie n'était pas un spectacle déplaisant.

Mais je suis une âme charitable ... Je sortis mon poignard et attaquai le démon aux jarrets. Point faible des démons : les molets et l'anus. Je lui tranchai habilement ces deux tendons d'achille, puis me permis de vérifier l'état de ses hémoroides et laissai Faye faire le reste. Dehors Olta et Iarn avait maille à partir avec un petit être mesquin qui prenait en otage la crustacé géant ...

C'était lamentable, il hurlait des insanités avec sa voix nasillarde se protégeant avec la pieuvre des assauts de Olta-le-courageux-qui-se-planque-dans-les-fourrés-quand-ses-copains-s'en-prennent-plein-la-gueule.
Puis le petit mesquin balança le molusque et en un instant disparu avec ses petits copains ; sacré animation même si parfois ça allait un peu loin... Ils avaient même penser à pendre quelques hommes à des crochets de boucher, superbe production.

Je m'approchai de la pieuvre-Knessir pour le féliciter pour la beauté et le réalisme de la mise en scène...
Mes derniers mots furent : "Argh mon cou ..."

**saladin**

J'eu juste le temps d'apercevoir dans les yeux de Faye et Iarnvi une lueur de compassion (Tout peut arriver) et puis le noir...

Je me reveillai dans une charmante petite grotte : froide, humide, avec courant d'air délicieux. Un mal de crâne à décorner Olta ... Comme si on m'avait laisser tomber un Dagrrim sur le coin de la caboche.
Je tentai alors un round d'observation discret ... Histoire d'appréhender le biotope environnant.

Ces merveilleux geoliers avaient eu la magnifique initiative de m'apporter un petit encât des plus appetissants. Un oeuf énooorme de plus de deux mêtres de haut n'attendait que moi ...

Je tentai de me relever ... Rien. Ou plutôt si ... une insoutenable douleur : j'avais la nuque brisée. Là je me dis : petit béo soit courageux il ne te reste que quelques heures à vivre ... Et ces salauds qu'ont pousser le sadisme jusqu'à m'apporter sur mon lit de mort un magnifique déjeuner que je ne pourrai que comtempler. Tantale vieux frêre ...Je compris enfin ce que tu enduras.

Dans toute cette situation c'était le plus révoltant : ce petit dej' auquel je ne pouvais pas toucher. Rhaaa !

Je commençai à tuer le temps en faisant des bulles avec ma bouche en attendant que le grand cric me croque.
Quand le gros oeuf fit entendre un léger bruit "crouic" puis un plus grand "BROC" ! Et là j'eu l'immense privilège d'assister à la re-naissance du nouveau Knessir ... Il était semblable à l'énorme cétacé que j'avais croisé quelque temps auparavant mais en plus grand, en plus démoniaque, en plus griffu, bref en moins rassurant...

Je tentai un sourire amical qu'il ne me rendit point ... En guise de salutation il se pencha vers moi m'ouvrit la bouche et y laissa couler une pâte mauvatre qui lui sortait de nez.

L'expérience était édifiante jamais personne ne m'avait fait gouter ses sécrétions nasales lors de retrouvailles... je pensai à une coutume indigène de la région où nous étions et avalait sans trop question le liquide pateux. Pouah ca avait le vilain gout amer des bieres de Dagrrim (Tiens c'est la deuxième fois dans ce chapitre que j'évoque le gros nain bileux ... Faudra être plus vigilant la prochaine fois.)

Bref ce liquide était infect et obstruait quelque peu mes voies respiratoires ...

Puis Knessir me retourna prestement, s'épargnant l'effort d'effectuer les gestes adequats à la manipulation d'un blessé grave, il écarta mes deux jambes ... Je voulu lui faire remarquer que le moment n'était pas forcément bien choisi pour abuser de mes charmes.
Bien loin de comprendre ce qu'il m'arrivait réellement je senti une chose visqueuse me remonter dans le dos ... je pensai tout d'abord que Knessir entamait quelque parade nuptiale afin de redonner à son appendice reproductif la vigueur qu'il devait avoir en de telles circonstances. De vous à moi cette mollesse frisait l'inconvenance.

Mais quelle ne fut pas ma surprise quand je sentis la chose visqueuse pénétrer dans mon cou ...

**saladin**

Je sombrai dans un profond sommeil peuplé de sublimes nayades et de charmantes vestales ...

**saladin**

Entretien avec Wijak

Combien de temps je dormis ? Je ne saurai le dire ... Toujours est il que je revais de la vie à Pandora durant tout le temps que dura ce sommeil de plomb.
Je vis distinctement les grands et fiers guerriers rougets qui font la réputation du centre de formation démon : Kael Kael, Attila, Oannès, ...
Je vis les sombres salles de tortures, je vis les sanglantes cuisines ... Je vis l'expert-comptable de Pandora petit être vil et chétif veillant jalousement sur les peaux de loups récoltés par les explorateurs démons.

Une phrase de ce petit être criard raisonnait encore dans ma tête " Reeeeend nous nos peaux de loups ... !" Lorsque un animal non identifié me chatouilla le creux de l'oreille. Je me réveillai en sursaut avec la mauvaise impression qu'on avait laissé choir tous les gros béos du haut de la Montagne sur mon auguste chef.

Une voix sifflante me parvint dans la brume du réveil :
"Bonjour ignoble personnage ... Ton âme est dégoutante Pouah !"

J'ouvris plus grand les yeux et je vis un gros vers de terre me titillant l'oreille de sa queue et me sussurant tendrement ces douces paroles.
Je lui demandai prestement de décliner son identité et ses fonctions exactes dans l'écosystème iksèmien.

"Je suis Kojak le Wijak."

Salade : "Et ?"

Kojak : "Ton "ami" Knessira tenté de m'implanter dans ton organisme afin que je te suce l'âme et que tu deviennes démon ... Mais je dois dire que ton organisme est infect. Je n'ai jamais vu de Béo avoir un aussi mauvais goût."

S : "Je suis végétarien."

K : "Ceci explique cela... J'ai tenté d'envahir ton organisme en vain. Je crains n'avoir juste réussi qu'a te faire avoir de mauvais rêves. Mais je suis un peu embetté, du coup je me retrouve un peu sans rien faire... quelque peu désoeuvré, seul sur cette terres hostiles."

S : "Tu es poête ?"

K : "Oui et psychanalyste à mes heures perdues ..."

S : "Ah ? Bin viens avec moi je retourne sur la Montagne ... "

K : "Ah très bien ça me plait beaucoup ... Il y a pas mal de Béo là-bas non ?"

S : "Oui mais tu ne leur fera aucun mal sinon je te confie à Faye."

K : "D'accord je me rééduquerai." (La réputation de Faye ne semblait plus à faire ...)

S : "Juste une question ... Un démon c'est un Béo à qui on aurait sucer l'âme ?"

K : "Tout à fait, c'est exact."

Nous nous mîmes en route Kojak et moi. Enlassé autour de mon coup, il me servait de guide, semblant connaître parfaitement les contrées d'Iksème. Arrivé près de la "Cascade d'Oltaric" je lui fis connaître les diverses espèces de plantes comestibles qui constituaient l'essentielle de mon alimentation. Kojak les trouva fort à son goût et déclara d'une voix forte : "Je suis Kojak le premier Wijak végétarien..."

Le voyage se fit sans encombre ... Mon arrivé à la montagne fut épique, je vis tout d'abord Oltaric faisant sa sieste sous un arbre son bandeau sur les yeux. Je le saluai chaleureusement de loin ... Il souleva à peine son bandeau et me lança un morne "tiens t'es revenu ..."
Sur notre Montagne rien avait changé ...
Faye devenue diplomate arrangait les foules du haut d'un rocher. Lesquelles foules semblaient ne préter aucune attention à la libidineuse oratrice préchant la liberté dans le couple, la libre union et vitupérant contre les archaismes de notre société.
Rhalph faisait son baluchon, il allait tenter de conquerir le coeur de la femme de Sakrag. Avant de partir il avait maudit cerby pendant 48 heures à la demande de Iarnvida ...
Turak tentait d'apprendre à Meconnu à jouer du xylophone avec des ossements de loup.
Bozzer cherchait rageusement Chauff pour lui administer une râclée.
Basilus un petit nouveau s'etait confortablement installé dans ma grotte.
Il me fallait aller le déloger de ce pas.
En passant sous le rocher de Faye, je lui lançai un "salut ma vieille ..." Elle s'interrompit me regarda avec un drôle d'air et me dit :

F : "C'est quoi ce que tu as autour du coup ?"

S: "C'est Kojak mon nouvel ami ..."

F : "Il est dégueulasse."

K : "Oui bin pas autant que toi ..."

F : "Voulez vous messieurs que je m'en aille vous one-shootez ?"

S et K : "Essaye un peu."

Fin